AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 1116 notes
Il y a quelque chose de pourri au royaume de Suède...un vieux policier à la retraite a été tué d'une façon sauvage et son ancien partenaire, à qui vient tout juste d'être diagnostiqué un cancer de la langue, mène l'enquête d'une façon plus ou moins parallèle à l'inspecteur chargé d'icelle.
Sur fond de résurgence de courants nazis, toujours un sujet tellement horrible qu'il en est particulièrement approprié pour un roman noir, l'auteur tricote une intrigue assez prenante entre passé et présent: la question qui a tué le vieux policier devient vite qui était réellement le vieux policier et les découvertes s'enchaînent.
De la même façon que j'avais reproché cela au dernier roman que j'avais lu de cet auteur, le retour du professeur de danse souffre surtout d'un défaut, un recours à la coïncidence qui certes augmente le nombre de révélations mais est aussi une façon un peu facile de faire avancer une intrigue, ou de surprendre le lecteur.
Cela reste un bon polar, qui peut être lu sans jamais avoir ouvert quoi que ce soit d'autre de l'auteur, et qui remplit bien son cahier des charges.
Commenter  J’apprécie          80
Ce n'est que depuis peu que mon intérêt se porte sur le polar suédois. Un de ses aspects m'insupporte, un autre m'enchante. Mais au final le plaisir retiré du second m'a fait oublier le déplaisir issu du premier. Qu'il est difficile de s'intégrer à la narration quand une flopée de noms propres grinçants, difficilement mémorisables, m'ont assaillis. Quelle brillance dans la complexité de l'intrigue, cela crée un page turner qui avance paradoxalements au milieu d'une multitude de détails qui pourraient passer pour inutiles s'ils n'étaient pas indispensables. S'y ajoute une exploration sans fard de la société suédoise, passé et présent mêlés. Quand on a compris le mécanisme et que l'on commence à s'intégrer à toutes les strates proposées, le plaisir est là, on se presse d'enfin savoir et on se dit, à la conclusion, qu'on aurait du traîner un peu, juste pour faire durer le plaisir.
Commenter  J’apprécie          80
Un polard certes, mais Mankell sait mieux que tout le monde nous entrainer dans cette société Suédoise si différente. Et bientôt, les questions personnelles des héros prennent le pas sur l'affaire elle même et des meurtres horribles prennent un tournant socioculturel.
Commenter  J’apprécie          81
Mon premier Mankell et un gros coup de coeur pour ce polar qui nous plonge dans un univers très sombre. Stefan Lindman, jeune flic de 37 ans apprend qu'il est atteint d'un cancer de la langue et une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, c'est le meurtre de
son ancien collègue et mentor, qu'il découvre en ouvrant le journal. Condamné à prendre du repos avant le début de son traitement, il décide de savoir ce qui est arrivé et part mener l'enquête de façon officieuse. Et cette enquête va lui faire découvrir que Herbert Molin a un passé qui se confond avec l'histoire du nazisme, et que cette « ambiguité » de la Suède (et d'autres pays scandinaves) envers le IIIe Reich a encore des répercussions aujourd'hui et que se voiler la face n'est pas la bonne solution. Alors s'agit-il d'une vengeance ou d'un simple meurtre ? Mankell va nous conduire à la réponse de façon méthodique, imparable, dans une atmosphère trouble. le tout est servi par des personnages dont on retiendra la profonde humanité, ils trainent leurs angoisses et leurs doutes, leurs questionnements rendent l'atmosphère plus pesante encore. Implacable, c'est ainsi que je résumerais ce polar. Une belle découverte que cet auteur qui nous a malheureusement quittés mais il laisse derrière lui une bibliographie bien fournie qui me promet de beaux moments de lecture à venir.
Lien : http://leschroniquesdu911.bl..
Commenter  J’apprécie          80
Un polar d'un maître scandinave, « Henning Mankell » donc comme il sied ; des énigmes voilées par la brume de la forêt suédoise, des rebondissements réguliers et bien sûr un suspens addictif. Un roman qui sous des dehors de légèreté insinuées par le titre nous plonge bien évidemment dans le triste penchant de l'homme, tuer son prochain, mais souligne de bien des manières le passé trouble de son pays, qui participa au nazisme. Et qui nous rappelle, à bien des égards, que l'hydre continue à sévir, sous de multiples formes et sans vergogne à envenimer les rapports humains.

Fin 1999, dans un recoin isolé de Härjedalen, vit un homme solitaire – Herbert Molin –, âgé de soixante-seize ans. Un ermite, non ! Un ancien des waffen SS, qui vit sous un autre nom, et sous la peur d'être reconnu. Il a pour seul compagnie son chien Shaka et une poupée de taille humaine afin de danser la nuit sur des airs de tango ; car la nuit les cauchemars ne lui permettent pas de fermer les yeux...Or une nuit, malgré toutes ses précautions, une ombre, avec le masque de la vengeance, va le tuer d'une façon cruelle et machiavélique...Une nuit sombre et sans espoir. D'autant que son voisin – Abraham Andersson, à environ dix kilomètres – va subir le même sort quelques temps après...

Une enquête qui s'avère difficile à mener, avec perspicacité par le policier Stefan Lindman, trente-sept ans, confronté à tenter de résoudre cette affaire – Molin, était son ancien collègue – et les pensées négatives font suite à la découverte d'une tumeur à sa langue. Une lutte contre la noirceur des crimes et de ces auteurs conjointement à des idées noires consécutives à sa santé.

Un parcours haletant, sans temps mort qui entraînent dans les tréfonds de l'histoire où certains continuent toujours à propager la haine et la folie dans le monde. Je précise que je n'ai pas vu s'égrener le temps, même isolé dans le froid et l'ombre enveloppants les paysages suédois.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
Commenter  J’apprécie          71
Un bon polar comme on les aime !
On se retrouve ici au centre d'une enquête complexe, formant un veritable puzzle dont les pièces s'assemblent au fur et à mesure.

le tout est bien ficelé. L'ambiance est sombre et pesante.

Tout est réuni pour former un bon polar, avec un suspens entier jusqu'au dénouement final !
Un one-shot donc très concluant.
Commenter  J’apprécie          70
N'attendons pas d'un polar un exercice de littérature ou un travail sur l'écriture même.
Ici, les enquêteurs sont sympathiques, faibles parfois (ou obsédé par leur maladie), ; l'intrigue se déroule sur un fond de souvenirs de la 2°GM et de réalité du nazisme qui couve encore en Suède. le suspens tient le lecteur jusqu'à la fin grâce aux fausses pistes, aux erreurs d'interprétations, aux nouvelles hypothèses.
C'est à mes yeux ce qui fait l'intérêt d'un bon polar : prendre part à la réflexion des enquêteurs dans leur recherche de logique, d'interprétation des indices et des informations, assister à l'émergence des hypothèses : c'est le cas ici.
Commenter  J’apprécie          71
Cette histoire est comme un puzzle constitué de nombreuses pièces que le lecteur voit progressivement se reconstitué sous ses yeux.
Herbert Molin est torturé, assassiné, et le crime laisse les policiers dans le flou. Aucune piste, aucune empreinte, rien...aucun mobile.
Il faut alors creuser loin, remonter dans le passé de la victime, et là l'histoire de ce crime se conjugue avec l'Histoire de la Suède et de l'Allemagne dans une période sombre.
Qu'a-t-il bien pu se passer cinquante cinq ans plus tôt?

un mort, deux morts, un suspect, deux, trois..., on n'arrête plus!


Le puzzle est compliqué et les policiers ont bien du mal à rassembler les morseaux!

Les policiers? Ceux du Nord de la Suède, dans un district isolé, dans lequel il faut faire presque 200 k pour arriver sur le lieu du meurtre. Mais aussi Stephan Lindman. Policier en arrêt maladie, il cherche à occuper ses trois semaines d'arrêt avant la radiothérapie. Ancien collègue de l'homme de la première victime, il aide les policiers chargés officiellement de l'enquête.
Non, promis juré, il ne se mêle pas de l'affaire! Il veut juste savoir ce qu'il s'est passé. Juré? hum, quand on est policier, même en arrêt, on est policier avant tout!

Un très léger bémol cependant. Les premiers chapitres ouvrent sur un événement historique remontant 54 ans avant les faits survenus dans ce livre. Je trouve cela dommage, même si c'est intéressant par les faits rapportés, car on comprend immédiatement que le crime qui survient quelques pages plus tard est forcément lié à cet épisode, et qu'il y a de la vengeance dans ce crime affreux.
Commenter  J’apprécie          70
j'ai vraiment apprécié ce livre:les personnages,l'histoire sur fond de nazisme passé et actuel.
je n'ai pas voulu le finir trop vite,histoire de rester plus longtemps en Suède!
je vous le recommande,ne connais pas les autres opus mais vais me charger de les découvrir bien vite!
Commenter  J’apprécie          70
Cet opus est un peu particulier dans la série policière de Henning Mankell. Wallander semble s'essouffler, la retraite n'est plus très loin ; sa fille s'engage dans la même voie que son père. Et puis entre tout cela, arrive un jeune, Lindman qui s'avère être un fin limier.
Comme son illustre collègue, Lindman prend le temps de s'installer, de réfléchir. Il est consciencieux, méthodique Mais, la comparaison s'arrête là, car Lindman n'a pas le côté looser de Wallander, ce côté un peu nounours mal fagoté, un peu poussif (qui ne veut pas dire inefficace), ce côté Columbo qui le rendait si attachant. Lindman a l'énergie de la jeunesse. Mais comme tout bon policier qui se respecte, il a ses zones d'ombre, et ses tracas personnels. A sa manière Lidman a su me conquérir.

Nous passerons toute cette enquête aux côtés d'un homme hanté par la mort qu'il sent proche de lui, et par le mal qui le ronge. Cette enquête qu'il même alors qu'il est en congé maladie, est vécu comme si c'était la dernière fois. Il va devoir s'absenter pour suivre ses soins, et se jette à corps perdu, comme si c'était la dernière fois pour lui, comme un dernier hommage au collègue dont on vient de découvrir l'assassinat.

Mais Henning Mankell n'oublie pas de situer son histoire dans la Grande Histoire. Il rappelle ainsi, que cinquante ans après la fin de la seconde guerre mondiale, les Nazis et leur idéologie a toujours ses adeptes, et prospère au sein d'un pays en pleine mutation.

Sachant la proche retraite de mon cher commissaire Wallander, et sans doute parce que je n'ai pas encore envie d'en finir avec lui, je me suis autorisée une petite récréation avec un autre policier.

Je le sais, un jour viendra où j'écrirai mon dernier mot doux à Wallander. Cela étant, je me console avec l'idée qu'il me reste encore tant de romans de Henning Mankell à découvrir.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (4313) Voir plus



Quiz Voir plus

le retour du professeur de danse

Ce livre a été publié en

2000
2007
2012
1998

10 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Le retour du professeur de danse de Henning MankellCréer un quiz sur ce livre

{* *}