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3,77

sur 1494 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Impossible de masquer ma déception après la lecture de ce court roman, et pour être tout à fait franche, s'il ne m'avait pas permis de valider plusieurs challenges de lecture, je pense même que je l'aurais abandonné en cours de route. Toutefois, sa brièveté aura limité mes souffrances et mon ennui.

J'en suis la première désolée mais rien ne m'a séduite dans cette première rencontre avec Thomas Mann. Seule l'évocation détaillée et réussie de Venise, une ville pas comme les autres que j'adulte pour son patrimoine et pour son atmosphère semblable à nulle autre cité au monde, a réussi à maintenir mon précaire intérêt.

J'ai trouvé le style plus maniéré que maniériste bien qu'il soit clair que l'auteur cherche à brosser des figures d'un esthétisme supérieur avec une flamboyance non pas emprunté à l'art italien mais à la mythologie et à la philosophie grecques, ces deux dernières m'ayant toujours royalement barbée.

Surtout, au-delà de la plume sophistiquée à laquelle je n'ai pas adhéré, il y a le thème qui, pour parler franc, m'a mise mal à l'aise. Même sous couvert d'esthétisme et de littérature, je ne parviens pas à occulter de ma pensée le côté voyeur et malsain qu'il y a à contempler la passion amoureuse d'un homme vieillissant - quand bien même il s'agit d'un écrivain, d'un artiste - pour un adolescent de quatorze ans - quand bien même celui-ci est un éphèbe à la beauté sculpturale et au regard expressif. J'ai conscience qu'il y a ici en moi un paradoxe puisque j'ai beaucoup apprécié "Lolita" de Nabokov, mais voilà, c'est ainsi, l'étalage et l'évolution des sensations sensuelles et amoureuses qui naissent et croissent en Gustav von Aschenbach à l'endroit du jeune Tadzio m'ont gênée quasiment jusqu'à la répugnance.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge XIXème siècle 2018
Challenge NOBEL
Challenge des 50 Objets 2018 - 2019
Challenge PYRAMIDE
Challenge ATOUT PRIX 2018
Challenge Globe-trotter
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J'avais tellement peur de me lancer dans la Montagne magique que j'ai préféré aborder cet auteur avec ce court roman. Malheureusement, ce n'est pas cette lecture qui me donnera envie de découvrir l'oeuvre la plus célèbre de Thomas Mann. J'ai tout d'abord eu beaucoup de difficultés à apprécier le thème de l'histoire qui a plutôt eu tendance à me déplaire : un homme de cinquante ans qui tombe amoureux d'un jeune garçon de quatorze ans et va jusqu'à le suivre en cachette et bien je trouve ça plutôt malsain. On pourra m'opposer que ce n'est pas le premier auteur à traiter de ce thème mais c'est aussi la manière de l'aborder et l'écriture qui m'ont déplu.
L'écriture justement, parlons-en. J'ai trouvé le style un peu pompeux avec des phrases longues et complexes qui m'ont bien souvent ennuyées. Là encore on pourrait m'opposer que le champion en matière de phrases longues est bien l'un de mes écrivains préférés. Mais Thomas Mann n'est pas Marcel Proust et j'ai eu du mal avec l'écriture de Thomas Mann dans ce roman. Peut-être que cela passera mieux dans un autre mais ça ne sera probablement pas avant un bon moment. Dommage !
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J'ai trouvé cette lecture d'un ennui... le style déjà est alambiqué, le nombre de subordonnées dans une phrase me donne mal au crâne ! Arrivée à certains moments, je devais revenir au début de la phrase : je ne savais même pus de quoi elle parlait. Mais il faut avouer que c'est surtout au début. Ensuite cela m'a semblé plus fluide, à partir du moment où nous étions à Venise.
Mais cela n'a rien enlevé à l'aspect ennuyeux du livre. Lire les méandres de l'esprit de ce vieil auteur/compositeur (je ne sais même plus) en admiration devant un bel éphèbe adolescent m'a laissé de marbre. Pour moi il avait surtout un côté vieux pervers...
Je reconnais le style léché, précis de l'auteur. le soucis du détail et de l'expression des tourments intérieurs. Mais clairement, ce n'était pas pour moi.
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Un écrivain vieillissant ressent tout d'un coup le désir de fuir son quotidien et part en vacances en Italie. A Venise, dans son hôtel, loge aussi une famille polonaise. Et parmi les enfants, Tadzio, un jeune garçon qui subjugue le vieil homme.

Quelle déception. Quel ennui. Les premières pages sont particulièrement confuses. Ensuite l'histoire se met en place dès que le voyage commence mais j'avais déjà décroché et quand je commence à sauter des passages, ce n'est pas bon signe. Un certain malaise aussi.
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J'ai remarqué qu'il n'était jamais bon d'aller au livre grâce au film qui l'adapte, l'inverse étant souvent vrai aussi. Comme le film de Visconti, en son temps, produisit un certain choc dans le public, je suis allé lire le livre, qui par nature ne peut donner les mêmes sensations ni impressions, d'autant que la prose de l'auteur est souvent pesante et ennuyeuse (est-ce un effet de la traduction ?) - ce qui se ressent même dans un aussi beau roman que "Joseph et ses frères". Bref, j'ai été peu convaincu, et revoir le film après vingt ans m'a consterné.
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Cette nouvelle célèbre du grand auteur allemand Thomas Mann (lauréat du Prix Nobel de littérature en 1929) a inspiré un film (de Visconti), un opéra (de Britten) et un ballet. Elle raconte le voyage d'un écrivain munichois à Venise (Thomas Mann a effectué ce voyage d'ailleurs dans l'année précédant la parution de la nouvelle). Ce dernier rencontre une famille polonaise dont la beauté époustouflante du plus jeune garçon le pousse à prolonger son séjour. Bientôt, il doit s'avouer qu'il est complètement tombé amoureux de Tadzio. Et toute la nouvelle reprend le coup de foudre, les émois du vieil écrivain, ses sentiments. J'ai trouvé le thème extrêmement gênant, ce qui m'a peut-être empêché de goûter pleinement au génie de ce grand écrivain. Je n'ai eu qu'une hâte, le terminer, le fermer et l'oublier. Un sentiment troublant face à un livre, que j'ai du mal à expliquer. En revanche c'est pour cela que je ne l'ai pas chroniqué sur le moment … Mais sur le même thème, je préfère encore La confusion des sentiments de Sweig.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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J'avais déjà essayé de nombreuses fois de lire ce court roman car j'en avais entendu beaucoup de bien. Malheureusement j'ai dû me faire violence pour le finir. Certes, l'écriture est de grande qualité mais trop lyrique à mon goût. Et le sujet ne m'a pas touchée. À lire pour se faire sa propre opinion sur un classique.
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Alors j'ai fini ce livre mais tout au long je me suis dit, ce n'est pas possible ! Comment le lire avec nos yeux de la génération « me too » et ne pas être scandalisée ? Alors, oui, le texte est littéraire, certes. Mais je vous donne l'histoire : un homme vieillissant, écrivain renommé, voyage jusqu'à Venise, s'installe dans un hôtel du Lido en bord de mer et tombe en extase devant un jeune garçon de 14 ans à qui il n'adressera pas la parole mais sa subite passion le fera manquer à ses devoirs et rester jusqu'au départ de la famille polonaise, tellement cette jeunesse lui fait oublier sa vieillesse.
Il parait que l'auteur a voulu je cite : « L'histoire est essentiellement une histoire de mort, mort considérée comme une force de séduction et d'immortalité, une histoire sur le désir de la mort. Cependant le problème qui m'intéressait surtout était celui de l'ambiguïté de l'artiste, la tragédie de la maîtrise de son Art. La passion comme désordre et dégradation était le vrai sujet de ma fiction. Ce que je voulais raconter à l'origine n'avait rien d'homosexuel «.
Je suis passée complètement à côté de tout cela. Il m'est juste resté ce voyeurisme insupportable pour le corps d'un ado, cette recherche de le surprendre même quelques instants, juste pour le voir. Impossible de reconnaitre le côté « dernière passion avant la mort » ou « lutte pour bannir le vieillissement « ou quoique soit d'autre. J'imaginais mes garçons jeunes espionnés par cet homme et mon sang a bouilli. C'est cet espionnage qui m'a été insupportable. C'est voler le corps de Tadzio contre son gré. Même Venise et ses puanteurs d'été n'ont pas sauvés ma lecture.
Bref, je suis passée complètement à côté et même pas envie que l'on me convainc d'autre chose.
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Si j'avais commencé par découvrir Thomas Mann avec ce roman, je ne serai pas allé plus loin dans son oeuvre. Fort heureusement pour moi, tout a débuté par son ouvrage intitulé les Buddenbrook !
Il s'agit ici d'une passion platonique qu'éprouve un vieil homme, misanthrope et solitaire, à l'égard d'un bel adolescent qui se trouve dans le même hôtel que lui. Cet homme, Gustav, m'a paru désagréable, peu attachant notamment à cause du second chapitre qui le décrit de long en large. Il me paraît comme quelqu'un d'aigri, très sûr de lui et de son art, et en même temps lorsque la passion amoureuse l'effleure, il perd complètement la tête, lui qui jugeait les autres de haut auparavant. Mais cette passion ne m'a pas touchée ni dégoûtée, en fait elle m'a laissée indifférente.
Ce livre est écrit dans un style très riche, dense, austère et lourd : il faut beaucoup de concentration pour le lire, relire et comprendre le sens de certaines phrases qui sont très complexes. En plus, je pense qu'avoir quelques notions de la littérature classique antique grecque est un plus pour mieux comprendre certaines allusions. Si vous vous sentez d'humeur folâtre et détendue, sans le besoin d'avoir une lecture académique et difficile, je vous conseille de mettre de ce côté cet ouvrage.
Pour moi, ce fut une lecture fastidieuse qui me donne une toute autre image de Thomas Mann que j'admirais beaucoup.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Si l'auteur s'était contenté de décrire Venise, une Venise sublime, décadente, en proie à la contagion, ce récit aurait pu m'emporter, mais voilà, Thomas Mann nous relate l'histoire d'un vieil homme qui s'éprend de la beauté d'un adolescent jusqu'à l'obsession. Malsain.

Aujourd'hui, c'est typiquement le genre de récit que je n'ai plus envie de lire (ça m'apprendra à acheter des livres sans lire le résumé 😅).
Les jolies phrases ne suffisent pas à rendre cette histoire acceptable. La beauté n'a pas sa place dans l'abject.

J'aurais pu aimer Venise, sa déchéance jusqu'à sa chute finale si elle n'avait pas été symboliquement comparée à celle de l'homme. Dommage.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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