Journal d'un vampire en pyjama

Voilà un livre très réussi qui conjugue humour et poésie pour parler d'un sujet pourtant très douloureux : l'auteur, Mathias Malzieu, souffrant d'une maladie rare, l'aplasie médullaire, doit subir une double greffe de cellules souches pour vivre. Il raconte son long voyage au pays des transfusions, à frôler la mort.
Ce n'est pas qu'un formidable chanteur et compositeur, c'est également un vrai écrivain avec son style rempli d'images percutantes. Un univers plein d'amour, d'humanité, de vie dans lequel on croise une Dame Oclès, des nymphiermières. Tout sonne juste et intense.
C'est d'un total optimisme et en refermant son récit, je n'ai qu'une envie : me précipiter pour donner mon sang et mes plaquettes.

Mathias Malzieu chanteur du groupe de rock français Dionysos, musicien et écrivain français a traversé un très long et douloureux périple médical en souffrant d'une terrible maladie aussi grave que rare en 2013.

Sa seule possibilité de résister fut d'écrire : « l'urgence fait pousser des graines de livres en moi. Je les arrose toutes et m'applique à penser que je vais trouver mon haricot magique pour crever le plafond de l'hôpital ».

Les meilleures armes pour « faire reculer Dame Oclès » restant l'humour, la poésie et l'amour, c'est ce qu'il décida de nous raconter dans son « Journal d'un vampire en pyjama. »

Certains portraits sont touchants de sincérité, comme ceux des incroyables soignants rencontrés, et tout particulièrement les nymphirmières « qui s'y connaissent tant en délicatesse », mais aussi « le Maître Jedi », et bien d'autres encore…

L'auteur direct et d'une intelligence rare a le don de tricoter la langue, de la charmer, de l'enjoliver dans un sursaut de vie, et rien que pour ça, ce livre au charme certain vaut le coup. C'est ce que j'ai le plus apprécié dans ce court texte en plus du long périple raconté qui me fait dire, maintenant, chaque matin au réveil, que j'ai bien de la chance d'avoir un corps (plutôt) en bonne forme !

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Malgré que deux lectures de Malzieu, je peux d'ores et déjà dire que j'adore cet auteur. Je trouve sa plume vivante, lumineuse, originale, pleine de magie. Ici, il nous livre un livre très personnel, sur cette étrange maladie qu'il l'a habitée et qui le transforme subitement en vampire... Il aura besoin du sang des autres pour survivre, jusqu'à cette greffe de moelle osseuse. Il tiendra ce journal le temps de cette hospitalisation. Un récit poignant, sensible, tendre, touchant... Mais beau, très beau, parce que rempli d'envie de vivre, d'amour des proches... Une belle lumière perçant un temps gris... Je le recommande chaudement !

J'ai lu ce petit livre d'une seule traite, je n'ai même pas relevé le nez une seule fois, tellement j'ai été emportée par ce témoignage, conté avec poésie et humour. Grande fan des histoires de M. Malzieu, je savais malgré le sujet sensible de son propre vécu que j'aimerais l'écriture, son style, ses petites phrases qui trottent et chantent dans ma tête longtemps après avoir refermé le livre.

Il aborde la maladie en live, nous livrant sa propre expérience des hôpitaux, de l'angoisse de ne pas retrouver une vie normale, la peur tout simplement que la vie lui échappe, lui file entre les mains, il part au combat, et raconte cela avec humour, pudeur, et humilité. Il met un point d'honneur à remercier le corps médical, dorer leurs lettres de noblesse car il faut bien le dire, sans tout ce personnel dévoué, plein d'empathie, la guérison deviendrait sans doute un peu plus abstraite.
Ce livre ne doit pas faire peur, le petit vampire il est bien gentil, il nous explique tout parfaitement bien avec des mots simples, des exemples, des images. Et promis il ne mord pas !

Il nous conte aussi combien la vie est belle, fragile, et que bon dieu que ne ferait-on pas pour juste boire un coca bien frais, prendre une douche une vraie pas un semblant dans un tout petit lavabo aseptisé.
Oui, le petit vampire, on lui a tondu sa crinière rousse, mais non, ce n'est pas chiale chiale chiale, c'est juste une grosse claque que tu prends dans ta tronche parce toi tu n'avais rien demandé, et surtout pas d'être malade, d'une p… de maladie si rare que ça n'avait que très peu peu peu peu de chance de tomber sur toi, le petit vampire et pafff pas de bol, tu as gagné le gros lot ! Mais tant pis, tu enfiles ton pyjama en papier rayé, et tu te laisses picorer par la bataillon d'aiguilles, tu te laisses sucer la moelle, tu te laisses encore une chance parmi un milliard de pouvoir juste poser un baiser sur le bord de ta vie pour lui redonner le souffle qui lui manque. Juste un peu de globules, blanches, rouges, qu'importe et un peu de plaquettes tant qu'on y est…allez, petit vampire, tu es tout petit mais tout grand avec ton courage sous ton skate… attention au petit caillou, ne pas mettre l'engrenage à l'envers, ne pas tomber, non il faut que ça roule, roule, roule vers la libération, vers la GUERISON et la VIE

Merci à M. Malzieu pour ce témoignage émouvant et pourtant plein d'humour, mais aussi beaucoup d'encouragement pour tous ceux qui se battent contre la maladie, beaucoup d'espoir aussi, y croire jusqu'au bout, j'ai lu ce livre comme beaucoup d'entre nous que ça soit personnel ou dans son entourage, avec un vécu qui resurgit, un vécu aussi actuel, alors je sais quand le moral sera au plus bas, je relirai ce livre pour me redonner une bouffée d'espérance et de courage. La maladie ne choisit pas ses victimes, elle attaque au hasard, petit, grand, pauvre ou riche, célèbre ou anonyme, nous sommes tous vulnérables mais nous devrions tous donner de soi pour aider les autres dans leur combat, une épaule, un peu de sang, un peu de sourire, de chaleur humaine pour que le soleil continue de se lever aussi pour eux.

Impossible et inutile de résumer ce livre déjà beaucoup chroniqué, simplement dire que l'on reconnaît bien dans ces pages la verve, la plume et la sensibilité du chanteur de Dionysos, groupe que j'adulais, adolescente.
En revanche, les écrits de son chanteur, des romans poétiques un peu farfelus m'avaient rebutée par leur côté trop onirique et "perché". Ici, on retrouve cette poésie, cette inventivité (Dame Oclès, le fauteuil-oeuf, etc... une foule de métaphores du domaine du rêve ou du fantastique, un peu à la manière de l'Ecume des Jours...), mais pour un récit très vrai, basé sur le vécu de Mathias Malzieu, véritable rescapé.
Je retiendrai l'hommage au personnel soignant et l'ode à la volonté de vivre qui est présente en chacun de nous.
Par contre, âmes sensibles attention, certains passages descriptifs sur les soins ou les maux m'ont vraiment secouée, mais tout est utile, pas de voyeurisme, juste un texte touchant qui n'en fait pas des tonnes.

Mathias Malzieu… Un artiste-chanteur survolté dont je suis l'actualité à distance depuis des années.
Mathias Malzieu… L'auteur de livres aux titres intrigants qui attendent sagement sur ma pile depuis des lustres.
Mathias Malzieu… Un bonhomme attachant qui m'a toujours donné envie d'en savoir plus sur lui, sans que je prenne le temps de le découvrir.
Et puis voilà ! Il a suffi de quelques phrases de sa bouche lors d'une émission télé pour que cette envie devienne urgence.
J'ai acheté « Journal d'un vampire en pyjama » le lendemain. J'ai laissé mes autres lectures au second plan. Plus rien d'autre n'existait, comme si j'avais soudainement pris conscience que la vie ne tient qu'à un fil et que les choses importantes ne doivent plus être reléguées. Et ce livre est devenu en un instant « priorité ».
Le titre à l'originalité souriante laissait présager une jolie perle dans sa coquille. C'est au final une pépite étincelante de lumière, de poésie, d'humour doux, d'humanité tendre et d'amour incandescent qui s'est révélée au fil des pages.
Dès les premières phrases, j'ai été conquise, sous le charme de la simplicité avec laquelle Mathias Malzieu se livre, s'ouvre, se partage à nous dans ce qui fait sa vie au quotidien. De fan lointaine, me voilà devenue amie proche, confidente inquiète, amie chantant mantras et prières pour qu'un miracle se réalise.
Le chemin est long et difficile. L'auteur ne nous épargne pas. Il décrit son combat sans fausse pudeur et sans peur de paraître imparfait. Son sens de l'auto-dérision rend le vampire qu'il est si humain qu'on ne peut que s'identifier. Et la maladie n'est plus fatalité mais aventure à affronter ensemble.
Ce qui l'aide à tenir dans les moments plus difficiles, c'est bien sûr l'amour des êtres scintillants qui l'entourent, au pied du lit stérilisé, au coeur de son appartelier ou dans les couloirs aseptisés mais c'est aussi ce journal-livre. Grâce aux mots, nous, lecteurs, entrons dans la bataille aux côtés du gentil vampire contre Dame Oclès qui veut imposer son ombre.
La fin de l'histoire est connue : le bien, l'amour, l'espérance, la musique, l'art, la bonté, l'humour, la simplicité en sortent vainqueurs. Pour notre plus grande joie !
« Journal d'un vampire en pyjama » est un magnifique coup de coeur, un immense « coup d'âme » !

Dans ce journal que Mathias Malzieu a tenu pendant la maladie qui a atteint sa moëlle osseuse, il y a le doute, la tristesse parfois mais un espoir non démenti à chaque page.

L'auteur se transforme en super héro pour vaincre sa maladie, ce journal devient son "vaisseau" de survie.

Ce livre est un concentré de réalité, de poésie et d'imagination. Ainsi, la mort, c'est Dame Oclès qui surveille Mathias de près durant le déroulement de sa maladie.

Parce que l'auteur a souffert pour renaître grâce à une greffe de moëlle osseuse, la lecture du journal devient parfois aussi difficile que pleine d'espérance. J'ai aimé ce livre et le recommande!

Je rajoute ma petite goutte d'eau à toutes ces critiques élogieuses. Et pour cause ! Ce récit m'a envouté. Mathias Malzieu l'avait déjà fait avec le plus petit baiser jamais recensé, avec sa poésie.
Ici il a parlé à ma corde sensible. Et à celle de tout le monde je pense. Pourtant en tant qu'infirmière j'ai toujours un peu peur de ces "histoires". Est-ce que j'ai envie de lire mon quotidien ? Des critiques sur l'hôpital ? Ou l'éloge d'une profession qu'on a choisi ? Non. Mais là Mathias Malzieu nous raconte son quotidien pendant la traversée de l'enfer, intimiste et avec pudeur. Avec simplicité et humour, et beaucoup de poésie. C'est très émouvant, j'ai versé quelques larmes (oui j'ai du rentrer chez moi parce que à la terrasse d'un café ça le fait moyen). J'ai ri aussi. Je me suis reconnue parfois. Et à de nombreux moment je me suis mise à espérer apporter un centième dans ma carrière de ce qu'avait apporté à l'auteur patient.
Ce petit livre est au delà d'un témoignage, un transmetteur d'espoir. Il doit être mis entre les mains de tout le monde. Mais aussi entre celles des infirmières qui ont perdu la foi (par les temps qui courent c'est parfois dur de faire ce métier passion). Et encore plus à tous les EFS (établissements français du sang) pour donner envie à tous de donner son sang, ses plaquettes, son plasma, sa moelle osseuse...
Le petit plus, lire ce livre en écoutant l'album de Dionysos correspondant. Un voyage étrange et doux.
Merci d'avoir fait de cette épreuve de la poésie loin d'être du psychodrame.

Encore un joli moment passé en compagnie de Mathias Malzieu.
L'auteur nous narre ici un an de sa vie, de la découverte d'une maladie l'aplasie médullaire, à la guérison.
Bien que le sujet soit difficile il est traité avec beaucoup de poésie et d'humour, et l'émotion est palpable de bout en bout.
Les mots, simples, sont toujours choisis avec soin.
Un vrai petit bijou d'humanité.

Journal d'un vampire en pyjama se déroule sur un an, du jour où l'auteur se sent tellement fatigué après la sortie du film Jack et la mécanique du coeur (que je n'ai pas vu mais dont j'ai souvent écouté la bande son) qu'il décide d'aller faire une prise de sang à sa « renaissance » » seconde vie » après des mois de soins, d'hospitalisation, d'espoir et de crainte mêlés, d'instants où il a frôlé la mort.

Je crois que c'est le titre qui m'a attiré, intrigué. Des récits de personnes malades, il s'en compte un certain nombre. le souci (pour moi) c'est que souvent on ne dépasse pas le témoignage, on est loin d'un objet littéraire. Or ici même s'il s'agit d'un journal avec un découpage chronologique, l'univers singulier et poétique de l'auteur se dessine quasiment tout de suite.

Plaisir à découvrir les titres des chapitres « déclaration d'auto-guerre » (Mathias Malzieu apprend qu'il est atteint d'une maladie auto-immune) « cuite au coca light » (je ne vous raconte pas mais c'est une des pépites du livre pour moi) , « bonne anémie« , plaisir à lire les inventions linguistiques de l'auteur (les nymphirmières, Dame Oclès…), plaisir à voir le monde et l'hôpital à travers le regard de cet auteur (pourtant je vous assure que c'est le dernier endroit où j'ai envie d'aller). Pas de déjà lu, pas de déjà vu et un livre qu'il n'est plus possible de lâcher.

L'auteur lâche à un moment du livre qu'il n'a pas beaucoup ri dans cette période de sa vie pourtant il ne se départit jamais de son humour dans l'écriture. Il se décrit comme un vampire (puisqu'il a besoin de transfusions régulières pour vivre) en pyjama, se moque de sa tête, explique sa maladie et ses traitements par métaphores.

Aurait-il tenu le choc, le coup sans son imagination, sa boulimie créative, son univers artistique ? Quoiqu'il en soit et même s'il ne cache pas sa peur, sa douleur, ses questions, il se raccroche à l'idée de se transformer en un « auto-superhéros » et il le devient.

J'ai aimé aussi le regard plein de bienveillance de Mathias Malzieu sur le personnel soignant, sur ses proches (même si la maladie opère un tri impitoyable parmi les amis et les connaissances), j'ai aimé son regard si amoureux sur Rosie qui partage sa vie.



Maintenant j'ai très envie de découvrir l'album Vampire en pyjama (et en particulier une chanson qu'il évoque dans le livre et qui a fait pleurer Rosie alors qu'elle parait si forte toute le reste du temps) mais aussi de lire d'autres romans de cet auteur.

Mathias Malzieu m'a embarqué dans son vaisseau spatial avec ses secousses, ses moments d'apesanteur et de magie, un vaisseau spatial propulsé dans un monde peuplé de fantômes mais pourtant guidé par une furieuse envie de savourer chaque seconde de la vie.

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