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3,89

sur 1859 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les nouvelles de Guy de Maupassant, sont comme autant de friandises que l'on déguste. Pas moyen de s'arrêter avant d'avoir fini la boîte!
Certaines de ces pépites, ont un goût plus amer que d'autres.
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Recueil de nouvelles, les contes de la bécasse nous présentent tous les travers les plus abjects de la société De Maupassant.
Les femmes, la guerre, les paysans, la chasse, les domestiques, l'argent, ... chaque thème permet à l'auteur de nous démontrer avec virtuosité à quel point ses contemporains peuvent être mauvais!
Une excellente lecture!
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J'avais déjà lu "une vie" il y a de nombreuses années, mais je n'en ai pas beaucoup de souvenir, ni positif ni négatif.... Je crains d'avoir rater quelque chose à l'époque.
L'an passé, j'ai lu "Sur l'eau", un récit de voyage, et j'ai adoré.. j'ai été bercée par ce texte qui semble si simple et pourtant très touchant, très vrai dans ces descriptions.. Il fallait que je poursuive cette vraie découverte. Et pourquoi pas des textes courts ?

Et j'ai dégusté ces contes comme des petites gourmandises. J'en lisais un, puis je posais le livre, et je vaquait à mes occupations, puis un peu plus tard je lisais un autre conte.
Chaque histoire est unique et traite d'un sujet tout à fait différent des autres (sauf peut être les deux derniers contes du recueil : Saint Antoine et l'aventure de Walter Schnaffs). J'ai eu l'impression d'explorer tous les sentiments humains : la peur, l'amour, la honte, la bêtise, l'horreur, la tristesse....
J'ai aussi beaucoup aimé des description de la campagne normande. Je ne connais pas cette région, et je rêve d'aller y flâner pour vérifier si je trouve quelque part la chapelle de Notre dame du Gros Ventre.

Je regrette peut-être juste un peu que le prétexte à ce recueil présenté en début de livre, n'ait pas été utiliser comme un fil rouge pour faire parler chacun des conteurs....

Je réitèrerai certainement prochaine ce type d'expérience de lecture (des contes De Maupassant) : c'était agréable, reposant, divertissant.

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L'humour noir domine ces contes, la plupart du temps situé dans la campagne normande et misérable. Un humour triste, amer, horrible. Les non-dits, les suggestions grivoises atteignent des sommets de maîtrise. Certains contes lorgnent du côté du fantastique comme "la peur." D'autres comme "la folle" nous marquent à vie, sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. Peut-être la simplicité du tragique, la banalité de la cruauté qui fait mouche. La guerre avec la Prusse est aussi évoquée dans "Saint-Antoine" dont le titre ironique et le grotesque pourraient constituer un manifeste de la vision désespérée De Maupassant.
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Les contes de la bécasse sont éternels et ils sont universels. C'est un bien un paradoxe car Maupassant nous parle d'un temps qui n'existe plus. Ces histoires de normands, racontés autour d'une table, paraissent hors du temps et pourtant leurs récits sont attrayants. Guy de Maupassant sait nous captiver avec ses mots. Son regard acéré, sur les moeurs de son époque, attire notre attention. Les histoires courtes des contes de la bécasse sont toutes différentes les unes des autres. Elles peuvent être cocasses, ridicules ou cruelles. Guy de Maupassant ne porte pas de jugement moral sur les travers voire les horreurs qu'il raconte. Non, il rapporte par écrit ce que d'autres lui ont dit. C'est là le génie de ce livre : Maupassant se positionne avec un regard externe. Il ne juge pas. Il se contente de rapporter les faits en s'adressant au lecteur en lui laissant le soin de juger par lui même.
Maupassant me fait penser à un peintre qui userait de mots en lieu et place d'un pinceau. Si les contes de la bécasse étaient une peinture elle pourrait être celle des "les souliers de van Gogh".
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Comme une envie de retrouver l'Automne.

Et oui. Pour moi, les Contes de la Bécasse évoquent l'Automne où on pourrait commencer les veillées. Où on se raconte des histoires : parfois drôles, parfois effrayantes. Parfois juste pour passer le temps. Avec une morale, sans morale. Bref. C'est le rôle des veillées qui se perdent maintenant. Mais j'aimais avant écouter des histoires au coin du feu jusqu'à m'endormir à même le sol. Et les contes de la Bécasse, c'est exactement cela !

L'action se situe en Normandie, pays pleins de contes et de légendes. le prétexte pour faire tout cela, c'est bien évidemment un vieux chasseur qui ne peut plus chasser et qui demande à ses potos de lui raconter une histoire à chaque saison des chasses. Bien entendu, tout le monde en a une, qu'elle soit dans n'importe quelle catégorie. C'est ce qui est génial avec les nouvelles, c'est qu'on peut s'en lire une par soir.


Les contes de la Bécasse, toujours actuels ?

Alors oui, l'espace temps se situe surtout au XIX° Siècle mais ce qui est bien avec Maupassant, c'est qu'il ne parle pas de l'histoire ou de l'amour mais plutôt de l'âme humaine. Et là, on se régale car on peut adapter l'histoire comme on en a envie. Je ne dis pas, naturellement, que toutes les histoires sont jolies et se terminent bien. Oh que non ! Elles sont parfois dérangeantes. Parfois, on a juste envie de passer à la suivante. Parfois on aimerait plutôt s'attarder. Mais si on enlève les costumes et quelques circonstances, je dirai que ces contes seraient parfaitement adaptable à notre société.

En bref : Je me suis régalée, comme de bien entendu. Cela m'a permis de boucler ma rentrée si je puis dire. Et ainsi partir du bon pied pour le traintrain de Septembre avec le boulot, les enfants, les amis, les amours, les emmerdes. Et même les lectures tenez !
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Après 2 ou 3 lectures De Maupassant, au collège, je le redécouvre avec un immense bonheur !

J'ai beaucoup aimé ces contes, nouvelles courtes, graves ou amusantes. Des histoires typiques de la fin du 19e siècle, avec ses personnages, ses paysages et son histoire.

Une écriture claire, un sens du récit, me voilà repartie pour relire des Maupassant !
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On est face à un recueil de 16 nouvelles durant lequel Maupassant ne fait pas de cadeaux aux humains. La première nouvelle sert de préambule pour les prochaines. Femme, homme, enfant tout le monde passe son sous oeil. Les faits se passant bien souvent dans sa Normandie chérie. 

Chaque automne, un chasseur prépare un repas pour ses amis fait de bécasses. Les têtes de ces oiseaux étaient ensuite données à un seul convive désigné par le sort. Et ce dernier, pour dédommager les autres, devait raconter une histoire. 

Les vices de toute personne et de toute classe sont mis à jour. On y parle aussi d'amour, mais n'allant que dans un sens : la femme peut aimer, mais l'homme non. Je ne sais pas si Maupassant le pensait vraiment, le savez-vous ?

Les nouvelles sont courtes, cela permet de n'en lire qu'une et de continuer plus tard entre deux arrêts de bus. J'aime énormément sa façon d'écrire, c'est poétique et percutant sans être moralisateur. Et puis, il ne raconte rien de plus que la vraie vie et non une vie romancée. Je dois dire que beaucoup de ses réflexions sont encore vraies aujourd'hui !

Si vous aimez Flaubert, Maupassant ne pourra que vous ravir dans son écriture
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J'avais été impressionnée par la lecture de "La Peur" en classe de seconde. Pourtant, je n'étais pas allée plus loin dans la lecture des "Contes de la Bécasse". C'est grâce à mon défi personnel de lecture ou relecture des classiques que je m'y suis plongée. Aujourd'hui, je me dis que les défis, ça réanime la vie.

En dix-sept histoires courtes, Maupassant nous invite à découvrir paysans, bourgeois, bonnes, soldats... dans des scènes de vie quotidienne comme dans situations trop grandes pour eux. Le style est à la fois fluide, direct et évocateur, avec un art de la chute sidérant.

Il y a une forme de noirceur dans ces récits cruels de la violence, la haine, l'avidité, la peur, la petitesse ordinaires. Le regard de l'auteur est alors sans pitié, parfois moqueur. Puis soudain, lorsque surgissent des gens simples ou bons, la lumière se fait. L'humanité se dévoile dans son entièreté et votre coeur se serre.

Un livre magnifique.
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Guy de Maupassant (1850-1893) est l'auteur de six romans seulement [dont « Une vie » (1883) et « Bel-Ami » (1885)], et surtout de plus de trois cents nouvelles qui font de lui un des maîtres, sinon LE maître incontesté de ce genre littéraire. Parues dans la presse entre 1875 et 1893 (plus toutes celles qui furent éditées à titre posthumes), ces nouvelles constituent un ensemble d'une rare diversité, tant dans les lieux où l'auteur situe l'action (la Normandie, Paris, divers sites de province, la Corse…), les milieux où évoluent les personnages (bourgeois, paysans, militaires, prostituées…), leur psychologie (courage et lâcheté, veulerie, honnêteté naïve et duplicité…), le registre choisi (étude de moeurs, drame, comédie, fantastique, horreur…), que dans les procédés narratifs (abondance de dialogues, équilibre parfait entre narration et exposition, multiplicité des points de vue, complicité directe ou indirecte avec le lecteur…) Ces seuls arguments sont déjà suffisants pour hisser Maupassant sur le podium des auteurs de nouvelles. Ajoutez-y un style accrocheur, réaliste (et même naturaliste, puisqu'avec Zola et les frères Goncourt, il fait partie des grands noms de cette « école »), parfois cruel et parfois tendre, parfois caustique et parfois inquiétant, il n'a pas son pareil pour créer une ambiance, faire naître chez le lecteur une émotion, qu'elle soit agréable ou pas, voire inquiétante ou même terrifiante.
La plupart de ces nouvelles ont été réunies en une quinzaine de recueils, qui représentent un corpus des plus édifiants pour cerner l'auteur, (l'homme autant que l'écrivain), l'oeuvre dans sa globalité (nouvelles, romans, articles, adaptations théâtrales), ainsi que le genre de la nouvelle (auquel il donne ses titres de noblesse). « Madame Bovary c'est moi », disait Flaubert. Maupassant est tout entier dans chacun de ses écrits (observateur scrupuleux et sensible, il montre aussi ses failles, ses faiblesses et jusqu'à ses tentations d'anéantissement ou la folie.
« Les Contes de la bécasse » (1883) réunissent dix-sept nouvelles dont plusieurs sont remarquables, soit par leur finesse d'observation, leur causticité, leur sens du pathétique, ou encore leur atmosphère oppressante et angoissante.
A l'instar du « Décaméron » de Boccace, les invités d'une partie de chasse racontent chacun une histoire sur un thème de son choix : toutes sont intéressantes, à plus d'un titre, mais les deux nouvelles les plus captivantes restent pour moi « La Peur » et « Aux champs ». « La Peur » raconte deux histoires où les participants côtoient la « vraie » peur, la première prenant place en plein désert du Sahara, la seconde dans une maison de chasse. « Aux champs » est un drame paysan Dans une misère noire, une famille de paysans vend un de ses fils à de riches bourgeois. Dans une maison voisine, la même offre avait été refusée. Des années après l'enfant vendu revient et ravive les rancoeurs…
Par la richesse de son inspiration, la qualité de son écriture et le tableau complet et sans fioritures qu'il fait de ses contemporains, Maupassant ne pouvait pas échapper aux adaptations cinématographiques et télévisuelles.
La télévision a fait honneur aux nouvelles De Maupassant en trois séries tout à fait remarquables :
« Histoire vraie », « Histoire d'une fille de ferme », « Madame Baptiste », « le Port », « le Père Amable », « Première neige », six téléfilms écrits et réalisés par Claude Santelli (référence s'il en est en matière d'adaptation littéraire) de 1973 à 1976.
« L'Ami Maupassant » (1986) une série initiée, scénarisée et en partie réalisée par le même Claude Santelli : « Aux champs », « Berthe », « Hautot père et fils », « L'enfant », « La petite Roque », « L'Héritage ».
« Chez Maupassant », (2007-2011), une série de Gérard Jourd'hui, comportant vingt-quatre épisodes, réussite absolue sur les plans de l'adaptation, de la réalisation et de l'interprétation.


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