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La mort est mon métier est le pendant des livres de témoignage sur la SHOAH comme "s il était un homme " de primo Levi.
C est un excellent livre historique.
Attention cependant car on est au plus près des chambres à gaz et des fours crematoires d Auschwitz. On ne nous épargne rien sur l optimisation du camp d Auschwitz.

On suit dans ce livre la vie de rudolf lang, biographie romancée de Rodolphe Höss, commandant d Auschwitz.
On découvre la logique implacable de cet homme, qui passe de l enfance avec un père intégriste catholique à l obédience aux dirigeants nazis, ce qui l amènera à gérer un camp d'extermination et à chercher des solutions pour "optimiser ses missions " en se référant toujours à obéir sans réfléchir, faire ses missions sans se poser de questions.

Comment, même aujourd'hui, l absence de libre arbitre, de remise en question peut conduire une personne à faire des actes insensés.
Un témoignage hyper important pour ne jamais oublier ce que peut faire la folie des hommes.
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Je ne suis pas fan de la guerre, ni en reportage télé, ni en livre. J'ai choisi de lire "La mort est mon métier" suite à un post sur "les dingues de lecture" qui m'a donné envie. Ce témoignage un peu nuancé et romancé de la vie de Rudolf Höss m'a bouleversée. Comment peut-on être à ce point asservi, inhumain, froid, sans sentiment ? Comment peut-on agir avec autant de froideur et de détachement pour enlever si facilement des milliers de vies ?
Je ne regrette pas cette lecture qui m'a éclairée un peu plus sur les conditions de vie, de détention, de mort de toutes ces personnes Juives. Les détails sont hallucinants de cruauté. Je n'en reviens toujours pas que l'espèce humaine puissent faire subir de telles atrocités à ses semblables. Et surtout qu'on n'en ait pas tiré les leçons encore de nos jours ...
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La mort est mon métier de Robert Merle

Ah! quel métier!!
Robert Merle, dès 1952, retrace la vie de Rudolf Hoess ""Rudolf Lang dans le livre ""à partir d'éléments recueillis après la guerre par un psychologue américain lors du procès de Nuremberg.
Cela nous donne des précisions sur ce qui c'est passé dans le camp de concentration de d'Auschwitz-Birkenau.
Ce livre est un peu long sur le début .
Normal il retrace la vie de Rudolf Hoess de sa jeunesse difficile dans sa famille patriarcale à l'extrème qui a formé sa personnalité .
Ce que Robert Merle tente de nous expliquer ,c'est que Hoess à force d'obéir de force , considère que l'obéissance aux autorités supérieure à ses chefs est une qualité première .
Après avoir combattu pendant la 1er guerre mondiale à l'age de 16 ans, il est affilié au parti nazi dès 1922,
il entre dans la SS en juin 1934, et commence sa carrière au sein du système concentrationnaire nazi en novembre de la même année.
Il est commandant des camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, du 1er mai 1940 au 1er décembre 1943, puis de nouveau entre mai et septembre 1944.
Nazi convaincu, il fait preuve non seulement d'une totale obéissance aux ordres d'Heinrich Himmler concernant l'extermination des juifs, mais aussi d'initiatives, afin d'augmenter les capacités exterminatrices d'Auschwitz,
notamment en utilisant le Zyklon B dans un ensemble de chambres à gaz.
Ce que moi j'en déduit : c'est qu'il a été le plus grands Sérial Killer du monde !
cette ténacité qu'il avait de mettre au point un système de machine à tuer ,etait immonde .
Il a été responsable de la mort de 1,13 million de Juifs.
Merle nous glace le sang à chaque page par l'ingénuité de Höess qui bricole à coup d'intuitions, des chambres à gaz et des fours crématoire pour avoir un ""rendement "" maximum.
Je ne lui accorde aucune excuses .
Ce n'est pas parceque tu reçois des baffes par ton père ,qui te donne le droit de devenir un tueur et de plus à grande échelle. Malheureusement c'est le cas .
Qui n'a pas reçu de raclées par le père?
Au total ce roman, sans rien excuser de ses actes abominables, décrit la vie tragique d'un homme qui, sans haine mais par simple devoir, va se faire l'organisateur du crime le plus monstrueux de l'histoire.
(Freud aurait du le psychanaliser ,
c'était un "fou " qui vivait sa vie de famille tranquille avec sa femme et ses trois enfants ).
Mais moi ,dans ce livre , je découvre que tous ceux qui obéissaient étaient pareils a Rudolf Hoess!
du simple gars ss qui actionnait les interrupteurs d'entrée de gaz, aux autres qui tiraient dans la tête des pauvres gens des camps juste pour s'amuser ! Ce n'étaient pas des militaires mais des assassins .
La guerre c'est une merde si tous les hommes pouvaient faire un autodaté de tous leurs armes !....mais là je rëve
d'un autre monde comme dis bien la chanson de Téléphone.
Rudolf Höss est arrêté par les troupes britanniques le 11 mars 1946, condamné à mort, et exécuté par pendaison le 16 avril 1947 sur le lieu même de ses crimes.

Bon je ne voulais pas lire ce livre ! mais j'ai voulu savoir !!
comme je saurais un jour pourquoi des Français dénoncaient des juifs ! et la rafle du Val d'hiv!
Ben merde alors je vais lire une BD de Achille Talon!!!

Fabiolino
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Lu en 2015. Un récit nécessaire que je l'ai lu bien après l'autobiographie de Martin Gray. Forcément, je fus confrontée aux deux extrémités de l'être humain : la vie et la mort, celui qui lutte individuellement pour sa survie face à celui qui la donne froidement, au nom d'une idéologie.

Robert Merle écrit les mémoires imaginaires d'un haut dirigeant nazi, Rudolf Lang, chargé de planifier et d'organiser l'extermination des juifs dans les camps de concentration. Cet homme est l'exemple type de l'exécuteur de tâche : froid, méthodique, implacable et "consciencieux", qui n'hésite pas à se féliciter de sa réussite professionnelle. Aucun sentiment ne filtre vraiment dans ce récit, qui est plutôt débité sur un ton détaché, régulier et calme. Glaçant (!)

(NB : lors de son procès, Rudolf Hoess, le commandant d'Auschwitz, ne reconnaîtra jamais sa culpabilité, s'acharnant à répéter qu'il "suivait les ordres", assumant totalement la mission qui lui avait été confiée, mais niant avoir été un criminel).
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Que dire que d'autres critiques n'ont pas déjà dit ?
Déroutée au début de ma lecture par le côté "clinique" adopté par Robert Merle, le parcours du personnage s'y prête parfaitement.

Tout est froid, gris, glacial et glaçant chez cet homme pour qui l'enfance ne fut que soumission pour survivre face à un père dont le moins que l'on puisse dire est qu'il était malsain au dernier degré.

Comment perd-on son Humanité et/ou son âme (si l'on est croyant) ? Robert Merle donne une interprétation du processus, qui peut s'appliquer de tout temps et à toutes les époques. Nous en avons récemment pu en observer les ravages avec l'EI et ses fanatiques. Un fanatisme en chasse un autre. Mais les ravages restent les mêmes.

On ferme ce roman avec le sentiment que toute cette horreur est toujours possible, que l'Homme est décidément (définitivement ?) un réel loup pour ses congénères...

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Ennuyeux et daté, donnant le sentiment d'avoir déjà été lu, du livre de Robert Merle, remarqué à sa sortie, il ne reste plus grand chose à tirer, sauf à le mettre à un programme scolaire, et après tout, pourquoi pas ?
Reste à savoir si les Bienveillantes de Jonathan Littel tiendra davantage la route. Pour l'instant, la réponse est oui.
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Après avoir vu La Zone d'Intérêt j'ai eu envie de creuser le sujet et me suis donc dirigé vers La Mort est mon métier. L'année dernière j'avais tenté une lecture de "Les Bienveillantes" de Jonathan Littell et j'avais abandonné.

Ici cela s'est un peu mieux passé car j'ai terminé le roman. Mais de là à dire qu'il m'a plu ... En fait je me suis surtout ennuyé. Pendant près des deux tiers du roman, ce dernier s'intéresse à des détails vraiment pas passionnants de la vie de Rudolf Lang (aka Rudolf Höss), je comprends l'idée, il s'agit d'une biographie fictive, mais mon problème est que cela m'a complètement endormi. Et quand vient la dernière partie portant sur les camps de la mort, alors je suis trop désintéressé de l'histoire et du personnage pour vraiment m'impliquer dans ma lecture.

Reste bien sûr la force de ce qui est raconté notamment dans cette dernière partie, l'horreur de la Shoah et des camps de concentration, qui reste très forte malgré la froideur du traitement (compréhensible en raison du personnage que l'on suit).

Il s'agit sûrement de gouts personnels et de sensibilité quant au format du récit, plus qu'une réelle mauvaise qualité du roman, mais en tout cas je n'ai pas beaucoup apprécié.
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C'est une biographie glaçante que nous livre ici Robert Merle. La biographie romancée du commandant d'Auschwitz, chef de camp de la mort et fervent nazi, Rudolf Höss, alias Rudolf Lang.

Contée à la première personne du singulier, nous sommes plongés directement dans les pensées de ce personnage tristement historique, de sa jeunesse jusqu'à son procès. Une jeunesse dure, sans amour, avec un père sévère et une mère totalement effacée. Un jeune homme solitaire qui aura du mal à trouver sa place, qui perdra la foi, qui aura un goût prononcé pour la guerre, l'ordre et l'organisation. Formater à obéir, il ne se soucie guère des répercussions de ses actes puisque d'autres sont là qui pensent à sa place, prennent les décisions à sa place et en portent la responsabilité, et qu'il est de son devoir à lui d'exécuter les ordres et non de réfléchir à ce qu'ils sont.

Malgré un récit à la première personne, le ton est froid, distant, presque mécanique. Il n'y a aucune chaleur, aucune empathie, ni émotion. Rudolf en semble d'ailleurs dépourvu, telle une machine, il fait ce qu'on lui dit et il le fait de son mieux. Il le fait mieux que personne. Ainsi, lorsqu'il se voit confier la gérance d'un camp de la mort, pour lui ce n'est qu'une tâche de plus à effectuer. Une tâche peu agréable, certes, mais puisque c'est un ordre, il n'a pas d'autres “choix”. Alors, comme à son habitude, il obéit et fait de son mieux pour atteindre les cotats, pour optimiser les rendements… Qu'importe qu'il s'agisse de vies humaines, pour lui, ce ne sont plus que des unités. C'est un bourreau déshumanisé pour qui la mort est un métier comme un autre.

Un roman historique marquant, qui tente d'appréhender les mécanismes qui mènent un homme plutôt modeste à de telles extrêmes, sans ressentir le moindre remords…

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"Bonjour les Babélionautes! Aujourd'hui, nous allons parler d'un roman de Robert Merle, La mort est mon métier.

Or donc Rudolf Lang est élevé dans une famille froide et rigide, dominée par un père autoritaire et beaucoup trop religieux. le jeune garçon va refuser cette autorité et cherche sa propre voie. Et il la trouve! Il se voue à la grandeur de l'Allemagne et adhère au parti national-socialiste.

Depuis longtemps je traîne une...

-Hem hem! Une, seulement?

-D'accord. Depuis longtemps je traîne avec moi plusieurs obsessions. L'une des plus lancinantes d'entre elles concerne le mal. Qu'est-ce que le mal? pourquoi le commet-on? qu'est-ce qui mène des gens sans histoires à élaborer des procédés industriels pour tuer?

J'ai écouté des reportages, lu des témoignages, potassé Eichmann à Jérusalem, appris des passages de Si c'est un homme par coeur, discuté avec des victimes de violences sexuelles, glané dans le cinéma et la fiction tout ce que je pouvais pour nourrir mes réflexions.

Longtemps, je trouvais le résultat insatisfaisant. Puis, un verrou a sauté et j'ai commencé à entrevoir un début de réponse.

Une réponse qui m'est confirmée par La mort est mon métier.

Une prose précise, froide et sèche, à l'image de son personnage principal: Rudolf Lang n'éprouve pas grand-chose. Il reste toute sa vie ou presque enfermé dans une coque d'insensibilité et d'indifférence pour autrui.

Et il ne pense pas. Ou si peu et si mal.

Je ne peux qu'admirer le tour de force que représente ce roman. Rudolf est si... crédible. Il faut un travail colossal et une intelligence exceptionnelle pour parvenir à rédiger un personnage si glaçant et si banal.

-Moi, je trouve que le roman te laisse avec plus de questions que de réponses. Est-ce qu'on aurait pu sauver Rudolf de lui-même? Est-il le résultat de son éducation ou serait-il devenu cet être répugnant quoi qu'il lui fût arrivé? Dans quelle mesure la grande histoire fait de nous ce que nous sommes?

-Tu n'as pas tort, Méchante. Et d'ailleurs, l'auteur ne propose aucune réponse à ces questions-là. En revanche, l'étude de l'esprit de Rudolf Lang offre d'intéressantes pistes de réflexion.

Le vide et l'absence d'intérêt. L'absence de sens, aussi, et je parle des sens comme "les facultés de percevoir le monde, le plaisir et la douleur par le corps et ses organes". Rudolf Lang est une enveloppe vide d'amour et de qualités humaines.

Quant à son intellect, il ne remet rien en question. Même son corps ne lui procure guère de sensations. Voilà, entre autres, par où vient le mal: par le vide laissé dans la pensée et l'indifférence à autrui.

Quelle dérision, une fois le livre terminé! Rudolf se croit libre en se rebellant contre son père... et il cherchera toute sa vie une autorité rigide et indiscutable à laquelle se soumettre, parce qu'il n'y a que cette position de rouage zélé qui lui convienne.

Jusqu'où sommes-nous les esclaves de nos blessures d'enfance? Robert Merle se garde de répondre à cette question, sans doute parce que la réponse est évidente: on n'a pas le droit d'être aussi détaché.

-Je regrette qu'Elsie, l'épouse de Rudolf, disparaisse du roman. J'aurais voulu en savoir plus sur elle. Ils correspondent: que dit-elle? Que pense-t-elle? On ne le saura pas et je trouve ça dommage, surtout après une scène qu'elle vit avec Rudolf.

-Pas faux, Méchante. Pour conclure, La mort est mon métier est un grand roman dont la forme froide, clinique, épouse parfaitement le fond. Il est probable que je le relirai et que je le complèterai avec le témoignage direct de Rudolf Höss."
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Il m'a paru interessant de relire La Mort est mon métier, après l'adaptation au cinéma du livre de Martin Amis, La zone d'intérêt.
Qu'est ce qui est acceptable ? A quel moment on dit non ?
Un militaire peut il désobéir ? L'ennemi est-il humain ?
Autant de questions qui se reposent a chaque conflit, autant de certitudes pour les vainqueurs.
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