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EAN : 9782070429103
244 pages
Gallimard (20/05/2003)
3.3/5   53 notes
Résumé :
Maxime Lisbonne, journaliste de faits divers, habite Paris, 12, rue Meckert. Une de ses enquêtes l'entraîne dans l'Indre, à Saint-Benoît-du-Sault, où un certain Buffin travailla jadis comme jardinier dans un établissement pour adolescents handicapés. L'homme a été incarcéré à Châteauroux pour avoir, à l'époque, assassiné et abusé sexuellement de plusieurs jeunes filles pensionnaires... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Prenez une dose de polar, une autre d'actualité, ajoutez-y une bonne portion d'histoire, mélangez le tout et vous obtiendrez « 12, rue Meckert ». Ce roman publié en 2001 s'inspire de deux scandales qui ont secoué la France au début de ce siècle : l'affaire des disparues de l'Yonne que l'auteur délocalise dans le Berry, et les malversations massives du président de l'Association pour la recherche sur le cancer. La connexion entre ces deux histoires est - avouons-le – emberlificotée et pas franchement convaincante. Mais comme l'indique nameless : « l'intrigue sert d'alibi pour élaborer une promenade historico-sociale dans les recoins de la capitale et de ses environs ». Didier Daeninckx nous offre une visite pleine de nostalgie pour nous faire découvrir des établissements aujourd'hui disparus ou réhabilités. Certains sont liés au cinéma, d'autres à la fête et au militantisme, comme la Maroquinerie, la Bellevilloise ou le Divan japonais (l'actuel Divan du Monde), des enseignes bien connues des oiseaux de nuit parisiens. Pour cet écrivain, les lieux sont imprégnés d'Histoire, un immeuble peut avoir abrité un bordel au Moyen-Âge ou une imprimerie clandestine sous l'Occupation. Comme pour ses précédents livres, Didier Daeninckx saisit le prétexte du roman policier pour évoquer ce qui s'est trouvé interdit d'existence dans les récits de l'histoire, comme ici les manipulations lancées par des officines de l'Etat. le protagoniste de ce roman se nomme Maxime Lisbonne en hommage au lieutenant colonel du même nom qui s'est illustré pendant la Commune. Son existence intrépide mérite le détour et le romancier lui a justement consacré un livre : « le banquet des affamés ». A découvrir.
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12, rue Meckert, c'est là que vit Maxime Lisbonne, journaliste pigiste, qui rentre du Berry où il a peaufiné un papier sur le tueur en série responsable de la disparition de nombreuses jeunes filles. Dans les jours qui suivent son retour, deux anciens collègues avec qui il a collaboré au journal J'enquête dix ans auparavant sont assassinés. Pour Maxime, il ne fait aucun doute qu'il est la prochaine victime, il ne lui reste plus qu'à découvrir pourquoi. La réponse se trouve-t-elle dans les archives de J'enquête ? Ou au sein d'un institut berrichon ou des enfants autistes ont été victimes de violences sexuelles ? Voilà le lecteur entraîné dans le sillage de Maxime dans une enquête trépidante, cohérente, sans aucun temps mort, mais il y a d'autres morts.


L'intrigue sert d'alibi à Didier Daeninckx pour élaborer une promenade historico-sociale dans les recoins de la capitale et de ses environs, jusqu'au Berry, en compagnie d'Eléonore, sa compagne à temps partiel, qui travaille dans une agence immobilière et connaît sur le bout des doigts l'histoire de toutes les rues, tous les immeubles ainsi que leurs locataires ou propriétaires illustres. Féru d'Histoire et homme de convictions, l'auteur entretient la mémoire collective de tous ceux qui ont vécu, travaillé, lutté dans des quartiers populaires aujourd'hui disparus, en proposant un roman qui fourmille d'anecdotes toutes plus intéressantes les unes que les autres. On y croise également l'homonyme de Maxime Lisbonne qui fut un poète révolutionnaire, Louise Michel la « vierge rouge », des russes blancs émigrés après la chute du tsar. Chaque détail de l'intrigue est un prétexte pour rappeler une bribe de l'Histoire, jusqu'à la sonnerie de téléphone de Dan Quang, le hacker ami de Max, qui est un hymne vietcong. Et le titre ? La rue Meckert n'existe pas bien sûr mais il s'agit probablement d'un hommage rendu à Jean Amila, Jean Meckert à l'état-civil.
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12, rue Meckert est un de ces livres qu'on ne peut lâcher une foi commencé. L'intrigue est finement menée, placée dans le milieu du journalisme, l'histoire bénéficie d'un point de vue original qui ajoute un "plus" a ce polar pur souche.
Un livre a conseiller a tous les amoureux d'histoires sombres et de héros torturés !
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Roman noir qui nous entraine dans les rues de la capitale à la suite d'Eléonore, amante inventive du personnage principal. ET comme d'habitude (et quelle bonne habitude !), Didier Daeninckx convoque la grande histoire et notamment la Commune au chevet de cette histoire. L'histoire est alambiquée mais attachante. Souvent, nous, lecteurs, avons l'impression d'entrer dans le secret des arcanes politiques. Une belle réussite.
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L'accent social de ce roman en fait une intrigue policière qui se lit bien dans laquelle on s'attache facilement au héros mais qui ne montre pas une virtuosité du genre policier exceptionnelle. La touche originale plaisante du livre réside finalement dans les rencontres de Maxime Lisbonne avec des personnages secondaires tous aussi cultivés les uns que les autres.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
" Le greffier a eu un soupir de découragement.
- Les sourds-muets moldaves parlent un langage des signes que ne captent pas les sourds-muets ukrainiens. Et nous n'avons pas pu mettre la main, c'est le cas de le dire, sur un spécialiste de la langue des signes qui connaisse le polonais. Nous risquons donc d'avoir une traduction manuelle en kazak, puis en français que nous pourrons traduire en paroles articulées polonaises et moldaves, mais il nous sera impossible de retransmettre ces informations aux sourds-muets polonais. C'est d'autant plus dommageable que les deux sourds-muets polonais sont les têtes pensantes du trafic!
- Bien... J'ai le sentiment d'avoir été muté à la commission européenne."

pp 155-156
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" je réponds toujours que c'est à cause du risque de cancer, quand on me demande pourquoi je reste seul, dans la profession, à ne pas avoir de téléphone portable. En vérité, je me fiche tout autant du crabe, du prion que du hérisson: ce que je ne supporte pas, c'est de me condamner moi-même à la mise à disposition perpétuelle."

p 11
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" Je terminais ma lecture quand le soleil a profité d'une trouée dans les nuages pour projeter, sur la marée grise des toits de la capitale et de ses marges, l'ombre romano-byzantine du sacré-Coeur, cet écoeurant gâteau crémeux commandé par le boucher Thiers pour expier les crimes des communards."

p 99
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Nous habitions chacun de notre côté et partagions les nuits qui nous rassemblaient dans un lieu chaque fois différent, depuis le palace jusqu'au boui-boui. [...] Je n'ai pas été long à comprendre qu'elle avait surtout besoin de se raconter des histoires, de bâtir des scénarios, et que le simple fait de demander ingénument à l'accueil si " la baignoire était assez grande pour deux" la faisait monter d'un cran vers l'extase.
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L'entrefilet figurait bien sur la livraison du 9 avril 1990, et l'article d'un quart de page qui le jouxtait répondait à l'une de mes interrogations. Le titre « Fret sensible à Chateauroux-Déols », surmontait la photo d'un Transal militaire s'envolant de la piste de l'aéroport de la capitale régionale. « Jusqu'à ces dernières années, le développement de l'ancien aéroport américain de la base de l'OTAN de Déols était principalement généré par les stages de formation qu'organisaient les grandes compagnies européennes et africaines en direction de leurs pilotes et du personnel naviguant. Depuis l'allongement de la piste, qui permet maintenant aux gros porteurs de décoller à pleine charge, et l'installation d'un système de balisage ILS II autorisant les mouvements aussi bien de nuit que par mauvais temps, Déols est revenu un équipement incontournable pour le fret sensible. (...) »
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