Alors que je venais d'achever la lecture de
Vienne au crépuscule d'
Arthur Schnitzler, mal m'en a pris de poursuivre avec
La Mort à Venise de
Thomas Mann. Déçu par le livre de
Schnitzler, auteur que j'ai découvert, je le fus également par ce roman de Mann, écrivain que je ne connaissais également pas. Je suis indéniablement passé à côté de cette oeuvre, pourtant estimée comme majeure.
C'est en lisant l'excellente critique de Sarindar que j'ai pu connaître la genèse de ce livre et disposer d'une analyse pertinente et instructive du roman. En fait, ce que je n'ai pas apprécié est parfaitement décrit par Gwen21 : « ennui dans la lecture » et « style plus maniéré que maniériste (je suppose sans jeu de mots volontaire de sa part avec le nom de l'auteur) ». Heureusement, pour moi, le roman est court et cette brièveté a été la bienvenue.
Je n'ai pas apprécié cette passion imprévisible que ressent Aschenbach, un écrivain fictif allemand, en villégiature à Venise. Il s'éprend de Tadzio, un adolescent polonais qui partage, en compagnie de sa famille, le même hôtel que le vieil homme. L'homme est bouleversé dans ses habitudes, qu'ils pensaient immuables, et dans ses valeurs. Finalement, par le titre du livre, on comprend que c'est la mort, et non l'amour, qui triomphera. Certes, la relation amoureuse reste platonique puisque unilatérale ; l'éphèbe bien qu'encore dans une naïveté enfantine, semble se douter de l'intérêt que lui porte cet homme âgé. Mais, jamais le contact ne sera établi. Et c'est bien ce sujet qui m'a déplu. Il s'avère qu'à l'aune des événements contemporains et de l'actualité qui m'a indéniablement influencé, je n'ai pu suffisamment être ouvert pour apprécier ce roman, Comme lorsque je lus
l'Immoraliste d'
André Gide dont le thème abordé est, pour moi, assez proche.
Ma critique est subjective. Cela ne signifie pas que que l'avis sur ce roman sera partagé par tous, bien heureusement.