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Les Malaussène tome 7 sur 9
EAN : 9782070415335
240 pages
Gallimard (21/09/2000)
4/5   1362 notes
Résumé :
Sensation dans la tribu Malaussène : Thérèse est amoureuse ! Thérèse la cassante ! Et de qui ? D'un conseiller référendaire à la Cour des comptes, un dénommé Marie-Colbert de Roberval, alias MC2. Dans le genre mésalliance, on ne peut pas faire mieux. Mais que peut-on contre la passion, même dans une tribu où l'on a déjà connu beaucoup d'amours spectaculaires et malheureuses ? Chacun, pourtant, y va de son avis. Benjamin, le chef du clan Malaussène, a un sombre press... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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Cher Benjamin Malaussène,

Je vous écris le coeur serré. Je viens en effet de terminer le dernier volume de votre saga bellevillesque, en tout cas le dernier de votre jeunesse de bouc émissaire. Parce que, oui, j'ai bien ouï dire que l'auteur de vos illustres jours avait récit-divé il y a 2-3 ans de cela, non pas pour vous ressusciter (vous n'avez jamais été mort jusqu'ici, ce me semble, sauf de honte, de trouille ou d'amour), mais pour vous vieillir, vous et les vôtres, de 17 ans. Et il paraît (même si la critique n'est pas unanime) que votre flamme s'est ravivée en mode pétard mouillé davantage qu'en feu d'artifice. Déjà ce titre, "Le cas Malaussène", quel manque de recherche ! Ceux qui vous fréquentent depuis vos débuts savent bien que s'il est un "cas" parmi vos soeurs et frères en littérature, c'est bien le vôtre ! Oui, lorsque l'on parle de cas extravagamment désespéré entre piliers de comptoirs de librairie ou entre souris chuchotantes de bibliothèque, point n'est besoin de prononcer votre patronyme pour comprendre sans l'ombre d'un doute que c'est de vous, Benjamin, dont il est question.

Mais laissons là cet avenir un peu dépassé pour en revenir au présent, et à mon petit coeur qui flanche depuis que j'ai tourné la dernière page de ce dernier opus. D'autant plus qu'il y était à nouveau question d'amour, d'amour fraternel, certes, mais aussi d'amour amoureux et même de mariage; d'autant plus que l'amoureuse en question est celle à laquelle on s'attendait le moins, celle à qui on pensait qu'aucune robe de mariée ne siérait et encore moins les feux de la passion, j'ai nommé Thérèse Malaussène, votre soeur, votre antithèse de glace et de rigidité.

Et pourtant la nouvelle ne vous a pas réjoui, loin de là. Non pas que vous soyez possessif ou jaloux, mais cette histoire avec le dénommé comte Marie-Colbert de Roberval, vous ne la sentez pas, malgré toute la conviction ésotérique que Thérèse met à vous rassurer. Aucun tarot, aucun marc de café ne réussit à vous faire croire que ce mariage sera heureux. Peut-être est-ce dû à vos traumatismes de bouc émissaire, toujours est-il que vous réussissez à vous donner des airs à la fois de piaf de mauvais augure (puisque cela se passera mal) et de dindon de la farce (puisque évidemment, c'est vous que l'on va accuser de sombres desseins). Mais heureusement qu'on vous connaît, cher Benjamin, alors on ne s'inquiète pas trop, on sait que vous finirez par tout arranger même s'il faut soudoyer la police et rameuter tout Belleville à la rescousse. Et si le seul dégât collatéral de ces mésaventures est l'arrivée d'un nouveau membre dans la tribu, eh bien, ainsi soit-il, plus on est de fous, plus on rit.

Et ce qui me brise encore un peu plus le coeur, cher Benjamin, c'est le fait de savoir que vous et vos frangin.e.s allez continuer votre vie mouvementée et haute en couleurs et en tendresse loin des yeux (certes indiscrets ou même voyeurs) de vos lecteurs. Les miens picotent un peu, d'ailleurs, sans doute le pollen. Mais bon, il paraît que c'est comme ça, la vie, toutes les bonnes choses ont une fin, même (surtout?) dans les romans. N'empêche, laissez-moi vous dire, cher Benjamin, que je vous aime (je ne le dirai jamais assez), et que vous êtes mon personnage de fiction préféré, et que les prétendants à votre succession auront fort à faire pour attirer mon attention.
Et que vous allez me manquer.

Malaussènement vôtre (à ce stade, je me permets de m'inclure dans la famille, et je vais de ce pas faire ajouter un nom sur ma carte d'identité),
Viou

PS : si par le plus grand des hasards, vous aviez un double de chair et d'os, auriez-vous l'amabilité de me l'envoyer par colis posté ?
Lien : https://voyagesaufildespages..
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On retrouve tous nos protagonistes, Benjamin en tête, même si cette fois c'est Thérèse qui attire tous les regards. Faut dire qu'elle manque de bol la Thérèse, alors qu'elle trouve chaussure à son pied (mon Dieu que c'est moche comme expression) voilà que l'heureux élu se fait zigouiller. Benjamin ouvre le parapluie, les emmerdes ne sont pas loin.
Bon je l'accorde, sur ce coup là, je suis peut-être un peu sévère mais le plaisir encore bien en tête des premiers romans de la saga, on devient un peu plus exigeant.
Alors c'est une fois encore drôle, Pennac nous offre un panel de personnages extravagants assez sympathiques même si les traits sont parfois grossiers.
Alors quand la barre était d'entrée au niveau du record du monde (6,14 m par Bubka pour les puristes) forcément à 5,80 on est un peu déçu même si cela reste convenable.
Le père Pennac a eu un petit coup de mou. On lui en veut pas, Benjamin et la tribu Malaussène reste dans un coin de notre coeur.
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Je râle, je viens de me rendre compte que je n'ai pas lu le tome 5.
Je pensais finir sur un très bon tome. Aussi bien que le tome 2 qui est mon préféré.
Revenons à ce roman. La famille Malaussène n'a eu de cesse de s'agrandir depuis le tome 1, et de courir de malheurs en périls. Ce tome ne fait pas exception mais cette fois Benjamin aura des soucis plus importants que d'être bouc-émissaire. C'est sa fratie qui est en danger.
Mariage, morts, explosion, l'enquête soutient un bon suspense. On en a des sueurs froides. Qui a tué le marié ? Qu'arrive-t-il à la mariée ?
L'humour est au rendez-vous. Mention spéciale à Gervaise pour le titre, il fallait le trouver ce nom. Bravo M. Pennac.
Un final tout en joie et douceur. Tonton Benjamin a encore du boulot sur la planche.
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Dans la famille Malaussène, je demande Thérèse, la soeur. Et oui, c'est elle le personnage principal de la tribu dans ce tout dernier épisode. Qu'a-t-elle fait pour mériter ça ? Notre voyante est amoureuse ! Elle, la vestale qui lit aussi bien dans les lignes de la main que dans le marc de café s'est éprise d'un homme. Et comme personne ne fait jamais rien comme tout le monde dans cette famille, c'est à Marie-Colbert de Roberval, un énarque doublé d'un aristo qu'elle décide de donner sa main. Et pour qui elle accepte de perdre son don, une fois le mariage consommé. Benjamin sent qu'une fois encore les ennuis vont frapper à la porte du clan. On aimerait lui donner tort. On aimerait contredire son réalisme frappant...

Je poursuis ma découverte décousue de la saga Malaussène, dont j'avais déjà écrit un article sur le premier tome, Au Bonheur des Ogres. J'en ai lu plusieurs autres, avant d'ouvrir mon blog, mais comme cela fait un moment, je me contente d'écrire sur les plus récentes lectures, pour lesquelles les impressions sont les plus fraîches.

La saga Malaussène comprend plusieurs constantes agréables que j'ai retrouvé ici : ça se lit vite (ça se dévore en une seule fois plutôt !), c'est drôle, jalonné de situations désopilantes, on retrouve notre Belleville et la troupe pimentée entourant les Malaussène. Et on peut tous les parcourir dans le désordre sans se sentir perdu dans la compréhension globale des rouages familiaux et des événements passés, ce qui est franchement appréciable.

Dans ce roman, c'est donc la figure de glace, discrète et effacée de Thérèse qui occupe le rôle majeur et dont tout un nouveau pan de la personnalité se dévoile. Ce qui est plutôt déroutant car on s'était habitués à la mystique l'auréolant. Mais ce n'est pas plus mal, ça apporte un coup de fouet à ce portrait de famille qu'on commence à bien connaître et qui à force pourrait nous jouer le coup de la vieille tante radoteuse.

L'intrigue est plutôt bien tournée sans trop sortir cependant des sentiers battus. le très étrange Marie-Colbert est au coeur d'affaires louches où la pauvre Thérèse va être mêlée et où le trouble va lui faire perdre jusqu'au bon sens que les astres lui ont conféré ! Mais je ne vous dévoile rien de plus, sinon je vais vous gâcher le plaisir.

Encore une fois, la plume de Daniel Pennac est pleine de tendresse, d'humour, le récit coule comme des belles vagues qui nous bercent et nous emportent loin de la réalité, avec parfois une plus forte qui nous réveille et ravive notre concentration.
Mais ce n'est pas le meilleur de la série. J'ai conscience qu'en raison de l'excellence des volumes précédents, mes attentes étaient en conséquence très élevées. J'y ai trouvé moins d'inspiration que dans les précédents. Si je veux faire dans la métaphore poétique (rien à voir avec le sujet, mais c'est pas grave), quand on est habitué à de délicieux alexandrins, on est légèrement surpris et on se délecte moins de décasyllabes, même s'ils sont très bons.

Ca reste une lecture digne de ces fameuses retrouvailles en famille qui apportent leur lot de nouvelles, de rires et de "ça n'a pas changé décidément". Que vous soyez déjà connaisseur des Malaussène ou pas, Aux fruits de la passion se parcoure avec plaisir et légèreté, comme une mangue bien juteuse en cette belle saison !
Lien : http://wp.me/p12Kl4-kc
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Consternation chez les Malaussène: Thérèse est amoureuse! Et elle compte bien se marier avec Colbert de Roberval, l'élu de son coeur. Elle est pourtant bien la seule de la famille à apprécier ce personnage issu de l'aristocratie donc à mille lieues des critères de sélection des Malaussène. Mais Benjamin, tout chef de famille qu'il soit, ne peut lutter ni contre l'amour ni contre la volonté de fer de sa soeur.

J'ai lu les tomes précédents à leur parution; il y a 15 ans déjà pour le dernier. Je me souviens que j'avais adoré et beaucoup ri aux aventures de la famille Malaussène. Alors je ne sais pas si c'est moi ou si c'est PENNAC mais je me suis ennuyée en lisant celui-ci. le côté loufoque des personnages m'a semblé surfait, les situations ridicules d'invraisemblance et même l'humour ne m'a pas convaincue.
Ceci dit, je conseille vivement les 3 premiers tomes: Au bonheur des ogres, La fée Carabine et La petite marchande de prose. J'en garde un très bon souvenir.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Et j'en ai eu marre, tout à coup. Marre de cette quincaillerie, de Belleville, de cette capitale, de l'air qu'on y respirait et du silence qui régnait autour de cette table. Marre de cette tribu, marre d'être moi et marre d'en avoir marre. [...]
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" L'amour rend aveugle,
L'amour doit rendre aveugle !
Il a sa propre lumière.
Éblouissante ."........

D.P. 1999.
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On essayait de "tirer les conséquences" de cette conversation, comme disent les politiques. Mais les conséquences n'ont besoin de personne pour se faire tirer, contrairement aux conclusions qui ne demandent que ça. La conséquence, c'est justement le crash d'une conclusion mal tirée.
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Je n'ai jamais beaucoup aimé les polaroïds...cette nébuleuse grisâtre en sa lente recomposition...ces visages émergeant d'un fond sans épaisseur...cette génération spontanée de l'image...cette carnation incontrôlable...et pour finir cette joyeuse commémoration d'un présent sitôt passé...non, il y a là-dedans un mystère chimique qui me flanque une pétoche primitive...la peur de la révélation, peut-être, de ce qu'on verra, quand tout sera révélé.
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Les souvenirs sont les enfants du hasard, seuls les truqueurs ont leur mémoire en ordre.
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Vidéo de Daniel Pennac
Par Daniel Pennac Dans le cadre du festival Italissimo 2024
Piero nourrit une passion pour les voitures de luxe, idéalement dérobées. Pendant un bref moment, le vol lui permet de s'échapper de la routine quotidienne, lui conférant l'agilité et la puissance d'un lynx. Une nuit de brouillard, il stationne sa flamboyante Alfa Romeo sur une aire de repos, prêt à piller la caisse d'un « restauroute ». C'est à ce moment-là qu'il croise le regard d'un adolescent égaré, dont l'assurance et la beauté singulière le foudroient, annonçant ainsi un bouleversement radical dans sa vie. Daniel Pennac, admirateur absolu de cette nouvelle de Silvia Avallone, nous offre une lecture inédite.
À lire – Silvia Avallone, le lynx, trad. de l'italien par Françoise Brun, Liana Lévi, 2012. L'oeuvre de Daniel Pennac est publiée chez Gallimard.
Lumière par Hannah Droulin Son par Lenny Szpira Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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