Le bâtiment des juges

Avant d'être un polar, le Bâtiment des Juges est d'abord un roman d'atmosphère, très fortement imprégné des lieux qu'il décrit. Ainsi, sans jamais y avoir mis les pieds, n'a-t-on aucune peine à visualiser le paysage et les massifs montagneux entourant Grenoble, décor grandiose pour faits divers abominables. du sordide à l'état pur. Qui marque d'autant mieux les esprits que l'histoire s'inspire du réel, en l'occurrence l'affaire des disparus de l'Isère, qui n'a toujours pas été élucidée. Piqûre de rappel : entre les années 80 et 90, des garçons et des filles de la région grenobloise, âgés de 5 à 15 ans, ont été agressés, tués ou n'ont plus jamais donné signe de vie. Et donc à ce jour, le mystère perdure.

Autant de zones d'ombre dont s'empare Vincent Manzagol pour construire une intrigue où justement, depuis six ans, une série de meurtres et de disparitions d'enfants bouleverse les habitants de « La Cuvette » ; c'est ainsi que les Grenoblois ont baptisé leur ville, capitale des Alpes.
L'histoire avance et le suspense – savamment distillé au goutte-gouttes – s'installe. L'auteur prend en effet le temps pour camper ses personnages : que ce soit les policiers, l'inspecteur Battaglia, son adjoint Yigal Zaoui ou encore la profileuse venue éclairer leur lanterne.

Bientôt l'enquête se concentre autour d'un nouveau meurtre. Alors vers quoi s'orienter ? Les tordus, ce n'est d'ailleurs pas ça qui manque. Un prédateur isolé ? Un réseau pédophile organisé ?
Les contours d'un suspect idéal vont alors se dessiner avec le dénommé Daniel Rivière pour lequel la montagne n'a aucun secret et qui, par tous les temps et en toute saison, l'arpente dans ses moindres recoins. Par-dessus le marché, l'individu traîne un passif aux contours assez flous. Qu'il semble conjurer dans la solitude et le recueillement inspiré par ces lieux silencieux. Et puis le monde est petit. Celui-ci habitait le même quartier que Zaoui dans les années 70.

L'auteur qui ne manque pas d'imagination maîtrise l'art de brouiller les pistes en jouant habilement avec le poids du passé et ses répercussions.
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Je serais un peu plus mesuré que les autres commentaires.
Le problème, lorsqu'il y a peu de commentaires, c'est qu'ils proviennent souvent d'amis qui veulent rendre service à l'auteur, cela semble logique.
N'étant pas l'ami de cet auteur, je me dois d'être un peu plus lucide et modéré.
Cet auteur n'est pas un écrivain. Etre écrivain ne s'improvise pas et n'est pas donné à tout le monde.
Le livre est rempli de coquilles et de fautes, de confusion dans les personnages. On dirait qu'il n'a pas été relu ou corrigé. Des moments où l'on s'ennuie à mourir, et d'autres où cela va vite, trop vite. le rythme est aléatoire et certainement involontaire, juste dû à une maladresse d'écriture. La seule chose intéressante est que l'histoire s'appuie sur des faits réels des années 80.
C'est le premier et certainement le dernier livre de cet auteur qui n'est pas un professionnel.
La première phrase du livre : « j'ai rêvé qu'un travelo avait chié dans mon casque » veut tout dire.
Pour le prix, il y a des auteurs, professionnels ou pas, qui valent nettement plus le coup.

Une rencontre passionnante avec l'auteur vendredi dernier à Librairie-café La caverne
Je viens de terminer ce premier livre de l'auteur.
Basé sur des faits réels mais romancé, j'ai bien aimé ce petit livre qui m'a rappelé toutes les histoires scabreuses de mes 20 ans.
La Chartreuse et le Vercors omniprésents..
Un petite envie d'aller faire un tour du côté de ce fameux tunnel des batteries....et de ce bâtiment des Juges....un bon moment de lecture.

C'est un livre passionnant que j'ai eu plaisir à lire d'une traite. Il inclus tout ce qui suscite mon intérêt : une intrigue policière bien ficelée, des personnages attachants, une part d'humanité dans les relations, et une écriture fluide. J'ai eu la chance de communiquer avec l'auteur, et d'échanger nos points de vus, ce qui rend l'histoire encore plus « vraie ». C'est un livre que je recommande vivement. Merci Vincent pour ce très bel ouvrage.