En fait j'avoue ne pas l'avoir lu, mais comme je suis censée le recevoir depuis 2015 via une masse critique et que ce message s'affiche encore sur mon accueil, cette fois je coche "oui" et j'écris une chronique bidon pour voir si ça fait disparaitre la mention :) Bonne journée !
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Et Pacôme reçut la règle de l’Ange :
douze chants dans la nuit, douze dans le jour.
L’apôtre jeta l’ancre au pays de Thèbes
où la parole coule plus fine que l’arène,
au pays du roi des eaux qui vagabondent,
pour y prier les heures avec ses compagnons.
« La vie était jeune alors, et puis la mort patiente »,
disait-il. Et jamais la cithare, ni le psaltérion,
n’ont cessé d’égrener les arpèges de mai
entre laudes et complies, des vêpres aux matines,
quand rôdait la flûte au fond des palmeraies
et que le papyrus tremblait aux berges blondes.
(« Poème 21 », Livre d’heures du bois d’automne, p. 29).
L’hortensia bleu sous les ardoises, la flamme
rousse de l’arbrisseau tranquille au coin du mur
et du bois de hêtres, le chemin creux tout au bout
de septembre et du vent tombé,
sont enclos dans la fenêtre.
Un petit nuage s’y glisse incognito
et vogue sous le verre
dans un précipité de silence
étonné :
Dieu créa le monde en automne.
(« Poème 113 », Livre d’heures du bois d’automne, p. 133).