AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Michel Deutsch (Traducteur)
EAN : 9782070494606
352 pages
Gallimard (01/03/2000)
4/5   8 notes
Résumé :

Jamais le tandem de flics Carella-Meyer du 87e n'avait eu affaire à un crime aussi ignoble : deux aveugles, mari et femme, sauvagement assassinés. Pour découvrir la vérité, il a fallu avoir recours à la psychanalyse. Le cercueil avait remplacé le divan du Docteur Freud. Mais si les morts n'ont plus de complexes, certains vivants, par contre, sont toujours très mai dans leur peau, dont on ne donnerait pas cher pourta... >Voir plus
Que lire après Ça fait une paye !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un homme aveugle, en rentrant chez lui guidé par son chien, est égorgé dans la rue à deux blocs de son appartement. Steve Carella et son collègue Meyer Meyer mènent l'enquête. Enquête d'autant plus compliquée que l'épouse de la victime, elle-même aveugle, est assassinée chez elle le soir même. Les inspecteurs ont beau explorer toutes les pistes, ils ont bien du mal à faire avancer leur enquête. Un cinglé aveuglophobe ? Ou le passé de l'homme, un ancien du Vietnam, ou du couple, un couple mixte, pourrait-il être la raison de ce double meurtre ? Suite à un changement d'éditeur, Ed McBain n'est plus limité en termes de pages et donc peut se permettre de développer son histoire à sa guise. Par la suite, il multipliera les intrigues dans un seul roman, ou détaillera plus encore la vie privée des inspecteurs ou le quotidien du commissariat. Las, ici, les pages supplémentaires nous décrivent les nombreux errements d'une enquête qui n'avance pas. de plus, si nous suivons avec plaisir Steve Carella, Meyer Meyer (mon inspecteur préféré) disparait quant à lui toute une partie du livre sans que l'on sache vraiment pourquoi. Entendons-nous bien, "Ça fait une paye" est loin d'être un mauvais polar, l'auteur a du métier et sait y faire. Simplement, il est loin d'être un de ses meilleurs, comme si l'auteur ne s'était pas encore acclimaté à la nouvelle pagination autorisée. Une petite déception qui ne m'empêchera pas de continuer à progresser dans la série du 87e District, suite de romans qui a tant inspiré scénaristes et écrivains et dont l'ensemble décrit l'évolution des États-Unis sur près de 50 ans.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les lieux du crime se ressemblaient tous : voitures-radio de la police garées le long du trottoir, gyrophares tournoyants, seuls les numéros peints sur leurs flancs variant selon le district. Les barrages de police avaient tous la même allure : c’étaient des croix aux rayures transversales peintes en noir et blanc et posées sur des chevalets, auxquelles étaient accrochés des panneaux en carton portant l’inscription « Lieu du crime – ne pas approcher », en caractères gras sur un fond d’un blanc livide – toutes les pancartes se ressemblaient. Les flics se ressemblaient également, hiver comme été, au printemps comme en automne, rien ne changeait dans cette ville sauf les saisons, et encore. Les agents en uniforme avaient toujours l’air un peu effrayés par le meurtre et pressaient les piétons de circuler, y a rien à voir, messieurs-dames, circulez, mais ils sympathisaient toujours avec ces mêmes piétons lorsqu’ils faisaient preuve de curiosité, comme si eux-mêmes ne faisaient pas partie des forces de police mais se trouvaient au contraire dans les rangs des badauds qui regardaient, bouche bée.
Commenter  J’apprécie          00
L’ennui, avec les dingues du monde entier, c’est précisément qu’ils sont dingues. Et avec les dingues, ce n’est pas la peine de chercher des raisons ou des mobiles. Avec les dingues, on peut toujours espérer tomber par hasard sur la clé de l’énigme : peut-être que le type pétera les plombs dans un restaurant bondé et qu’une fois arrêté, il avouera avoir assassiné soixante-quatre aveugles le mois dernier, chacun dans une ville différente, dont un à Londres. On voit un tas de dingues dans les séries télévisées policières, les concepteurs partant du raisonnement selon lequel les spectateurs préfèrent regarder une série dans laquelle l’assassin est un cinglé plutôt que quelqu’un de gentil et de normal avec un mobile, comme vous et moi. Les dingues font des tueurs très rassurants. En revanche, ce n’est pas de la tarte d’être à leurs trousses, puisqu’on ne sait ni où commencer ni où finir. Tout ce qu’on peut faire, c’est espérer, et comme dirait l’autre, l’espoir fait vivre.
Commenter  J’apprécie          00
Le noir était la couleur favorite de la plupart des vétérans de la Criminelle. Le noir, symbole de la mort. Il y avait eu autrefois un flic célèbre de la Criminelle, nommé Saunders, qui était vêtu de noir de la tête aux pieds. Ses exploits étaient légendaires et on l’appelait la Peste Noire. Il portait des pantalons noirs, une chemise noire, une cravate noire sur une chemise blanche empesée, un pardessus noir en hiver, et un melon noir, acheté lors d’une visite à ses grands-parents à Londres, visite au cours de laquelle il avait été reçu à Scotland Yard comme une vedette en tournée. Les jours de pluie, il avait un parapluie noir qu’il appelait son « pépin », expression empruntée à sa grand-mère qui passait ses journées assise dans sa maison attenante aux maisons voisines de Jubilee Street.
Commenter  J’apprécie          00
Et puis on apprend à voir. On apprend à utiliser le brave Stanley qui t’emmène où tu veux. On apprend à lire en braille, à écrire avec un guide-main. Il y a des trucs qu’on sait déjà faire. Nouer ses lacets, par exemple. Presque personne ne regarde ses pieds en nouant ses lacets. Alors, pour ça, c’est pas grave d’être aveugle. Et secouer une sébile avec quelques pièces dedans, c’est facile. On s’accroche une pancarte autour du cou et au boulot ! La libre entreprise, quoi ! DIEU VOUS LE RENDRA.
Commenter  J’apprécie          00
Avant, il se figurait que, quand on est aveugle, on est dans la nuit tout le temps. Eh bien, pas du tout ! Il y a des lumières qui éclatent. Des impulsions électriques lancées par le cerveau, des images qui lui revenaient, il ne savait pas trop au juste. Il se passait des tas de choses dans sa tête. Sans arrêt. Il ne voyait pas ce qu’il y avait devant ses yeux, mais il voyait plein de choses derrière.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Ed McBain (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ed McBain
"À chacun son heure" ("No Time to Die", 1992), Saison 11, Épisode 2 de la série TV Columbo, tiré du roman "N'épousez pas un flic" ("So Long as You Both Shall Live", 1976) d'Ed McBain. Extrait.
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (32) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2875 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}