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EAN : 9782749920733
301 pages
Michel Lafon (15/05/2014)
3.58/5   369 notes
Résumé :
SAUVAGE PAR NATURE
DE SIBÉRIE EN AUSTRALIE
3 ANS DE MARCHE EXTRÊME EN SOLITAIRE


Durant les trois premiers mois, le corps et l'esprit se nettoient. Passé ce cap, le corps ne fait plus mal, l'esprit est libéré. La marche : une pratique ancestrale reconnue chez les moines comme une forme de méditation que Sarah Marquis a fait sienne. Dans ce témoignage extraordinaire, elle nous raconte son voyage à pied de 2010 à 2013 (mai), avec po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
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sur 369 notes
Sarah Marquis est incontestablement une grande aventurière et j'ai eu plaisir à lire son livre qui relate cette marche et les nombreuses difficultés rencontrées. Ceux qui lui reprochent ses évitements des humains n'ont peut-être pas bien mesuré les situations dangereuses qu'elle a connues en Mongolie et en Chine qui justifient sans doute son comportement à l'égard de ses semblables.

C'est plutôt sur la structure de son récit que j'ai ressenti des manques, voire des égarements quand elle dévie de son parcours pour justifier son végétarisme ou en insérant des extraits d'aventures intérieures. Comme d'autres lecteurs, j'ai eu du mal à situer son témoignage dans l'espace et dans le temps. Les cartes au début de chaque chapitre auraient pourtant pu donner des repères de temps. de même, les descriptions qu'elles livre sont très courtes, presque comme si elle souhaitait conserver pour elle ce qu'elle voit et admire.

Sur le plan littéraire, comme souvent lorsque des aventuriers racontent leurs péripéties, le style fait défaut. Mais je ne lui reproche pas, tous les aventuriers ne pouvant s'improviser écrivains. C'est lorsqu'un écrivain voyage que l'on peut vraiment goûter la richesse de son texte.

J'ai particulièrement aimé la partie sur la Mongolie qui est nettement plus approfondie que le reste qui m'a paru plus léger dans son contenu.

Je reste positif sur son témoignage, j'admire ce qu'elle a accompli et je la rejoins dans sa relation avec la nature.
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J'aime les récits d'aventures humaines. Je ne connaissais pas Sarah Marquis et c'est par hasard que je suis tombée sur ce livre.
Alors, c'est parti pour la lecture de cette aventure.
3 ans de marche dans un livre composé de 300 pages.
Je vais commencer par expliquer ce qui m'a gênée dans ce témoignage :
Tout d'abord la relation de Sarah Marquis avec les populations rencontrées. Il en ressort, selon moi, beaucoup d'évitements. Elle semble ne pas apprécier la majorité des rencontres, se cache la nuit, évite les gens.
Ce qui m'a également gênée dans cette lecture est le manque de repères au niveau géographique et au niveau du temps.
Il m'a également manqué des descriptions.
Dans l'ensemble, j'ai quand même apprécié cette lecture, même si l'image de la Mongolie ne donne pas envie d'y aller...
Peut être que je recherche des témoignages différents, avec plus d'interactions avec la population.
Il est flagrant que Sarah Marquis aime la nature à l'état sauvage (d'où le titre certainement), sans le contact humain... certainement cela est-il du à ses expériences précédentes. L'expérience physique est également ancrée en elle.
J'ai quand même apprécié ce témoignage et me replongerai dans une autre de ses aventures...
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Certains livres nous parlent, d'autres non…
À quoi cela tient ? Mystère et boîte de thon.
Il y en a cependant qui ne nous échappent pas. Dès les premiers mots, apparaît cette sorte d'amertume, qui se décante et fait germer dans l'esprit du lecteur -à son insu- une aversion singulière à l'égard de l'ouvrage (accentuée sans aucun doute ici par la mention "Coup de coeur" sur la couverture du livre).
L'alchimie mystérieuse des mots n'est pas à la portée du premier venu et derrière la simplicité d'une phrase d'Hugo ou De Lamartine se cache une structure implacable, parfois d'une criante simplicité. C'est tout ce qui donne la force d'un texte.

On pourrait penser à tort que l'Aventure rend poète et nous inspire les plus belles maximes. Pourtant les exemples ne manquent pas pour prouver le contraire. Avant d'être exploratrice, Alexandra David-Néel était une femme de lettres (et se définissait comme telle). Nombre d'écrivains-voyageurs réputés ont acquis au préalable une connaissance aiguë de la philosophie, de la littérature ou de la poésie. À cet égard, on peut citer Sylvain Tesson qui inclut dans tous ses voyages une dimension spirituelle. Pour d'autres, les itinéraires ont une visée anthropologique, voire même politique.
Concernant Sarah Marquis, la plume ne sait restituer l'intensité des rencontres, la beauté du paysage. Force est de constater que c'est une marcheuse émérite ; mais malheureusement elle ne possède pas la science des mots. le récit s'enlise et ne parvient pas à s'épanouir. Quelques passages subsistent, trop rares… à mon plus grand regret. La narration rigoureuse du péril ne peut se suffire à elle-même. Trop difficile de continuer dans ces conditions, s'ensuit l'arrêt définitif du récit. Peut-être un autre livre fera-t-il contrepoids ?
Il n'en demeure pas moins qu'il est louable de la part de l'auteur de ne pas s'essayer à une philosophie niaiseuse qu'elle ne maîtriserait pas et de se cantonner à un récit "brut".
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La marche a un rapport étroit avec l'écriture. Une lettre / un pas / une phrase / une route, une carte / un livre. Une recherche en tout cas. Jamais de fin toujours le point d'un nouveau départ.
Mais lorsque j'ai commencé ce livre je n'avais pas opéré ce rapprochement. J'étais étonnée de lire qu'on pouvait faire des milliers de kilomètres tout autour de la terre tout en craignant du genre humain. Parfois par peur, toujours justifiée d'ailleurs, mais également par besoin. Besoin naturel de solitude. C'est peut-être ça l'état sauvage. Des rencontres mais sans compromis, une destination sans obligations. Une marche non pas vers les autres humains, en tout cas pas forcément, mais en soi, atteindre son espace de liberté.
Savoir ce qui conviendra, redouter, fuir ce qui ne convient pas. Ne pas se cacher, mais plutôt se soustraire. Se rendre libre par ses choix. J'ai d'abord cru par erreur, à une fuite. On navigue sur les flots, on marche sur la terre. On fait les deux parfois. C'est une course en solitaire, au tour de la terre. Et peu importe l'écorce, on y embarque sa chair, on prend le cap, et on retrouve son esprit.
Répondre à son instinct, sauvage par nature. Par une voix naturelle, revenir et adresser aux autres ce qui vous est venu. Ce qu'on a pu percevoir, recevoir, échanger, retrouver de cette nature.
L'humain envahit peu à peu la Terre. La force artificiellement. Mais l'humain n'est qu'un élément de la Terre, et si parfois il est, pour elle, une malédiction, il ne sera jamais pour elle une condition.
Et lorsqu'on fait corps avec elle, on peut comme Sarah Marquis, le comprendre, et suivre son chemin.
Je ne concevais peut-être pas un océan si grand. C'est une question de vision. Voir extrêmement bien l'espace qui naturellement nous convient.
Il y a ceux qui partent, et ceux qui voyagent. Une destination répond avant tout à une démarche. Sa valeur ? Aucune, ça n'a pas de prix. Son but ? Aucun, ça n'a pas de fin. Son sens ? Pour le savoir, chacun devra suivre son instinct. Un esprit libre est toujours sauvage par nature, non ? À y marcher d'un peu plus près on y pensera peut-être un peu plus loin.

Astrid Shriqui Garain
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Sarah Marquis, je vous ai abandonnée dans le Désert de Gobi...
Déçue.
Submergée par l'ego surdimensionné de l'aventurière , il reste peu de place pour l'émotion qui pourrait naître d'un paysage grandiose, d'une belle rencontre.
Au lieu de cela, des "je " "me" "moi " toutes les deux lignes !
Et ,quand elle parle des autochtones, il est permis d'avoir un doute sur un quelconque sentiment de sympathie , de reconnaissance envers ces mongols des steppes qui pourtant sont ses "anges gardiens", connus pour leur hospitalité légendaire.
On est dans l'observation, la description...le pratique.

J'attends autre chose d'un récit de voyage qu'une simple publication d'un carnet de bord, sans style aucun .
Mais, ayant lu tant de beaux récits de voyages et d'aventures, il est certain que ce genre de texte bien terre à terre n'a pour moi que peu d'intérêt .

Mais, il y a des photos !
Quelques unes au centre du livre :
On va découvrir des espaces fabuleux !

Que nenni !!!
Son matériel (une page )
son chariot (une page)
Son visage ( 32 selfies !! 32 !!)
Enfin, quelques paysages...un autochtone ou deux, et , Sarah Marquis au milieu !

Je reconnais avoir la dent dure pour cette critique.
Distinguée pour son exploit par National Géographique en 2014 , j'attendais simplement un récit à la hauteur de ce périple...
Or, je ne l'ai pas terminé, privée d'émotions et de sensations.


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Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
"Soudain, la présence d'un homme sorti de nulle part me tire de mes réflexions. Il se tient là, juste devant mes affaires, et me fait signe de lui donner mes réservoirs. J'hésite. J'ai peur qu'il me les vole. [...]. Il revient cinq minutes plus tard avec mon réservoir de 10 litres plein. Il me dit de goûter l'eau. Elle est belle, propre, douce, je suis soulagée [...]. Je ne sais comment le remercier et sors mon guide de traduction. De ses deux mains calleuses, il le referme gentiment et me sourit sans un mot. Je le regarde et je comprends [...].
A l'intérieur de mon être, une douceur m'envahit: je viens de rencontrer l'un de mes "protecteurs"."
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Ce jour-là, en Mongolie centrale, cette femme me fait le plus beau des cadeaux. Elle me rappelle que j'appartiens à la tribu des femmes de cette planète. Et qu'entre elles les femmes doivent s'aider et non se déchirer.
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Écoutons plutôt nos corps respirer. Faisons quelques pas conscients par jour, sourions, regardons les nuages l'espace de quelques minutes, saluons un passant, touchons l'écorce d'un arbre. Vous le voyez rien de compliqué et coûteux. Le seul luxe que je vois est du "temps". (p. 122)
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Le plus beau cadeau que vous pouvez faire à quelqu'un est de l'écouter.
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On ne vole pas l'histoire des gens, des plantes, des arbres, on attend patiemment qu'ils daignent la partager avec vous.
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