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sur 7551 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Superbe nouvelle dans lequel le lecteur découvre la vie d'un homme de quarante-deux ans qui tombe lentement dans la folie. Se sentant sans cesse suivi, voire même traqué, il décide de faire une expérience et découvre que c'est réellement le cas. de plus, en observant son visage dans le miroir, il découvre que celui-ci a changé, il a pris l'apparence de celui qi=ue le narrateur a baptisé "le Horla". Pour se débarasser de cet être qu'il considère comme machiavélique, le narrateur va donc décider de l'enfermer dans sa maison et de mettre le feu à cette dernière...oubliant que tous ses serviteurs se trouvaient encore à l'intérieur.
J'ai trouvé cette nouvelle absolument captivanten tout comme l'est d'ailluers l'écriture de l'auteur. le Horla serait-il la part cachée, celle que nous refoulons, celle qui est issue du mal, que chacun d'entre nous possède en lui ? A lire et à méditer !
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Un souvenir d'une époque scolaire, une relecture 30 ans plus tard, cela n'a pas pris une ride. Je l'ai redécouvert grâce à l'adaptation bd de Julien Sorel


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Le Horla / Guy de Maupassant (1850-1893)
« J'ai sans cesse cette sensation affreuse d'un danger menaçant… » Ainsi au début de cette nouvelle se confie le narrateur, qui va de cauchemars en crises d'étouffement pour une raison inconnue au cours de nuits entrecoupées d'angoisses et de palpitations. Un être impalpable et mystérieux, invisible et tenace rôde dans la maison, un Horla qui guette sa proie en attendant son heure…On le croît là mais alors il est dehors, et quand on le croit dehors, il est là. D'où le nom de cet être ectoplasmique. Hors-là.
Une excursion au Mont Saint Michel puis à Avranches apporte un semblant de guérison à notre narrateur. Lors de son passage au monastère Du Mont, il a l'opportunité d'échanger avec un moine au sujet des croyances et des phénomènes invisibles : « le vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui mugit, l'avez-vous vu, et pouvez-vous le voir ? Il existe pourtant. » dit le moine.
Mais les phénomènes reprennent de plus belle dès son retour lui faisant croire qu'il devient fou. Un séjour dans la capitale le remet d'aplomb. Mais pas pour longtemps.
le narrateur, c'est Maupassantlui-même. Obsédé par la présence d'un être invisible dont il devient l'esclave, il ne voit d'autres issue que de tout tenter pour détruire cet être, sinon c'est lui-même qu'il détruira. Ce drame de l'épouvante n'est pas un conte fantastique fruit de l'imagination d'un écrivain. C'est du vécu.
« Cette fois, je ne suis pas fou. J'ai vu…J'ai encore froid jusque dans les ongles…J'ai encore peur jusque dans les moelles ! …je le sens près de moi, m'épiant, me regardant, me pénétrant, me dominant… »
Maupassant est un des maîtres du conte fantastique et par son art et son style il rappelle Edgar Poe. Il fut un grand amateur d'observation de phénomènes paranormaux, hypnotisme et mesmérisme. Mais de plus il relate du vécu, celui de sa maladie qui progresse. Écrites surtout dans les dernières années de sa vie, les nouvelles de la peur et de l'angoisse, de la hantise de l'invisible et de la folie avec l'idée du suicide, sont la conséquence de ses troubles nerveux qui le frappèrent très tôt et s'aggravant dès 1884 en raison du surmenage intellectuel et du voyage vers les paradis artificiels. Hallucinations visuelles associées à une angoisse latente devinrent alors son quotidien : il avait l'impression de sentir une présence mystérieuse et hostile auprès de lui. Hanté par l'idée de la mort, il sombre dans la folie en 1891 et interné il mourra deux ans plus tard à l'âge de 43 ans.
Cette nouvelle est considérée par les psychiatres aliénistes comme un témoignage très précieux, surtout en considérant l'évolution du mal au fil de la lecture du texte. Elle possède non seulement une valeur littéraire mais encore une réelle valeur médicale.
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La main écorchée :
Cette courte nouvelle est typique du style de Guy de Maupassant, un ami à lui lui raconte une histoire quand soudain quelqu'un entre dans le récit pour lancer l'intrigue. J'adore ça car je suis tout de suite transporté dans la réalité, cette nouvelle m'avait marqué car on l'avait lu au collège et qu'elle correspond en tout point à ce que j'aime lire, je suis tombé amoureux pour la première fois et c'était Guy de Maupassant. Sa plume emporte, elle marque les esprits, elle soulève questionnements et elle donne ses réponses aussi. A chaque fin de nouvelles, le lecteur que je suis se demande si c'était bien vrai, comme après une histoire racontée au coin du feu en camping.
Un ami à lui a récupérée une main écorchée, « noire, sèche, très longue et comme crispée », la main d'un grand criminel, quelle drôle d'idée me direz-vous, mais sachez que les amis De Maupassant sont ainsi et vous en découvrirez d'autres. L'histoire est à la limite du surnaturel et c'est ce que j'aime le plus.

Sur l'eau :
Ce court conte fait partit des plus réalistes mais néanmoins, il a sa touche de mystère avec la dernière phrase. Je me demande toujours si ça lui est vraiment arrivé ou s'il a tout inventé, sûrement un mélange des deux. L'auteur, qui est aussi le personnage principal, se lie d'amitiés avec un capitaine, il discute quelques pages à la lueur de la nuit quand jusqu'à la découverte finale. Ce n'est pas ma préférée mais elle est tout de même bien écrite.

La peur :
Maupassant, toujours narrateur de cette histoire, par cette fois vers l'Afrique, il y rencontre un autre capitaine, d'un plus grand navire et lisez-moi ceci : « Alors un grand homme à figure brûlée, à l'aspect grave, un de ces hommes qu'on sent avoir traversé de longs pays inconnus, au milieu de dangers incessants, et dont l'oeil tranquille semble garder, dans sa profondeur, quelque chose des paysages étrangers qu'il a vus […] », et dite moi que l'écriture n'est pas un art dont il faut une imagination aussi bien pour l'écrire que pour lire. C'est ce que j'aime chez cet auteur, il stimule mon imagination grâce au sien. Ca parle de la peur d'un capitaine, et ça part en philosophie mais subtilement, il glisse la question de « qu'est-ce que la peur ? » et l'auteur y répond avec cette nouvelle.

Le loup :
Cette nouvelle raconte l'histoire d'un chasseur qui combat un loup, mais le loup n'est pas toujours celui qu'on croit. Une nouvelle que j'aime moins mais j'apprécie quand même, déjà car elle est très courte, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer et ensuite car ça me rappel au moins les histoires de chasseurs que j'entendais quand j'étais petit. C'est plus par nostalgie que je l'apprécie.

Conte de noël :
Cette histoire m'a fait rire, l'histoire d'un oeuf trouvé sur le bord de la route, qui n'a rien d'anormal sauf qu'une fois mangé, une pauvre femme se prend de convulsions, ca part en vision du Christ, j'ai bien aimé ce brin de folie que nous conte le Docteur Bonenfant. Ca ne vaut pas un Charles Dickens mais il y a bien eu miracle alors ça compte !

Après d'un mort :
L'histoire d'un mort qui n'est pas vraiment mort, ou peut-être que si, vous savez la vie c'est compliqué mais cette histoire est pourtant simple. Pas ma préférée, elle ne m'a pas plus marquée que ça.

Apparition :
L'histoire d'une apparition bien étrange, qui hante encore 56 ans après ce vieux monsieur. Mais la fin est un peu frustrante, on nous compte une histoire mais on n'en sait pas plus sur le dénouement, mais c'est aussi l'occasion de faire marcher son imagination.

Lui ?
Ah le mariage, le narrateur se marie et pourtant il n'a pas l'air gai de cette nouvelle, il se mari avec une femme banale, bien sous tout rapport, classe moyenne, moyenne dans tout, mais alors pourquoi se marier ? Et bien parce qu'il y a quelqu'un derrière lui, vous savez, cette impression qu'on a quand quelqu'un nous observe du coin de l'oeil, ce sentiment d'avoir quelqu'un derrière soi et quand on se retourne, il n'y a que le bruit du vent dans les arbres, personnellement c'est une nouvelle qui me fait assez peur.

La main :
Encore une histoire de main, dont le propriétaire serait venu la chercher, c'est assez farfelu comme histoire mais ça me plaît. Elle est vraiment très courte comme les autres et de démarque un peu mais sans plus.

La chevelure :
« L'esprit de l'homme est capable de tout », c'est tout ce que je retiens de cette nouvelle, moins marquante mais toujours aussi qualitative que les autres.

Le Tic :
L'histoire d'une femme qui souffre d'une drôle de maladie, un peu tout son corps est touché, un homme a un tic à la main (encore une main !) raconte son histoire d'enterrée vivante ! Rien que ça ! Et d'où lui vient son trouble. J'aime bien cette nouvelle car c'est l'époque de Charcot et des débuts de la psychiatrie, on comprend très bien comment son traité les maladies.

Un fou ?
Ici aussi on a à faire à la psychiatrie, c'est toute une partie de la vie d'un malade qu'on découvre ici et Maupassant c'est aussi ça, à partir d'un fait divers il arrive à raconter toute une histoire avec une intrigue comme si c'était un fait divers. Il garde la mémoire d'une époque.

Lettre d'un fou :
Cette fois c'est le fou qui parle dans une lettre à son médecin mais après lecture on se demande s'il l'est vraiment car ce qu'il écrit à plutôt beaucoup de sens. C'est une des histoires que je préfère.

Un cas de divorce :
« Il faudrait aimer, aimer éperdument, sans voir ce qu'on aime. Car voir c'est comprendre, et comprendre c'est mépriser […] » si je devais retenir une phrase de cette nouvelle, ce serait celle-ci, car elle représente bien l'idée que je me fais du divorce, le début idyllique du mariage où l'on se voile souvent la face sur la personne en face et sans la connaître vraiment, en tout cas à cette époque, puis vient le mariage consommé, consumé aussi avec des hauts et des bas qu'on arrive pas toujours à surmonter, puis vient le divorce et l'on voit sans se regarder.

Le Horla :
La nouvelle principale et la plus longue, ici aussi on a un cas particulièrement représentatif de l'oeuvre De Maupassant. Sous forme d'un journal intime, on suit ce qui de déroule dans l'esprit d'un homme, ici aussi la psychiatrie tient un rôle important. L'époque a dû beaucoup marquer l'auteur car ses personnages sont souvent névrosés… on l'est tous un peu cela dit, mais il montre comment son siècle voyait les malades et comment les malades se voyait eux-mêmes. C'est une excellente nouvelle qui m'a beaucoup marqué dans ma jeunesse et je suis content de pouvoir la redécouvrir à nouveau à l'âge adulte.

La nuit :
Une nouvelle qui me marque par sa poésie, son charme de Paris la nuit m'a tout de suite accroché, dès la première phrase car moi aussi j'aime la nuit. L'histoire est assez triste, mélancolique mais c'est Maupassant, on ne le changera pas mais c'est aussi ce que j'aime chez lui. L'histoire est paisible même si la fin est triste.

L'homme de Mars :
La seule nouvelle qui soit vraiment de la science-fiction dans ce recueil, pas la plus marquante cependant, peut-être parce que je lis trop d'histoires avec des petits hommes verts et que cela me touche moins.

Qui sait ? :
Celle qui m'a le plus marqué, entre autres, déjà car je me suis totalement reconnut dans le personnage principal, dans ses questionnements et que j'ai le même tempérament. Une très bonne nouvelle, plutôt philosophique qui laisse à réfléchir.

Ainsi donc s'achève mon aventure avec Guy de Maupassant, aucune nouvelles ne m'a déçu, même en état fan de lui, reconnaissez que son talent tient dans sa plume, il peut rapidement mettre en situation différent genre littéraire mais toujours avec le même style.
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Le Horla... que dire... une nouvelle magnifique et terrifiante. La complexité de l'âme et sa folie, décrite ici avec un talent fabuleux.
J'aime le style, j'aime l'histoire, je suis décidément très heureuse d'avoir découvert Mauppassant et ne suis pas prête à en démordre.
N'hésitez pas à le lire !!!
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De l'angoisse au rire :
Je ne m'attendais pas à rire mais si assurément, dans ce recueil de nouvelles il y a à boire et à manger. 14 nouvelles en tout, la première est réellement angoissante car elle traduit peut-être la propre détresse psychologique De Maupassantlui-même et donc on compatit pour l'auteur au point d'avoir peur de se trouver dans la même situation que lui, dans une nouvelle auto-biographique et surréaliste. le style est dynamique, ce qu'on attend souvent pour les nouvelles, et là ça ne manque pas. Parfois les histoires sont drôles ou fantasques, parfois elles sont banales, mais c'est la perception qu'à l'auteur de chaque histoire qui rend chaque nouvelle vibrante. Son écriture parait simple et pourtant on visualise extrêmement bien les scènes qu'il nous décrit, il y a quelque chose d'assez extraordinaire dans son style qui ne s'explique pas et qui fait tout le charme des nouvelles.
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Cette nouvelle est un classique, et sa réputation est méritée. le Horla, c'est l'histoire d'un homme qu'une présence invisible poursuit sans répit. Journal intime inachevé, impossible de dire si le narrateur s'est suicidé ou s'il a perdu la raison.

Dans cette nouvelle, la peur va de pair avec la folie : c'est du fantastique au sens propre, impossible de déterminer si le narrateur est fou ou si cette présence mystérieuse est réelle. L'histoire est d'autant plus intéressante que, si le Horla est réel, la peur vient toute entière du narrateur. Cette créature invisible ne fait rien de proprement effrayant : elle boit du lait, observe, change peut-être un ou deux objets de place. Mais pas de coups, pas d'agressions : ce pourrait très bien être un gentil fantôme.

Or le narrateur réagit par une peur de plus en plus irrationnelle au fur et à mesure que la nouvelle progresse : peur de l'invisible, peur de la folie, peur de lui-même plus que du Horla. Peur de la peur, tant le Horla est immatériel. Et l'effet est réussi : c'est une nouvelle inquiétante, récit implacable du familier envahi par l'étrange, portrait tangible d'une peur impalpable, que trace la plume De Maupassant.

L'histoire est courte, mais efficace, et réduit la peur à sa composante essentielle : l'invisible.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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je trouve le texte excellent et d'une simplicité compliquée (le délire et la folie j'adore !!!), le protagoniste est persuadé de la présence d'un autre, n'oublions pas de signaler que L'auteur souffrait d'hallucinations, car il avait la syphilis, devenant même fou par la suite (ça peut être une métaphore de la maladie, une peur, un signe de schizophrénie …) Je est-il un autre ? Allez savoir !
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Maupassant a écrit trois versions différentes de cette même histoire - qui est sans doute, quelque part, la sienne, si on veut bien considérer sa biographie... -, avec deux titres différents : "Lettre d'un fou", "Le Horla (I)", "Le Horla (II)".
Un être surnaturel habiterait notre narrateur, pourtant sensé, scientifique : il va même réaliser des expériences avant d'établir une certitude (l'existence de celui qui lui souffle son nom : le horla, néologisme tiré de "hors-de-là", de "choléra", de "horsain", etc.).
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LE HORLA et autres nouvelles fantastiques - Guy de Maupassant
Lecture d'un petit classique du genre, je découvre l'univers sombre et philosophique De Maupassant à travers cette oeuvre. Pour résumer mon impression générale des nouvelles je vais mettre en avant des extraits qui m'ont fort intéressés/interpelés/fascinés. Je crois que depuis que « j'annote officiellement » (depuis un mois) mes bouquins avec des petits post it, je n'en ai jamais mis autant sur un livre.
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