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Céline Véron Voetelink (Traducteur)
EAN : 9782809803433
400 pages
L'Archipel (02/06/2010)
2.89/5   55 notes
Résumé :
Au décès de sa mère, Mary, la troisième des cinq soeurs Bennet, découvre la liberté. À trente-sept ans, elle qui n'a vécu que pour les autres est bien décidée à ne plus accepter d'entrave à la réalisation de ses rêves.Et surtout pas le triste chaperon que ses beaux-frères souhaitent lui imposer. Sa décision est prise : comme le journaliste dont elle dévore les articles incendiaires, elle enquêtera sur les conditions de vie misérables des ouvriers du Nord. Alors que ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Encore une roman à dominante historique qui traînait dans ma PAL depuis plus de 10 ans, soit à peu près depuis sa sortie, alors qu'avec pour sujet une suite fictive d'Orgueil et préjugés, j'aurais dû l'en sortir depuis longtemps. Il a malheureusement, je pense, un peu souffert de ce délai.

J'ai découvert par le plus grand des hasards en débutant ma lecture, que l'autrice était en fait celle des Oiseaux se cachent pour mourir, ce roman adapté en téléfilm, avec succès, quand j'étais enfant et qui symbolisait un peu le romanesque romantique à l'époque. Malheureusement, c'était autrefois et ça a pas mal vieilli, c'est aussi le cas des Caprices de Miss Mary, titre français que je déteste tant il est misogyne alors que le titre vo était The Independance of Miss Mary, tellement plus représentatif.

Ce long roman plante le décor 20 ans après la fin d'Orgueil et Préjugés, alors que la mère des filles Bennett meure et que Mary, la dernière de ses filles à s'occuper d'elle, voit enfin la lumière au bout du tunnel et espère un peu de liberté. Mais l'autrice ne l'entend pas de cette oreille et va mettre bien des obstacles sur sa route, notamment sa propre famille.

J‘avoue que je trouve le résumé de l'éditeur un peu trompeur, car, je pensais vraiment tomber sur un roman d'émancipation avec une héroïne dont j'allais suivre la quête d'indépendance et notamment l'enquête que j'imaginais des conditions de vie des ouvriers du Nord. Or, le roman se focalise surtout sur les relations qui ont évolué et se sont distendues entre les membres de la famille Bennett élargie et il est fort peu question de cette dimension sociale que j'attendais. L'émancipation de Mary est fort succinte dans l'oeuvre et j'ai plutôt eu l'impression de suivre une thérapie conjugale de Darcy et Elizabeth…

De plus, la plume de Colleen McCullough est fort datée, non pas dans sa narration, fort fluide et parfaitement rythmée, se laissant très facilement lire, mais plutôt dans les thèmes abordés et la façon dont ils sont traités. Tout d'abord, et je sais que ça tient de moi, mais nous n'avons pas du tout la même vision du futur de la famille Darcy et j'ai détesté ce qu'elle a fait de ce couple, effaçant tous les progrès qu'il y avait eu au fil du roman de Jane Austen pour retrouver une Elizabeth mesquine et jugeante, et un Darcy hautain, froid et pédant. Ensuite, elle propose une vision de leur couple très sombre, avec un éloignement important, des ambitions dévorantes, un mauvais regard porté sur leur aîné, etc. C'était très triste. J'ai eu l'impression que l'autrice forçait le trait et enlevait toute la modernité de Jane Austen pour apposer dessus la chape caricaturale de sa propre vision dramatique du romanesque, très peu pour moi.

Même souci du côté des aventures, nous suivons une suite de rebondissements rocambolesques qui n'ont presque ni queue ni tête, et qui viennent régulièrement tuer la moindre petite logique installée. Quand on voit le sale caractère de Darcy, les horribles mots qu'il prononce, ce qu'il pousse tout le monde à faire, on ne le reconnaît pas. Quand on voit la bêtise de certains choix de Mary, alors qu'au contraire c'est quelqu'un d'intelligent et censé, c'est à n'y plus rien comprendre. Quand on suit, Ned, l'homme de main de Darcy, il commet des actes impardonnables qui sortent de nulle part et tordent le récit au point de le rendre ridicule. Même la dimension qui se veut « sociale » est ratée tant elle est caricaturale et bancale, reposant juste sur un besoin de faire du rocambolesque parce que c'est ce qu'on attend de l'autrice. Je n'aime pas cette façon d'écrire des romans historiques, en tout cas, plus à l'heure actuelle.

Je reconnais cependant que ça se lit bien, qu'on se plaît à détester les personnages et à espérer qu'ils vont tous crever l'abcès et changer, ce qui arrive. le final offre un dénouement des plus agréables où on a enfin les discussions qu'on attendait sur la vie de couple des hommes et femmes du XIXe qui souhaitent un peu d'égalité, de compréhension et d'entente mutuelle. Ça parle aussi assez justement de prostitution, de travail des enfants ou encore de désir et « devoir » conjugal, mais aussi de relation parents-enfants. Tout n'est donc pas à jeter loin de là. Mary est un personnage plaisant à suivre, fonceur, frondeur, qui ose s'affirmer et qui trouve fort joliment chaussure à son pied sans le chercher, en démarrant par une belle histoire d'amitié d'égal à égal. Darcy connaît une belle remise en question. Son fils Charlie est touchant dans sa manière de se construire malgré les reproches injustifiés de son père. Il faut juste passer sur un sacré nombre de pages et d'aventures plus que moyens pour en arriver là et c'est dommage.

Déception dans un premier temps que cette lecture qui ne partage pas du tout ma vision de ce que devrait être une suite d'Orgueil et Préjugés tant l'autrice nie tant le travail que Jane Austen a pu faire pour faire grandir ses personnages. Colleen McCullough s'enferme trop dans la façon d'alors d'écrire les romances historiques à succès et propose du rocambolesque sans fondement qui gâche un peu la matière première du récit. Heureusement, elle se reprend dans le dernier quart de son histoire et propose enfin le récit critique souhaité sur la société du XIXe mais plutôt côté couple que familles ouvrières comme je m'y attendais. Ce n'était peut-être pas une lecture pour moi ou alors le texte a sacrément mal vieilli ^^!

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J'ai été très déçue par ce roman qui me semblait pourtant avoir un gros potentiel. J'aime bien ce qu'écrit Colleen McCullough habituellement. La quatrième de couverture m'avait laissé penser qu'en choisissant comme héroïne un des personnages secondaires les plus en retrait du roman de Jane Austen et en situant l'action une vingtaine d'années après Orgueil et préjugés, Colleen McCullough nous livrerait une histoire tout à fait "autonome", le récit de l'émancipation d'une femme dans l'Angleterre du XIXe siècle, laissant Elizabeth, Jane, Darcy et Pemberley en arrière plan.Pour commencer, j'ai été gênée par l'emploi abusif du passé simple dans les dialogues (volonté d'approcher au maximum du style de Jane Austen ou excès de zèle du traducteur ?). Cela donne des conversations d'un style ampoulé, indigeste alors que le reste du roman est rédigé d'une plume très agréable.Non, le vrai problème, c'est le sort réservé aux personnages au point même d'aller à l'encontre du message que Jane Austen souhaitait faire passer dans son roman. Je me suis hérissée en découvrant ce qu'étaient devenus les principaux personnages d'un de mes livres préférés...Darcy, qui regrette amèrement d'avoir épousé Elizabeth et le lui jette sans pitié à la figure, est devenu pingre et despotique, dissimulant le souvenir d'un père qui jouait les malfaiteurs et les proxénètes à ses heures perdues (et oui, il faut bien s'occuper lorsqu'on est riche et qu'on s'ennuie...).Elizabeth a perdu sa vivacité d'esprit, se contentant de lancer des piques cruelles à son époux pour le tirer de son indifférence. Pour le reste, elle est devenue aussi effacée que Jane. Celle-ci est décrite comme une poule pondeuse, constamment en larmes et perdue sans son époux en voyage alors que Caroline Bingley apparaît comme une vieille fille à la langue de vipère (ça, c'était déjà dans Orgueil et préjugés) qui semble finalement trouvé un certain épanouissement en devenant une sorte de gouvernante pour les nombreux enfants de Jane.Quant à Mary, l'héroïne du roman, elle s'est tellement améliorée qu'on ne la reconnaît plus. Oubliés le physique ingrat, les idées toutes faites, etc , à la place on découvre une femme particulièrement séduisante et brillante qui sait s'imposer. La métamorphose est telle que je n'ai pas réussi à faire la connexion avec la Mary d'Austen.Ajouter à cela toute une série de péripéties plus invraisemblables les unes que les autres : un enlèvement par un bandit de grand chemin dans la forêt de Sherwood, des semaines de séquestration dans une grotte par une secte vénérant l'obscurité, le meurtre d'une des soeurs Bennet par le demi-frère de Darcy, etc.La situation tend à s'arranger à la fin pour tous les personnages, y compris pour Darcy et Elizabeth qui se réconcilient, mais comment prendre tout cela au sérieux après la quantité d'invraisemblances qui a précédé...Je fondais pourtant beaucoup d'espoirs sur cette lecture, mais j'ai dû manquer quelque chose (à commencer par de l'indulgence) car les avis sont plutôt favorables sur la blogosphère...
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Voilà un roman qu'on m'a très gentiment offert mais je ne relirais jamais, même si j'étais payée ou même si Jude Law me le demandait !!!
"Les Caprices de Miss Mary" est probablement la pire offense jamais faite à l'oeuvre de Jane Austen. Pourtant, Dieu sait comme j'étais intéressée dès que j'ai en entendu parler car le personange de Mary Bennet m'intrigue, je lis parfois même des fanfictions à son sujet. Tout au commencement, ça m'avait l'air gentillet et j'avais encore confiance, puis tout s'est dégradé au vu du traitement infligé à nos personnages bien-aimés (que je décrirais sous spoiler pour préserver les âmes sensibles) : L'histoire est totalement improbable, avec des aventures rocambolesques inimaginables, digne d'un Alexandre Dumas. J'admets que la peinture sociale est plutôt réussie. Mais bon c'est un peu facile, je trouve, de mélanger "Orgueil et Préjugés" et "Nord et Sud" pour créer une telle horreur. J'étais tiraillée entre deux sentiments : la curiosité (je voulais savoir jusqu'où l'auteure pouvait aller dans le drame et ne pouvais refermer le bouquin) et le dégoût (qui atteint son apothéose à la fin). Je suis probablement trop violente dans ma critique, mais ma seule réaction à cette lecture fut WTF ?!, et je ne recommanderais ce livre pour rien au monde !!!
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"suite au chef-d'oeuvre de Jane Austen" mots magiques pour tout fan de l'auteur. Mais quel dommage qu'ils ne tiennent pas leurs promesses!
L'idée de départ était certes difficile, après tout l'héroïne, Mary Bennet, est la soeur la plus effacée, en tous cas celle dont Jane Austen a le moins parlé. Mais justement, il y avait donc là matière à rebondir... et bien non.
L'exercice est difficile, tout le monde ne peut pas être Jane Austen, plusieurs s'y sont essayés et s'y sont cassé les dents. Colleen McCullough appartient à cette dernière catégorie.
Ses personnages sont falots, les caractères de Darcy et Elisabeth Bennet dénaturés par rapport à Pride and Préjudice. Bien sûr des digressions par rapport au roman original peuvent se comprendre mais remettre en cause l'histoire entre ces deux personnages est ..... "blasphématoire" est peut-être un terme un peu exagéré. Mais ce couple est le pivot central de P&P. Tout repose sur leur interaction et ici plus rien.
Quant aux nouveaux personnages, on n'y croit pas une seconde surtout la relation entre Darcy et Ned Skinner.
En conclusion : très décevant

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Alors je suis mitigée sur ce roman... Il y a plein de choses que j'aime beaucoup, et d'autres que je ne supporte pas. Déjà, je suis RAVIE de voir la version de l'auteure sur le mariage Darcy... Sans entrer dans les détails et spoiler, je trouve cette évolution beaucoup plus réaliste que celles que l'on nous propose habituellement. Idem pour le destin de Lydia, et le mariage de Jane et Bingley. Là dessus, je trouve que l'auteure a fait un super travail, j'aime cette vision assez pessimiste, très très loin du happy ever after. Un bémol cependant : l'auteure cherche tellement à asseoir sa vision pessimiste qu'elle en fait parfois un peu trop. (Par exemple, j'ai trouvé qu'elle exagérait le côté sans coeur de Darcy).
Bref, tout ce qui est périphérique au roman m'a plu, les Darcy, Lydia, Kitty, les Bingley, Caroline... Je n'en dirais pas autant sur l'héroïne et le coeur de l'histoire. J'ai un vrai problème avec Mary ... J'ai eu l'impression que l'auteur cherchait à l'idéaliser ( elle va jusqu'à la rendre belle grâce à quelques expédients) en lui prêtant d'une part une intelligence/sagacité hors du commun ( ce qui est loin du personnage de Jane Austen) et d'autre part en démontant systématiquement les autres personnages ( Elizabeth est devenue un cruche d'un certain côté)... du coup notre Mary devient presque l'archétype de la "Mary-Sue" tant redoutée par les adeptes de fan fics.
Sur les "aventures" et les rebondissements du voyage de Mary, je les trouve tous plus absurdes les uns que les autres, trop énormes pour être crédibles ( pfff les histoires de secte), en cela c'est raté. Malgré les efforts de l'auteure pour la mettre en avant, Mary ne me passionne pas.
Sur les personnages "périphériques" bof.... Angus n'est pas super, Ned Skinner est une caricature type de l'homme de main, le fils Darcy : Charlie ne parvient pas à éveiller l'intérêt... La seule chose qui justifie ce personnage c'est sa relation avec Darcy.
Et surtout plus on avance dans le roman, moins ça semble vraisemblable et cohérent... La fin, très traditionnelle et gnangnan gâche tout le background que j'ai tellement apprécié !

Ce que j'aime : le destin du mariage de Darcy & Lizzy. Les échanges Lizzy/Caroline. le personnage de Jane et son mariage avec Bingley. le destin de Lydia. Par extension les destins de Georgiana (j'adore la remarque de Lizzy sur elle à un moment)

Ce que j'aime moins : l'exagération de l'auteure sur les défauts des personnages de Pride & Prejudice, notamment sur Darcy qui en devient mesquin ( par exemple sa remarque sur Rosing) je trouve ça trop parfois : certes Darcy est orgueilleux mais pas avare ni mesquin/envieux. Les tribulations de Mary pas crédibles, tout comme le personnage de Mary en règle générale. La vérité sur le père de Darcy : aussi improbable que complétement exagéré

En bref : Un roman qui laisse une impression mitigée, je trouve que l'auteure a fait un super travail (même s'il est pessimiste) sur l'avenir des filles Bennet. Cependant, j'ai eu le sentiment qu'elle voulait tellement insister sur la noirceur du tableau que parfois elle a exagéré sur les personnages, allant jusqu'à les dépeindre de manière "hors caractère". Dommage car sur le principe j'aime l'originalité de ce devenir ! En revanche, sur le sujet principal du roman, c'est à dire Mary et ses aventures, je n'ai pas accroché de tout, le vrai intérêt réside dans les intrigues secondaires et non dans la principale ( du moins à mon sens). Un scénario qui partait bien mais qui a été complétement gâché, notamment dans le dernier quart du roman

Ma note :4/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il s'agit là du pouvoir des mots Mary; ils séduisent et inspirent. Qu'on les prononce ou les écrive, ils poussent parfois un peuple à la révolte, comme il advint en France et en Amérique. Ce sont les mots qui reflètent l'existence de l'âme humaine.
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- Je crois en Dieu, renchérit Fitz d'un ton ironique, mais en un dieu d'une certaine catégorie. Le mien s'attend à ce que nous nous aidions nous-mêmes sans exiger de Lui qu'Il exécute tout le travail.
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Une misère qu'ils récoltent pour avoir mal choisi leurs parents. (...) La chance s'offrit-elle à nous, n'élirions-nous pas un duc ou un roi comme père, plutôt qu'un porte-balle ou un mineur?
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L'ignorance demeure l'alliée inégalée des traditions, en particulier quand celles-ci sont imposées à des êtres que l'on considère de moindre valeur comme les femmes ou les gens de couleur.
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Les hommes dirigent le monde; eux seuls jouissent d'une véritable indépendance. Le plus misérable d'entre eux ne soupçonnera jamais combien ingrate se révèle la vie d'une femme.
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