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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Durant ma lecture du « Le portrait de Dorian Gray », j'ai eu une soudaine envie de me replonger dans l'oeuvre de Graham Masterton. Ce n'est pas très malin de ma part puisque j'ai une PAL qui défit toutes les lois de la gravité. C'est rare que je relise deux fois un livre.
En fouillant ma mémoire, je me suis aperçu que c'est le seul récit de l'écossais dont je n'ai pas beaucoup de souvenir. Seule cette fin mémorable est encore imprégnée dans mes cellules grises.
Entre ces deux écrivains, un siècle les sépare. Oscar Wilde est entré dans la légende de la littérature, Graham Masterton est moins connu, mais est en quelque sorte une légende de l'horreur – un Maître.

La famille Gray revient sur ses terres d'origine. Longtemps bannis, leur obsession est de retrouver le tableau peint par Walter Waldergrave – peintre fictif. La vie de débauche et le piètre talent de l'artiste font que la toile souffre du temps. Elle se détériore. Les Gray, eux aussi, sont victimes du temps. Il leur faut de la peau pour rester jeune en apparence.

« Le portrait du mal » c'est aussi un roman atypique de l'auteur. Graham Masterton nous conte sa passion pour l'art de la peinture. Nul doute que lorsqu'il eut lut l'oeuvre de Oscar Wilde, une certaine émotion a dû naître chez lui. D'ailleurs, dans son récit, l'écossais distille quelques clins d'oeil pour son homologue irlandais. Ainsi, on trouvera donc, non pas Dorian Gray, mais bien une famille de douze personnes – douze salopards – qui portent le même nom. La femme fatale (Cordélia Gray) se fait appeler Sybile Vaine pour son jeu de séduction. Graham Masterton ne se cache pas de s'en être inspiré et ose même à nommer plusieurs fois Oscar Wilde comme un ami de la famille Gray. Son épilogue pourrait être perçu comme de la vanité, mais ce n'est là qu'une trace de son humour afin de décomplexer les amoureux De Wilde.
Dans la suite inhabituelle de l'auteur, on peut rajouter à cela un tétraplégique possédant des dons paranormaux. le côté créature mythique est absent pour mieux se focaliser sur le Fantastique ou l'étrangeté, le tout est sur fond de magie noire.

J'ai trouvé que le roman souffrait de plusieurs défauts qui ne m'avaient pas spécialement sauté aux yeux lors de ma première lecture. le rythme est très lent et surtout un début très poussif. Je dirais même que l'histoire peine jusqu'à la moitié du livre. On notera également que l'auteur se focalise sur deux ou trois personnages de la famille Gray, les autres ayant un rôle nominatif ou très effacé que l'on découvrira sur la fin, alors que l'on trouvera un groupe assez conséquent de protagonistes liés plus ou moins à l'intrigue.

Que l'on se rassure, on retrouve les ingrédients chers à l'écossais. Ainsi, on aura le droit de rencontrer un médium, un professeur (ou docteur) qui viendra expliquer les phénomènes étranges, un vendeur d'art (ici de toiles). À cela on peut rajouter quelques scènes sexuelles, d'horreurs – parfois les deux à la fois –, paranormales (séances de spiritisme).

« Le portrait du mal » est un mélange de références à Oscar Wilde, de fantastique et d'intrigue policière – où le personnage de Jack est divin, voire hilarant par moments. Tout cela est orchestré par le mélomane Graham Masterton. La toile présentée est très bonne, mais destinée aux fans – dont je fais partie – de l'écossais. On pourrait presque y voir une réécriture plus maléfique et plus romanesque que le récit philosophique de l'irlandais. Malgré un rythme un peu lent, cela donne un bon moment de lecture. « Le portrait du mal » est aussi un fantastique voyage dans l'art de la peinture.
Mais surtout, si une femme en apparence jeune au parfum capiteux, à la peau diaphane, vous séduit, ne la laissez sous aucun prétexte poser ses lèvres sur les vôtres. Si un homme à bord de sa Cadillac s'arrête pour vous prendre en stop, fuyez.
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Voilà un roman que j'ai trouvé très efficace et plutôt bien mené.
Comme souvent semble t'il, l'auteur donne le ton en donnant à son récit une ambiance malsaine et horrifique ( avec des scènes plutôt hardcore, la séquence d'ouverture qui nous place selon le point de vu d'une futur victime est excellente), le récit se change progressivement en un thriller fantastique et oppressant, dans un style très cinématographique et donc très plaisant, marque de fabrique de Graham Masterton.
Cela fait un petit moment que je l'ai lu maintenant j'en garde plein de bonnes sensations notamment d'un final qui m'a marqué avec un séquence qui m'a rappelé le film de Wes craven "Shocker" de 1989 ( où des personnages s'affrontent en sautant dans divers programmes Tv).
Il reste que certains personnages secondaires sont sous exploités et que le rythme du récit aurait gagné à se centrer sur Vincent Pearson le personnage principal, une intrigue peut être un peu bancale dans son dénouement mais qui ne gâche en rien l'impression générale.

Un roman qui ferait un excellent film.

Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Avec « le Portrait du Mal », je découvre mon tout premier livre de l'auteur Graham Masterton. J'avoue que c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai commencé la lecture de ce livre, car celui-ci semblait regrouper de nombreux éléments qui m'ont toujours attiré dans le cinéma d'horreur. Et disons-le franchement, j'avais envie de me faire peur, c'est donc avec entrain que je me suis lancé dans la lecture d'une thématique que j'avais pour le moment uniquement réservée au cinéma, l'épouvante / horreur.
Je crois pouvoir dire que c'est réussi ! du moins, pour la première moitié du roman. Celle-ci démarre assez vite, avec l'apparition des antagonistes, et la question qui nous vient immédiatement à l'esprit : qui sont-ils ? L'auteur parvient donc à nous intéresser très rapidement, à aiguiser notre intérêt dans cette atmosphère froide et macabre. Ainsi, de chapitre en chapitre, alternant la narration entre divers personnages, nous avançons dans l'histoire avec l'envie d'en savoir plus sur cette mystérieuse famille. Bien sûr, toute personne ayant déjà connaissance de l'oeuvre qui a inspiré ce roman connaîtra déjà, avant même d'avoir démarré le livre, une partie importante de l'intrigue. Mais je n'ai pas trouvé cela dérangeant, dans la mesure où l'auteur assume pleinement s'être inspiré d'Oscar Wilde.
Ce fut donc une lecture très plaisante, dans la mesure où elle remplit son rôle, à condition bien sûr de jouer le jeu. J'entends par là que j'ai toujours trouvé que certaines oeuvres ou histoires méritaient un contexte plus particulier pour être davantage appréciées. Un livre plus "feelgood" s'apprécie facilement une après-midi d'été au bord de la piscine, mais une histoire comme celle-ci s'apprécie davantage le soir, lorsque aucun bruit ne règne dehors, et que la nuit apporte avec elle tout ce dont elle est capable en termes d'imagination.
Cependant, comme mentionné précédemment, j'ai trouvé la seconde partie du roman moins intrigante, avec certains coups de mou dans l'histoire ainsi que certains détails techniques que je n'ai pas compris et qui ont freiné mon imagination.

J'ai également trouvé la fin légèrement simpliste, j'aurais attendu quelque chose de plus recherché ainsi que la réponse à quelques questions que je me suis posé durant la lecture et qui n'ont pas trouvé réponse. Mais cela vient peut-être des quelques éléments de l'intrigue que je n'ai pas su saisir.
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A la mode des Gray !

J'aime bien mon histoire avec Masterton. Je l'ai peu lu, et je l'ai lu jeune ce qui, inévitablement, me conduit à le considérer comme un des écrivains m'ayant flanqué quelques-unes de mes plus belles frayeurs littéraires. Je me rappelle encore du terrible "Démences" et de ses prisonniers voyageant dans les murs... Un très beau souvenir.
Je m'étais donc procuré, chez le bouquiniste oui monsieur, ce "Portrait du Mal", faisant clairement office de grandes réussites dans la bibliographie de Masterton (en tous cas, c'est un des noms revenant le plus, avec "Manitou"...). Et ma foi, je trouve cela tout à fait adapté.

Parlons tout d'abord de la revisite "à la Masterton".
On respecte dans ce roman le cadre strict de l'oeuvre d'Oscar Wilde (le bien connu Portrait de Dorian Gray) : une fois l'hommage identifié, il sera bien aisé de comprendre les mécaniques horrifiques sous-tendant le récit. On parle bien d'un tableau se décrépissant à la place de ses sujets, on ira même jusqu'à intégrer Oscar Wilde à l'historique des Gray. Rajoutons à cela l'ancrage culturel très marqué par l'art pré-raphaëlite ou encore le nom-même des personnages (vous verrez venir avant l'épilogue, soyons-en sûr, quelques "jeux de mots"...).
Néanmoins, "Le Portrait du Mal" n'a rien d'un pastiche ou d'une revisite classique : on peut même y déceler sans difficulté une intégration ferme des éléments du "mythe" Masterton. On y retrouve un univers "occulte", avec de nombreuses justifications par l'ésotérisme (chose habituelle chez lui!). On notera également que le récit se déploie sous forme d'une enquête, encore une fois mécanisme narratif connu avec Graham, et pour parfaire le tout, on conclura par la part horrifique majeure de cette histoire.
On ne peut donc pas résumer "Le Portrait du Mal" à un "Dorian Gray" horrifique. Si les bases de la revisite sont strictement respectées, les arborescences de l'intrigue en font un pur "original Masterton".

Abordons maintenant "l'horreur de haute intensité".
Cela commence par la construction des personnages, le charadesign comme dirait les gamers: les Gray sont terrifiants de bien des manières. En premier lieu dans leur sincère inhumanité ; leur triste sort les écartant de la mort sans pour autant en faire des vivants, leur conduite est dictée par une sorte de cruauté froide, une monstruosité complètement désaffectée. Effrayant. Rajoutons à cela des éléments horrifiques plus pragmatiques; kes détails physiques marquent leur décomposition (avec un lore que j'ai trouvé bien agréable!) et évidemment leurs actes répugnants (je n'irai pas plus loin, par peur de spoiler, bien qu'on y soit confronté dès la fin du premier chapitre...).
L'horreur est ici éminemment réussie car tapant sur tous les plans: une horreur d'ambiance joliment magnifiée parles solitaires paysages de décembre, une horreur gore avec des descriptions volontiers radicales et même un peu d'horreur psychologique avec le personnage de Laura Monblat!

Malheureusement, la fin est un peu convenue!
Le "twist final", à l'image de l'épilogue, est un peu convenu. S'il n'y a pas de rupture d'ambiance déceptive, on retrouve cette sensation bien connue des lecteurs de l"avoir "senti venir"...
Notons que mises en abime successives de la fin de récit sont suffisamment anxiogènes et divertissantes pour clôturer ce récit convenablement.

Vous pouvez donc sans trop d'appréhension mettre la main sur ce portrait du mal. C'est, à coup sûr, un des Masterton les plus réussis!
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J'adore Oscar Wilde et j'adore les thrillers. Eh bien, je n'ai pas été déçu. Que de frissons dans cette histoire violente de tableau maléfique ! J'ai été fasciné du début à la fin par l'intrigue et surtout cette atmosphère malfaisante et fantastique. L'auteur a beaucoup de talent dans le style et dans la construction magistrale. Je recommande.
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Deuxième livre que je lis de Graham Masterton, et encore une bonne lecture. J'ai été happé assez rapidement dans le récit, cela commence fort et c'était très bien. D'autres chapitres avec des personnages mineurs ont un peu atténué mon entrain au fil de ma lecture, mais globalement c'était quand même très divertissant, avec de belles scènes horrifiques (de l'intérêt des dépistages des IST non ?).
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Je ne sais pas par où commencer lorsqu'il s'agit de ce roman que j'ai dévoré avec beaucoup de voracité. La mise en place du récit, bien que lente, est tout à fait époustouflante, tout y est parfaitement décrit, les personnages sont bien campés et l'auteur nous tient en haleine presque immédiatement. Tout au long de la lecture, j'ai eu l'impression d'avoir été projetée dans un film… ou plutôt un tableau. Je pouvais ressentir le froid ambiant, sentir l'humidité des pièces et l'odeur de peinture de l'atelier de restauration. Quelle ambiance! Je suis parfois restée en apnée à cause de la tension et du suspense plus que présents. Pour dire les choses très simplement, il est sacrément bien foutu ce bouquin! Tous les ingrédients pour me plaire s'y trouvent : le monde de l'art, une enquête policière et de l'ésotérisme qui ensemble forment un tout aussi cohérent que terrifiant. L'hommage fait à Oscar Wilde était assez évident et j'avais peur de me retrouver avec une pâle copie du Portrait de Dorian Gray (que j'ai bien évidemment adoré). C'est avec soulagement que j'ai compris que l'hommage allait beaucoup plus loin qu'une simple ressemblance entre l'oeuvre d'Oscar Wilde et l'héritage de la Famille Gray, rendant le tout délicieusement horrifique. Je me suis régalée et je pense que j'explorerai dans le futur d'autres romans de Graham Masterton, dont la plume m'a envoutée.
Lien : https://cassyown.com/2021/11..
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Livre lu il y a de nombreuses année et qui m'avait beaucoup plu .... il m'avait d'ailleurs donné envie de lire l'oeuvre dont il s'inspire "Le portrait de Dorian Gray" de Oscar Wilde.

Je pense que je vais le relire tout prochainement.
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LE PORTRAIT DU MAL de Graham Masterton. 🥀🩸


🩸Dans ma culture de l'horreur j'ai beaucoup (beaucoup )plus de bouteille dans les films que dans les livres, plus jeune une de mes rares références livresques était stephen King. Bref.

🩸Je découvre Masterton au travers du Portrait du Mal, ~il faut savoir que mon livre préféré est le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde~ et ce livre lui fait clairement référence, Masterton nous fait comprendre que Oscar Wilde s'inspire de ce qu'ont fait les 12 membres de la famille Gray pour gagner et perpétuer leur abominable jeunesse.

🩸J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur et la façon dont est organisé le roman, au début tout semble « éparpiller » mais il y a une satisfaction à voir le tout prendre forme, les descriptions sont terrifiantes ! Par contre sans spoiler je trouve la fin quelque peu frustrante à certains égards...
Lien : https://www.instagram.com/kh..
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J'ai terminé hier soir le portrait du mal de Graham Masterton aux éditions @bragelonnefr. le livre est traduit de l'anglais par François Truchaud.

Alors ça n'est pas précisé mais je pense que l'histoire se situe dans les années 80-90, en tout cas j'ai adoré. On entre un peu dans la haute bourgeoisie avec tous ces personnages, ils sont super bien travaillés, les dialogues sont superbes également, je n'ai rien à dire là-dessus.

L'histoire est totalement basée sur l'horreur/épouvante, et ça m'a passionnée. Déjà, dès le premier chapitre l'auteur a démarré très fort avec une scène totalement écoeurante et c'est ça tout le long du livre. Il n'y a pas de passages trop longs ou ennuyeux, tout est bien dosé. le seul bémol pour ma part, c'est que malgré les scènes qui sont quand même bien immondes, je n'ai pas eu peur.

Par contre je n'arrêtais pas de penser au livre quand je ne lisais pas, et je ne pouvais pas m'empêcher de lire une ou deux pages par ci par là même si je n'en avais pas forcément le temps parce qu'il fallait que je connaisse la fin!

Et la fin je vais en parler vite fait, eh bien je l'ai trouvée tirée par les cheveux et c'est pour ça que mon coup de coeur ne s'est pas confirmé. Après tout le récit du livre n'est pas réel bien sûr, mais là j'ai trouvé la fin totalement irréelle, et ça m'a bloquée.

Aussi, j'en profite pour mettre en garde les personnes voulant éventuellement lire ce roman. Si vous êtes de nature très sensible, ce n'est peut-être pas la peine de le lire car toutes les scènes de torture sont très bien détaillées et parfois j'ai trouvé ça vraiment immonde.
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