Le vrai bonheur ne se trouve ni dans la victoire ni dans la terreur qu'on répand après elle. Ce sang dont nos lauriers sont teints, ces ravages dont nous consternons la terre, et les gémissements des peuples, mêlent à nos plaisirs je ne sais quoi d'inquiet et de funeste qui les corrompt. J'ai senti quelquefois en moi−même la nature s'attrister de ma lugubre gloire, et condamner la joie que mon orgueil osait en prendre.(....)
Dans cet état un de ses regards tomba sur moi ; ce regard étonna mon âme altière, me confondit, m'humilia, me rendit plus suppliant qu'elle. Il vengea dans mon cœur la douleur du sien, il me punit de ma victoire, me condamna comme un tyran et me laissa saisi d'un attendrissement qui n'a fini que par l'amour le plus violent qui fût jamais
Me consoler, moi, Comnène ? eh ! d'où mon cœur pourrait-il recevoir la moindre joie ? qu’en peut-il désormais arriver qui me regarde ? La désolation de ma patrie est−elle un songe ? mon père et mon frère n'ont-ils pas péri ? les morts sortent-ils du tombeau ? à quoi donc puis−je encore m'intéresser sur la terre ? biens, honneurs, liberté, parents, amis, tout y a disparu pour moi, tout y est étranger pour Irène.
Dieu même est appelé le Dieu des combats ; on l'a peint la foudre à la main ; rien ne nous frappe tant que sa puissance, et je croyais qu'à son exemple, pour être le plus heureux de tous les hommes, il fallait en être le plus terrible
Madame Lépine, je vous demande pardon de la liberté que je prends devant vous, mais ce petit minois m'étourdit ; il est céleste, il m'égare ; il s'agit d'amour...
L'amour, qui est tendre et galant, se plaît d'honorer ce qu'il aime.
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