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Parmi tous les romans d'Andreï Makine, j'aime tout particulièrement celui-ci, car il nous parle d'un pianiste russe (nommé Alexeï Berg) que la musique, bien qu'il ait été empêché de la pratiquer, aide à résister face aux persécutions de Staline et à la seconde guerre mondiale,
L'histoire traverse une grande partie du 20ème siècle. Elle est écrite dans une langue superbe qui véhicule de nombreuses émotions (la beauté des paysages, la terreur, la joie, l'amour etc.).
Le roman débute par une scène dans une gare au milieu de nulle part en URSS, dans les années 80, où des voyageurs attendent un train pour Moscou (depuis des heures, des jours, on ne sait pas ?). L'auteur évoque, avec cette scène, l'ouvrage du philosophe Alexandre Zinoviev : Homo Sovieticus, paru en 1982. C'est un terme inventé par les opposants au régime soviétique, par opposition au concept « d'homme nouveau soviétique » que le régime prétendait créer. « L'Homo Sovieticus » est caractérisé par sa résignation , sa passivité, son endurance face à l'adversité.
Dans cette gare triste et morne, le narrateur entend une musique et fait ainsi la connaissance du pianiste, un homme âgé nommé Alexeï Berg, avec qui il voyage ensuite et qui lui raconte sa vie depuis les années 1930.
Le jeune pianiste, dont l'avenir promettait d'être brillant n'a connu que la clandestinité, les arrestations, les purges et le goulag. Même l'amour, qu'il a éprouvé pour la fille d'un général dont il a été le chauffeur à une époque, lui sera interdit.
A la fin du roman, nous voici revenus aux années 1980, le train entre en gare à Moscou. le narrateur est invité par Alexeï à partager sa chambre d'hôtel. Il l'invite à un concert dans la salle où il aurait dû donner son premier concert autrefois.
La musique, cette fois encore, emporte Alexeï par l'esprit, loin de l'Homo Sovieticus » décrit au début du roman.
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Un tout petit roman mais quelle émotion ! l'histoire d'Alexei Berg pianiste qui se voit contraint de fuir à la veille d'un concert qu'il devait donner à Moscou. On le retrouve en partance dans la salle des pas perdus d'une gare glaciale au milieu de ses "semblables", ceux que l'on nommera "homo soviéticus", dont les identités et les vies seront brisées par l'implacable machine. Cette attente d'on ne sait quoi, un train bien sûr mais pour où, la sibérie...pour combien de temps, pourquoi faire ? C'est sur ce chemin de vie absurde qu'il est entraîné et va tant bien que mal tenter de survivre au froid, à la faim, à la solitude, à la guerre, jusqu'à devoir chercher une nouvelle identité parmi des soldats morts. C'est ce parcours terrible qu'Andreï Makine retrace dans ce roman magnifique et tragique où l'amour de sa musique et celui de Stella le tiendront vivant jusqu'au retour à Moscou et un concert...
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Le 24 mai 1941, Alexeï Berg, pianiste russe, doit présenter son premier concert. La guerre va le priver de ce bonheur et vient bouleverser son existence. Lorsque ses parents juifs sont arrêtés, il doit fuir et endosser l'identité d'un homme mort.

Voilà un court roman intimiste qui traite de la deuxième guerre mondiale d'une façon que j'ai bien appréciée. Pas de descriptions vilolentes ici qui donnent froid dans le dos et mal au coeur. Andreï Makine ne montre pas, mais pourtant on ressent cette violence si présente, la peur des gens face à ce drame. J'ai bien aimé le style de Makine qui a fait en sorte que j'ai embarqué à fond dans cette histoire poignante.
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Petit livre merveilleux sur "l'homo sovieticus" avec toujours cette écriture de Makine comme une musique..
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Alexei Berg est un jeune pianiste qui voit sa carrière couper court à cause de la guerre. Alors, c'est la fuite, le perte de ses parents, de son destin prometteur. Il est d'abord vagabond, puis soldat dans l'armée russe et enfin chauffeur d'un général dont il tombe éperdument amoureux de la fille, qui va tenter de lui donner quelques cours de piano (à lui, le grand pianiste...)
Andreï Makine raconte très bien les histoires d'une manière simple, mais tendre et assez subtile.
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Cette première rencontre avec Andreï Makine, auteur français d'origine russe, fut une déception. J'ai trouvé ce livre, qui n'était en réalité qu'une nouvelle, trop sentimental. Je ne comprends pas non plus pourquoi Makine en a fait une histoire-cadre, comme si la vie tragique du musicien Alexei Berg ne pouvait pas être une histoire indépendante. Ce court roman n'a de valeur que comme illustration du règne de la terreur en Union Soviétique.
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Un éblouissement, un accomplissement! Une écriture d'une finesse et d'une sensibilité hallucinantes!
Une histoire superbement contée, rehaussée d'instants de poésie rares. La justesse du ton employé, l'écriture à la fois simple et tendre, donnent à ce court roman une épaisseur incroyable! On en aurait presque souhaité que certains passages soient davantage développés…
Magnifique!
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Dans la Russie stalinienne des années 40, Alexeï Berg, jeune pianiste prometteur, voit ses rêves de carrière musicale brisés lorsqu'un soir à Moscou, ses parents sont arrêtés, soupçonnés d'accointences avec un ennemi du peuple.
Parvenant à échapper au coup de filet, il trouve refuge chez une tante en Ukraine, avant de s'enrôler dans l'armée sous une fausse identité pour combattre les Allemands qui viennent d'ouvrir le front de l'Est.
Lors des rares moments de répit que laissent les combats, Alexeï connaitra des amours éphémères, parenthèses lumineuses où il se sentira revivre, lui qui côtoie chaque jour la mort sur le champs de bataille.
Comme souvent chez Makine, le roman trace le destin d'un homme ordinaire pris dans le rouleau compresseur de la grande Histoire, qui trouve le salut dans des moments de "fugace éternité" en marge de la fureur du monde.
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Alexeï Berg revient sur sa vie : pianiste talentueux, il a du fuir devant la brutalité stalinienne et s'est retrouvé au coeur de la Deuxième Guerre mondiale.
Une musique intérieure, celle des souvenirs amers et d'une résistance silencieuse.

Avis :
Un petit joyau de poésie à lire et à relire.

Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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La musique d'une vie - Andréï Makine . Un court roman mais un concentré d'émotions. C'est magnifique. J'adore cet auteur. Jamais déçu.
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