Sur le fond historique de Fioretti, la légende a jeté ses plus délicates broderies, sans qu'il soit toujours possibles, même aux savants les plus avertis et dont la clairvoyance est la plus sereine, de faire le départ entre l'une et l'autre.
Mais le lecteur que ne troublent points les exigences, même légitimes, de la critique, et qui ouvre, pour la première fis ou pour la centième, le ravissant petit livre, a une certitude qui doit le rassurer complètement : les portraits de saint François, de ses compagnons et de sainte Claire, qui vont, pleins de vie, se dresser sous ses yeux, sont des portraits fidèle.
(introduction)
Cantique de frère Soleil.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures : spécialement Messire frère soleil qui donne le jour, let par qui tu nous éclaire ; il est beau et rayonnant avec une grande splendeur : de toi, le Très-Haut, il est le symbole.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et pour les étoiles : dans le ciel tu les as créées, claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère vent, pour l’air et les nuages, et le ciel pur, et tous les temps, par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.
D'abord il faut considérer que le glorieux Messire saint François, dans tous les actes de sa vie, fut conforme au Christ béni : car, comme le Christ, au début de sa prédication, appela douze apôtres à mépriser tout ce qui est du monde et à le suivre en pauvreté et dans les autres vertus, ainsi saint François, au début de la fondation de son Ordre, choisit douze compagnons qui embrassèrent la très haute pauvreté.