Ce tome 2 de la trilogie des Balkans est nettement plus court que le premier, qui réunissait deux romans.
Harriet et Guy Pringle ont fui la Roumanie, sur le point d'être annexée par les nazis. Harriet est partie la première pour Athènes. Et elle est d'abord sans nouvelles de son mari.
Comme à Bucarest elle n'a d'autre ressources que de fréquenter le milieu des expatriés anglais. Elle en retrouvera certains, qui étaient partis plus tôt. Guy n'envisage pas de partir pour l'Egypte, alors que c'était ce qui lui avait été demandé.
La Grèce connaîtra d'abord une tentative d'invasion par l'Italie. Devant la résistance grecque Mussolini en appellera à Hitler. L'histoire se répètera donc pour les Pringle et leurs amis.
Jeunes mariés au tout début de cette trilogie le couple formé par les Pringle bat souvent de l'aile. Harriet est déçue de l'attitude de Guy : il aide volontiers toute personne qui en a le besoin mais néglige son foyer. Il est dans l'action.
J'ignorais que la Grèce avait tant souffert au début de la guerre : une véritable famine a fait beaucoup de victimes, sans parler des soldats partis combattre les Italiens. le manque de moyens matériels pour combattre est la cause de grandes souffrances.
Le style d'
Olivia Manning est tout à fait adéquat. Elle nous fait éprouver les affres de Harriet, entre faim torturante et attention portée aux beautés de la nature.
La fin de la trilogie nous emmène près de la côte égyptienne. Une fois de plus les Pringle fuient.
Olivia Manning a poursuivi cette histoire avec une "Levant Trilogy". Je ne pense pas qu'elle ait été traduite en français . Si l'occasion se présente un jour je tenterai peut-être la lecture en version originale, mais pour y avoir jeté un coup d'oeil le niveau d'anglais requis est bien supérieur au mien.