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Galanterie et libertinage dans les arts du XVIIIe
Liste créée par Dossier-de-l-Art le 30/11/2015
65 livres.

Alors que se poursuit l'exposition "Fragonard amoureux, galant et libertin" au musée du Luxembourg à Paris, l'exposition du Louvre-Lens : "Dansez, embrassez qui vous voudrez", consacrée aux fêtes galantes, s'apprête à ouvrir ses portes. Belle occasion de se plonger avec délices dans les arts galants et libertins du Siècle des lumières.



1. Dansez, embrassez qui vous voudrez. Fêtes et plaisirs d'amour au siècle de Madame de Pompadour
Silvana Editoriale
Cet ouvrage rend hommage au genre de la Fête galante, popularisé par Antoine Watteau (1687-1721) et qui connut en France et en Europe un succès non démenti tout au long du Siècle des Lumières. Répondant à une soif de liberté et à un assouplissement des moeurs pendant la Régence, ce thème clamait la joie de vivre, les délices de l'amour, l'alchimie des sentiments et le besoin de paraître. Dans le sillage de Watteau, le genre de la Fête galante fut adopté par son élève Jean- Baptiste Pater ainsi que par ses suiveurs Nicolas Lancret, Bonaventure de Bar ou Pierre-Antoine Quillard. D'autres maîtres en proposèrent à leur tour des variations, pastorales chez François Boucher, mélancoliques chez Jean- Honoré Fragonard ou délicatement sentimentales chez Louis-Joseph Watteau de Lille. Le thème fournit aussi un exceptionnel répertoire de sujets aux manufactures de porcelaine, notamment celles de Sèvres. De Meissen à Venise, il connut en Europe un succès non démenti. Peintres, tel Dietrich, Troost ou Gainsborough, sculpteurs, comme Ferdinand Tietz ou Giovanni Bonazza déclinèrent à l'envi tant en peinture, en dessin, qu'en sculpture, ces sujets aimables qui célébraient les sentiments partagés. Les Arts appliqués s'emparèrent aussi de la thématique et s'attachèrent à la multiplier, en rendant hommage à la fois au goût français et au bonheur de vivre.
2. L'objet d'art - HS, n°94 : Dansez, embrassez qui vous voudrez
L'Objet d'Art
4.00★ (1)

Le siècle de Madame de Pompadour a vu triompher la galanterie dans la littérature comme dans les beaux-arts. À la suite d’Antoine Watteau, quantité de petits maîtres et d’artistes talentueux, tels Jean-Baptiste Pater, François Boucher et Jean-Honoré Fragonard, s’adonnent à la fête galante et à la pastorale. Tableaux, dessins, céramiques, costumes ou tapisseries : les 207 œuvres réunies à l'exposition du Louvre-Lens rendent compte de l’exceptionnelle fortune de cette thématique jusqu’à l’orée du XIXe siècle.
3. Fragonard amoureux : Galant et libertin
Guillaume Faroult
4.50★ (13)

Selon les frères Goncourt, le XVIIIe siècle fut le siècle de la séduction et de l'intrigue amoureuse. Ils firent de Jean Honoré Fragonard (1732-1806) le principal illustrateur, voire le principal agent, de ce postulat. L'inspiration amoureuse parcourt en effet l'œuvre protéiforme du « divin Frago », selon des modalités variées mais spécifiées, souvent en écho avec les transformations et les préoccupations de son époque. Celle-ci accompagnera les derniers feux de la galanterie pour emprunter ensuite les voies diverses de la polissonnerie et du libertinage ou de l'amour sincère et moralisé. La question de l'articulation délicate de la sensualité et du sentiment est centrale dans l'espace intellectuel, philosophique et littéraire au milieu du XVIIIe siècle, lorsque les Lumières se passionnent pour le sensualisme venu d'Angleterre. Cette même question est centrale dans l'œuvre de Fragonard tout au long de sa carrière. Le propos du catalogue est donc bien d'explorer les diverses variations autour de ce thème du sentiment ou de l'impulsion amoureux, inlassablement repris et enrichi par l'artiste. Publié à l'occasion de l'exposition Fragonard amoureux au musée du Luxembourg du 16 septembre 2015 au 24 janvier 2016.
4. L'objet d'art - HS, n°90 : Fragonard amoureux, galant et libertin
L'Objet d'Art
4.00★ (1)

Jean-Honoré Fragonard s’est adonné à tous les genres, mais a surtout exploré avec bonheur la thématique amoureuse. Entre galanterie aimable, libertinage assumé et sentimentalisme préromantique, l'exposition du musée du Luxembourg démontre qu’il fut bien plus qu’un peintre de boudoir virtuose. Quelque quatre-vingt bergeries, mythologies galantes ou scènes de genre licencieuses sont présentées en regard d’un florilège d’œuvres de contemporains du peintre tels que son maître François Boucher, Jean-Baptiste Greuze, Louis Léopold Boilly et surtout Pierre Antoine Baudouin, avec lequel il entretint une complicité étroite. Fragonard apparaît aussi en peintre lettré, bien introduit dans le milieu de l’édition libertine ; il s’est d’ailleurs attelé à plusieurs reprises à l’illustration d’ouvrages comme les Contes grivois de Jean de La Fontaine. De ces entreprises malheureuses nous restent de superbes dessins, exposés aux côtés des romans et poèmes illustrés de l’époque (Crébillon, Dorat).
5. L'avènement du plaisir dans la peinture française : De Le Brun à Watteau
Clémentine Gustin-Gomez
5.00★ (3)

De 1680 à 1715, date de la mort de Louis XIV, la peinture connaît une véritable révolution esthétique. En moins d'une génération, le " Grand Goût " incarné par Nicolas Poussin, Pierre Mignard et Charles Le Brun, synonyme d'austérité et de morale, se métamorphose en peintures légères, raffinées et sensuelles, destinées au seul plaisir de l'oeil. Les collectionneurs rêvent alors de tableaux de petits formats, de style rococo et de peintures flamandes. Durant cette période clé, les causes du changement du goût sont multiples, peu abordées par les auteurs, qui se limitent habituellement au XVIIe siècle jusqu'à Charles Le Brun ou au XVIIIe à partir d'Antoine Watteau. Le livre de Clémentine Gustin Gourez analyse pour la première fois cette époque de transition fondamentale mais méconnue, ses débats, ses influences italiennes ou flamandes, le goût des commanditaires épris d'une liberté nouvelle. De ce bouleversement esthétique naît l'art pictural du XVIIIe siècle. Accompagnée d'une iconographie abondante et variée, l'étude de Clémentine Gustin Gomez en dévoile les sources, entre Charles Le Brun et Antoine Watteau.
6. Peintures galantes et libertines : Watteau, Boucher, Fragonard...
Artlys
Ce petit livre très raffiné propose de faire redécouvrir les chefs-d'œuvre de la peinture galante du XVIIIe siècle (Watteau, Boucher, Fragonard, mais aussi Greuze, Lancret, Pater, etc.) en mettant en regard le tableau et un détail suggestif. Chaque tableau est accompagné d'un commentaire d'œuvre et d'un extrait tiré de romans, de pièces ou de poèmes de la même époque (Marivaux, Diderot, Choderlos de Laclos, Sade, Crébillon fils, Parny, etc.) Ces peintures galantes et libertines s'inscrivent dans le goût rococo, avec leurs décors champêtres, leurs intérieurs luxueux et raffinés, leurs femmes d'une grande sensualité. Cette subtilité picturale fait écho au phrasé de la langue du XVIIIe qui s'entortille dans une syntaxe séduisante, s'enjolive d'adjectifs précieux, se «gaze» pour mieux évoquer la constante érotisation d'une époque encore insouciante, qui prendra fin avec la Révolution et le retour à l'ordre imposé par le néo-classicisme. Composé en trois chapitres (Fêtes galantes - La peinture dans le boudoir - Libertinage), ce joli livre cadeau rend hommage à tous ces peintres et écrivains qui ont incarné un siècle où la tendresse se teintait de vice mais où la frivolité se drapait d'élégance.
7. De Watteau à Fragonard. Les fêtes galantes
Christoph Vogtherr
4.67★ (6)

Mise en scène du sentiment amoureux, décors réels à la végétation luxuriante, recherche d'élégance et de raffinement. Autant d'éléments qui caractérisent la notion de "fête galante", ce genre pictural nouveau qui naît au début du XVIIIe siècle autour du peintre français Jean-Antoine Watteau. Ce maître influencera une génération d'artistes, tels que Nicolas Lancret, Jean-Baptiste Pater, François Boucher, sans oublier le célèbre Jean-Honoré Fragonard.
8. L'Art du dix-huitième siècle : Et autres textes sur l'art
Jules de Goncourt
Les monographies qui composent L'Art du XVIIIe siècle ne visent pas à l'exhaustivité. Les deux frères dédaignent la peinture d'histoire. Ils privilégient les toiles ou les dessins qui leur semblent anti-académiques : fêtes galantes, natures mortes, portraits au pastel. Ce n'est pas la grande manière qui les intéresse, mais ce qu'on pourrait appeler, en se souvenant de Verlaine, le « mode mineur ». Ni Restout ni Subleyras ne sont convoqués, sinon occasionnellement. En revanche, à côté des grands noms (Watteau, Boucher, Chardin, Fragonard, Greuze, Prud'hon), on voit surgir des dessinateurs et des graveurs (Eisen, Gravelot, Moreau, Cochin, Augustin de Saint-Aubin, Gabriel de Saint-Aubin, Debucourt). Les Goncourt réservent donc une part importante au dessin d'illustration : il témoignerait qu'au XVIIIe siècle l'exigence artistique se manifesterait jusque dans les « minusculités » des vignettes. Les objets, y compris ceux de la vie quotidienne, n'y seraient pas coupés de l'art. Le siècle des Lumières serait donc un siècle organique. Ils l'analysent encore d'un autre point de vue. Les toiles, les dessins de Boucher et de Fragonard voilent, dévoilent, jouent d'un colin-maillard érotique. Quant à Greuze, il se plaît trop à évoquer les infortunes de la vertu pour être parfaitement honnête. C'est un « féminaire de la peinture » (Alain Buisine) que l'on découvre en lisant L'Art du XVIIIe siècle. Si la « libidinerie » humaine se manifeste dans les tableaux, le désir semble parfois guider et inspirer la plume des Goncourt lorsqu'ils en rendent compte. Ils donnent à leur tour du plaisir à leurs lecteurs par cette érotisation de l'écriture.
9. La volupté du goût : La peinture française au temps de madame de Pompadour (1CD audio)
Philippe Le Leyzour
5.00★ (3)

De 1745 à 1765, pendant cette brève période de vingt ans qui correspond presque exactement au " règne " de la favorite de Louis XV, madame de Pompadour, la peinture française connaît une intense créativité et une remise en question des dogmes artistiques prévalant jusqu'alors. Des débats esthétiques virulents animent la " génération Pompadour ", qui est aussi celle des Encyclopédistes. Un engouement nouveau pour la recherche historique et archéologique engendre la naissance de la critique et de l'histoire de l'art, tandis que se multiplient les salons, les mécènes et les commanditaires. En parallèle, des personnalités fortes, Fragonard, Boucher, Chardin, Greuze... développent une peinture personnelle, entre volupté et naturalisme. Au fil d'une cinquantaine de toiles signées des plus grands noms, l'ouvrage revient sur cet âge d'or. Ce livre accompagne l'exposition La Volupté du goût. La peinture française au temps de madame de Pompadour, organisée par le Portland Art Museum et le musée des Beaux-Arts de Tours sous l'égide de la fédération de musées FRAME (French Regional American Museum Exchange). Grâce à celle-ci, certaines des oeuvres les plus prestigieuses des musées américains et français ont pu être réunies. Cet ouvrage est enrichi par un CD audio d'enregistrements inédits de l'ensemble PhilidOr et d'Olivier Baumont, qui permet de retrouver l'univers musical de l'époque.
10. Madame de Pompadour et les arts
Établissement public du Château et du Musée et du Domaine national de Versailles
5.00★ (4)

En réunissant, pour la première fois, presque tous les portraits de la marquise peints par Nattier, Boucher, Liotard, Carle Van Loo et Drouais, et en les confrontant à plus de cent cinquante œuvres d’art, tableaux, dessins, sculptures, meubles, objets précieux et textiles lui ayant appartenu, l’exposition au château de Versailles éclaire d’un jour nouveau la personnalité de cette femme d’exception. Elle montre que la maîtresse du Roi s’était attachée à utiliser son image peinte ou gravée à des fins de propagande politique. Elle permet également de mesurer combien son goût artistique, modelé par des amateurs aussi prestigieux que le financier Paris de Montmartel ou le surintendant des Bâtiments Lenormant de Tournehem, évolua au fil des ans et ne fut pas insensible, sous l’influence de son frère le marquis de Marigny, aux sentiments du néoclassicisme naissant. La mise en scène permet de comprendre ce que la présence de tel tableau religieux ou galant, de telle sculpture ou de tel meuble somptueux dans les appartements de la favorite pouvait signifier aux yeux de ses contemporains. A l’aide d’objets aussi divers qu’un tableau de Chardin ou de Greuze, un bureau en laque de B.V.R.B (Bernard Van Risen Burgh) ou un poivrier en or, l’exposition révèle aussi ce que fut le goût vraiment personnel de la marquise. Pendant trois mois revivront ainsi à Versailles les atmosphères que Madame de Pompadour s’était appliquée à créer.
11. Dossier de l'art, n°83 : Madame de Pompadour et les arts
Dossier de l'art
2.50★ (2)

Exposition au château de Versailles SOMMAIRE Un mécène à l'écoute de son temps Un moment de perfection dans l'histoire du goût : le château de Bellevue Madame de Pompadour et Vincennes/Sèvres : chronologie d'une passion L'éclat du bleu lapis et des céladons: le goût pour la porcelaine de Chine Madame de Pompadour et la sculpture Maîtresse royale et femme de pouvoir
12. Louis XV
Jean-Christian Petitfils
4.20★ (109)

A cinq ans, en 1715, Louis XV succède à son arrière-grand-père Louis XIV dans une France affaiblie. Après la Régence et le ministère du vieux cardinal de Fleury, ce n'est qu'en 1743 qu'il commence à gouverner. Le " Bien-Aimé " devient assez vite le Mal-Aimé. Il le resta longtemps aux yeux des historiens qui lui ont reproché sa faiblesse devant ses ministres et favorites, ses frasques du Parc-aux-Cerfs, la perte du Canada et de l'Inde... Aujourd'hui, on est revenu de ces jugements sans nuances et l'on commence à mieux comprendre ce souverain timide, secret, ayant sans doute du mal à assumer son métier de roi, mais profondément bon, sensible, cultivé, passionné par les sciences et ne manquant pas parfois d'autorité. Cette biographie n'est pas seulement la réhabilitation d'un souverain mal connu, qui fit face, avec intelligence à l'opposition d'une société bloquée, animée par les parlements, les jansénistes et sa propre noblesse ; elle brosse également une fresque de ce royaume de France riche, puissant et paisible, qui connut un prodigieux développement économique et s'accrut sous son règne de deux belles provinces, la Lorraine et la Corse. En ce siècle des Lumières, où l'esprit public évolue fortement, où les idées nouvelles foisonnent, Louis XV, dans Versailles rayonnant d'un éclat incomparable, demeure le monarque le plus prestigieux d'Europe jusqu'à sa mort en 1774. Après 59 ans de règne, la monarchie semble solide, en dépit des lourds nuages qui s'amoncèlent à l'horizon.
13. La France galante
Alain Viala
De La Fontaine à Rameau, des fêtes galantes organisées à Versailles aux Fêtes galantes de Watteau, un large courant esthétique parcourt la France de l'Ancien Régime. Il construit l'idéal du galant homme à la fois homme d'honneur et compagnon agréable. Cette dynamique liée à l'essor de nouvelles élites domine alors la France et l'Europe. Présente dans tous les arts et tous les aspects des moeurs, elle érige en valeurs cruciales l'esthétique de la sensibilité tempérée et l'éthique du respect. Pour autant elle n'est pas exempte de contradictions et de querelles, les dévots la combattent tandis que certains galants la dévoient en libertinage. Cette enquête passionnante et originale revisite des pans entiers de l'histoire littéraire et culturelle, elle ressaisit les façons de penser et de sentir d'une époque, celle du temps où la France était galante et met en lumière la modernité d'un idéal dont les échos hantent toujours le devenir de notre culture.
14. La Passion de séduire : Une histoire de la galanterie en Europe
Verena von der Heyden-Rynsch
4.50★ (4)

La séduction est sans doute née avec l'humanité. Mais si le besoin de séduire est une constante du comportement humain, l'art et la manière de conduire cette passion ont varié à travers les siècles. Surgie dans la civilisation occidentale avec l'amour courtois et chevaleresque, puis développée par les troubadours, la galanterie constitue peu à peu un code non écrit qui commande les rapports entre les deux sexes. En retraçant l'histoire de cet ensemble de règles et d'usages galants, Verena von der Heyden-Rynsch non seulement nous éclaire sur la notion de relation amoureuse, mais nous offre également une exploration passionnante de l'histoire des idées et de leur circulation en Europe. Une vision à la fois synthétique et nuancée de cinq siècles d'histoire et de culture des grands pays européens, appuyée sur une série de portraits - allant d'Aliénor d'Aquitaine à Sacha Guitry, en passant par François Ier, Louis XIV, la marquise de Pompadour ou Casanova -, est ainsi proposée au lecteur, dans un récit aussi instructif que... séduisant.
15. Une histoire de la frivolité
Sabine Melchior-Bonnet
La frivolité est l’art de ne rien prendre au sérieux. Chaque époque a sa façon de jouer avec la frivolité pour dissiper l’ennui ou escamoter les ravages de la mort, la Grande Faucheuse. Traditionnellement, l’Église la condamne parce qu’elle fait oublier à l’homme, séduit par les Vanités, de travailler à son Salut. Tandis que le philosophe la considère avec indulgence : « pour nous consoler de nos innombrables misères, Dieu nous a faits frivoles », se réjouissait Voltaire ! La frivolité est d’abord une figure féminine. Parce qu’elles ont été écartées pendant des siècles des choses dites « importantes » et rivées à leur miroir, les femmes en deviennent l’incarnation dans une société dominée par les hommes ; mais c’est oublier la coquetterie des mignons et des dandys ! Privilège d’une aristocratie oisive, la frivolité se complaît dans les fêtes galantes du XVIIIe siècle, le badinage et les jeux d’esprit, et envahit les arts. Elle survit joyeusement aux révolutions et aux guerres. Dans une société démocratique et individualiste qui consomme et gaspille, elle se niche dans les caprices de la mode, et dans la multiplication des objets au service du bien vivre. Comment se passer de ces petites bulles de bonheur qui soulagent le quotidien ?
16. Le XVIIIe siècle libertin : de Marivaux à Sade
Michel Delon
5.00★ (14)

Une édition de luxe limitée, précieuse et numérotée de Citadelles & Mazenod qui explore le libertinage au XVIIIe siècle à travers ses écrivains et artistes les plus célèbres. Le XVIIIe siècle libertin. De Marivaux à Sade propose une large sélection de plus de 80 textes de près de 60 auteurs – extraits de romans, mémoires, correspondances, poèmes, chansons, pièces de théâtre, etc. – pour apprécier l’art du libertinage au XVIIIe siècle de Marivaux à Sade en passant par Crébillon, Diderot, Voltaire, l’abbé Prévost, Beaumarchais, Choderlos de Laclos, Casanova... Les phases de séduction, les billets doux, les confidences, les jeux de chassé-croisé et autres facéties du sentiment amoureux sont illustrés par les œuvres des artistes de cette époque, tels que Boucher, Fragonard, Greuze, Lancret, Saint-Aubin, Watteau et autres chantres de la fête galante.
17. Le savoir-vivre libertin
Michel Delon
3.20★ (12)

L'utopie du libertinage est celle d'une liberté absolue, tant intellectuelle qu'affective ou sexuelle. Déjà sous l'Ancien Régime, il s'agit d'un libertinage imaginaire : la liberté des mœurs ne s'épanouit que dans la littérature. Refus de toute norme, le libertinage échappe aux définitions. Le libertin s'installe dans l'entre-deux, entre interdit et transgression, rêve et réalité. Il associe discrétion mondaine et crudité pornographique, liberté de parler, d'aimer, et respect des contraintes de la société. Ce livre propose une esthétique du quotidien qui trouve aujourd'hui une nouvelle actualité dans le retour menaçant du moralisme ou dans la réduction de l'aventure amoureuse à la pornographie marchande. Ainsi nos idées du masculin et du féminin, du désirable et du grotesque sortent-elles transformées de cette traversée du XVIIIe siècle, entre Régence et Révolution.
18. L'amour au temps des libertins
Patrick Wald Lasowski
4.00★ (19)

Au lendemain de la mort de Louis XIV, la fureur du jeu, la passion du théâtre, les parties de plaisir, le luxe de la débauche, la nouvelle philosophie, l'art du maquillage participent à l'affirmation d'une culture du plaisir, dont le libertinage des moeurs est le moteur. La loi morale, les comportements, les cadres de pensée imposés par l'Eglise s'effondrent... S'installe au Palais-Royal puis à Versailles « le grand air de la débauche », où les "roués" mêlent orgies, ordures et impiétés. Le cynisme, la cruauté, la perversion que montrent les grands seigneurs font de l'amour un jeu, où la recherche du plaisir se mêle à la vanité, à la fureur des conquêtes. Quelles sont les conséquences de ce libertinage aristocratique sur l'ensemble de la société ? Quelle part la société bourgeoise prend-elle dans ce désir de jouissance ? Quelles autres images de l'amour la vertu oppose-t-elle à l'infidélité généralisée ? Ce livre dressera l'état du libertinage au Siècle des lumières. Il mettra en évidence son importance dans l'évolution de moeurs de la société française. Il permettra de s'interroger sur les images que le libertinage a laissées dans notre culture, en confrontant la recherche du plaisir sous l'Ancien régime à la quête actuelle du plaisir.
19. Le grand dérèglement
Patrick Wald Lasowski
3.00★ (9)

En 1680, dans son Dictionnaire français contenant les mots et les choses, Pierre Richelet définit le libertinage comme "dérèglement de vie. Désordre".Dérèglement est le mot. C'est à travers lui, c'est à travers cette rencontre du libertinage et du dérèglement que le roman libertin du XVIIIe siècle s'approprie la peinture des plaisirs. La littérature romanesque n'est-elle pas la zone franche de la littérature comme le sexe est la zone franche du corps? Licence effrénée du roman. Il dérange les codes, renverse les usages, provoque les censeurs. Il est par excellence l'Irrégulier. "Femmes et filles plongées dans le désordre", il est impossible de garder "un silence profond sur vos dérèglements", écrit Diderot qui fait parler les bijoux pour faire entendre le désordre du monde. Chaque roman libertin rejoue à sa manière le jugement porté sur Le Portier des Chartreux : "Enfin toutes les règles du roman sont violées dans celui-ci : religion, mœurs, honnêteté, vérité, vraisemblance, rien n'est ménagé."Si le roman a jamais eu de règles, s'il a souhaité s'en donner, les voici réduites à rien. Le libertinage vient.
20. Dictionnaire libertin : La langue du plaisir au siècle des Lumières
Patrick Wald Lasowski
4.00★ (7)

« On dit du vin qu’il délie les langues. Que dire du plaisir ?Au XVIIIe siècle la langue de l’Eglise, le langage du droit, le discours médical s’inquiètent del’assaut des belles lettres contre l’autorité. Les prêtres dénoncent en chaire l’affaiblissement de la foi et les progrès du vice. Dieu souffre en silence. Comment ne serait-Il pas indigné, demande l’abbé Cambacérès, devant “et les blasphèmes de l’impiété, et les triomphes de l’hérésie, et les progrès du libertinage, et tous les ravages que l’ennemi fait dans le champ de son Eglise”. La langue est le lieu d’un combat ».
21. Les mots du XVIIIème siècle
Jérôme Godeau
Offre à travers 60 détails de tableaux, dessins, pastel de Watteau, Boucher, Fragonard, le panorama d'un siècle qui inventa la liberté et la modernité ( boudoir, bonheur, enfance, galerie...).
22. Femmes et libertinage au XVIIIe siècle : Ou les Caprices de Cythère
Anne Richardot
3.00★ (11)

Le libertinage du XVIIIe siècle, à présent bien connu et objet d'une fascination partagée , possède une face moins visible : son versant féminin, bordé d'ombre. Sans doute les femmes ont-elles été inévitablement intégrées à ce paysage de la galanterie mais c'est plutôt comme silhouette interchangeables aux traits confus qu'elles s'y installent. Le libertin occupe toute la place, bouchant la vue : prédateur à la Valmont ou à la Lovelace, insatiable séducteur à la Casanova, homme " à bonnes fortunes " ou habitué des lieux de plaisir les plus crapuleux, il se décline sous des figures que la littérature a rendues familières. Entre les femmes et le libertinage, l'articulation est plus hésitante et "capricieuse" : il faut étudier les pratiques et les représentations pour faire la part des occultations vertueuses et des fabrications fantasmatiques, afin de restituer à ces femmes des Lumières, qu'elles soient de chair ou de papier, une identité à la lois plus affirmée et moins caricaturale. C'est l'objet de cette réflexion collective qui se penche sur un XVIIIe siècle élargi - de saint Simon au premier romantisme - et tente d'explorer le libertinage " du côté des femmes ", à partir de la littérature comme des archives ou de la gravure, pour mieux souligner les enjeux et les périls, mais aussi les séductions de cette érotique nouvelle.
23. Petit Abc des illustres fripons et grands séducteurs
Géraldine Puireux
3.00★ (2)

«Heureux libertin qui ne fait jamais rien que ce qu'il désire, et désire tout ce qu'il fait.» Nul autre que l'abbé Chaulieu n'aurait pu résumer mieux qu'en ces quelques mots l'esprit du libertinage ! Affranchis de tout, ne craignant ni Dieu, ni les hommes, défiant sans cesse les bonnes mœurs, les esprits bien-pensants et les âmes pieuses, ces femmes et ces hommes, célèbres ou inconnus, ont cédé à leurs pulsions et à leurs désirs en faisant de leur vie une quête de volupté et de tous les plaisirs que le corps peut offrir. Pénétrez dans les boudoirs secrets de nos illustres fripons et grands séducteurs et découvrez que leur seule limite était de n'en avoir aucune. A travers ce petit Abc, plongez dans un univers de soupirs et de lascivité, dans un monde de débauche au sein même des cours royales et dans l'intimité de ceux qui ont régné sur la France et l'Europe. De l'Amour aux Boudoirs, de Casanova à Henri IV, du Fouet au Gaude michi, des Imperators à Louis XV, de Ninon de Lenclos à Sade, empruntez les couloirs de l'interdit et laissez-vous porter par la vague des plaisirs sans avoir à regarder par le trou de la serrure. N'oubliez pas : «Le cœur d'un libertin est fait comme une auberge, on y trouve à toute heure un grand feu bien nourri.» (Musset)
24. Le principe de délicatesse : Libertinage et mélancolie au XVIIIe siècle
Michel Delon
4.25★ (12)

Aimer et être aimé ; prendre et donner du plaisir ; placer sous le même horizon la pensée et le corps ; s'émouvoir et s'enthousiasmer, mais aussi accueillir les inflexions les plus diverses, sinon les plus contradictoires : c'est tout le XVIIIe siècle, un siècle qui débute dans les fêtes galantes chères à Watteau, pour terminer son pas de deux par des fêtes sanglantes sur les échafauds et les champs de bataille. Bien avant 1789, c'est tout un siècle qui a révolutionné les modes de sentir et d'être : un siècle qui continue à nous entretenir de ce que nous sommes, dès lors que nous savons placer au coeur de nos vies, non pas ce que Diderot a pressenti, "quelque chose d'énorme, de barbare, de sauvage", mais ce que le marquis de Sade a appelé "le principe de délicatesse ".
25. Watteau et la fête galante
Musée des Beaux-Arts - Paris
4.50★ (3)

« Watteau fut par excellence le peintre de l’esprit et de l’amour, le peintre des fêtes galantes », écrivait à la fin du XIXe siècle le critique Arsène Houssaye. Pourtant, noces champêtres, bambochades, bals, mascarades et autres réjouissances trouvent leurs sources iconographiques dans des traditions anciennes remontant au Moyen-Âge courtois et à la Renaissance. L’œuvre de Watteau fait écho aux tableaux des maîtres hollandais et flamands tels que Ostade et Teniers, tout aussi bien qu’aux pastorales vénitiennes de Titien et Campagnola. Cette synthèse allait contribuer à l’émergence de l’élégance novatrice du rococo français. Comment interpréter ce genre rendu mythique par les historiens de l’art ? Ces œuvres reflètent autant les réalités d’une époque, la vie de cour sous Louis XIV et la Régence, qu’elles renvoient à une vision utopique, voire fantasmatique de l’existence.
26. Watteau : les fêtes galantes
Etienne Jollet
5.00★ (5)

Watteau (1684-1721) reste dans l'Histoire de l'art le créateur d'un genre : les " fêtes galantes ". Imitées tout au long du XVIIIe siècle, ses œuvres demeurent singulières. C'est à une réflexion sur le lien entre les êtres, à une interrogation sur l'identité individuelle, à une confrontation entre l'homme et la nature que l'artiste nous convie. Les 37 peintures et dessins présentés ici en témoignent.
29. Watteau
Guillaume Glorieux
5.00★ (2)

Sans équivalent parmi les artistes de son époque, Antoine Watteau (1684-1721) a vraiment bouleversé en une décennie l'histoire de la peinture européenne. Nourri des exemples du passé, fort d'une culture musicale et théâtrale parfaitement assimilée et sensible à la nature, Watteau a créé un monde à lui, à la frontière du rêve et de la réalité, une peinture que rien ne laissait présager dans l'évolution des arts en France. Peintre du sentiment amoureux, il a créé un type de sujet radicalement nouveau et appelé à connaître un succès immense, la fête galante. Dans ces réunions de couples élégants se promenant au sein de parcs somptueux, l'artiste décrit avec retenue et sensibilité toutes les étapes de l'amour, ses hésitations, ses progrès et ses déceptions. L'ambiguïté, qui caractérise gestes et expressions, et la poésie délicate qui imprègne ces tableaux font le charme de son art. La production de Watteau ne se limite pas à ces seules scènes qui ont fait sa célébrité. Il laisse un oeuvre d'une grande diversité tant iconographique que technique ; Watteau a abordé avec une étonnante facilité tous les genres picturaux - sujets militaires, scènes de genre, portraits, sujets mythologiques - et souvent modifié sa technique. Peintre incomparable, il est aussi un dessinateur hors pair qui a enthousiasmé la critique d'art et les amateurs dès son vivant. Watteau incarne mieux qu'aucun autre l'esprit de son temps, celui d'une période de transition majeure dans l'histoire de France comme dans l'histoire de l'art : la fin du règne de Louis XIV et le début de la Régence, le passage de l'art de Le Brun, mort en 1690, à celui de Boucher, qui débute en reproduisant des dessins de Watteau dans les années 1720. Il annonce avec force les orientations de l'art du XVIIIe siècle en proposant une peinture claire, élégante et raffinée, qui exprime ce bonheur que le siècle des Lumières dit avoir inventé.
30. Antoine Watteau (1694-1721): Catalogue raisonné des dessins
Pierre Rosenberg
Le nouveau catalogue raisonné de l'œuvre de Watteau est le premier à être publié depuis 40 ans (le catalogue, épuisé, de Parker et Mathey date de 1957). Cet ouvrage prend en compte tous les nouveaux dessins (près d'une centaine) apparus depuis lors. Il présente pour la première fois l'œuvre graphique de Watteau dans l'ordre chronologique et avec de nombreux documents de comparaison qui permettent de comprendre l'usage que Watteau faisait de ses dessins pour ses tableaux. Tous les dessins anciennement attribués à l'artiste sont reproduits et discutés, qu'ils appartiennent à des musées ou à des collections particulières, ou encore qu'ils proviennent de ventes publiques. Pour la première fois, l'ensemble des gravures d'après les dessins de Watteau, connus ou non, publié par Jullienne en 1726-1728 sous le titre de Figures de différents caractères, est catalogué et reproduit. Une importante section est consacrée aux mentions de ventes dont les catalogues ont été systématiquement dépouillés depuis 1730 jusqu'en 1899. Des index et des tables de concordance facilitent la consultation de l'ouvrage, qui offre également une bibliographie complète.
31. Jean de Jullienne et les collectionneurs de son temps : Un regard singulier sur le tableau
Isabelle Tillerot
Fils d'un marchand de draps que rien ne prédisposait à devenir l'une des figures emblématiques de son époque, Jean de Jullienne (1686-1766) occupe une place à part dans le monde des collectionneurs au XVIIIe siècle. Si sa collection, riche de près de cinq cents tableaux, rassemble, parmi des peintres des écoles nordique. française et italienne, des noms comme ceux de Poussin. Rembrandt ou Titien, elle se distingue de celles de la comtesse de Verrue, du prince de Carignan ou d'autres grands collectionneurs de son temps par le fait qu'elle accorde aux peintres vivants un statut nouveau. Selon Mariette, Jullienne posséda un temps presque tous les tableaux de Watteau. Entreprise unique au XVIIIIIe siècle, il fait graver son oeuvre peint et dessiné. Au-delà du choix des tableaux, Jullienne apporte un soin tout particulier à l'accrochage. Tournant le dos à la mode des galeries richement décorées où les peintures ne sont que des ornements parmi d'autres, il fuit construire dans sa maison des Gobelins une galerie aux murs nus où le tableau règne en maître. Le catalogue illustré de son cabinet, document inédit, témoigne de ce nouveau regard et permet de récuser l'idée d'une collection immuable. L'histoire de Jullienne est en effet celle d'un homme qui, s'il ne cesse d'aimer Watteau, continue d'aimer la peinture après lui et fuit entrer jusqu'à la fin de sa vie de nouvelles oeuvres dans sa collection, privilégiant les beautés des tableaux par rapport à leur ancienneté. Fait sans précédent, sa collection est dispersée au Louvre après sa mort. Amateur? Connaisseur? Isabelle Tillerot interroge ces notions essentielles au XVIIIe siècle et montre comment Jullienne, au travers d'un savoir acquis et ressenti, parvient au statut de paradigme du collectionneur.
32. François Boucher : Hier et Aujourd'hui
Françoise Joulie
3.00★ (3)

François Boucher Hier et aujourd'hui. L'exposition que le musée du Louvre consacre à François Boucher (1703-1770) à l'occasion du tricentenaire de sa naissance nous invite à redécouvrir cet artiste. Les livrets des Salons du XVIIIe siècle puis les chroniques des frères de Goncourt en ont laissé une image réductrice celle d'un peintre versant dans une veine galante et facile essentiellement décorative : " Cet homme a tout -excepté la vérité " écrivait Diderot dans son Salon de 1761. Cependant sous ce " beau fard " pointe la ligne indice du vrai. Et c'est par son œuvre graphique que nous entrevoyons un autre Boucher. Aussi les 80 dessins pour la plupart inédits qui font l'objet de la présente étude permettent-ils de dépasser la vision partielle et stéréotypée dont Boucher put souffrir. Et c'est un créateur libre, spontané et constamment inventif qui se dévoile alors.
33. François Boucher : Fragments d'une vision du monde
Françoise Joulie
François Boucher est l'un des artistes français les plus fêtés et les plus populaires de tous les temps. Peintre de la Cour sous Louis XV, sa renommée internationale atteignit des sommets exceptionnels au cours des années 1750, et pour la postérité, son oeuvre colossale incarne toute une époque : la grandeur, le raffinement, la sensibilité et la chute de l'Ancien Régime. François Boucher (1703-1770) est né à Paris dans une famille modeste. Son père était maître-peintre et les dons artistiques de Boucher se manifestèrent de bonne heure. Dès sa dix-huitième année, il entra en apprentissage chez le peintre François Lemoyne et quelques années plus tard seulement, il remporta le prestigieux Grand Prix de Rome, qui lui permit de faire des études dans la capitale italienne, ville papale. Après son retour en France en 1731, Boucher entra comme peintre d'histoire à l'Académie Royale de Peinture de Paris. Dès lors, sa carrière connut une ascension rapide. Devenu directeur de la Manufacture royale des Gobelins en 1755, il fut enfin, en 1764, nommé par Louis XV Premier Peintre du Roi. Alors que l'art baroque se distinguait par les formes volumineuses de l'absolutisme, le XVIIIe siècle vit apparaître le léger style rocaille. François Boucher fut le premier représentant de ce style nouveau qui englobait aussi, en ce qui le concernait, les dessins de meubles, d'objets d'art et la décoration d'intérieurs complets. Inspiré par des peintres comme Watteau et Rubens, Boucher enthousiasmait par ses scènes idylliques, dans des paysages peuplés de bergers et de bergères. Loin des nécessités de la vie quotidienne, il faisait régner la sensualité et l'insouciance dans un art dont les tapisseries, la porcelaine et les meubles parachevaient l'impression totale d'une harmonie sans contrainte.
34. Jean-Honoré Fragonard, peintre de Grasse
Marie-Christine Grasse
5.00★ (2)

Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), né à Grasse, y séjourne assez peu mais lui demeurera toujours attaché. En 1790, il revient s'installer avec sa famille chez son cousin Alexandre Maubert, apportant dans ses bagages les panneaux des Progrès de l'amour dans le cœur d'une jeune fille, commandés puis refusés par Madame du Barry. L'époque est difficile pour Fragonard. Le peintre de la volupté et du désir du Verrou, de La Chemise enlevée, a perdu sa clientèle aisée. Très affecté aussi par la mort récente de sa fille aînée, il trouve dans sa ville un refuge naturel. L'hôtel particulier de son cousin, dont il décore le salon en un ensemble unique de décor mural, est devenu aujourd'hui le musée J.-H. Fragonard où sont conservés entre autres la palette du peintre, des pièces aussi importantes que Le Serment d'amour et un trésor de gravures, parmi lesquelles la délicieuse série des contes libertins de La Fontaine.
36. Jean Honoré Fragonard : Le Verrou
Guillaume Faroult
Dans la semi-pénombre d’une chambre en désordre, dont tout le faste se résume à un lit trop vaste pourvu d’un somptueux baldaquin rouge, un homme étreint une jeune femme tout en poussant le verrou qui scelle leur isolement. Réalisée à la fin des années 1770 pour un collectionneur réputé et exigeant, le marquis de Véri, cette peinture érotique, apparemment légère, mais affichant une ambition réelle, devait servir de pendant à une Adoration des bergers. Le Verrou, que le souffle de la passion emporte, s’inscrit dans tout un ensemble de représentations amoureuses parfois grivoises, éminemment représentatives de l’esprit de la société française à l’heure où les Lumières vont bientôt vaciller. Elle semble inaugurer également tout un renouvellement de l’inspiration de Fragonard et de la peinture française à l’unisson.
37. Fragonard
Edmond de Goncourt
3.50★ (6)

Jean-Honoré Fragonard s'est illustré par la variété et la richesse de son inspiration, de son style et de sa technique : des portraits aux scènes familières, des thèmes religieux aux scènes galantes, il n'est pas simplement l'incarnation séduisante de l'esprit rococo, il exprime avec sensibilité les recherches et les hésitations de ce demi-siècle de peinture qui va du Versailles de Louis XV au Paris napoléonien.
38. Le petit dictionnaire Fragonard en 16 plaisirs
Jean Goulemot
5.00★ (4)

Avec le tableau Les Hasards heureux de l'escarpolette, Jean-Honoré Fragonard acquit la réputation de peintre galant et ses scènes libertines, fort prisées au XVIIIe siècle, furent très recherchées par les amateurs. Corps féminins, érotisme, instant et mouvement, jeux de mains, lumières, mythologie, nature, satyres et nymphes, verrou... Ce petit dictionnaire suggère seize regards sur l'oeuvre de Fragonard qui ne se limite pas à ses mises en scène allusives, à sa peinture polissonne ou amoureuse. Il propose une exploration éclairée de ce travail d'une grande virtuosité, sensuel et sensible, en résonance avec la littérature, les plaisirs et la culture de son temps.
40. Contes - Illustrés par Jean-Honoré Fragonard
Jean de La Fontaine
4.00★ (16)

Émancipés des contraintes de la rhétorique et de la morale des Fables, les Contes sont avant tout une démonstration de liberté écrits par un La Fontaine tout autant conteur libertin que fabuliste pédagogue. En 1770, ils inspirent à Jean-Honoré Fragonard 57 dessins raffinés. Qualifiée de « plus beau livre au monde » avant d’entrer au musée du Petit Palais en 1934, cette œuvre secrète et unique attendait depuis plus de deux cents ans d’être offerte au public.
41. Les surprises de Fragonard
Philippe Sollers
4.12★ (17)

«Fragonard est un des grands peintres du dix-huitième siècle. Plus divers et fort que Watteau ; moins académique que Boucher, il domine son siècle et interroge le nôtre. À notre grande surprise, nous nous sommes aperçus que presque rien n'avait été écrit sur lui. Ce silence est-il dû à un préjugé historique, conséquence de la Révolution ? Cette question mérite d'être posée en fonction de la «commémoration» de 1989. On se propose, ici, de commémorer d'abord Fragonard, de le faire vivre dans son effervescence profonde. Surprises de Fragonard ? À chaque instant. Ce livre est construit comme un petit roman d'aventures, images, détails, récits. Les sujets, en général interprétés superficiellement comme «érotiques et galants», révèlent des arrière-plans inattendus, des audaces inouïes. C'est tout une société qui se dévoile dans ces coulisses : La Fête à Rambouillet, Le Billet doux, L'Étude, Le Début du modèle, La Chemise enlevée, La Résistance inutile, Les Baigneuses, Le Verrou... Disons les choses : on a rarement eu autant de plaisir à concevoir un livre.» Philippe Sollers.
42. Décors, mobilier et objets d'art du musée du Louvre : De Louis XIV à Marie-Antoinette
Jannic Durand
5.00★ (2)

Plus de deux cent cinquante chefs-d'œuvre de l'une des périodes les plus glorieuses des arts décoratifs sont réunis dans cet ouvrage, depuis les splendeurs de l'art de cour de Louis XIV jusqu'aux éblouissantes créations suscitées sous Louis XV par Madame de Pompadour puis sous Louis XVI par la reine Marie-Antoinette. Les arts de la table, les somptueux meubles d'André-Charles Boulle et ceux de Charles Cressent sous la Régence, les magnifiques porcelaines et tapisseries issues des manufactures royales, offrent un large panorama des décors intérieurs, de l'artisanat du luxe et du commerce d'art qui incarnent un « moment de perfection de l'art français » jusqu'à la veille de la Révolution. Les nouvelles salles consacrées au mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles au musée du Louvre ont été inaugurées en mai 2014. Les quelque deux mille œuvres qui y sont présentées sur près de deux mille mètres carrés forment l'une des plus belles collections au monde de meubles et d'objets d'art allant du règne de Louis XIV à celui de Louis XVI. Les salles sont organisées selon un parcours chronologique rythmé par de spectaculaires period rooms dans lesquelles ont été remontés de somptueux décors de boiseries provenant d'hôtels particuliers et de palais princiers parisiens du XVIIIe siècle. Reconstitution d'une époque révolue, évocation d'une ambiance disparue, elles mettent en scène les œuvres les plus remarquables du département des Objets d'art : la restitution matérielle et intellectuelle de leur contexte passé les révèle dans toute leur beauté et leur rend tout leur sens.
43. Dossier de l'art, n°219 : Le XVIIIe siècle au Louvre
Dossier de l'art
5.00★ (3)

C’est un chantier de dix ans, inscrit dans le prolongement des travaux du Grand Louvre, qui s’achève aujourd’hui avec la réouverture des salles dévolues aux objets d’art du XVIIIe siècle. Dix ans au cours desquels le parcours muséographique a été entièrement repensé, pour se déployer aujourd’hui sur pas moins de 35 salles. Des chefs-d’œuvre insignes de l’orfèvrerie, du mobilier, de la porcelaine y alternent désormais avec des décors de boiseries anciens provenant de châteaux et d’hôtels parisiens et remontés comme au XVIIIe siècle ou des period rooms évoquant des pièces et atmosphères d’époque. Plus de 2 000 objets de provenance royale et princière invitent à découvrir ce moment de perfection de l’art français qui, du règne de Louis XIV à la fin du règne de Louis XVI a donné le ton à toutes les cours européennes.
44. La manufacture des Lumières : La sculpture à Sèvres de Louis XV à la Révolution
Tamara Préaud
Raconter l'histoire de la sculpture à Sèvres, de sa création jusqu'à la période révolutionnaire, c'est dévoiler l'évolution d'une thématique influencée par le siècle des Lumières. La sculpture à Sèvres relève d'un processus minutieux partant d'un modèle en terre cuite pour aboutir au biscuit de porcelaine. Le biscuit de porcelaine, inventé et adopté par la Manufacture en 1752 a connu immédiatement un immense succès.
45. Splendeur de la peinture sur porcelaine au XVIIIe siècle, Charles Nicolas Dodin et la manufacture de Vincennes-Sèvres
Marie-Laure de Rochebrune
Ce catalogue d'exposition rend hommage aux talents d'un des peintres les plus doués de la manufacture royale de porcelaine de Vincennes-Sèvres au XVIIIe siècle, à savoir Charles-Nicolas Dodin (1734-1803), dont Alexandre Brongniart disait qu'il avait été le meilleur peintre de figures de Sèvres dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le livre retrace l'évolution artistique très lisible et éclairante de l'œuvre de Dodin, à l'instar de celle d'un peintre de chevalet contemporain, et présente le raffinement et la diversité de ses dons. Il témoigne de la diversité de ses sources d'inspiration et par là même des correspondances très profondes qui, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, existaient entre les arts, peintures, dessins et estampes. Ses qualités précocement reconnues lui valurent d'apporter sa contribution aux plus importantes commandes que reçut alors la Manufacture, garnitures de vases pour madame de Pompadour, madame Du Barry, Louis XV, madame Victoire, plaques des meubles exécutés par Martin Carlin pour Madame Du Barry, services de Catherine II de Russie et de Louis XVI.
Charles-Nicolas Dodin fut essentiellement, comme on disait au XVIIIe siècle, un peintre « en miniature » ou un peintre de figures, c'est-à-dire qu'il exerça ses talents dans le genre le plus élevé dans la hiérarchie en vigueur à la Manufacture royale. Dès leur exécution dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les œuvres de Dodin figurèrent dans les plus grandes collections d'œuvres d'art contemporaines, notamment au château de Versailles, et le demeurèrent au siècle suivant.
46. Etre et paraître, la vie aristocratique au XVIIIe siècle : Trésors cachés du musée national de la Renaissance
Muriel Barbier
La vie aristocratique au XVIIIe siècle Le château d'Écouen, dans lequel se trouve le musée de la Renaissance, prêtera en avril prochain une belle partie de ses collections XVIIIe au château de la Roche Guyon. Le château des La Rochefoucauld accueillera en effet l'exposition "La douceur de vivre au XVIIIe siècle", qui présentera de magnifiques objets d'art du siècle des Lumières. Nécessaires à parfum, verres à larmes, étuis à cacheter et tabatières, autant d'objets qui évoquent cette époque raffinée. Muriel Barbier, conservatrice au musée d'Écouen, retracera à travers ces objets remarquables les différents aspects de la vie de cour au XVIIIe siècle, ponctuée de parties de chasse, de correspondances épistolaires et de dîners mondains. Une façon poétique de redonner vie à ces objets et de nous replonger dans le style XVIIIe.
47. Thé, café ou chocolat ? Les boissons exotiques à Paris au XVIIIe siècle
Rose-Marie Herda-Mousseaux
5.00★ (5)

Catalogue de l'exposition Thé, café ou chocolat ?, Paris, musée Cognacq-Jay, du 27 mai-27 septembre 2015. Introduits en Europe au XVIIe siècle, le thé, le café et le chocolat ont d'abord été loués pour leurs vertus thérapeutiques avant d'être associés aux plaisirs et aux sociabilités du XVIIIe siècle. Adoptées par les cours européennes, consommées par l'aristocratie et la haute bourgeoisie, ces boissons aux saveurs nouvelles sont alors des produits de luxe et de prestige, satisfaisant le goût très en vogue pour l'exotisme. Elles permettent l'émergence de lieux de consommation publique, les cafés, et de nouvelles pratiques de table, tels le petit déjeuner et le goûter, qui se diffusent dans la société pour investir progressivement le quotidien de millions de Français. Œuvres peintes et gravures d'artistes emblématiques du XVIIIe siècle, tels Boucher ou Chardin, porcelaines de Sèvres ou de Meissen, mobilier et nécessaires illustrent le passé économique, social et artistique de nos plus incontournables habitudes. Un cahier de recettes de l'époque invite à recréer le goût du XVIIIe siècle.
48. Dossier de l'art, n°174 : Meissen ou l'invention de la porcelaine européenne
Dossier de l'art
C’est en 1710 que s’ouvre l’histoire de Meissen, grâce à la découverte par Johann Friedrich Böttger du secret de fabrication de la porcelaine, un rêve de longue date de son souverain Auguste le Fort. À l’occasion du tricentenaire de la manufacture, deux manifestations d’exception se tiennent en parallèle, au Palais japonais de Dresde et au palais Ephraim de Berlin. Réunissant 700 pièces pour l’une et 500 pour l’autre, notamment des prêts de Londres, Paris, Saint-Pétersbourg ou Naples, elles retracent l’épopée qui conduisit Meissen du miracle d’une découverte au sommet de la porcelaine européenne puis au coeur de passionnantes rivalités pour la suprématie.
49. Théâtre et Lumières : Les Spectacles de Paris au XVIIIe siècle
Maurice Lever
Au XVIIIe siècle, le théâtre est l'activité sociale la plus répandue. Tout le monde joue la comédie, des grands seigneurs aux humbles artisans, en passant par les élèves des Jésuites et les écrivains. Les théâtres prestigieux ou crottés sont des lieux de rendez-vous et des foyers d'agitation politique. L'auteur fait découvrir dans ce livre, le rôle joué par le théâtre dans la préparation des esprits à la révolution et à la modernité.
50. La comédie italienne
Micheline Boudet
1715. A Paris, c'est l'avènement du Régent, et bientôt le réveil des plaisirs. À l'Hôtel de Bourgogne, les Parisiens se pressent pour applaudir la célèbre Comédie-Italienne où Arlequin. Pantalon, Lelio et Flaminia déclinent toutes les variations de l'amour et de l'effronterie. Une jeune fille de quinze ans, Silvia Balletti, la primo amorosa, va faire rapidement la conquête de Paris. Son charme, sa grâce, son « je-ne-sais-quoi » plus troublant cent fois que la beauté vont mettre à ses pieds Marivaux et son génie. Il lui offrira, en échange de son talent, les plus beaux aveux, les plus beaux refus, les glus beaux mots d'amour jamais écrits par un auteur pour une comédienne, pour une femme. Micheline Boudet, inoubliable interprète de Marivaux et talentueuse romancière, retrouve la grâce et les émois de Silvia pour raconter cette étonnante et féconde complicité. A travers ce couple singulier, c'est le portrait d'une époque, c'est aussi l'histoire captivante de la Comédie-Italienne qui nous entraîne vers les délices du marivaudage.
51. Histoire de la Comédie-Française
André Blanc
4.00★ (2)

Fondée en 1680, la Comédie-Française est l'une des institutions les plus anciennes de la France. En raconter l'histoire, c'est faire la biographie d'un être collectif, formé des comédiens, mais aussi des musiciens, des danseurs, des administrateurs et des multiples employés du théâtre, depuis les comptables et les décorateurs jusqu'aux garçons de salle. Cette société (telle est son appellation juridique), à la fois indépendante et soumise à l'autorité royale, a connu réussites et échecs, difficultés financières, tensions avec les auteurs ou le pouvoir, sans compter les déchirements internes. De grandes figures s'en détachent : des acteurs – Baron, Lekain, Molé, Préville, Talma ; des actrices – la Champmeslé, Adrienne Lecouvreur, Mlles Clairon et Raucourt. Jusqu'à la Révolution, la troupe est restée homogène, unie par la passion du théâtre. Soucieuse de faire revivre, devant un public souvent difficile, les chefs-d'œuvre anciens de Racine et de Corneille, et avant tout de Molière, la Comédie-Française n'a jamais cessé de donner leur chance aux œuvres nouvelles, de Crébillon, de Voltaire – l'homme de théâtre le plus fécond du xviiie siècle –, de Beaumarchais. Si la Comédie-Française a failli sombrer avec la royauté, à laquelle elle se sentait liée – ses membres n'étaient-ils pas d'abord " comédiens ordinaires du Roi ? –, elle s'est reconstituée, dès l'aube du nouveau siècle, comme si sa vitalité était au-dessus des régimes politiques, gardienne du passé mais ne redoutant jamais d'affronter l'avenir. Professeur émérite à l'université Paris X, André Blanc est l'auteur de nombreux ouvrages sur le théâtre, parmi lesquels Dancourt et la comédie à l'heure du Soleil couchant et Racine, trois siècles de théâtre (2003). Presse "Un ouvrage passionant sur lequel devraient se précipiter tous ceux qui croient tout savoir de cette vénérable institution. André Blanc, ancien professeur de littérature à Paris-X, spécialiste du théatre [...] livre une histoire non seulement esthétique, mais aussi économique et politique de celle qu'on surnomme encore aujourd'hui "la maison de Molière"...". Le Monde des Livres, 06/07/07.
52. Théâtre complet, tome 1
Pierre de Marivaux
3.75★ (76)

De Marivaux, on ne voit souvent qu'un aspect, une formule dont il reste la victime. On ne le trouve pas sérieux. Il passe de la malice à la tendresse, de l'esprit à l'émotion, des valets aux princes, des cœurs innocents aux vieilles débauchées. Pourtant, analyste du cœur, moraliste, peintre des milieux les plus variés, Marivaux sait nous toucher par une sensibilité qui ose prendre une forme plus rare - qui n'avoue pas son nom ou semble l'ignorer. Son théâtre consiste à faire surgir et à rendre lumineux ce qui se cache sous la routine et les convenances. Marivaux est un inlassable inventeur d'épreuves. On pourrait fort bien voir en lui quelque suprême manipulateur. Marivaux explore les zones indistinctes entre le rêve et la réalité, les instants de théâtre dans le théâtre et ceux où plus personne ne sait très bien si tel personnage fait semblant ou non. Proche de Pirandello, qui a construit son œuvre sur la proclamation du triomphe du théâtre sur la vie et du caractère universel du masque, Marivaux, dramaturge, reste, encore aujourd'hui, à découvrir.
55. Romans libertins du XVIIIe siècle
Claude-Prosper Jolyot de Crébillon
4.00★ (66)

Au XVIIe siècle, le libertinage est un courant philosophique qui met en question et les limites de la raison et les dogmatismes religieux ; il récuse les systèmes métaphysiques et les superstitions et révèle la diversité des croyances et des opinions, sapant ainsi les principes de la morale traditionnelle. Au siècle suivant, le mot se spécialise : il renvoie surtout à des mœurs dissolues, à la transgression des règles morales ; le libertinage s’allie à l’érotisme comme à la jouissance égoïste, à la volonté de puissance comme à la peinture d’une société essoufflée qui cherche dans le plaisir une fin en soi. Ce seront là les thèmes privilégiés pour tout un courant romanesque qui en exploitera les ressources et les raffinements. De Crébillon fils, initiateur du genre, à Vivant Denon, en passant par Duclos, Dorat, Nerciat, Voisenon, La Morlière, Godard d’Aucour, Chevrier, Fougeret de Monbron et la scandaleuse Thérèse philosophe attribuée à Boyer d’Argens, on lira ici l’essentiel de la production libertine du siècle des Lumières. La liberté de pensée et d’imagination de ces auteurs n’a d’égale que leur absolue maîtrise d’une langue scintillante d’intelligence, de beauté et de désir.
56. Contes immoraux du XVIIIe siècle
Nicolas Veysman
4.00★ (14)

Ce n'est pas la faute à Voltaire ni la faute à Rousseau si l'on s'amuse à voir, au XVIIIe siècle, de pauvres amants éconduits, de tristes maris cocufiés et autant d'épouses infidèles... Le coupable, c'est La Fontaine, le grand fabuliste qui, à ses heures perdues, inventa le conte immoral. En vers puis en prose, on rit du malheur de ceux qui, à la campagne ou à la ville, dans les humbles chaumières comme dans les plus somptueux palais, se croient forts, pensent pouvoir résister à l'appel de la chair et finalement capitulent. C'est immoral mais tellement drôle. Après les paysans et les bourgeoises, c'est au tour des fées et des génies de laisser libre cours à leurs fantasmes, de transformer les hommes en sofa, en baignoire ou en bidet, en ananas ou en jonc, et leurs palais en véritables lieux de perdition. Enfin viendra l'heure du diable, le grand complice des débauchés. La forme des histoires change mais l'esprit reste le même : poésies grivoises en vers, féeries licencieuses en prose ou récits mixtes de la fin du siècle, les quatre-vingts contes ici rassemblés sont tous des contes à rire. Cette anthologie propose de partir à la découverte d'un genre inconnu, ignoré des histoires littéraires et d'une étonnante variété, entre prose et poésie, vraisemblance et merveilleux, longueur et brièveté, immoralisme et amoralisme. On y croise de talentueux raconteurs d'histoires : malicieux versificateurs (Grécourt, Piron, Vergier), ingénieux affabulateurs (Bret, Chevrier, Fougeret de Monbron, Senneterre) et audacieux conteurs (Nerciat, Ligne, Maréchal, Sade). Tous ont contribué à faire du conte immoral une catégorie majeure de la littérature du XVIIIe siècle.
59. Le sopha
Claude-Prosper Jolyot de Crébillon
3.33★ (187)

Un jour de lourd ennui, le Sultan des Indes Schah-Baham, petit-fils du grand Schah-Riar, le héros des Mille et Une Nuits, propose que chacun, dans sa cour, dise de ces contes dont il est si friand. Le sort désigne le jeune Amanzéi, qui raconte une de ses vies antérieures, quand Brama, pour le punir de ses dérèglements, le fit sopha. Dans cette aimable prison, l'âme forte de ses facultés inaltérées, libre de voyager d'un divan à un autre, nonchalamment à l'affût d'une improbable délivrance (un couple devant, pour cela, s'échanger sur lui ses prémices), il aura pris le temps de satisfaire sa leste curiosité, tout en méditant sur ce qui d'ordinaire se dérobe - masques tombés de la comédie sociale, voiles ôtés des corps, désirs et cœurs mis à nu.
60. Les Bijoux indiscrets
Denis Diderot
3.40★ (771)

Les Bijoux indiscrets (1748), roman frivole - certains diront licencieux - est aussi un roman à clefs : les contemporains de Diderot (1713-1784) se plurent à reconnaître, sous les traits de la favorite, la Pompadour, et sous ceux du sultan, Louis XV. Grâce à un anneau magique, ce dernier peut connaître les secrets galants de ses courtisanes... Diderot en profita pour égratigner le Tout-Paris de son époque et affirma ensuite, contrit (faussement ?), regretter de l'avoir publié... Faut-il en retenir l'habileté de la satire, ou l'allègre frivolité ? Ces Bijoux indiscrets sont un chef-d'oeuvre de libertinage, avec toute la grâce d'écriture, l'art de la dérision critique, et la truculence de l'un des grands génies littéraires français.
61. Manon Lescaut
Abbé Prévost
3.39★ (12198)

"Manon était une créature d'un caractère extraordinaire. Jamais fille eut moins d'attachement qu'elle pour l'argent, mais elle ne pouvait être tranquille un moment avec la crainte d'en manquer. C'était du plaisir et des passe-temps qu'il lui fallait. Elle n'eût jamais voulu toucher un sou, si l'on pouvait se divertir sans qu'il en coûte."
62. Julie ou la nouvelle Héloïse
Jean-Jacques Rousseau
3.59★ (1816)

Ce livre "doit déplaire aux dévots, aux libertins, aux philosophes ; il doit choquer les femmes galantes, et scandaliser les honnêtes femmes. A qui plaira-t-il donc? Peut-être à moi seul ; mais à coup sûr il ne plaira médiocrement à personne.".
63. Point de lendemain
Vivant Denon
3.49★ (141)

J'aimais éperdument la Comtesse de ... ; j'avais vingt ans, et j'étais ingénu ; elle me trompa, je me fâchai, elle me quitta. J'étais ingénu, je la regrettai ; j'avais vingt ans, elle me pardonna: et comme j'avais vingt ans, que j'étais ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l'amant le mieux aimé, partant le plus heureux des hommes. Elle était amie de Mme de T..., qui semblait avoir quelques projets sur ma personne, mais sans que sa dignité fût compromise. Comme on le verra, Mme de T... avait des principes de décence auxquels elle était scrupuleusement attachée.
64. Les Liaisons dangereuses
Pierre Choderlos de Laclos
4.21★ (30077)

Au petit jeu du libertinage, l'adorable Valmont et la délicieuse Madame de Merteuil se livrent à une compétition amicale et néanmoins acharnée: c'est à celui qui aura le plus de succès galants, et le moins de scrupules. Peu importent les sentiments, seule la jouissance compte. Les conquêtes se succèdent de part et d'autre, jusqu'à ce que Valmont rencontre la vertu incarnée : la présidente de Tourvel. Elle est belle, douce, mariée et chaste : en un mot, intouchable. Voilà une proie de choix pour Valmont: saura-t-il relever ce défi sans tomber dans les pièges de l'amour ? De lettre en lettre, les héros dévoilent leurs aventures, échangent leurs impressions et nous entraînent dans un tourbillon de plaisirs qui semble n'avoir pas de fin. Ce sulfureux roman a longtemps été censuré, ce qui ne l'a pas empêché de fasciner des générations de lecteurs et, plus près de nous, de captiver bon nombre de cinéastes : Les Liaisons Dangereuses de Stephen Frears mais aussi les adaptations de Roger Vadim, et de Milos Forman. --Karla Manuele
65. La paysanne pervertie ou Les dangers de la ville
Nicolas Edme Restif de La Bretonne
3.56★ (73)

"Je n'ai jamais rencontré une nature aussi violemment sensuelle. Il est impossible de ne pas s'intéresser à la variété des personnages, des femmes surtout, qu'on voit passer sous ses yeux, et à ces nombreux tableaux caractéristiques qui peignent d'une manière si vivante les moeurs et les allures des Français de la classe populaire. Pour moi qui ai eu si peu l'occasion de penser au-dehors et d'étudier les hommes dans la vie réelle, cette oeuvre a une valeur inappréciable." Schiller. "Jamais écrivain ne posséda peut-être à un aussi haut degré que Rétif les qualités précieuses de l'imagination. " Nerval.
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