Il semble dorénavant inévitable de lire un Space Opera de veine militariste sans le rapprocher des deux oeuvres maîtresses du genre : Etoiles, garde à vous ! de Robert A.
Heinlein et
La Guerre éternelle de
Joe Haldeman. le rapprochement est ici clairement affiché pour "
La Guerre spéciale" puisque l'ouvrage est dédié à ces deux auteurs. Ce qui n'est pas sans surprendre quand on sait les points du vue, politiques entres autres, qui séparaient
Heinlein et
Haldeman. A ce propos, il est troublant de constater que la question du militarisme et du patriotisme outranciers dont faisait montre
Heinlein est toujours aussi controversé - le film adapté Starship troopers n'a en tout cas pas permis d'y voir plus clair.Donc, si un spécialiste sur la question passe par ici, qu'il n'hésite pas à se manifester.
Mais aujourd'hui, c'est de
la Guerre spéciale dont je voulais parler. Dont acte.
Des années après avoir acquis son indépendance aux dépens de la Terre, suite à un conflit meurtrier, la Confédération est l'objet d'une menace, non identifiée cette fois-ci. A bord d'un vaisseau de l'armée, un militaire dont le patriotisme, la valeur et le courage n'étaient plus à prouver, est en effet parvenu à éliminer l'ensemble de son équipage avant de mettre fin à ses jours.
Aussitôt, la Confédération s'inquiète. La Terre, avide de revanche, aurait-elle mis au point une nouvelle arme capable de contrôler les esprits ? Ou bien des extra-terrestres sont-ils à l'origine de cette nouvelle menace ?
Les faits sont suffisamment inquiétants pour enclencher le programme "Guerre spéciale". La réussite de ce programme dépend de l'enrôlement de jeunes soldats dont on espère qu'ils portent en eux les germes de pouvoirs mentaux hors normes.
Je n'avais pas vraiment été séduit par le seul ouvrage que j'avais lu de l'auteur, La Ligue des héros ou comme Lord Kraven n'a pas sauvé l'Empire. Je ne l'ai pas été plus par
La Guerre spéciale. Autant le premier m'avait ennuyé par ses côtés brouillon et longuet, autant le second m'a produit la même impression par son aspect impersonnel et glacé. Les trois jeunes autour desquels s'articule le récit me sont apparus déshumanisés et, froid, oui, comme s'ils étaient au service de l'histoire, celle-ci n'évoluant alors que sur une patte, l'inverse n'étant pas de mise. du coup, le lecteur que je suis ne s'est jamais vraiment intéressé à leur sort, et la révélation finale m'a provoqué autant d'effet que la lecture de l'Ours du N°3089 de Télérama.
En ce sens, je serais du même avis que Bruno Para à propos de ce livre, à savoir que ceux ayant lu les ouvrages de
Heinlein et
Haldeman n'y trouveront pas leur compte. Pour les autres, cela reste à voir. Pourquoi pas ?
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