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3,8

sur 981 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il a beaucoup plu dans ce roman de Mathieu Malzieu.

Alors que la Seine a débordé emportant Paris dans un grand tourbillon avec un triangle des Bermudes entre le Louvre, l'Hôtel de Ville et Notre-Dame, le musicien Gaspard, empêtré dans un chagrin d'amour sans fin, sauve inopinément une (très belle) sirène.


Pas de coup de coeur pour moi (contrairement à son merveilleux « Journal d'un vampire en pyjama »), même si j'ai reconnu (et apprécié) la plume poétique, et sagace du chanteur M.Malzieu.


Ni le sauvetage de la péniche de sa grand-mère décédée sur laquelle officient son père et (entre autres) un zazou ( !), ni son style créatif n'auront permis que je m'accroche à cet opus.

Les « surprisiers » ne m'ont pas amusée, séduite, les musiciens (ou plutôt leurs noms à rallonge) n'ont pas fait titillé ma fibre artistique, moi qui aime pourtant l'imaginaire et son indicible douceur quand ils m'embarquent vers l'au-delà livresque.


Cette fois, je suis restée à quai.

Lien : http://justelire.fr/1916-2/
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Avec Une sirène à Paris, c'est le 3ème opus de Mathias Malzieu que je lis. J'y ai retrouvé ce qui me plaît dans son écriture : des métaphores poétiques, des mots et expressions qui sonnent justes. Un univers fantastique et fantasmé avec des personnages fantasques.

Mais j'y ai aussi retrouvé ce qui fait qu'aucun de ses livres ne m'a jamais plus au point d'obtenir plus de trois étoiles. Je finis par en oublier le plaisir des mots. Car, malheureusement, Mathias Malzieu peine à donner vie à ses personnages et à une intrigue un peu trop caricaturale et attendue. La magie et les images ne suffisent pas à faire passer des sentiments qui semblent surfaits et fort peu naturels, ou plutôt devrais-je dire vraisemblables.

Une lecture en demi-teinte donc. C'est dommage car l'univers et les mots de Mathias Malzieu donnent pourtant envie de le suivre...
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Cette fois encore Mathias Malzieu nous offre une jolie histoire pleine de fantaisie et de poésie. J'aime la façon dont il mélange les genres, crée des mots et des concepts pour nous entraîner dans un univers bien à lui, chaleureux et extravagant, avec une touche d'humour et une bonne dose de mélancolie aussi.

J'ai passé un très bon moment grâce à cette parenthèse merveilleuse, même si le happy-end est plus une porte ouverte sur un avenir très probablement heureux.
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Un conte moderne qui m'a à moitié convaincue.

Un peu déçue tout de même, je m'attendais à plus de merveilleux.

Il faut dire qu'avec tous les avis dithyrambiques que j'ai vu, j'en attendais peut-être beaucoup plus ; mais cette histoire ne m'a pas emportée et pourtant j'apprécie beaucoup l'écriture de Mathias Malzieu.

Ce sera pour une autre fois !


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Avec ce joli titre et un auteur musicien "Une sirène à Paris" de Mathias Malzieu est un roman qui a tout pour me plaire : la Seine, une péniche, une sirène, de la musique et de l'amour. Pourtant, la magie n'a pas opérée sur moi en raison de l'écriture beaucoup trop ampoulée à mon goût.

Sur le Flowerburger, une péniche héritée de sa grand-mère adorée, Gaspard Snow se console d'une rupture amoureuse grâce à la musique qu'il joue dans ce lieu parisien joyeux et accueillant. Il vit seul avec son chat et par une journée pluvieuse il sauve une sirène blessée dont le chant est mortel pour ceux qui y succombe. On se demande bien pourquoi Gaspard est insensible. Tant mieux pour eux car il va pouvoir la protéger grâce à des péripéties plus loufoques les unes que les autres. Et bien sûr, sa vie va en être bouleversée.

Si l'histoire d'amour avec la belle sirène est appréciable, l'abus d'adjectifs et expressions imagées est fatigant à la longue ce qui justifie mon avis mitigé et ce, malgré le clin d'oeil appuyé à Boris Vian avec l'appareil ancien nommé le Voice-o-graph.
Je pense toutefois lire d'autres livres de Mathias Malzieu pour mieux apprécier sa prose poétique.


Challenge Entre-deux 2024
Challenge Coeur d'artichaut 2024
Challenge Multi-défis 2024
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Le coeur à la dérive, Gaspard erre entre son appartelier et la péniche du Flowerburger, héritage de sa grand-mère délurée. Poursuivi par ses fantômes, il s'attelle à maintenir l'esprit de Sylvia vivant en étant un « Surpriser » exemplaire – le panache en moins. Il est prêt à se laisser complètement sombrer dans la mélancolie, seul avec son chat Johnny Cash, mais c'est compter l'irruption dans sa vie d'un « poisson-femme » comme il l'appelle tout d'abord, étrange créature magnifique aux écailles étincelantes…

Quand beaucoup de romans actuels sont empreint de tristesse et d'un réalisme dramatique, le nouveau roman de Mathias Malzieu fait figure de bouffée d'air frais, de plongeon en pleine immensité, de voyage au pays de l'imaginaire ! le monde de Gaspard Snow est un amoncellement d'objets hétéroclites ne demandant qu'à être inventés, son langage même est décalé par rapport à la réalité, loin de notre rapport terre-à-terre avec les mots, il prend des libertés avec la langue, souvent pour le meilleur. C'est un livre où l'on rit, des blagues plus ou moins fumeuses de l'auteur, de ses comparaisons douteuses avec des personnages réels, souvent placés à des moments-clés de l'histoire pour dédramatiser la situation, des idées improbables de son personnage perché sur son nuage. C'est un livre où l'on s'émerveille aussi, où l'imaginaire prend le dessus sur notre cerveau, où l'on écarte toutes les incohérences pour se persuader que tout cela pourrait arriver dans un monde parallèle hypothétique. Finalement, on s'en fout pas mal que ça soit loufoque et complètement à l'ouest, on passe un excellent moment avec notre cher Gaspard et c'est bien tout ce qui compte !

C'est un de ces livres comme on n'en fait plus, un livre qui fait rêver et s'évader, qui parle d'amour et de voyage, de folie et de surprise, pour nous évader de notre morne quotidien et nous donner envie de faire des bêtises en retrouvant notre âme de grand enfant.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Je n'avais pas vraiment – du tout – prévu de me plonger dans ce roman. Ni l'intrigue ni l'univers ne m'attiraient (plus maintenant). Malgré tout, Prix Imaginales des Bibliothécaires oblige, je n'ai pas pu me défiler. D'ailleurs, j'ai bien du mal à comprendre pourquoi ce titre-là s'est retrouvé dans la sélection.
Oui c'est plus « grand public » qu'un Christian Léourier (par exemple) mais, à mon avis, c'est comme si on y mettait le réalisme magique de Gabriel Garcia Marquez ou celui de Haruki Murakami. L'imaginaire est un large sujet oui, et je suis la première à adorer Cent ans de solitude mais jamais je ne le choisirais pour une sélection pour un prix de l'Imaginaire. Bref.

La plume de Mathias Malzieu ne m'est pas complètement inconnue puisque j'ai déjà lu deux de ses tout premiers écrits : Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi et La Mécanique du coeur. Si je n'avais pas eu de francs coups de coeur pour ces deux textes, j'en garde tout de même un souvenir plutôt satisfait et surtout ému. L'onirisme est à nouveau là avec Une Sirène à Paris mais l'émotion pas vraiment, à mon avis. Rendez-vous dans quelques années, mais je ne crois pas en garder grand chose…

Le roman est court mais – et c'est une qualité inhérente à la plume de Mathias Malzieu je pense – très immersif si tant est qu'on adhère à l'univers de l'auteur. Il faut se laisser porter par les événements et accepter les touches de magie lancées entre les pages. Si vous avez aimé un film comme Big Fish de Tim Burton ou un livre comme L'Écume des jours de Boris Vian, vous devriez être réceptif à la poésie et la loufoquerie de cette nouvelle histoire inventée par Mathias Malzieu.

Je salue l'imaginaire et les jeux sur les mots. J'aime la magie, les paillettes et l'onirisme. Oui mais à petites doses. Avec équilibre et harmonie. Je dois donc avouer avoir ressenti un trop plein de tout dans cette histoire. Trop de figures de styles qui alourdissent certains passages (toutes ces métaphores et comparaisons…), trop de facilité dans l'intrigue, trop de mièvrerie et trop de rapidité dans l'évolution des personnages.
Alors si j'adhère complètement au coup de foudre qui fige le temps raconté par Edward Bloom dans Big Fish ou à la merveilleuse histoire d'amour tragique de Colin et Chloé (avec son nénuphar) chez Boris Vian, j'ai en revanche beaucoup plus de mal à me sentir concernée et donc émue par l'aventure de Gaspard et de la sirène qu'il ramène dans sa baignoire.

Lui est un peu fade comme garçon, malgré son statut de « Surprisier ». Cela dit, un personnage lambda comme héros peut permettre une plus grande empathie.
Elle en revanche, c'est tout l'inverse. C'est une créature mythologique avec tout ce qu'on peut imaginer : elle est évidemment divinement belle avec sa queue de poisson et ses beaux seins (important les seins) mais elle est aussi froide et insupportable.
A se demander comment une histoire d'amour peut naître entre eux. D'ailleurs on y croit pas une seconde, c'est bien là le problème.

Tous les éléments du conte poétique sont pourtant réunis mais la magie n'a pas vraiment opéré chez moi. A vouloir insérer tous ces éléments dans son texte, Mathias Malzieu offre finalement un récit un peu trop artificiel, forcé et poussif à mon goût. On en oublie la crédibilité (tout est relatif, on sait bien qu'aucun nénuphar ne se développe dans nos poumons et que les sirènes ne débarquent pas sur les quais de Seine) et surtout l'émotion ; à mon avis deux aspects indispensables à toutes lectures marquantes.
Lien : http://bazardelalitterature...
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Très belle histoire et un cadre extrêmement bien pensé mais petite déception quand même.
Mathias Malzieu avait ici de quoi faire une merveilleuse histoire : un cadre extra, une histoire de sirène (on les aime tant ) et sa magnifique plume.
Malheureusement, il m'a quand même manqué pas mal de choses. En fait, j'ai eu l'impression que l'histoire était survolée. Parfois, il se passait quelque chose et je disais "mais il nous amène à ça en un claquement de doigts". Nooooon.
J'aurai aimé en fait un peu plus de précisions et surtout que l'auteur creuse encore plus cette belle histoire qu'il avait entre les mains. C'est comme si on était restés en superficie.
J'ai quand même passé un bon moment mais sans plus.
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C'est là une bien belle histoire, que nous raconte Mathias Malzieu. Comme à son habitude,avec les mots qui sont les sien, romantique, magique et un brin délirant, il nous fait partager son univers poétique et musical avec une histoire simple mais efficace, basée sur l'amour et l'acceptation de la différence, reste à rajouter un petit Probleme pécunier, et vous avez là un ouvrage qui traite avec légèreté des maux de notre société.
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PARCE QUE … les chansons de Dionysos font partie de la bande -son de ma vie depuis plus de 20 ans
PARCE QUE … j'avais adoré le film « La Mécanique du coeur » sans en avoir lu le roman
PARCE QUE …prendre comme point de départ la grande crue de 2016, je trouvais cela dément
PARCE QUE … Mathias Malzieu est le parrain du centenaire de Boris Vian
PARCE QUE … J'étais passée à côté lors de sa sortie en 2019 mais qu'immédiatement les tons sépias de la nouvelle couverture m'ont attirée en me rappelant ceux du film « Amélie Poulain » que j'affectionne tant
PARCE QUE … nous sortions de deux mois de confinement et que j'avais envie de dépaysement et d'immersion dans une nouvelle bulle avec la perspective de découvrir, le roman, puis l'album et enfin le film qui allait ressortir en salle et que la démarche « totale » et un peu folle de l'auteur me plaisait énormément
J'AVAIS TERRIBLEMENT ENVIE D'AIMER « Une sirène à Paris » ….

Tous les ingrédients étaient a priori réunis pour que je plonge dans ce bain de folie . Et bien non… je ne dirai pas que ce fut la douche froide pour autant mais pas le grand saut et les frissons escomptés !

J'ai énormément aimé la vision de Paris sous les eaux déjà présentée par Tatiana de Rosnay dans « Sentinelle de la pluie ». Mais là où la romancière utilisait cette crue comme une métaphore des sentiments qui débordent et de tous les non-dits qui remontent à la surface au sein d'une famille, Malzieu choisit lui de souligner l'irréel dans le réel et de nous faire voir autrement des lieux qu'on ne voit même plus à force d'habitude. Cette poésie du quotidien, je l'ai retrouvée aussi dans l'évocation du personnage de la grand-mère Sylvia et de son bateau cache de résistants qui devaient réenchanter un monde bien terne à la joie en berne en se transformant en « rêveurs de combats » et en distribuant la nuit livres et jouets pour redonner espoir et raison de vivre aux autres. On les surnommait les « surprisiers ». Elle est bien jolie cette idée d'être passeurs d'émerveillement …

J'ai trouvé intéressante la façon contradictoire qu'avaient le héros Gaspard Snow et son père de vivre leur deuil de cette aïeule chérie : le père cherchant à se délester, à couper les amarres pour pouvoir survivre, Gaspard s'enfermant dans le passé et les souvenirs dans un appartelier transformé en mausolée.

J'ai enfin été conquise par la relation du crooner et du « poisson-fille ». Gaspard, quitté par son grand amour, la chanteuse Carolina, a eu le coeur brisé et se croit immunisé. Il pense être insensible aux charmes (au sens physique mais aussi poétique : le charme c'est aussi le chant et le poème) de cette nouvelle chanteuse hyperbolique qu'est Lula la sirène qui se sert de sa voix pour se protéger des hommes et les tuer. C'est une belle métaphore de la défiance qu'on peut éprouver à démarrer une nouvelle relation amoureuse après une rupture. Comment cela nous met en danger mais comment cela nous fait vivre également plus vite et plus fort. A travers son héros, Malzieu se livre : il porte lui aussi un chapeau mou, joue du ukulélé, fait du skate et bien sûr est chanteur. C'est finalement une nouvelle facette autobiographique, moins directe et moins réaliste que l'autre livre que j'ai lu de lui , le si beau « Histoire d'un vampire en pyjama » mais le discours est finalement le même : « ce qui ne tue pas rend plus fort » … Cette relation est l'occasion de très beaux moments : j'ai ri en imaginant la scène du coquelicophone (un harmonica multiple) qui, comme les spaghettis de « La Belle et le clochard » donne lieu à un rapprochement candide des deux protagonistes dans un baiser ….musical !

Pourtant, quelque chose n'a pas réellement fonctionné … Je crois que j'ai été gênée par la narration ramassée : l'histoire se déroule en trois jours parce que Lula ne peut pas vivre loin de son élément trop longtemps. Là où l'auteur recherche à créer un sentiment d'urgence, j'ai eu celui de trop-plein. Trop d'événements dans ce court roman qui se retrouve aussi encombré que l'appartement du héros. Trop de personnages aussi : à l'histoire de Lula et Gaspard fait écho celle de Milena et Victor mais même si cette dernière introduit un nouvel opposant à la romance des deux jeunes gens et crée donc du suspense, elle m'apparaît superflue et redondante. Il me semble également que Malzieu est quelque peu encombré par sa référence à Boris Vian : mots-valises (appartelier, assomnifère etc ..), objets insolites (en guise de pianocktail , il invente un photomaton musical qui grave un disque en chocolat, exemplaire unique qu'on peut ensuite dévorer) et même personnages : le cuisinier confident de la péniche du Flowerburger est un cousin de celui de Colin. Et j'ai été surtout déçue par une écriture emplie de métaphores et de comparaisons qui deviennent indigestes : la femme désirable est ainsi comparée à toutes sortes de pâtisseries ce qui en plus d'être un brin machiste devient lassant. A trop vouloir « faire joli », le poétique se mue en poé « tics » …et c'est dommage.

J'ai passé un agréable moment mais loin de l'émerveillement escompté. Je remercie cependant lecteurs.com, Mathias Malzieu et les éditions Albin Michel qui m'ont permis cette expérience. Pour la prolonger, je ne relirai pas cette oeuvre mais écouterai « Surprisier » le nouvel album de Dionysos qui lui a eu tout l'effet recherché !
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