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EAN : 9782923896250
Marchand de feuilles (14/08/2013)
3.5/5   2 notes
Résumé :
À Saint-Armand, en 1993, un banjo surgit du sol.

Depuis qu'il l'a déterré, Gervais Huot tient l'instrument comme un bouclier devant tout ce qui
l'effraie : les coyotes, les évadés de prison, les convois de moissonneuses-batteuses. Quand la
rumeur annonce qu'un malfrat rôde, toute la région dort mal. La viande disparaît des congélateurs,
les employés agricoles s'absentent de l'ouvrage, la robine rend fou et les cigales hurlent. <... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un improbable roman sudiste québécois, qui dépeint la campagne au bord de la frontière étatsunienne comme si c'était un bayou de la Nouvelle-Orléans : en pleine canicule, les cigales chantent, on brasse du moonshine et les vieux bluesmen jouent du banjo sur leur perron!

L'histoire se construit autour du thème des zones limitrophes, des entre-deux, des frontières, toujours poreuses : entre le nord et le sud, entre le passé et le présent, entre le bien et le mal, entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas... Il y est aussi question de l'enfance, de la famille et de nos peurs, individuelles ou collectives.

J'ai trouvé les thèmes intéressants et l'esthétique, un peu "white trash" sur les bords, vraiment réussie. Par contre, j'ai trouvé l'histoire un peu dure à suivre. La structure du récit est complexe et la chronologie est difficile à reconstituer, ce qui rend la lecture inutilement difficile. C'est un livre original, avec une atmosphère caniculaire singulière, qui m'a donné envie d'en découvrir d'autres du même auteur.
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critiques presse (2)
LaPresse
23 décembre 2013
On sait dès la première phrase de Dixie qu'on ne s'y ennuiera pas. Il y a dans ce troisième livre de William S. Messier un ton, un rythme, un langage littéraire, mais absolument «québécois», au service d'un récit aux accents mythiques qui se déroule autour des «lignes» américaines.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
23 septembre 2013
Cartographie réelle et imaginaire d'un lieu, incursion dans un monde caché et grouillant, Dixie est surprenant, frais et unique.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Vrai que ce serait sans doute la plus belle mort que de se faire ramasser chez soi par une procession de visages connus, d'amis plus ou moins proches, de petits counes et d'aïeux, guidés par un pick-up céleste et gueulant et piochant un charivari moribond. Quitter les vivants avec le plus grand sentiment d'appartenance, être effacé du monde par le délire collectif d'une communauté.
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Tout le monde sait que la frontière obsédait la nation américaine, (...). Elle définissait la grandeur et l'esprit américains. (...) tout ça a toujours été une question de lignes à tracer dans le sol et à constamment repousser plus loin. Et, toujours, l'idée de se réinventer, de renaître dans un ailleurs à défricher et à délimiter.
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C'est près des frontières, dans les zones limitrophes, que les passions vibrent le plus fort, que les choeurs de cigales sont les plus bruyants.
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Il ne faut pas se tenir derrière une vache qui éternue.
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