Dans la postface, Manfredi explique, qu'archéologue il a eu à diriger des fouilles à l'endroit où se situe cette histoire (difficile à nommer pour ne pas rompre le fil) et que sous sa tente bédouine, ils étaient quelques uns à étayer des suppositions relatives à des erreurs bibliques supposées et débattues par certains savants. de ces supputations est né ce bouquin auquel, pour le pimenter, une dose de terrorisme et une pincée d'espionnage ont été ajoutées.
La découverte, en soi, est énorme et en surprendra plus d'un, pour autant qu'il ne soit pas saturé des découvertes, dans la lignée du Da Vinci Code, remettant en cause bien des dogmes et, le plus courant, le christianisme en faisant trembler le Vatican. Ici, ce sont les trois religions monothéistes qui vacillent sur leurs bases et, donc, le monde.
Contrairement à d'autres, c'est bien fait et l'on se laisse bercer, quand on aime le sable, les pinceaux et brosses d'archéologues, par ce récit. Manfredi, dont c'est le premier métier, connaît la question et donc envoûte les amateurs dont je suis, avec suffisamment de talent pour tenir son lecteur en haleine. Mais à qui appartient cette momie ? Qui est ce haut dignitaire ? Pourquoi à cet endroit ? Et où est-ce d'abord ? Voici les questions que l'on se pose en cours de lecture. le résultat sera (invraisemblablement) à la hauteur des attentes.
Outre le côté fouilles et archéologique du bouquin, le scénario apocalyptique et démentiel fomenté par tout un réseau terroriste appuyé par une coalition moyenne orientale, ressemble à le cinquième cavalier de Lapierre & Collins - pour ceux qui ont lu ce livre -. Aussi, afin de ne pas trahir l'intrigue, il m'est difficile de m'étendre à ce sujet.
Il y a beaucoup de rebondissements et ceux que l'on croit être ne le sont pas forcément et inversement. Les personnages jouent leur rôle à la perfection, du désabusement au cynisme, en fonction de leur position face au scénario concocté par l'auteur. Tous ont une raison d'agir de la façon dont ils agissent, rien n'est gratuit que ce soit de la démence ou de l'avidité, voire de l'amour.
La narration est plaisante, facile, agréable, légère et érudite quand il le faut.
Un bon moment de lecture, qui ravira les férus d'archéologie comme ceux d'espionnage et d'anticipation.
Manfredi est italien. Voici une phrase qui m'a fait sourire :
- il pensa que les italiens réussissaient à être élégants même en haillons.
Ce roman reste de la fiction, jusqu'à ce que la réalité la dépasse, ce qui, ici, est tout sauf souhaitable.
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