AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782298110357
496 pages
France loisirs (01/04/2016)
2.97/5   18 notes
Résumé :
Résumé: Dans l'Amérique tourmentée de Martin Luther King, la haine est partout, mais les liens du cœur surpassent parfois ceux du sang. Un jour d'été, la mort de Lavina laisse deux orphelins : Billy Ray, son fils, et Mary Jacob, la fille mal-aimée de ses patrons qu'elle chérit comme sa propre enfant. Trente ans plus tard, tous deux sont de retour dans leur ville natale, chacun en quête de vérité... Un roman âpre, puissant et courageux dont les personnages vous hante... >Voir plus
Que lire après LavinaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un peu déçue au début par ce roman à trois narrateurs sur fond de ségrégation.

La quatrième de couverture annonçait qu'il fallait revenir sur la mort de Lavina, une domestique noire. Curieusement, j'avais pensé qu'elle était morte dans des conditions mystérieuses et que c'était tout l'enjeu de l'intrigue. Au contraire, on sait rapidement les circonstances de la mort de Lavina et l'essentiel du roman est en fait un récit du passé, des souvenirs que l'une des narratrice a oublié, qu'une autre garde précieusement sans pouvoir les dévoiler là où elle est et vis-à-vis desquels le dernier a du mal à faire face.

En un été, deux enfants se métamorphosent. Et la mort de Lavina va amorcer une nouvelle transformation. C'est seulement des années après, alors que les souvenirs vont à nouveau affluer que leur vie prend à nouveau un nouveau cap.

Si on finit par se laisser happer par l'histoire, l'écriture m'a gênée. de même que la personnalité de Billy Ray. Mais ça, c'est du ressort du ressenti de chacun....
Commenter  J’apprécie          130
Cette histoire est un roman chorale, racontée à travers de 3 personnes.

Mary Jacob a 42 ans et elle n'a pas mis le pied dans sa Louisiana natale depuis 20 ans. Elle y retourne pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n'a plus de souvenirs d'enfance et quelque part c'est le trou noir depuis la mort de sa mère et de Lavina, la bonne noire de la famille.

Billy Ray, est le fils de Lavina. Il est devenu un musicien connu. Il est revenu dans la ville de Murpheysfield pour un concert et connais Mary Jacob depuis l'enfance. Lorsque les deux se rencontrent, Billy Ray demande à Mary Jacob de lui raconter comment est morte sa mère, mais Mary Jacob ne s'en souvient pas de suite. Puis au fur et à mesure ses souvenirs reviennent.

Lavina, ou plutôt son esprit raconte cette année 1963, ce qui s'est passé les jours avant son décès.

En alternant le récit des 3 personnages nous apprenons ce qui s'est réellement passé en 1963 et pourquoi Lavina a trouvé la mort.

Je n'ai pas aimé le style de ce roman, il n'y a pas d'intrigue et la fin m'a laissé sur ma faim car j'ai une impression que c'est un peu bâclée. Je me suis ennuyée et certains passages ont été lus en diagonal, tellement je voulais en finir avec ce livre.

Challenge Multi-défis
Challenge ABC
Challenge Plumes Féminines
Commenter  J’apprécie          80
Après avoir eu un énorme coup de coeur pour La couleur des sentiments de Kathryn Stockett (encore merci mille fois Muriel), j'ai eu envie de lire plus de romans sur la ségrégation – ce que je fais régulièrement et je dois avouer que j'ai eu de très bonnes surprises à chaque fois (sauf pour Fille blanche, fille noire de Joyce Carol Oates. Quand j'ai vu Lavina, l'an dernier, je n'ai pas hésité longtemps. Malheureusement, il est resté presque un an dans ma Pile à lire sans que je puisse le sortir. Et en réalité, je ne l'ai pas tout à fait sorti… J'ai reçu le Refuge des souvenirs de la part des éditions Presses de la Cité et en commençant ma lecture, j'ai fait quelques recherches sur l'auteure, Mary Marcus. C'est là que j'ai découvert que le refuge des souvenirs et Lavina étaient en réalité le même roman, mais sortis dans deux maisons d'édition différentes.

Mary Jacob a quarante-deux ans. Elle revient dans la maison familiale pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n'y a pas mis les pieds depuis vingt ans et n'a plus de souvenirs de son enfance avant ses treize ans et la mort de sa mère.

Billy Ray revient à Murpheysfield pour un concert. Il pense parfois à Mary Jacob. Il la croise en ville et lui demande de lui parler de sa mère Lavina. Mais Mary Jacob ne se souvient de rien. Il part en claquant la porte et là ce sont celles des souvenirs de Mary Jacob qui s'ouvrent en grand.

Nous voilà en 1963, Mary Jacob a douze ans. Sa mère est en train de mourir, sa soeur la méprise, son père lui fait peur et sa seule amie est Lavina, celle qui s'occupe d'elle depuis qu'elle est toute petite. Lavina, celle qu'elle prend pour sa mère, sa confidente, son horizon.

Lavina parle au début du roman, et on comprend qu'elle est morte durant cet été 1963. Ensuite, nous écouterons les Mary Jacob et Billy Ray des années soixante et quatre-vingt-dix nous raconter l'histoire de la mort de Lavina.

Dans la lignée de la couleur des sentiments ou des Suprêmes d'Edward Kelsey Moore, de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee ou de Sweet Sixteen d'Annelise Heurtier, Lavina est un bon roman, même s'il n'a pas été jusqu'au bout pour moi. J'aurais voulu que l'auteure nous en dise plus sur le père de Mary Jacob. Et puis je crois que j'aurais voulu qu'il ne s'arrête pas, j'étais bien dans cette lecture… Bref, je le conseille à tous ceux qui ont envie de se plonger dans un bon roman sur la ségrégation.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
Commenter  J’apprécie          20
1963 Etat de Louisiane, nous sommes en plein coeur de l'Amérique raciste ou la ségrégation fait rage, ou l'exploitation de la population noire est monnaie courante.
Nous voilà plongé dans un récit à trois voix : Lavina, employée comme domestique noire, Billy Ray son fils et Mary Jacob la fille de bonne famille.
Chacun leur tour il nous plonge dans leur univers, le même vu sous un angle différent.
Mais comment faisait donc la domesticité pour vivre avec une telle pression ? Tant d'interdictions et tant d'obligations... Qu'il était difficile pour ces personnes d'essayer d'avoir une vie décente.
L'alternance des narrateurs permet de se rendre compte du fossé entre ces différents mondes.
Le résumé en quatrième de couverture m'avait bien tenté mais j'avoue je suis restée un peu sur ma faim après avoir refermé le livre. La chute n'est pas très explicite et pour ma part je n'ai pas compris clairement la fin de Lavina.
Commenter  J’apprécie          20
Ce fut une grande déception…
Cela reste une histoire belle contenu du thème qu'il expose : le racisme…
Cependant, j'ai eu l'impression que l'auteure avait lu « La couleur des sentiments » et en avait fait un réchauffé…

L'histoire nous parle de Billy Ray, le fils qui veut connaitre les raisons de la mort de sa mère, Lavina. Pour ce faire, il contacte Mary Jacob, la fille du couple de blancs qui employait Lavina.

Et voila… L'histoire se résume à nous raconter, par la voix de ces trois personnages, comment Lavina a été assassinée…Par conséquent, il n'y a aucun suspens, aucune intrigue… Juste une histoire qui nous est contée et dont on connait déjà la fin…
J'ai eu beaucoup de mal à le lire car je le trouvais l'histoire bien trop platonique…
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
[Lavina, la vieille domestique noire, parle de Mary Jacob]

Le problème, avec les gosses, c'est qu'ils pensent que ce qui est mauvais, ca dure pour toujours. Quand on est une vieille femme comme moi, on sait bien qu'y a les bons moments et les mauvais. Faut s'accrocher aux bons de toutes ses forces quand les misères vous tombent dessus.
Commenter  J’apprécie          160
[Mary Jacob, la plus jeune fille des Long, est comme souvent avec Lavina, la vieille domestique noire. Elles viennent de voir Billy Ray, le fils de Lavina]

- Vina, dis-moi, quand l'été sera fini et que je retournerai à l'école, je vais te manquer ?
- Bien sûr ! que j'ai rigolé. T'es mon bébé, toi aussi.
Quand je vais à l'église, je dis à tout le monde que c'est toi la plus gentille petite Blanche de Louisiane.
Et c'est vrai qu'elle l'était.
Commenter  J’apprécie          40
Durant les longues heures de ce samedi étouffant, Billy Ray joua dans la cuisine de sa mère et libéra son corps sur la musique. Jamais il ne l'avait fait.
Mais c'était indispensable pour que sa prestation ait autant de valeur que sa musique. (...)

Billy Ray n'avait pas besoin d'un miroir, bien qu'il y en ait un dans la maison, suffisamment grand pour qu'il se voie en pied. Ce n'était pas nécessaire.
Ce jour-là, il chanta, joua et dansa et ses mouvements étaient bons. (...)

Billy Ray joua toutes les notes qu'il avait en tête et tous les mots qui lui étaient venus avec les airs. Il n'avait pas réalisé que cela représentait déjà beaucoup de chansons, parce que c'était la première fois qu'il les jouait d'affilée. Et qu'il swinguait dessus.
Jusqu'à ce jour, il laissait le groove agir sur lui.
Commenter  J’apprécie          10
[Anecdote racontée par Billy Ray, le fils de Lavina, domestique noire. Une dame noire a accepté de le ramener chez lui en voiture, après son job de caddie auprès de riches golfeurs blancs]

La musique repartit avec Soon We'll Be Done with the Troubles of the World, chanté par Mahalia Jackson. La grosse dame poussa le volume à fond. Comme sa mère, elle adorait le gospel. Elles étaient toutes pareilles.
Alors que la voix de Mahalia vagissait et se déversait, la conductrice scandait des amen en secouant la tête, ce qui faisait swinguer ses boucles grasses.
Billy Ray enrageait avec le gospel. Cette musique puissante vous emprisonnait en promettant un monde meilleur après la mort, sans récompense dans celui-ci. (...)
Billy Ray détestait Martin Luther King pour les mêmes raisons. Comment pouvait-il être si passif, si humble ? Ce révérend à la voix puissante, avec sa clique d'adorateurs, il choisissait de courber l'échine et de se laisser menotter.
Commenter  J’apprécie          00
[Anecdote racontée par Billy Ray, le fils de Lavina]

Les voitures passaient à toute allure, fenêtres fermées, clim à fond. Des voitures noires : Cadillac, Chrysler, Oldsmobile, Lincoln.
Les voitures que conduisaient les gens de couleur étaient étouffantes : leurs vitres n'étaient jamais remontées, sauf en hiver. Des guimbardes trop vieilles pour que l'air conditionné fonctionne encore, quand toutefois elles en étaient équipées.

Pourquoi les riches Blancs conduisaient-ils toujours des voitures noires ? Quand il aurait de l'argent, il conduirait une voiture blanche. Une énorme voiture blanche avec une clim qui ne provoquerait pas de surchauffe du moteur. (...) Il apprendrait la conduite à sa mère, si elle en avait envie, et lui achèterait une grosse voiture blanche, aussi. Ou bien, il lui embaucherait un chauffeur.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : louisianeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (72) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}