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4,03

sur 373 notes
" Fort comme la mort " est le cinquième roman de Guy de
Maupassant et il a été publié à la fin du XIXe Siècle, vers
1889 .
Dans ce roman qui est un roman d' amour, il s' agit d'Olivier
Bertin, artiste-peintre célèbre, beau et riche. IL est à la
mode à Paris. IL a du talent et se fait payer fort cher.Dans
son atelier parisien, il voit les plus belles femmes de la
haute ( ou high) société défilaient chez-lui .Un jour, il tombe
amoureux d' une de ces jolies femmes, séduit par sa beauté
son élégance et sa prestance. Cette femme est la comtesse
Any de Guilleroy, député. C' est le coup de foudre entre les
deux amants et leur relation va durer, presque, douze ans.Au début de la relation, Any avait une jeune fille, Annette
le temps passant, l' usure et la vieillesse sont là .Même,
l' amour entre les amants est devenu beaucoup plus une
tendre amitié.La fille d' Any est devenue une jeune femme fort
belle . Mais l' artiste vieillissant compare un jour l' image,
jeune de sa maîtresse qu' il avait représentée sur une toile
et sa fille. IL retrouve dans le visage de la fille, puis les
intonations de sa voix, son ancienne maîtresse qu' il a
connue et aimée jeune. Cette ressemblance entre la mère
et la fille trouble Olivier et fait basculer l' existence des deux amants. Any craignait qu ' Olivier ne tombe amoureux de sa fille.
Olivier et Any ont pris conscience de la fuite du temps,
le peintre réalise sa lente déchéance, il a vieilli et perdu
sa créativité et c' est un peu pour lui la descente aux
enfers.
Un bon roman à lire et à méditer
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Ça nous frappe bien un coup fort comme la mort, parlant d'une romance digne du XIXe S!!!! Un roman électrique où les sentiments sont prêtris avec dextérité, ça creuse, ça ronge, ça ravage, et notre héros Olivier Bertin n'est plus qu'un vil jouet que le destin prends lplaisir de jouer les tours autour d'une mère et sa fille, d'une confusion entre vieillesse et jeunesse...
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" Cet amour est devenu quelque chose d'irrésistible, de plus fort que la mort".
Cette passion qui consume le peintre Olivier Bertin pour Annette, la fille de sa maîtresse Any, comtesse de Guilleroy "plus toute jeune mais encore belle" et qu'il lui avouera après moult tourments, sonne le glas d'une liaison de douze ans transformée petit à petit en amitié amoureuse.
Le talent tout en finesse de Guy de Maupassant (romancier et nouvelliste de la génération naturaliste du XIX° siècle) dans Fort comme la mort, ce roman d'amour romanesque, plein de sensibilité exacerbée, qui débute allégro et tourne à la tragédie, est de poser un regard féroce sur l'amour qui s'use avec le temps, doit se renouveler sans cesse; sur la passion destructrice surtout lorsqu'elle est à sens unique et donc sur le bonheur éphémère à cueillir au jour le jour.
L'auteur, comme dans Une vie brosse un portrait fort de femme, car Any "femme du monde" belle, coquette et spirituelle souffre de voir s'éloigner son amant qui la met en rivalité avec sa fille, au charme sauvage, qui lui ressemble en plus jeune.
Maupassant, sur cette trame de sentiments contradictoires, entre violence et ferveur, situe l'action sur cette fin de siècle où le courant novateur pictural tend vers le modernisme ce qui touche doublement ce peintre (qui a été et qui n'est plus) blessé dans son orgueil d'homme.
Une psychologie fouillée des personnages,une peinture de la société (et de la bourgeoisie pleine de préjugés) où la femme mariée (dans une union pour la plupart du temps de convention) est une "femme perdue" au moindre faux pas et se cache pour vivre une vie épanouie , un style ajusté (à rapprocher de Flaubert) qui serre de prés l'intrigue et manie les effets poétiques de lumière de sa délicate poésie entre la maîtresse désirée encore éblouissante qui emplit de grâce l'atelier "grand carré lumière éclatante et bleue, un trou clair sur un infini lointain d'azur, où passaient,rapides des vols d'oiseaux"; la jeune fille désirable à "la jeunesse lumineuse et la femme rejetée meurtrie à "l'intolérable terreur".
Maupassant sait allumer le feu tout en douceur, le nourrir de bons souvenirs puis l'enflammer d'un coup de vent obsessionnel mêlé de désir d'un côté, de jalousie de l'autre, pour mieux brûler ses personnages et somme toute les punir.
Guy de Maupassant: un grand écrivain! Fort comme la mort: un roman d'amour intemporel! A lire ou à relire!
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L'histoire pourrait sembler étrange, déplacée, voire perverse dans notre contexte actuel de libération de la parole des victimes et de dénonciation des actes pédophiles. Car Bertin, peintre reconnu, vieux célibataire, est séduit par une toute jeune fille de dix-huit ans, à peine sortie du couvent, qu'il a connue enfant. C'est d'ailleurs en s'apercevant de ses sentiments qu'il passe au tutoiement de l'intimité pour l'enfant au vouvoiement pour la femme.
Mais ce court roman n'est pas malsain. Car ce que Bertin aime en Annette, sans pouvoir se l'avouer, c'est le souvenir de sa propre jeunesse à lui. Bertin se sent vieillir, il grossit, ses cheveux blanchissent, ses amis l'ennuient à répéter toujours les mêmes conversations, sa peinture est moins appréciée - il est maintenant de la vieille école, "démodé". Annette est donc le fantasme de sa jeunesse, plus qu'une réalité, on ne saura d'ailleurs jamais ce qu'elle pense elle. Elle incarne l'insouciance, de la légèreté, la capacité de faire du sport sans fatigue, ainsi que la découverte pour la première fois l'Opéra et les loisirs parisiens.
Mais le personnage le plus intéressant, c'est Anna - Any, la comtesse, la mère. Parce qu'elle seule aime d'un amour désintéressé, le même, toujours aussi passionné depuis douze ans. Si elle est toujours belle et désirable, sa fille de dix-huit la vieillit par contraste. Elles se ressemblent, mais l'une est la mère... La comtesse est donc bouleversante dans ses tentatives pour dissimuler son âge, ses premières rides, ses variations de poids, sa voix un peu moins clair, son teint un peu moins frais. Dans ses nouvelles, Maupassant a décrit de beaux portraits de femmes, mais ici, la longueur lui permet de développer les sentiments de la comtesse, et suscite beaucoup d'empathie pour elle.
Une belle découverte, d'autant plus pour moi que les romans De Maupassant sont ce que j'apprécie d'habitude le moins dans son oeuvre.
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Encore une série de nouvelles De Maupassant dont je me suis régalé.
Fidèle à lui-même, il explore l'âme humaine et nous la jette en pâture.
Personne n'échappe à sa verve. Il ne donne jamais son avis, se contente de la position de l'observateur . D'un abord facile, les nouvelles De Maupassant son un miroir où chacun de nous peut se reconnaître. Pour moi, il s'agit tout simplement d'un des plus grands écrivain de langue française.
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vendetta (nouvelle) :
extraordinaire histoire d'une vengeance bien orchestrée !
calcul épatant et très efficace : !!!!

coco (nouvelle) :
pratiquement impossible de lire ces quelques pages
jusqu'à leur terme : la cruauté gratuite dans toute son horreur
je reconnais le talent De Maupassant mais l'abomination a des limites ........

un lâche (nouvelle) :

faire le brave, prendre la défense d'une femme
excellente idée mais la suite ?
comment assumer ?
Maupassant nous livre une solution clefs en main
humour noir toujours avec Maupassant : le facteur pense à un crime lorsqu'il entend ....... mais en fait ....... réjouissant

l'ivrogne (nouvelle ) :
abominable histoire amenée doucement en quelques pages
s'enivrer oui mais qui l'y pousse ? pourquoi ?
quelle sera sa finale réaction ??
encore un tour sanglant De Maupassant

l'aveu ; une fille de la campagne avoue à sa mère qu'elle attend un enfant ... sa mère la tue presque à force de la battre mais finalement, si
un gain est à prévoir ....... histoire rondement menée et âpre

la parure :
ces nouvelles se lisent en un instant ;
l'emprunt à une amie d'une rivière de diamants,
la perte du bijou
une vie bascule

certaines de ces nouvelles ont été filmées pour la télévision :
une réussite !!

Monsieur Maupassant : du grand Art dans le raccourci !!
bien loin de l'ennui

le bonheur
deux amants s'enfuient sur une île
qu'adviendra t-il ? nouvelle apaisante (pour une fois chez Maupassant) et emplie d'espoir

le vieux (nouvelle) :
thriller mené tambour battant
le vieux pé est à l'agonie :
comment concilier cette mort avec la moisson
et le reste ?

Maupassant trouve la clef de l'énigme !!
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Voici un livre que j'ai trouvé à la librairie sur la table "réservée" aux collégiens.
Cinq nouvelles courtes et percutantes, très bien écrites par Guy de Maupassant.
1. Une rempailleuse se prive toute sa vie pour laisser ses économies au pharmacien qu'elle aime depuis plus de cinquante ans.
2.Une bourgeoise sans enfant souhaite acheter un petit garçon à une famille pauvre.
3. Une famille pauvre attend le retour d'Amérique de l'oncle Jules.
4.Un couple se dispute l'achat d'un parapluie.
5. Jusqu'où l'emprunt d'une parure peut-elle mener!
Un plaisir à lire!
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Olivier le peintre devient amoureux de la belle comtesse dont il fait le portrait. Quelques années plus tard, toujours amoureux fou l'un de l'autre, la fille d'Annette arrive. Voilà pour le départ de cette histoire d'amour ou l'action n'est que le prétexte à dépeindre l'amour de vieux couple illégitime. C'est vraiment un beau roman, la langue est merveilleuse, bien maniée. J'aime me perdre dans cette bonne société du 19ème, me promener en calèche. Maupassant est ici au sommet de son art.
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Ouf gratuit
Ouf gratuit Histoire lassante il ne se passe rien Cela ne m'étonne pas que cette histoire soit peux un des plus mauvais livres de Maupassant Quand je voit que des profs apprennent a leurs élèves se genre de livre cela ne me surprend pas que les jeunes n'est plus le gout a la lecture il ne mérite même pas 1 étoile
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Olivier Bertin est un peintre célèbre, et depuis 12 ans il est l'amant d'Anne, la Comtesse de Guilleroy. La dernière fois qu'Olivier avait vu la fille d'Anne, Annette, elle avait six ans et on l'envoyait colorier des cahiers tandis que sa mère posait (pour son portrait) et entamait une liaison avec l'artiste. Celle-ci est désormais établie depuis si longtemps qu'elle est devenue confortable, automatique presque. Et puis la fille revient de ses études, âgée de 18 ans...

Maupassant est plus célèbre pour ses histoires que pour ses romans, mais il pouvait superbement rythmer un récit quel que soit le format choisi, et si cela ressemble parfois plus à une longue histoire qu'à un roman, c'est à cause du petit nombre de personnages, son confinement en grande partie dans les salons et cours de récréation du beau monde parisien, et non parce qu'il est trop long. Il a besoin d'espace pour s'étirer, pour illustrer la nature suffocante de la vie distinguée.

Nous abordons la dernière décennie du XIXe siècle, dans la serre fleurie de la belle époque : l'air en est chargé, comme d'un parfum. Vous pouvez pratiquement entendre le bruissement des soies des dames ou attraper les sanglots qui caractérisent tellement la vie érotique de la haute société. Est-ce que c'est Debussy que j'entends jouer en arrière-plan ?

Et mon Dieu, est-ce sexy? C'est un amour dans lequel l'intellect et l'émotion jouent en même temps. Il y a de la passion et il y a du calcul, jusqu'au moment précis où le retrait d'un gant fera un effet dévastateur : « Elle portait de longs gants qui lui arrivaient aux coudes. Pour en enlever un, elle le tenait par le haut et faisait rapidement glisser le gant le long de son bras, le tordant comme si elle écorchait un serpent”. Je pense que Maupassant a eu le frisson en écrivant cela, et qu'il pensait à Gilda* des années avant le cinéma...

Maupassant use de ce qu'il appelle la "mémoire involontaire" : qui, bien sûr, est la base même de la Recherche de Proust. On peut se demander ce que Proust doit à Maupassant ; beaucoup, je dirais; c'est comme un épisode dont Proust se souvient mais qui se passe en temps réel (je citerai aussi le clin d'oeil De Maupassant à la force de l'habitude, autre élément important de l'oeuvre de Proust).


Abreuvons-nous de cette oeuvre enivrante et capiteuse.

Gilda (1946) film de King Vidor avec Rita Hayworth et Glenn Ford
Lien : http://holophernes.over-blog..
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