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sur 7595 notes
Voilà maintenant un an que j ai lu le horla et je me lance enfin dans sa critique

Il faut déjà savoir que maupassant est un de mes écrivains préféré alors j ai été ravie qu on me conseille le horla ( oui je n ai lu que cette nouvelle du recueil )

Et c est un très bon livre ! Angoissant , fantastique.. parfait quoi ! La fin est juste magnifique !! J ai eu un vrai coup de coeur bien que je préfère un autre recueil que je critiquerait bientôt .

Je conseille donc maupassant à tout ceux qui aiment les nouvelles fantastiques et un peu glauque . Bonne lecture
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Le Horla et autres récits fantastiques ( ed : Mariane Bury) ;
c'est 31 nouvelles, dont deux versions de "la main" et deux versions de "la peur", de quoi passer quelques heures dans le spectre de la folie, de l'angoisse, voir de l'irréel.
C'est aussi bien sûr, puisque c'est la nouvelle principale, "Le Horla", (deux versions également).
Le Horla, Aahhh!.. ll'invisible Horla ! le vaporeux Horla !
Mais c'est quoi, c'est qui le Horla ?
Une entité démoniaque ? une ombre malveillante ?
Est-il venu sur terre pour nous asservir, se nourrir de nous peut-être ?
Il l'a senti lui, ce Normand de narrateur.... la nuit, accroupi au dessus de lui, sa bouche contre la sienne, il lui buvait sa vie, comme une sangsue.
Alors ce Horla...
Ou bien est-ce la folie qui s'empare de notre ami ? La dépression qui le ronge ?
C'est vrai qu'il avait de la fièvre ces derniers jours. Un pouls rapide, l'oeil dilaté, des frissons de froid. Pourtant il faisait beau aux alentours de Rouen ce matin là, on entendait le bourdonnement lointain des cloches de la cathédrale, la Seine coulait paisiblement, on pouvait y voir passer les goélettes et même ce superbe trois-mâts battant pavillon Brésilien.
Mais la fièvre toujours, des crises d'angoisse qui pointent, les hallus qui entrent en scène, pas bon tout ça, pas bon...
Alors ce Horla...folie ? présence ? fantôme ? a vous de voir. Maupassant vous laisse le mot de la fin. 1887 / 2022...la question n'est toujours pas tranchée...

Et les autres nouvelles ? Bien entendu, elles ne m'ont pas toutes captivé au même degré. Certaines ont même fait "FLOP !" je pense à : " sur l'eau" ; "magnétisme" ; "conte de Noel" ou encore "apparition". Sympa à lire, puis la chute, le fameux "flop!" (à titre personnel)
Les deux versions de "la main"...Mouais..trop fantastique pour moi.

Auprès d'un mort : une histoire autour du lit de mort de ce bon Schopenhauer, mêlant humour et angoisse.
"Le corps de ces hommes là disparaît, mais ils restent, eux ; et dans la nuit qui suit l'arrêt de leur coeur, je vous assure, monsieur, qu'ils sont effrayants".

Et puis dans ces nouvelles...des perles ! : "Lui?" ; "suicides" ; "solitude" ; "un fou?" ; "la chevelure" ; "l'endormeuse" ; "la nuit" ou encore "Madame Hermet". Quel talent ce Maupassant !
Ici pas beaucoup de surnaturel, mais une porte d'entrée dans la noirceur, une voie sans issue dans la folie, la tristesse, la peur, le mal de vivre.
Quand il nous dépeint les abîmes, moi, je plonge.
Pas beaucoup de clarté dans son monde à Maupassant, pas étonnant d'y retrouver ce clin d'oeil à Schoppy (haeur), place à la lucidité !

(survol) :
_"Fou?" Un fou d'amour. "Suis-je fou ? ou simplement jaloux ?
_"madame Hermet" ou quand la peur de la maladie...chut !!!
_"l'endormeuse" , ou le rêve d'une mort plus douce, une prière pour l'euthanasie, l'acceptation du suicide reposé. "Comme je les ai compris, ceux qui, faibles, harcelés par la malchance, ayant perdu les êtres aimés, en ont assez et veulent finir ce drame sans trêve ou cette honteuse comédie. le suicide, mais c'est la force de ceux qui n'en on plus, le sublime courage des vaincus !"
_"Un fou?" : Ah! Ah! Ah! riait le juge...ou quand dans les mains d'un névrosé, la justice broie l'innocent.....

enfin voilà, du bouleversant, du déroutant, de la rage, du dégout, de l'amour... la vie quoi !
j'ai même eu le droit à un petit retour dans ma jeunesse dès alentours Rouennais ; la forêt de Roumare, Canteleu, la Bouille, Rouen la gothique et sa rue "l'eau de Robec", la rue des antiquaires ou je trainais passant d'un disquaire à l'autre. Une autre époque ! bref...
Une belle découverte donc, que ce recueil De Maupassant, que je découvre sur le tard... eh oui, je suis un tardif ! Hâte de recroiser sa route et de me régaler à nouveau de ses écrits, et de sa pensée. J'ai lu, j'ai adhéré ! A plus Guy !


















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Ce sont 6 contes, cool pour les personnes qui n'aiment pas beaucoup lire mais qui veulent un peu lire quand même parce qu'ils sont tous les six, de cours écrit. Il aurait fallut mettre une limite d'âge parce que certaine chose sont limite quand même. J'ai uniquement lu : “la main”, “un fou”, et “apparition”, le reste j'ai parcouru les grandes lignes.
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La main écorchée :
Cette courte nouvelle est typique du style de Guy de Maupassant, un ami à lui lui raconte une histoire quand soudain quelqu'un entre dans le récit pour lancer l'intrigue. J'adore ça car je suis tout de suite transporté dans la réalité, cette nouvelle m'avait marqué car on l'avait lu au collège et qu'elle correspond en tout point à ce que j'aime lire, je suis tombé amoureux pour la première fois et c'était Guy de Maupassant. Sa plume emporte, elle marque les esprits, elle soulève questionnements et elle donne ses réponses aussi. A chaque fin de nouvelles, le lecteur que je suis se demande si c'était bien vrai, comme après une histoire racontée au coin du feu en camping.
Un ami à lui a récupérée une main écorchée, « noire, sèche, très longue et comme crispée », la main d'un grand criminel, quelle drôle d'idée me direz-vous, mais sachez que les amis De Maupassant sont ainsi et vous en découvrirez d'autres. L'histoire est à la limite du surnaturel et c'est ce que j'aime le plus.

Sur l'eau :
Ce court conte fait partit des plus réalistes mais néanmoins, il a sa touche de mystère avec la dernière phrase. Je me demande toujours si ça lui est vraiment arrivé ou s'il a tout inventé, sûrement un mélange des deux. L'auteur, qui est aussi le personnage principal, se lie d'amitiés avec un capitaine, il discute quelques pages à la lueur de la nuit quand jusqu'à la découverte finale. Ce n'est pas ma préférée mais elle est tout de même bien écrite.

La peur :
Maupassant, toujours narrateur de cette histoire, par cette fois vers l'Afrique, il y rencontre un autre capitaine, d'un plus grand navire et lisez-moi ceci : « Alors un grand homme à figure brûlée, à l'aspect grave, un de ces hommes qu'on sent avoir traversé de longs pays inconnus, au milieu de dangers incessants, et dont l'oeil tranquille semble garder, dans sa profondeur, quelque chose des paysages étrangers qu'il a vus […] », et dite moi que l'écriture n'est pas un art dont il faut une imagination aussi bien pour l'écrire que pour lire. C'est ce que j'aime chez cet auteur, il stimule mon imagination grâce au sien. Ca parle de la peur d'un capitaine, et ça part en philosophie mais subtilement, il glisse la question de « qu'est-ce que la peur ? » et l'auteur y répond avec cette nouvelle.

Le loup :
Cette nouvelle raconte l'histoire d'un chasseur qui combat un loup, mais le loup n'est pas toujours celui qu'on croit. Une nouvelle que j'aime moins mais j'apprécie quand même, déjà car elle est très courte, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer et ensuite car ça me rappel au moins les histoires de chasseurs que j'entendais quand j'étais petit. C'est plus par nostalgie que je l'apprécie.

Conte de noël :
Cette histoire m'a fait rire, l'histoire d'un oeuf trouvé sur le bord de la route, qui n'a rien d'anormal sauf qu'une fois mangé, une pauvre femme se prend de convulsions, ca part en vision du Christ, j'ai bien aimé ce brin de folie que nous conte le Docteur Bonenfant. Ca ne vaut pas un Charles Dickens mais il y a bien eu miracle alors ça compte !

Après d'un mort :
L'histoire d'un mort qui n'est pas vraiment mort, ou peut-être que si, vous savez la vie c'est compliqué mais cette histoire est pourtant simple. Pas ma préférée, elle ne m'a pas plus marquée que ça.

Apparition :
L'histoire d'une apparition bien étrange, qui hante encore 56 ans après ce vieux monsieur. Mais la fin est un peu frustrante, on nous compte une histoire mais on n'en sait pas plus sur le dénouement, mais c'est aussi l'occasion de faire marcher son imagination.

Lui ?
Ah le mariage, le narrateur se marie et pourtant il n'a pas l'air gai de cette nouvelle, il se mari avec une femme banale, bien sous tout rapport, classe moyenne, moyenne dans tout, mais alors pourquoi se marier ? Et bien parce qu'il y a quelqu'un derrière lui, vous savez, cette impression qu'on a quand quelqu'un nous observe du coin de l'oeil, ce sentiment d'avoir quelqu'un derrière soi et quand on se retourne, il n'y a que le bruit du vent dans les arbres, personnellement c'est une nouvelle qui me fait assez peur.

La main :
Encore une histoire de main, dont le propriétaire serait venu la chercher, c'est assez farfelu comme histoire mais ça me plaît. Elle est vraiment très courte comme les autres et de démarque un peu mais sans plus.

La chevelure :
« L'esprit de l'homme est capable de tout », c'est tout ce que je retiens de cette nouvelle, moins marquante mais toujours aussi qualitative que les autres.

Le Tic :
L'histoire d'une femme qui souffre d'une drôle de maladie, un peu tout son corps est touché, un homme a un tic à la main (encore une main !) raconte son histoire d'enterrée vivante ! Rien que ça ! Et d'où lui vient son trouble. J'aime bien cette nouvelle car c'est l'époque de Charcot et des débuts de la psychiatrie, on comprend très bien comment son traité les maladies.

Un fou ?
Ici aussi on a à faire à la psychiatrie, c'est toute une partie de la vie d'un malade qu'on découvre ici et Maupassant c'est aussi ça, à partir d'un fait divers il arrive à raconter toute une histoire avec une intrigue comme si c'était un fait divers. Il garde la mémoire d'une époque.

Lettre d'un fou :
Cette fois c'est le fou qui parle dans une lettre à son médecin mais après lecture on se demande s'il l'est vraiment car ce qu'il écrit à plutôt beaucoup de sens. C'est une des histoires que je préfère.

Un cas de divorce :
« Il faudrait aimer, aimer éperdument, sans voir ce qu'on aime. Car voir c'est comprendre, et comprendre c'est mépriser […] » si je devais retenir une phrase de cette nouvelle, ce serait celle-ci, car elle représente bien l'idée que je me fais du divorce, le début idyllique du mariage où l'on se voile souvent la face sur la personne en face et sans la connaître vraiment, en tout cas à cette époque, puis vient le mariage consommé, consumé aussi avec des hauts et des bas qu'on arrive pas toujours à surmonter, puis vient le divorce et l'on voit sans se regarder.

Le Horla :
La nouvelle principale et la plus longue, ici aussi on a un cas particulièrement représentatif de l'oeuvre De Maupassant. Sous forme d'un journal intime, on suit ce qui de déroule dans l'esprit d'un homme, ici aussi la psychiatrie tient un rôle important. L'époque a dû beaucoup marquer l'auteur car ses personnages sont souvent névrosés… on l'est tous un peu cela dit, mais il montre comment son siècle voyait les malades et comment les malades se voyait eux-mêmes. C'est une excellente nouvelle qui m'a beaucoup marqué dans ma jeunesse et je suis content de pouvoir la redécouvrir à nouveau à l'âge adulte.

La nuit :
Une nouvelle qui me marque par sa poésie, son charme de Paris la nuit m'a tout de suite accroché, dès la première phrase car moi aussi j'aime la nuit. L'histoire est assez triste, mélancolique mais c'est Maupassant, on ne le changera pas mais c'est aussi ce que j'aime chez lui. L'histoire est paisible même si la fin est triste.

L'homme de Mars :
La seule nouvelle qui soit vraiment de la science-fiction dans ce recueil, pas la plus marquante cependant, peut-être parce que je lis trop d'histoires avec des petits hommes verts et que cela me touche moins.

Qui sait ? :
Celle qui m'a le plus marqué, entre autres, déjà car je me suis totalement reconnut dans le personnage principal, dans ses questionnements et que j'ai le même tempérament. Une très bonne nouvelle, plutôt philosophique qui laisse à réfléchir.

Ainsi donc s'achève mon aventure avec Guy de Maupassant, aucune nouvelles ne m'a déçu, même en état fan de lui, reconnaissez que son talent tient dans sa plume, il peut rapidement mettre en situation différent genre littéraire mais toujours avec le même style.
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Le paysage de la Normandie est joliment installé alors que les premières questions apparaissent.
Un pressentiment se loge au début d'une fièvre qui monte à mesure que les jours se suivent. le cauchemar devient éreintant, la peur de dormir se joint à la désorientation diurne. Les suppositions se multiplient. Les hallucinations surviennent et imposent leur domination. Une folie meurtrière s'est développée qui le pousse à incendier la maison dans laquelle il a soi-disant réussi à emprisonner cet être qui le hante.
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/11/23/guy-de-maupassant-le-horla/
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"Le Horla" De Maupassant est un texte que je voulais lire depuis longtemps. Il fait partie d'un recueil de plusieurs nouvelles plus ou moins courtes avec un côté fantastique, abordant la peur et la folie sous divers aspects. Ce recueil paraît à l'origine en 1887 et les histoires qui en font parties sont publiées dans les journaux français "Gil Blas" et "Le Gaulois" dès l'année 1886.

Il existe deux versions du "Horla". Celle que l'on retrouve dans l'ouvrage est la plus récente, et est présentée sous forme de journal intime daté débutant un 8 mai. le récit s'étale sur quatre mois. Un homme se confie.

Cet homme habite à Rouen, au bord de la Seine. Il semble venir d'un milieu plutôt aisé. Il est rêveur, observateur, sensible aux sons et au monde qui l'entoure.

Un jour de mai, il se sent souffrant, faible et triste, en proie à une petite déprime. Mais, au fil des jours, la situation ne s'améliore pas. Les symptômes s'accentuent surtout le soir. Une angoisse pesante et incompréhensible l'envahit. Aller dormir, trouver le sommeil sont des moments qui le tétanise. Puis viennent les cauchemars et les crises de panique.

Finalement, il décide de s'éloigner de Rouen. Un voyage pourrait lui faire du bien, lui changer les idées et lui permettre de respirer un autre air. Son choix s'oriente pour le Mont Saint-Michel et le littoral. Au bout de quelques semaines, il revient chez lui, en pleine forme. Mais, le mal revient, encore plus fort.

Nous sommes dans les années 1880. Maupassant s'intéresse beaucoup au thème de la folie. C'est l'époque des grandes écoles, celle de Charcot et de ses expériences de l'hypnotisme sur des patientes de la Salpêtrière est la plus connue. L'auteur évoque les grands savants de l'époque. Son personnage rencontre des médecins reconnus de l'école de Nancy et s'intéresse aux maladies nerveuses.

On suit progressivement la descente en enfer de son personnage qui se rend compte de la dégradation de son état. Il perd la raison, croit en un invisible, devient fou.

J'ai beaucoup aimé lire ce texte. Il s'agit d'un thème qui m'intéresse particulièrement dans la littérature. J'ai aimé ce personnage que l'on ne nomme pas et qui explique son ressenti, ses émotions, essaie de comprendre ce qui lui arrive, mais ne trouve finalement aucune explication. Il parle de ce "Horla", cet invisible qui le persécute. Une présence oppressante.

A la fin de l'ouvrage, on trouve la toute première version qui est présentée, non pas sous forme de journal, mais sous forme d'un récit ou conte plus détaillé, plus condensé et bien plus long. Cette structure me convient mieux, je l'ai finalement plus appréciée.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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J'ai lu ce livre en cours de français. Je n'ai pas vraiment aimé ce livre car ce n'est pas un long récit mais de multiples courtes histoires. On ne peut donc pas suivre une seule  aventure, ce qui ne donne pas spécialement envie de continuer. Néanmoins, j'ai apprécié certains des passages comme le début où la fin.
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Guy de Maupassant et généralement reconnu comme étant le meilleur conteur du movement naturaliste. Ici, il démontre qu'il avait aussi une maitrise dans le genre fantastique qui ne le laissaient rien a envier ni à Poe ni a Gauthier.

Je donne cette oeuvre trois étoiles parce que je n'accorde jamais une cote plus élévée aux oeuvres dans la catégorie Fantastique-Vampire et
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«Le Horla» : Un grand bourgeois normand, est pris d'une angoisse tenace qui tourne peu à peu à la folie et finit par envahir toute son existence. Il sent une présence invisible qu'il nomme le Horla. Cette nouvelle rédigée à la première personne, sous forme de journal intime, frise la perfection. On ne sait si les éléments fantastiques sont dus à des événements réels ou à des difficultés de perception du narrateur. Impossible de savoir si le narrateur est en train de devenir fou ou s'il est victime d'un phénomène surnaturel, parfois on a l'impression qu'il est le jouet et la victime d'une manipulation, et tout s'aggrave jusqu'à l'épisode final où il est affolé, incohérent dans ses propos, ses actes, ses pensées. L'histoire est captivante et particulièrement angoissante. Et qui plus est, on n'arrive pas à savoir si le narrateur est l'auteur. D'autant que Maupassant connaît dans la période où il écrit cette nouvelle des troubles psychiatriques avec hallucinations causées par la syphilis.
A côté de ce chef d'oeuvre de la littérature fantastique les autres nouvelles du recueil font pâle figure. Pourtant ce sont plutôt de bonnes nouvelles, où l'on retrouve les thèmes chers à Maupassant. «Amour» est dans la veine régionaliste normande des «Contes de la bécasse», dans «Le trou» on retrouve une comparution devant un tribunal local, on retrouve la marquise de Rennedon et son amie, déjà présentes dans «La confidence», dans deux nouvelles : «Sauvée» et «Le signe». «Clochette» nous fait connaître le triste destin d'une femme qui a sacrifié sa vie pour pas grand-chose, «Au bois» dépeint les meurs des «honnêtes gens», «Une famille» le carcan de la vie de famille, «Joseph» un adultère. Dans «Les rois» nous nous retrouvons à l'époque de la guerre franco-prussienne au moment de l'Epiphanie. Deux nouvelles sont liées à la fin de vie, elles sont de tonalités différentes. Dans «Le marquis de Fumerol», La comtesse, le curé et le jeune Roger partent en croisade pour que le marquis, très éloigné de la religion et ayant mené une vie libertine, parte en règle avec Dieu. Dans «Le diable» on retrouve une petite vieille mourante dont les proches trouvent qu'elle met longtemps à mourir et coûte un peu trop cher. La dernière nouvelle «Le vagabond», toujours d'actualité, dénonce d'une façon magistrale comment la société fabrique ses marginaux. C'est l'histoire d'un compagnon charpentier que le chômage pousse à quitter son village pour trouver du travail sur les routes, mais que les braves gens repoussent et laissent crever misère. Il finit par être condamné à vingt ans de prison pour avoir un jour commis les délits qu'on lui reprochait quand il était honnête et innocent.
Reste «L'auberge» seule nouvelle à part le Horla qui se rapproche du fantastique, puisqu'il s'agit d'un homme qui est pris de démence dans une auberge isolé par l'hiver dans les Alpes.
Je mets une très bonne note à l'ensemble du recueil parce que vraiment, le Horla est exceptionnel, les autres nouvelles pâtissent de son voisinage.
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De l'angoisse au rire :
Je ne m'attendais pas à rire mais si assurément, dans ce recueil de nouvelles il y a à boire et à manger. 14 nouvelles en tout, la première est réellement angoissante car elle traduit peut-être la propre détresse psychologique De Maupassantlui-même et donc on compatit pour l'auteur au point d'avoir peur de se trouver dans la même situation que lui, dans une nouvelle auto-biographique et surréaliste. le style est dynamique, ce qu'on attend souvent pour les nouvelles, et là ça ne manque pas. Parfois les histoires sont drôles ou fantasques, parfois elles sont banales, mais c'est la perception qu'à l'auteur de chaque histoire qui rend chaque nouvelle vibrante. Son écriture parait simple et pourtant on visualise extrêmement bien les scènes qu'il nous décrit, il y a quelque chose d'assez extraordinaire dans son style qui ne s'explique pas et qui fait tout le charme des nouvelles.
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