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sur 1116 notes
Voilà un roman policier d'Henning Mankell sans Wallander, c'est un jeune policier nommé Stefan Lindman qui mène l'enquête.
En octobre 1999, dans le nord de la Suède, Herbert Molin, policier à la retraite, est retrouvé torturé à mort dans sa maison. Loin de là, Stefan Lindman apprend simultanément l'assassinat de son ancien collègue et qu'il a un cancer. En attendant le début de son traitement et pour oublier la maladie, il préfère partir dans le nord au coeur des forêts profondes du Norrland pour enquêter sur ce meurtre.
L'intrigue est construite avec beaucoup d'intelligence, l'auteur nous plonge dans une enquête haletante et passionnante où les questions, les surprises et les rebondissements sont nombreux. C'est une histoire sombre qui évoque le passé de la Suède durant la Seconde Guerre Mondiale.
[...]
J'ai vraiment beaucoup aimé et dévoré ce roman policier. J'ai voyagé avec Stefan Lindman dans une Suède inquiétante où règne une atmosphère froide et humide de brouillard et de neige. Les paysages sont grandioses, les personnages sont intéressants, attachants ou effrayants...
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Stefan Lindman jeune flic , prend deux coups terribles sur la tête : on vient de lui détecter un cancer et son ancien collègue vient d'être retrouver assassiné. Profitant de son arrêt maladie, il va relancer l'enquête. Et réveiller de vieux démons. Mankell est un grand, très grand. Une nouvelle preuve avec ce formidable polar. D'une noirceur effroyable, Mankell continue de scruter le délitement de son pays. Un regard pessimiste. Un roman dense qui vous scotche avec un sens fulgurant de la narration. Génial construction, un sacré bouquin.
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Probablement l'un de mes préféré.

C'est le fond du roman qui retient l'attention malgré les qualités de l'intrigue, l'acuité des portraits. Henning Mankell, en situant son récit sur les terres qui l'ont vu naître (sûrement pas un hasard), pose un regard sur le passé récent de la Suède et éclaire quelques passages oubliés de son histoire.

On y découvre, au détour des années 30/40, un pays séduit par l'idéologie de l'Allemagne voisine, on y balaie sa neutralité prudente communément admise, on y rappelle sa participation active à la machine de guerre allemande à travers sa production d'acier...

L'idéologie nazie n'avait pas que des opposants en Suède, loin de là !.. Mais Henning Mankell va plus loin dans son "introspection". Pour lui, ces idées d'un autre temps sont toujours vivantes, même dans son propre pays, longtemps considéré comme le modèle social européen.

- Je m'étais toujours représenté les petits fachos comme des types rasés, avec des rangers. En fait, ils peuvent avoir n'importe quelle tête. La tienne par exemple


Résumé
Décembre 1945. Dans l'Allemagne vaincue, un passager solitaire descend d'un avion militaire britannique et se rend à la prison de Hameln. Là, il procède à la pendaison de criminels de guerre nazis. Mais l'un d'eux a échappé à son sort.
Octobre 1999, dans le nord de la Suède, Herbert Molin, un policier à la retraite, est torturé à mort. Dans sa maison isolée, les empreintes sur le parquet semblent indiquer que le tueur a esquissé un tango sanglant avec sa victime. Ici, ce n'est plus le commissaire Wallander qui mène l'enquête.

Au même moment, à l'autre bout de la Suède, le jeune policier Stefan Lindman apprend deux mauvaises nouvelles : il a un cancer et son ancien collègue a été assassiné. Pour tromper son angoisse, il décide de partir dans le Härjedalen et d'enquêter lui-même sur ce meurtre. Or, les ombres d'un passé très noir se sont réveillées. Elles ont frappé. Elles vont frapper encore et encore. Stefan a peur. Mais il est jeune, malade. Il ignore combien de temps il lui reste à vivre. Il n'a rien à perdre.

les premières lignes :
Le 12 décembre 1945, peu après quatorze heures, l'avion décolla de la base militaire des environs de Londres. Il faisait plutôt froid et une pluie fine tombait sur la piste, où des bourrasques irrégulières s'engouffraient dans la manche à air ; puis le calme revenait. L'appareil, un bimoteur Bristol Blenheim, avait déjà servi lors de la bataille d'Angleterre, à l'automne 1940. Plusieurs fois touché par des chasseurs allemands et contraint à des atterrissages, il avait toujours pu être réparé et renvoyé au combat. Depuis la fin de la guerre, on l'employait essentiellement à des opérations de transport de vivres et de matériel à l'intention de troupes anglaises stationnée dans l'Allemagne vaincue (...).
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Le maître du polar nordique règle son compte au neo-nazisme suédois.

Cela fait du bien de lire un bon Mankel entre deux livres plus "complexes" dirais-je. Celui-ci a la particularité de nous donner la moitié de la solution dès le début et on devine plus ou moins le reste de l'intrigue avant la fin. Ce n'est pas grave car le propos n'est peut-être pas là.
L'auteur prend le prétexte de ces meurtres pour dénoncer les réseaux nazis suédois anciens et nouveaux. Il nous raconte l'histoire de cette société soi-disant neutre mais sur laquelle le national-socialisme exerça et exerce encore une importante fascination.
Le livre est dense, c'est parfois un peu long, j'ai sauté quelques pages... mais on est tout de même happé par cette histoire.

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C'est le premier MANKELL que je lis et ça ne sera pas le dernier. Je suis tout de suite entrée dans l'histoire et j'ai très vite été touché par le personnage de Stefan LINDMANN qui se plonge dans cette enquête qui ne le concerne pas pour oublier sa terrible maladie.
MANKELL arrive à nous mettre dans l'ambiance du nord de la Suède à l'approche de l'hiver, de cette petite ville sans problème qui se trouve soudain chamboulée par ce crime.
L'aspect historique est aussi très intéressant, on apprend des choses au sujet de l'Histoire suédoise et du nazisme.
Comme à chaque fois pour une critique sur un policier je ne veux pas en dire trop, surtout quand dans celui ci il y a pas mal de suspense et beaucoup de rebondissement, jusqu'au bout on est tenu en haleine.
Lisez le !
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"Dans une ferme isolée de Suède, un couple de paysans retraités est sauvagement assassiné. Avant de mourir, la vieille femme murmure un mot : "étranger". Il n'en faut pas plus pour provoquer une vague de violence contre les demandeurs d'asile de la région. le commissaire Wallander va devoir agir vite, sans tomber dans le piège de la xénophobie ambiante qui brouille les pistes" (4e de couverture).

C'est une deuxième lecture pour moi. Découvert il y a cinq ans, il ne m'avait pas laissé de souvenir particulier, ni donné envie de poursuivre la série. Et voilà que grâce aux blogs, je me retrouve très séduite par les romans de Henning Mankell, du coup je me suis demandée si je n'avais pas raté quelque chose avec Wallander.


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Le dernier ouvrage de Mankell que j'ai litteralement dévoré , j'attends que "l'homme inquiet" sorte en poche , c'est la criiiiiise !! Grosses reticences au depart car dans le cas present , foin de Kurt Wallander , personnage central incontournable et oh combien attachant de l'oeuvre Mankell!
C'est donc avec un certain septiscisme empreint cependant d'une curiosité bienveillante que j'allais a la decouverte de ce nouveau personnage central : Stefan Lindman deja evoqué de façon fugace dans ses precedents ecrits..
C'est un jeune policier quarantenaire atteint d'un cancer et alors en congé , puisqu'en attente de traitement , que nous retrouvons , en proie aux doutes et miné par un avenir s'annonçant bien sombre!
Pour couronner le tout , ce dernier apprend le deces d'un ancien collegue a la retraite , Herbert Molin ,torturé a mort ! Afin de s'occuper l'esprit , il décide alors de reprendre l'enquete a son compte , donnant ainsi l'occasion a Mankell de nous livrer un nouveau visage de la Suede qu'il affectionne tellement tout en etant incroyablement nostalgique de celle qu'il a connu ! L'on y decouvre un pan fort peu glorieux du pays qu'il cherit tant , epoque ou ce-dernier flirtait allegrement avec le modele Allemand durant la seconde guerre mondiale , allant meme jusqu'a s'acoquiner avec lui afin d'augmenter sa production d'acier , concourant ainsi de façon evidente a l'effort de guerre nazi ! A travers cette nouvelle enquete , Mankell egratigne un peu plus le modele Suedois et nous parle d'un sujet plus que jamais d'actualité , celui de la renaissance du nazisme (fascisme , racisme , appelez-le comme vous voulez ! ) d'autant plus pernicieux qu'il n'arbore plus le symbole aisément reconnaissable d'une croix gammée mais les traits de nos voisins , de nos amis , de nos freres...

Le roi Wallander est mort , vive le roi Lindman !
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Stefan Lindman est policier. Nous l'avons déjà rencontré dans ‘Avant le gel', la première enquête de Linda Wallander, dans laquelle il jouait un petit rôle. Il n'a pas encore 40 ans, mais il a déjà un cancer. de la langue. C'est la seule chose à laquelle il arrive à penser. Cette foutue boule sous son palais. Même la sollicitude de sa compagne Elena n'arrive pas à calmer ses angoisses. le temps que les analyses soient terminées, il se prépare à vivre l'enfer, incapable de se concentrer sur autre chose que cette lancinante question ‘combien de temps me reste-t-il ?'. C'est la mort de son ancien collègue Herbert Molin qui va le tirer de sa léthargie. Celui-ci a été torturé dans sa petite maison perdue dans les bois, là-bas, dans le fin fond de la Suède. Bien qu'il n'ait aucune légitimité pour enquêter en-dehors de Boras, sa ville, Lindman décide d'effectuer le voyage dans le Härjedalen, la contrée que Molin avait choisie pour ses vieux jours. Très vite, il se rendra compte qu'il ne connaissait pas le vieil homme et que le passé de Molin devait être assez lourd à porter. Mais ce qui va le plus toucher Stefan, ce sont d'autres découvertes imprévues. Et qui le touchent de près, puisqu'elles concernent son propre père, un homme de la même génération que celle de Molin.
Inutile de le cacher, puisque le fait apparaît très clairement dès les premières pages du livre, le cadre de l'enquête de Lindman, c'est la Seconde Guerre mondiale et, plus précisément, l'attitude de certains suédois durant cette période, attitude qui continue à faire des émules autour de Stefan. Imprégné de sa maladie, co-habitant avec son cancer, Lindman, va trouver dans cette enquête de quoi détourner son attention : peut-être y a-t-il là quelque chose de pire que son cancer ? Quelque chose de plus dangereux que cette maladie et qui mérite qu'il s'y attaque de toutes les forces qui lui restent ? Cette enquête, il ne va pourtant pas cesser de vouloir l'abandonner. Sans arrêt, ses collègues et sa compagne lui demandent : quand rentres-tu ? Et de répondre à chaque fois : ‘demain' ou ‘après les obsèques'. Et pourtant, il ira bien jusqu'au bout, à l'image de Wallander, l'autre personnage de Mankell qui, lui aussi, s'interrogeait sans cesse sur le pourquoi de ses enquêtes et qui, malgré tout, les menait toutes à bien. Comme lui, Lindman est animé par une force qu'il ne comprend pas lui-même, une pulsion qui le pousse à aller jusqu'au bout de ce qu'il a entrepris, au-delà des difficultés et de la répulsion que lui inspirent certains agissements sur lesquels il enquête. Comme s'il y avait là une promesse muette. Celle d'une vie qui ne s'arrêterait pas si facilement ?
Une fois encore, Mankell touche à l'essentiel et, même s'il se défend de vouloir donner des leçons, au travers de ses personnages campés tout en finesse et d'une intrigue encore une fois passionnante, c'est à penser qu'il nous incite. Et à garder les yeux ouverts.
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C'est avec Henning Mankell que nous avions découvert les polars polaires, bien avant la naissance de ce blog et il est juste qu'une place de choix lui soit enfin octroyée.
Polar noirOn vient de parler récemment de Mankell dans un autre genre, le roman social, avec Tea Bag.
Nous voici de nouveau au rayon polars, avec le retour du professeur de danse (et c'est en poche).
La série des enquêtes de l'inspecteur Kurt Wallander est terminée (et c'est pas plus mal car, autant les premiers épisodes étaient excellents, autant les derniers de la série nous avaient un peu déçus) puisque c'est l'inspecteur Stefan Lindman qui reprend avantageusement le flambeau.
En toile de fond de son enquête : le passé (... mais aussi le présent) peu reluisant de la Suède qui collabora avec les nazis pendant la guerre, ce qui ne pouvait manquer de nous rappeler un autre polar lu récemment, un danois, La femme de Bratislava de Leif Davidsen.
L'inspecteur Lindman est malade, atteint d'un cancer, et cela rappelle encore un autre polar (un suédois) dont on avait parlé en mai : Retour à la Grande Ombre, de Hakan Nesser.
Beaucoup d'échos donc, suscités par le retour de ce professeur de danse.
Mankell peaufine des dialogues pleins de sens et se confirme comme un maître dans l'art du non-dit, particulièrement dans ce roman qui met en scène plusieurs personnages intéressants autour de Stefan Lindman, comme ce Giuseppe, policier du grand nord suédois, ou Elena, l'amie de Lindman, et d'autres encore (du coup, à côté de ces portraits soignés, un ou deux protagonistes du drame manquent presque un peu d'épaisseur, comme si Mankell hésitait à fouiller du côté obscur de la force, c'est dommage).
Du côté de l'intrigue, on devine tout très rapidement (le prof de danse, ancien nazi, a été rattrapé par son passé et l'une de ses anciennes victimes qui lui fait faire quelques derniers pas de tango macabres) mais bien entendu avec Mankell, si l'on devine tout, c'est que l'on ne sait rien, et il vous faudra donc dévorer le bouquin jusqu'à ses dernières pages pour comprendre le fin mot de cette histoire où le néo-nazisme sait rester discret et ne pas alourdir le récit.
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Stefan Lindman a un cancer de la langue. Il cogite, cogite, cogite... en attendant le début de son traitement.
Quand il apprend la mort dans des circonstances très violentes d'un collègue retraité, Herbert Molin , il se rend sur place dans un coin reculé de la Suède.
Très vite, il découvre le passé plutôt glauque de l'ancien policier, autrefois engagé volontaire dans la Waffen SS. Pour Stefan, le lien entre ce passé sordide et le meurtre ne fait aucun doute.
Les choses se compliquent quand le plus proche voisin (10 km tout de même) de Molin est à son tour assassiné.
Proche des enquêteurs, Stefan est associé aux recherches du ou des meurtriers.
On découvre avec ce roman une facette peu glorieuse de l'histoire suédoise dont une partie de la population s'est fort bien accommodée de l'idéologie nazie. D'ailleurs ce récit donne l'occasion à l'auteur de rappeler que la peste brune n'est jamais bien loin.
Cependant j'ai trouvé le rythme du récit assez lent, assez déprimant, somme toute au diapason de l'état d'esprit de son héros.
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