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4,06

sur 6563 notes
Une plongée dans un autre monde qui pourrait être le notre. Que serons nous alors ? Garderons une part de notre humanité ? Récit saisissant qui ne peut laisser indifférent. Seul regret : c'est trop court ! Mais est-il possible de faire plus long ? Car un sentiment de malaise nous accompagne tout au long de la lecture. On est pris, on est dedans jusqu'aux tripes mais on est aussi soulagé d'en arriver au bout !
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A quoi se rattacher lorsque l'apocalypse n'a laissé derrière elle que quelques individus répertoriés dans les catégories de "méchants" ou de "gentils" ?
Prendre la route est le choix des personnages principaux. L'aventure entre espoir et désespoir d'un père et de son fils en recherche de survie.
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C'est gris. C'est ce que je me suis dit en fermant ce court roman, lu en moins d'une soirée. La route, c'est l'histoire d'un homme et d'un enfant, d'un père et d'un fils, sur une terre désolée, brûlée, noyée de cendres. C'est leur chemin vers le sud, la transmission d'un savoir, d'une idée de l'homme, aussi manichéenne soit-elle. C'est une route sans but, sans lendemain, sans beaucoup d'espoirs, qui croise pour toute vie d'autres fantômes d'hommes qui s'entredévorent pour une journée d'errance de plus.

La route, ce sont des archétypes impersonnels : Aucun nom propre n'y figure. La route, c'est accepter de ne pas comprendre : Pas de où, pas de comment, pas de pourquoi. La route, c'est un style austère, lapidaire, sans beaucoup de concessions. La route, c'est un très bon roman post-apocalyptique traitant en parallèle de nombreux thèmes mais dont la froideur et la noirceur pourraient en rebuter certains.
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Un roman d'une grande noirceur qui nous baigne dès les premières pages dans une ambiance oppressante et apocalyptique.

La relation entre le père et le fils est superbement travaillée et pleine d'émotions.

Malgré la plume épurée et poétique de Cormac McCarthy, le scénario reste sans surprise. On tourne en rond face à ce récit qui devient vite laborieux et ennuyant.

Une lecture mitigée donc. Dommage car le thème était prometteur.
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La route de Cormac McCarthy est sans nul doute un roman profondément troublant. Et on ne peut sortir de sa lecture totalement indemne.

Son style minimaliste, épuré à l'extrême, impose un rythme languissant, presque désespéré. Ses deux personnages, impersonnels, ne sont réduits qu'à leur lien de filiation : « l'homme » et « l'enfant ». Aucun prénom, aucun nom.

Tel le mythe de Sisyphe, ils sont contraints d'avancer, encore et encore, le long de la route, cherchant tous les jours de quoi se cacher et manger. Les jours se suivent et se ressemblent dans un monde dévasté par une catastrophe inconnue. Leur monde est réduit en cendres, dévoré par le froid, la pluie et la neige. Et les quelques êtres humains encore vivants errent eux aussi hagards quand ils ne sont pas rongés par la violence.

Pourtant si tout y est sombre, poisseux, d'une tristesse inimaginable, leur volonté de rester en vie les poussent à toujours avancer. L'espoir leur permet de rester debout.

A la fois métaphorique et métaphysique, ce roman post-apocalyptique est une formidable réflexion sur la condition humaine dans ce qu'elle a de plus fondamental. L'existence humaine y est réduite à son aspect le plus rudimentaire ce qui, paradoxalement, la rend peut-être plus intense aux yeux du lecteur qui referme ses pages, si ce n'est bouleversé, au moins peut-être touché par l'histoire de ces deux personnages.

Un très grand roman.
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Très dur mais très bien
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Sur une route, un père et son fils marchent vers le sud, vers la mer, vers un avenir incertain.

Le décor : un environnement dévasté, postapocalyptique, sans animaux, sans terres cultivables, sans nourriture, si bien que les hommes, pour ceux qui restent, en sont venus à se dévorer entre eux.

"L'homme" et "le petit" trainent avec eux un caddy pour toute richesse, plus ou moins rempli de quelques babioles et du peu de nourriture qu'ils trouvent encore en fouillant les ruines des maisons qui sont toujours debout.

Les deux sont épuisés, malades. Ils risquent leur vie à chaque instant et n'ont pour seule défense qu'un vieux pistolet avec deux balles dans le barillet.

A mon avis :
On ne saura rien des raisons du cataclysme qui a créé la situation qu'ils vivent.
On ne saura rien non plus de ce qu'ils cherchent et d'où ils vont (ils ne le savent pas eux-mêmes semble-t-il).
Alors évidemment ce n'est pas là que réside l'intérêt de ce roman apocalyptique. Tout ne doit être que métaphore, sinon on ne voit pas l'intérêt de ce livre.

Alors cherchons la métaphore... Pas évident !

Selon l'auteur lui-même, c'est la difficulté d'être père à 73 ans, qui a inspiré ce roman. Admettons.
Dans ce cas, les thèmes de la protection impossible à long terme, du passage de témoin dans un monde difficile et dangereux y sont sans doute évoqués, tout comme l'appréhension différente du monde de la part du gamin, qui est encore empli d'espoir, alors que le père n'en a plus.
On aurait pu s'y attarder si seulement il y avait eu un peu d'introspection des personnages, mais le style indirect ne la favorise pas.

Les dialogues non plus... ils sont quasi inexistants et pauvres.

Bref, entre ce qu'on ne sait pas et ce qu'on ne voit pas, voire ce qu'on ne comprend pas, il faut bien reconnaitre que ce livre est assez déroutant.

Il reste un petit quelque chose à tirer de la relation entre ce père et son fils, mais c'est gâché par une écriture rigide, sèche, sans doute voulue pour coller au décor.

Pas fameux pour un Pulitzer...

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Le style littéraire employé par l'auteur cadre parfaitement avec le contexte de l'histoire.
J'avoue avoir été rarement aussi ému à la lecture d'un ouvrage. Les larmes n'étaient jamais loin ...
Livre lu d'une traite.
J'ai ensuite mis dans ma liste de futurs achats les trois livres de la "Trilogie des confins".
Et bien sûr " Non, ce pays n'est pas pour le viel homme". Mais celui ci, bien sûr, j'en connais la trame, ayant vu l'admirable film des frères Cohen.
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Je l'ai lu en 3 jours pendant une thalasso. J'étais dans un endroit de détente et de confort pendant que je lisais l'horreur et le vide.
Je ne me suis pas sentie horrifiée, mais je crois que j'ai eu comme un mouvement de fascination pour l'horreur.
J'aime les livres qui se racontent au jour le jour, et je pense que c'est un grand talent de les rendre vivants pour un auteur, de ne pas tomber dans une routine inutile. Et Cormac McCarthy y excelle.
C'est fou d'avoir inventé cette route. Clairement ils ne vont nulle part. Je me suis demandée si le garçon allait avoir quelque pouvoir, mais mon esprit a finalement lâché le besoin d'un rebondissement.
La fin est inéluctable, on savoure le voyage.
Je l'ai dévoré, un excellent livre.
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Premier classique découvert en 2024 sur ma liste interminable.
C'est un ouvrage impossible à résumer, bien sûr. Je savais plus ou moins à quoi m'attendre en terme d'histoire, mais j'ai quand même été frappée par certaines scènes. "Frappée" est même un mot trop faible.
Le livre se lit très vite, l'écriture est laconique, les phrases souvent répétitives et monotones donnent à ce roman toute son atmosphère étouffante, grise, atroce.
J'ai aimé, j'ai ressenti énormément de choses malgré l'apparente simplicité du texte. Je pense que c'est un livre qu'on relit plusieurs fois et chaque lecture révèle un nouveau sens. Définitivement une oeuvre dont on se souvient très longtemps.
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