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Philippe Sabathé (Traducteur)
EAN : 9782266040495
282 pages
Pocket (01/03/1991)
4.15/5   13 notes
Résumé :
"Je suis innocent." Cette petite phrase, combien de fois les inspecteurs Willis et Carella, du 87è district, l'ont-ils entendue? Une phrase d'autant plus troublante lorsqu'elle est prononcée par une jeune femme appétissante : Marilyn Hollis, dont les amants disparaissent un à un dans des circonstances bizarres. J. McKennon, Basil Hollander, Nelson Riley. Trois hommes beaux, riches, puissants. Trois cadavres sur les bras de nos inspecteurs : l'enquête s'annonce grat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'ai découvert, il y a très longtemps, Ed McBain par le film Sans mobile apparent, où Jean-Louis Trintignant (un de mes acteurs favoris) incarne l'inspecteur Carella. le film rendait bien un des traits majeurs de l'écriture d'Ed McBain, le fait que la ville, que le temps qui passe ou le temps qu'il fait sont des acteurs à part entière du récit. Depuis lors, j'ai lu plusieurs de ses romans et je retrouve à chaque fois le plaisir de l'enquête, le rôle de la météo, le temps qui passe, et l'épaisseur de la ville, palpable et vivante.

Dans Poison, c'est la même chose. On démarre avec un meurtre à la nicotine, poison fulgurant. La coupable idéale... la maîtresse de ce riche personnage. Puis un autre ami, amant, de cette Marilyn Hollis décède... mode opératoire différent, mais ce meurtre renforce la suspicion de Carella à l'égard d'une femme qui cache beaucoup son passé. D'autant que Hal Willis tombe éperdûment amoureux de la suspecte, au point de vivre avec elle. Et cet amour semble réciproque, même si Marilyn ment sur son passé.

Elle finira par révéler ce passé. Glauque, dur, impitoyable. L'enfer des bordels sud-américains dont Ed McBain nous fait un récit glaçant, n'édulcorant aucun détail.

Ed McBain s'est fait le chantre des procédures policières. Il plonge le lecteur dans le quotidien des inspecteurs. On parle peu de leurs vies de famille. On est dans le suivi des procédures. L'enquête se poursuit pas à pas, décrite au scalpel par McBain. Comme pas mal de ses illustres prédécesseurs, McBain développe un récit au moyen d'une écriture sèche, sans fioritures. On est à l'os, selon l'expression consacrée. C'est très bien mené. Personnellement, ce genre de polars à l'américaine me plaît bien davantage que les briques scandinaves diluées.
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Lorsqu'on commence son travail de la journée par une enquête sur un cadavre baignant dans ses excréments et ses vomissures, on peut se dire que le boulot de flic est un boulot de merde.
Steve Carella et Hal Willis font se retrouver avec cet empoisonnement à la nicotine sur les bras (fumeurs, sachez que la nicotine à dose très basse est réellement un poison), un meurtre qui n'est que le premier d'une série dont les victimes font partie du cercle des amis-amants de Marilyn Hollis. Alors quand Willis va tomber amoureux de la principale suspecte, l'enquête va prendre une autre ampleur.
Avec cette chronique supplémentaire du 87ème district, on suit essentiellement l'inspecteur Willis. C'est l'occasion pour McBain de nous livrer un portrait convaincant d'une femme forte, avide de liberté, qui à plusieurs reprises s'est retrouvée victime des perversions et du machisme (le mot est faible) des hommes.
Un roman dans lequel l'action n'est pas le mot d'ordre et où l'on suit en guise de récit dans le récit la narration par Marilyn de son passé.
Comme d'habitude dans la série, on peut voir dans le détail tout le travail des policiers et croiser une ribambelle de personnages.
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Un homme est retrouvé mort empoisonné dans son appartement. Carella et Willis se chargent de cette affaire qui pourrait n'être qu'un cas de suicide mais qui doit être appréhendé comme tout homicide. Un empoisonnement à la nicotine pure. Cet homme était sans histoire, si ce n'est qu'il entretenait une relation amicale et intime avec une jeune femme aux moeurs libres que l'on pourrait qualifier de polyandre. Celle-ci devient suspecte lorsqu'une seconde relation de la dame est retrouvée égorgée dans un autre district. Même si les meurtres n'ont pas le même mode opératoire, les deux affaires semble liées. Ce qui n'empêche pas l'inspecteur Willis de rentrer dans son lit à la première occasion (ce qui apparait plutôt comme une faute professionnelle, mais on sait que la police américaine a une drôle façon de fonctionner !).

Pour la première fois dans la série, une partie importante de l'histoire se passe à l'extérieur d'Isola (cette ville qui ressemble à s'y méprendre à New York) et même en dehors des États-Unis. Et puis, dans ces années 80, outre une liberté de moeurs assumée, apparait le mot Sida, non associé d'ailleurs à l'homosexualité comme c'était encore souvent le cas à l'époque.

Mais cela est anecdotique par rapport à une enquête peu crédible et un final qui l'est encore moins. Pour la première fois dans cette série (j'en suis pourtant au 39e volume !), j'avoue avoir été déçu par l'enquête. Même si Ed McBain, par son savoir-faire et son sens des dialogues nous offre des scènes savoureuses à de nombreuses occasions. Un petit coup de mou, Ed ?
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C'est la 40ème épisode de la série et au-delà de l'enquête policière, ce qui m'a particulièrement plu c'est le fait qu'Ed Mc Bain ait choisi de mettre en valeur un inspecteur que l'on croise régulièrement dans les histoire du 87è district, j'ai parlé de Hal Willis. Ce personnage apparaît dès le début aux côtés de Carella et il est souvent décrit comme petit, atteignant à peine la taille requise pour être un inspecteur, une condition apparemment obligatoire dans les années 50 qui pouvait empêcher de rentrer dans la police (ce n'est pas moi qui le dit c'est l'auteur qui le répète à chaque fois que Wilis entre en scène). Pendant longtemps, Hal Willis joue les faire-valoir sauf dans ce roman où il vole la vedette à Carella. Dans cette histoire de meurtres -des hommes riches, beaux et dans la force de l'âge- la police suspecte très rapidement une femme, Marilyn Hollis, très proche des victimes. Plus que proche même puisqu'elle a couché avec chacun d'entre eux. Hal Willis est tout de suite fasciné par elle; de même qu'il est persuadé qu'elle ment sur sa vie. Il est très vite déchiré entre son devoir et une réalité qui le bouleverse: il aime cette femme et pourtant elle s'est rendue coupable de meurtre, pas de ses amants et pas aux Etats-Unis mais avant, dans sa jeunesse au Mexique. Doit-il l'arrêter? Se taire? Un dilemme qui ronge ce personnage que j'ai toujours trouvé sympathique, mais dans ce roman, il est bouleversant. C'est un très bon cru. Un des épisodes du 87è que je préfère.
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Un représentant en systèmes d'alarmes est retrouvé mort, victime d'un empoisonnement à la nicotine. En appuyant sur la touche de rappel de son répondeur, les inspecteurs Willis et Carella tombent sur une jeune femme, Marylin Hollis qu'ils suspectent très vite. D'autant plus que deux autres meurtres se produisent et que les victimes sont d'autres amis de celle-ci. L'affaire se complique quand Carella découvre que Marylin a un passé de prostituée et que Willis est en train de tomber amoureux d'elle.
Un roman noir particulièrement bien ficelé. le lecteur découvre, bribe par bribe, le destin terrible et misérable de Marylin qui commence à 16 ans comme danseuse nue dans un bar d'Austin (Texas), échappe une première fois à la prostitution puis se retrouve condamnée à douze années de prison au Mexique pour trafic de drogue. La description de la réalité pénitentiaire et des humiliations subies est hallucinante tout autant que l'horreur de la prostitution en Amérique latine. Ames sensibles s'abstenir. Les autres apprendront beaucoup. Un livre prenant, très bien documenté, qui va bien au-delà du simple polar et pose de véritables problèmes de société. (Prostitution, drogue, condition de la femme, esclavage moderne).
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mais dans cette ville où on appelait ingénieur sanitaire un éboueur et conseillère en sexualité une prostituée, Jerome McKennon était en fait vice-président et directeur des ventes d'une compagnie dont le personnel, direction comprise, s'élevait en tout et pour tout à deux personnes.
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A travers sa détresse, il se demanda depuis combien de temps une femme n'avait pas prononcé ces mots pour lui. Retenant ses larmes pour un court instant, il parvint à répondre:
- Moi aussi je t'aime, Marylin...
Et ce fut le début, le vrai début de leur rencontre.
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Ses larmes jaillirent enfin. Il sortit son mouchoir de sa poche et les essuya, sans cesser de secouer la tête.
Il ne savait pas quoi dire.
Il était flic.
Il l'aimait.
Il était flic de profession.
Il l'aimait plus que sa vie.
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Videos de Ed McBain (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ed McBain
"À chacun son heure" ("No Time to Die", 1992), Saison 11, Épisode 2 de la série TV Columbo, tiré du roman "N'épousez pas un flic" ("So Long as You Both Shall Live", 1976) d'Ed McBain. Extrait.
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