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Mémoires familiales sublimées de François Mauriac, qui délaisse ici le fiel acéré de sa plume pour évoquer la figure maternelle aimée et les liens indéfectibles de la famille.
Mémoires d'un autre temps aussi, celles d'une France provinciale bercée par les saisons, d'une maison de famille qui abrite comme dans un écrin l'intimité d'une fratrie de cinq enfants grandissant vers leurs aspirations propres sous le regard d'une mère entièrement dévouée à sa couvée, jalouse de cette union, de ses valeurs bourgeoises et de ses biens.
Un univers assez guindé, immuable, dans lequel le plus jeune fils poète, double de Mauriac je suppose, vient amener un peu de vent du large.
Et toujours la plume somptueuse de l'auteur qui continue de m'émerveiller, quoiqu'il écrive.
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Dans les premières années du XXè siècle, Blanche Frontenac, devenue veuve, doit maintenir le statut de la famille et son rang dans la société Bordelaise, mais par dessus tout, elle se doit d'assurer l'avenir de ses cinq enfants. Pour faire face à la gestion de l'affaire familiale de commerce de bois, elle demande à Xavier son beau-frère de délaisser son étude à Angoulême pour s'installer à Bordeaux, mais celui refuse, acceptant néanmoins de gérer les biens pour le compte de ses neveux. le récit va alors s'orienter vers l'évolution des destins de Jean-Louis le fils ainé, qui malgré ses réticences, va reprendre l'affaire familial et Yves, plus jeune, attiré par la littérature et la poésie qui va "monter" à Paris pour essayer d'y être reconnu comme écrivain.

Une déception après cette première rencontre avec l'écriture de François Mauriac. Je pense être passée à côté de son style que je n'ai pas trouvé particulièrement intéressant, l'ambiance lourde des non-dits dans la famille est assez bien rendue mais les différents protagonistes ne sont pas vraiment attirants. Certaines réflexions sur l'engagement religieux catholique sont assez bien exprimées, car elles structurent le rang social que la famille se doit de défendre et qui fait partie de ce mystère Frontenac, mystère qui est resté pour moi abscons, et j'ai trouvé, au final, l'ensemble du roman un peu daté. 
Un récit qui s'assimile à la biographie de l'écrivain et qui ne fera pas date dans ma mémoire.
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Roman de l'enfance et du paradis perdu, roman de l'apprentissage de la vie à travers la famille et la fratrie, ce roman en partie biographique évoque aussi les tourments d'un jeune écrivain qui se cherche, à travers sa sensibilité et ses expériences. A travers le domaine familial de Bourideys (comprenez Malagar) où Yves vit ses premières découvertes poétiques, c'est un hommage à ses racines et à sa famille que Mauriac -avec combien d'émotion- rend ici. Roman un peu proustien auquel se mêle des fragrances du "Grand Meaulnes", "Le Mystère Frontenac" fut un des livres préférés de mon adolescence. Même si je préfère maintenant les grands romans psychologiques de Mauriac, je garde une pensée nostalgique pour ce livre, dans lequel je retrouve une partie de ma propre jeunesse. Quand, dans une madeleine, tient toute une vie...
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Le Mystère Frontenac, un titre prometteur. On baigne de suite dans l'épaisseur des secrets et la pesanteur d'une ambiance qu'on imagine suffocante. Si la province de Mauriac est bien défunte, elle a été le théâtre en littérature de splendides romans tellement cruels des Illusions perdues à l'Affaire Saint-Fiacre. C'est un personnage à part entière.
Ici pendant une vingtaine d'années on suit la famille Frontenac. Blanche, veuve, se consacre avec dévouement et sens du devoir à ses 5 enfants, l'espoir d'une continuité pour cette famille bourgeoise secondée par son beau-frère Xavier, le tuteur de facto. Ces trois premiers chapitres sont à mon sens les plus réussis. Blanche et Xavier, les deux gardiens du temple, s'affrontent sans jamais avoir le courage d'aller jusqu'à une explication claire.
Un passage court marque la transition subtile vers l'adolescence des garçons tels ces procédés du cinéma d'hier passant d'une époque à l'autre sans s'attarder. Une suite d'événements et de non évènements. Quelques traces diffuses à peine évoquées puis on s'attarde à nouveau sur l'adolescence des 2 garçons, Jean-Louis et Yves. Une jeunesse qui leur ouvre de nouveaux horizons, philosophie, poésie, aventure et … mariage pour les filles. On s'éloigne un temps de la bulle de préjugés, d'amour, d'intérêt, d'hypocrisie - et de bassesse aussi - où baigne la famille. Il faut attendre la dernière partie, les dernières années et la majorité des garçons, juste avant la Grande Guerre, pour renouer avec le retour du mystère Frontenac. Car de quoi s'agit-il ? Pas de cadavre dans le placard. Ici, le mystère s'est forgé au fil du temps lors l'éducation sans qu'on n'y prenne garde, transmis jour après jour par l'amour exclusif et empreint de religiosité de Blanche. Mystère renforcé chaque été dans la douceur des pins de Bourideys, et réservé aux seuls membres du groupe. C'est un sentiment d'appartenance à une famille bourgeoise auquel ni Dussol, l'associé pragmatique, ni Joséfa la liaison cachée de Xavier, ne peuvent comprendre ni avoir accès.
La famille jouit d'un statut de privilégié. Elle se doit d'en assumer les obligations et surtout les conséquences. Chacun devra passer par des renoncements. Même loin on ne peut y échapper. La culpabilité et l'attraction vous rattrapent un jour à votre corps défendant. Pas un Frontenac ne possède les qualités innées pour maintenir sans faillir ce statut. Les passions, les aspirations sont spontanément autres, même Blanche, coeur ardent et brûlant, doit faire un effort pour se conformer à ce que l'on attend d'elle. Un monde d'ailleurs où les femmes sont réduites au rôle de mère, de passage de témoin de la normalité. Pas de compassion, pas d'estime pour ces femmes de la part de l'auteur, même en dehors du milieu bourgeois, aucune ne trouve grâce à ses yeux.
Un dernier mot pour souligner le style de Mauriac, les descriptions, l'importance des odeurs et les scènes de la nature légères et profondes à la fois. Même si on ne regrette pas les injonctions de l'époque on reste touché par l'évocation de la vie de famille et d'une certaine forme de sérénité.
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Famille, je vous aime.

Considéré par François Mauriac comme des « mémoires imaginaires », le Mystère Frontenac se situe à part dans l'ensemble de l'oeuvre du grand romancier.

On y retrouve bien sûr la plupart des ingrédients habituels qui « signent » ses romans : la grande bourgeoisie bordelaise avec ses familles, ses propriétés, sa fortune, ses valeurs traditionnelles, sa religion, ses secrets, son mode de vie, ses paysages de pins et de vignes avec la chaleur et les odeurs de l'été, une action qui se déroule avant la première guerre mondiale, un style fluide et une construction solide de l'intrigue. On le retrouve aussi avec ses explorations de l'amour sous toutes ses formes : amour maternel, amour conjugal, désirs, passion jalouse et son thème de prédilection du poète naissant dévoré par la grande ville (Paris). D'autres thèmes sont abordés comme la fuite devant les angoisses de la mort et de la solitude sans oublier une réflexion sur le temps à l'échelle humaine qui explique une sorte de fatalisme présent dans tout le récit. On subodore évidemment derrière l'ensemble de ces préoccupations un ressort autobiographique fort. Cependant, en y regardant de plus près, on constate que Mauriac sait transposer et déformer des faits d'expérience pour les réutiliser dans l'intérêt de son roman avant toute autre considération.

Cependant, ce roman représente une originalité dans la fiction mauriacienne : c'est un hymne à la famille. Les différents protagonistes ressentent fortement leur appartenance à la famille, à la tribu Frontenac et agissent de façon à consolider et à renforcer cet esprit de clan qui comprend, presque d'une façon aristocratique, une conscience aiguë des legs du passé, de l'importance de transmettre et d'accroître ce legs pour les générations à venir. Que ce soit Jean-Louis, Yves, José, leurs soeurs ou Xavier, mais aussi Blanche ou Joséfa qui deviennent des membres de ce « Mystère Frontenac », chacun concourt et se sent investi d'une sorte de mission intergénérationnelle qui les dépasse.

A mon humble avis, le Mystère Frontenac révèle un aspect un peu surprenant de l'oeuvre romanesque de Mauriac où la famille est souvent au centre de l'intrigue mais comme un facteur pesant, emprisonnant pour les personnages qui en souffrent et cherchent généralement à s'en détacher malgré toutes les difficultés qu'ils en éprouvent. Mauriac parvient donc à se renouveler après l'écriture du Noeud de Vipères en redonnant à la famille ses lettres de noblesse mais cette bonne disposition ne durera pas ! A mon sens, si je devais donner la préférence à l'un de ses romans, ce n'est certainement pas à celui-là car s'il possède toutes les qualités d'une oeuvre accomplie et se lit avec un certain plaisir, il semble moins satisfaisant que le Noeud de Vipères ou Thérèse Desqueyroux. Pourquoi ? Peut-être du fait de l'absence de personnages véritablement noirs, lucides, intransigeants, déterminés dans leurs actes et dont l'écrivain demeure un maître incontestable dans l'exploration de leurs sentiments et de leurs pensées. Néanmoins, le Mystère Frontenac reste un ouvrage passionnant … à défaut d'être fascinant.
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Qu'en est-il donc de ce "mystère" ?
Serait-ce une chose inaccessible à la raison humaine, de l'ordre du surnaturel, ce qui est obscur, caché, inconnu, incompréhensible, selon la définition de Larousse ?
Ou plutôt de manière plus mystique, une vérité connue des seuls initiés, et en l'occurrence ici ces liens invisibles qui réunissent les membres de la famille.
Ainsi, comme le dit Mauriac "tout se passait, chez les Frontenac, comme s'il y avait eu communication entre l'amour des frères et celui de la mère, ou comme si ces deux amours avaient eu une source unique."

Cette famille Frontenac apparaît donc comme une entité, soudée autour de la veuve Blanche Frontenac, l'épouse de Michel, l'aîné de la famille, décédé très jeune.
Autour d'elle gravitent les cinq enfants et l'oncle Xavier, ce dernier consacrant son existence à Blanche et à ses neveux et nièces, et refusant de se marier, tout en entretenant une relation secrète.
C'est cela le mystère Frontenac. Cette alchimie familiale, d'où tout étranger est totalement exclu.

Chez ces gens là, il s'agit d'agir dans l'intérêt de la famille. Qu'importe le bonheur ! non, c'est le devoir seul qui compte et la notion de bien commun. La pieuse Blanche et le rigoureux Xavier en sont les garants. Et les cinq enfants sont censés s'y plier sans rechigner.
L'aîné Jean-Louis, sera le premier à s'incliner et, tout brillant lycéen qu'il soit, renoncera à la philosophie
afin de prendre les rênes de l'entreprise familiale de bois merrains.

Entre la maison de Bordeaux et le domaine landais de Bourideys, la famille mène une existence d'un quotidien navrant de banalité.
Alors que dans ses autres ouvrages, Mauriac manifeste son rejet, voire sa haine envers son milieu, cette bourgeoisie bordelaise, si imbue de sa prétendue supériorité, en créant des personnages outranciers, aux passions exacerbées, il ne s'agit ici que d'un ronronnement familial soigneusement orchestré par la mère et l'oncle.
Seul Yves, le plus jeune des enfants, le poète, va échapper, mais pour combien de temps, à cette existence trop bien rangée en s'installant à Paris, pour y mener une carrière littéraire ou une existence quelque peu dépravée ?

Ce roman de par ses personnages et sa structure apparaît comme une évocation plus ou moins fidèle de l'enfance et la jeunesse de la fratrie de François Mauriac. Mauriac lui-même étant représenté sous les traits de Yves, le jeune poète, plein de tendresse pour sa mère et de nostalgie pour le domaine qui a enchanté son enfance.
Comme d'habitude chez lui, tout cela est exprimé de manière éblouissante, mais il y manque la vigueur des oeuvres magistrales que sont pour moi Génitrix, le noeud de vipères, Thérèse Desqueyroux ou encore le sagouin, entre autres chefs d'oeuvre.
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Autant j'avais été éblouie par le noeud de vipère autant le mystère Frontenac restera pour moi une énigme... Une histoire familiale bordelaise où je pense que l'auteur a mis beaucoup de lui-même en particulier dans le personnage d'Yves mais également l'histoire des sentiments qui lient une mère et ses enfants alors que le père est décédé et "remplacé" par un oncle, Xavier, figure tutélaire mais comportant un secret.... de polichinelle....
Une écriture certes remarquable mais une lecture austère comme l'ambiance familiale malgré la mise en valeur de la nature environnante, des règles à respecter de la bienséance avec parfois le sentiment de me perdre dans le but à atteindre.
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Une tristesse infinie m'envahit à la fin de ce récit .
Je me sens oppressée par l'atmosphère hypocrite et artificielle que décrit l'auteur à propos de cette grande bourgeoisie dont il fait partie .

Si chacun se raccroche à l'autre , dans cette fratrie , je ne ressens aucune émotion , aucune empathie .
Yves , un des fils Frontenac , décrit parfaitement ce sens exagéré du devoir en parlant de son oncle Xavier :
" Pauvre homme ligoté de préjugés , de phobies , incapable de revenir sur une opinion reçue , une fois pour toutes , de ses parents ; à la fois si respectueux de l'ordre établi et si éloigné de la vie simple et normale ... "
Ces paroles me confortent dans l'idée que pouvoir et richesse ne sont pas synonymes de bonheur .

Le bonheur n'existe pas chez les Frontenac .
Le " qu'en dira-t-on " , la tradition et le respect du nom l'emportent sur la vraie vie , celle composée d'amour et de liberté .

La richesse du vocabulaire , l'emploi constant du passé simple renforcent ce climat guindé , stricte et ennuyeux de ces destinées empreintes de phallocratie et de religion rigide .

De ce climat écrasant , je retiens cette phrase :
" Elle les borda et , du pouce , traça une croix sur leur front " - un doux souvenir , rempli de foi et d'amour , qui me ramène à l'enfance , lorsque j'attendais le baiser de mon père et surtout ce fameux signe de croix sur le front .
Je m'endormais sereine .
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Lu dans le cadre du challenge Nobel 2013/2014

Qu'on se le dise, ce n'est pas dans les romans de Mauriac, qu'on retrouve des histoires à rebondissements. Les résumés de ces livres vont souvent trop loin et on a un avant gout de ce qui va se passer. Donc pas de surprise, on se laisse juste bercer par ses mots.

Le mystère Frontenac n'échappe pas à la règle. La quatrième de couverture est un énorme spoiler. Je ne m'en ferai pas l'écho. Seulement, l'auteur nous laisse à réfléchir sur ce qu'est vraiment le mystère Frontenac. Il est perçu différemment pour chaque personnage. François Mauriac nous dressse le tableau d'une famille unie qui va se sacrifier pour des histoires d'héritage.

Rien de bien folichon, je suis toujours attirée par son écriture, seulement, Mauriac berce dans le tragique dans ses livres. A chaque fois, il reprend des histoires de mariage où finalement l'un des époux, voire les deux sont piégé(s) par cette union. La phrase « et ils vécurent heureux » n'est pas de sa fabrique.

Mais, mon Mauriacthon continue !

Lien : https://letempsdelalecture.w..
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Les Frontenac, une nouvelle famille, apparentée aux Péloueyre. L'auteur déroule ici, une fois de plus, son histoire personnelle et familiale : derrière le thème de l'immuable prégnance des liens familiaux, de l'entrelacement des branches de la famille, du poids de la continuation d'une entreprise, d'une tradition devenant parfois écrasante, c'est le destin d'Yves, jeune homme malingre, à la paupière tombante et à la poitrine étroite, mais hyper doué et que l'on dirait aujourd'hui enfant précoce qui est le centre du roman. Son talent littéraire, découvert avec beaucoup de tendresse par son frère aîné, lui permet d'échapper au destin préétabli de toute la famille. Il ira vivre à Paris, se mêlera au monde, sans toujours pouvoir supporter les déceptions de cette vie stérile. Mais la vigilance et l'amour fraternel de Jean-Louis, son aîné toujours inquiet, qui renonce à ses ambitions philosophiques pour prendre la suite de la maison de commerce familiale, le sauveront in extremis de son pessimisme viscéral.

Ici encore, Mauriac n'a pas cherché bien loin les modèles de ses personnages et les décors d'une action relativement réduite. La propriété de Bourideys désigne le chalet acheté par Claire Mauriac à Saint-Symphorien.
Les promenades évoquées sur les bords de la Hure et au Moulin de Maryan sont celles que faisaient les Mauriac lorsqu'ils étaient en vacances. le portrait de Blanche Frontenac correspond presque trait pour trait à celui de Claire Mauriac. Une veuve frustrée élevant dans une foi ombrageuse ses cinq enfants.
Il en est de même pour l'oncle Xavier en qui on reconnaît l'oncle Louis Mauriac dont la famille avait craint un moment qu'il désavantage ses neveux pour se marier. le mystère Frontenac n'en est pas un : finalement, tout le monde sait qu'il entretient depuis des lustres une femme de petite condition (qui a « roulé ») à laquelle il refuse toute légitimité, comme il sied à la petite bourgeoisie de province à la veille de la Grande Guerre.

On retrouve donc les étés brûlants de Malagar, les bourgeois hideux, la chape de plomb de l'hypocrisie ordinaire. Et toujours cette introspection méticuleuse, mâtinée de sens du péché et de remords …

Moins cruel que le Noeud de Vipères, toutefois, mais surtout, quel style ! C'est là que réside le bonheur de lecture : l'évocation palpitante de ce coin des Landes, avec l'odeur de la résine et le bruit des mouches, le clapotement du ruisseau, le soleil vous clouant au sol, ou la fraîcheur de la bauge que le jeune Yves s'est ménagée au creux des vergnes …
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