Quand un film est tiré d'un livre, je préfère, de loin, lire le second avant de visionner le premier. Tout simplement parce que l'imagination construit selon notre propre univers et qu'il y a parfois un monde entre deux interprétations d'un même récit.
Enfin, bref, pour ce roman, j'ai vu pour la première fois le film, toute jeune, et je l'ai revu récemment...et j'avais depuis longtemps envie de lire le texte qui avait généré ce monument du cinéma qui m'a tant marquée.
En fait,je trouve le roman encore plus troublant que le film. Cela est peut-être du à sa construction : la sentence égrenée au fil du découpage des chapitres ou à la différence des caractères
De Robert et Gloria, beaucoup plus faciles à exposer par écrit.
Gloria ne "veut" plus de la vie, Robert imagine son avenir comme metteur en scène et Gloria entraînera Robert dans son sillage de noirceur sans qu'il ne s'en rende compte ou alors il sera trop tard pour lui.
Le coté abject de ces marathons de danse est accentué par l'écriture rapide et vive et la description de personnages secondaires qui nous font réagir davantage face à l'indignité humaine : indignité de ce que l'on fait faire pour se nourrir ou gagner quelques sous et indignité de ceux qui "regardent" .
J'aurai donc, et de loin, préféré le livre au film ! Encore un fois...
Kielosa avait fait un magnifique billet pour ce livre et je lui dois de l'avoir lu aussitôt, bousculant mon ordre de lecture !
Comme tous les livres qui m'ont ébranlée, je ne sais pas finalement bien en parler pour restituer la force du récit et les sentiments qu'il imprime en moi.
Alors, il faut que vous le lisiez par vous -mêmes !