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sur 1244 notes
Le fils c'est une saga de 700 pages qui se passe au Texas du milieu du 19 ième siècle à la fin du xx ième , c'est l'histoire de trois générations de texans .
Le premier menbre de la famille Mc Cullough , c'est Éli , Éli qui va être enlevé par les Comanches avec son jeune frère , il devient leur esclave , son frère ne survivra pas à cette vie trop rude , ce passage du roman sur la vie chez les Comanches est celui qui m'a le plus plu , on sent que l'auteur s'est documenté , la survie des Comanches et des indiens en général dépend des bisons , le peule indien va doit être quasiment exterminé par l'abattage massif des bisons .
Les Comanches utilisent tout dans le bison , ils se nourrissent , s'habillent , fabriquent les objets nécessaires à la vie de tous les jours , leurs armes , c'est un peuple fier , belliqueux qui se défendra jusqu'au bout .
Éli vivra trois années chez les indiens , il respectera le peuple indien toute sa vie .
Éli deviendra propriétaire d'un immense ranch au moment où la main d'oeuvre mexicaine est nombreuse , quasiment sans droits , pour lui même les grands propriétaires mexicains qui se sont établis au Texas bien avant lui sont des sous - hommes , il ne reculera devant rien pour rester le maître absolu de son domaine .
Son fils Peter n'est pas celui dont il avait rêvé , il lui rappelle souvent son frère qui était lui aussi sensible , pas fait pour la rude existence au Texas , souvent les pères et les fils sont trop différents et ne se comprennent pas .
La dernière partie est consacrée à Jeannie , confrontée au monde sans pitié du holding pétrolier , elle va se battre pour garder ses terres , elle aussi est insensible , se reconnaissant plus dans Eli le patriarche , et puis il y a la surprise du dénouement final , inattendu .
Un roman très visuel , l'auteur est un conteur hors pair , j'ai beaucoup aimé cette épopée avec une toute petite réserve , je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions .
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A 80 ans passés, « le Colonel » Eli McCullough est une légende au Texas. Plusieurs années de vie parmi les Comanches, suivies d'une brève mais mémorable carrière militaire durant la guerre de Sécession et d'une ascension fulgurante dans le monde de l'élevage ont drapé sa personne d'une auréole d'héroïsme et d'invincibilité. Mais tout le monde ne partage pas cette admiration béate. Surhomme pour les paysans et les vaqueros mexicains qu'il tyrannise pourtant sans état d'âme, il n'est qu'une brute amorale aux yeux de son fils Pete, un révolver vivant braqué sur le reste du monde. En revanche, aux yeux de son arrière-petite-fille Jeannie, « le Colonel » est un aïeul prestigieux et omniscient, un exemple à suivre mais surtout le seul homme de sa famille qui lui ait témoigné attention et respect malgré sa condition de fillette née dans un univers de mâles. Mais connait-on réellement un homme tant que l'on n'a pas marché dans ses bottes, respiré par ses poumons, vu le monde par ses yeux ?

Ce n'est pas un seul point de vue, mais trois que nous propose Philipp Meyer. le premier est celui d'Eli McCullough, le patriarche de la famille et le personnage central du roman, celui autour duquel et par rapport auquel se définiront tous les autres, que ce soit pour l'imiter ou pour fuir son influence écrasante. Enlevé à treize ans par les Comanches après avoir vu sa famille se faire massacrer, il a été élevé comme un jeune indien et s'est profondément attaché à la vie sauvage et libre des plaines avant de revenir vers la civilisation nanti d'une conviction féroce – rien n'a jamais été acquis autrement que par la force – et d'une volonté forcenée de faire fortune. Un point de vue radical que ne pourra jamais partager son fils Pete, homme sensible et doux qui tentera, bien des années plus tard, de se libérer des chaînes paternelles et de trouver sa place dans un monde où sensibilité et douceur sont considérées comme des marques de faiblesse. Troisième et dernier point de vue, Jeannie, petite-fille de Pete et arrière-petite-fille d'Eli, luttera jusqu'au bout de ses forces pour reprendre le flambeau familial et se faire respecter à l'égal de ses parents masculins dans la sphère sans merci de l'industrie pétrolière.

A travers ces trois points de vue alternés et échelonnés sur différentes époques – de 1850 à 1880 pour Eli, 1918 pour Pete et de 1930 à nos jours pour Jeannie – Philipp Meyer nous offre une fabuleuse saga familiale et un des portraits les plus frappants du l'Ouest américain que j'ai pu lire. Amatrice de western, j'étais tout à fait disposée à me laisser emporter par l'épopée aventureuse d'Eli, mais j'ai eu l'agréable surprise de découvrir dans Pete et Jeannie des personnages tout aussi dignes d'intérêt. Leurs trois visions du monde se complètent et s'affrontent pour former un roman puissant, addictif et d'une immense richesse humaine. Je les ai tous aimés, quoique pour différentes raisons – Oui, oui, même ce rustre d'Eli, malgré sa dureté et sa philosophie de vie taillée à la hachette !

Le Texas est le quatrième personnage principal du roman et peut-être le plus important. Terre de feu et de fureur, aussi assoiffé de sang que les veines d'un ivrogne d'alcool, il a vu se dérouler sur son sol crevassé plus de meurtres, de rapts et de crimes que dans presque tout le reste des Etats-Unis. Pas la moindre trace d'angélisme ou de manichéisme dans « le Fils » : Blancs, Mexicains et Indiens partagent tous cet héritage de violence – la principale différence qui les sépare étant que les deux premiers groupes doublent leur barbarie d'hypocrisie, alors que les Indiens l'assument sans ambiguïté. En avançant dans ma lecture, j'ai souvent songé à la célèbre phrase du général Sheridan qui, décidemment, n'aimait guère les Etats du Sud : « Si j'étais propriétaire du Texas et de l'Enfer, je mettrai le Texas en location et je vivrais en Enfer. » A qui le dis-tu, mon gars…

Une aura tragique nimbe également ce portrait de l'Ouest américain que nous serons condamnés à voir se déliter, génération après génération. Nous verrons mourir et brûler les forêts et les plaines opulentes de l'enfance d'Eli, progressivement remplacées par les champs des cultivateurs et les derricks des chercheurs de pétrole qui assécheront et saccageront le sol texan. Tragédies personnelles et tragédie de la terre assassinée se conjuguent alors pour donner un magnifique roman, plein de brutalité, de cruauté et de rudesse, mais aussi débordant de beauté et de cette mélancolie touchante et profonde propre aux choses perdues et qui jamais, jamais ne reviendront. de la très belle littérature !
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L'année 2015 a été riche en découvertes littéraires. Parmi celles-ci, il y a assurément le livre fleuve de Philipp Meyer avec le "fils". J'avais vu une interview de l'auteur à LGL et je n'ai pas résisté une nouvelle fois aux dithyrambes de l'admirable François Busnel. Il s'agit d'un roman sur le Texas. Plus précisément de sa terre, nourrie du sang des hommes et de leurs rêves de conquête. Un roman américain donc. Cru, violent, immense. Epoustouflant.
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Texas, ton univers impitoyable. Cet Etat a toujours été à part dans la géographie et l'histoire américaine. Espagnol, mexicain, indépendant et enfin rattaché aux Etats-Unis avec une frontière longtemps contestée par le Mexique. le tout sur fond de génocide indien, de ségrégation raciale, d'immenses ranchs, de culture de coton et d'élevage avant l'extraction de pétrole et de gaz. Un Etat où la loi du plus fort a prévalu plus qu'ailleurs dans un climat de violence récurrente. le fils est une saga qui raconte un siècle et demi d'histoire du Texas à travers le destin de plusieurs générations d'une même famille. Les récits alternent nous baladant principalement de 1835 à nos jours en passant par 1917. L'arbre généalogique qui ouvre le roman de Philipp Meyer n'est pas inutile bien que très vite l'on s'y retrouve facilement, dans les pas et l'histoire de trois personnages principaux. Ceux-ci présentent un intérêt inégal et il est bien évident que le plus représentatif est celui de l'aïeul, duquel vient en quelque sorte le péché originel. Car loin d'être une ode aux pionniers de l'Amérique, Meyer montre à quel point la domination blanche s'est construite sur les cadavres des tribus indigènes et des mexicains. L'envers du rêve américain au goût de sang et de boue. La partie la plus passionnante, extrêmement documentée, concerne le "kidnapping" par les comanches du jeune garçon qui deviendrait bien plus tard le patriarche de cette dynastie texane. Son quotidien et son intégration au milieu de la tribu est conté de façon minutieuse, avec un humour noir dévastateur, et une sorte de tendresse pour une culture laminée au fil du temps par les maladies et la lutte incessante contre les visages pâles. Une étude de moeurs prodigieuse qui constitue un véritable morceau de bravoure. le reste du livre n'est pas du même niveau, il aurait pu difficilement l'être, mais reste en bout en bout palpitant et étonnant par la grâce d'un style changeant mais toujours coloré et brillant.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Je viens de finir "Le fils" de Philip Meyer et je salue: Un grand et fort roman très américain , ce Philip a une bonne tête et un nom qui me "revient ,par référence à "mon pays lui-même" (!), il sait écrire et si l'opus est copieux,il n'est pas indigeste. Je viens ensuite, sur babelio , de lire les critiques abondantes ,documentées et tout et tout. J'ajouterai mon modeste grain de sel en précisant d'abord que ---petit scrupule dans le mocassin de l'auteur ---le titre me semble mal venu car le fils en question, Peter , n'est qu'un des quatre intervenants , les trois autres étant son pére , Eli, le "Comanche provisoire" qui deviendra"le colonel" et le fondateur de la dynastie Mc Cullough, sa petite-fille, Jeanne Anne qui semble incarner une fin de règne et ...un quatrième dont personne ne parle et qui a pourtant son importance, un certain Ulises Garcia dont je vous laisse deviner la place dans cette saga; j'oserai une méchante plaisanterie en disant qu'il a de la veine de ne pas s'appeler Alfredo .Ensuite --et ce n'est qu'une opinion toute personnelle-- le découpage en "tranches" par intervenant alterné impose au lecteur la double peine de jouer à saute-mouton ou de procéder,comme je l'ai fait, en restant sur UN personnage et en lisant les QUATRE histoires l'une après l'autre , dans l'ordre chronologique . Je n'aime pas ce petit jeu de l'alternance et le fait qu'il ait été énormément utilisé au cours du temps (littéraire) ne me le rend pas plus avenant mais ,je le répète ce n'est que mon opinion (et bien sûr, je la partage !) . Au total, un solide bouquin ,d'un interet certain , avec ,à l'occasion , des formules à retenir et bien digne d'un pays qui a offert au monde des personnalités aussi diverses que Benjamin Franklin et Donald Trump .
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Un des meilleurs livres que j'ai lu cette année !Un petit pavé de 691 pages exactement, c'est le deuxième livre de l'auteur, une saga familiale dans l'Ouest américain : la dynastie des Mc Cullough.Un roman à trois voix : le patriarche Eli enlevé par les Comanches avec lesquels il va vivre 4 ans : superbes pages passionnantes sur la culture Comanche(l'auteur a d'ailleurs chassé le bison et accompli le rituel indien ; boire le sang de l'animal) , de retour chez les Blancs il s'engage chez les Texas Rangers, puis participe à la guerre de Secession.
Le fils Peter, le contraire de son père, un homme sensible et cultivé plein de doutes et le seul à avoir de l'empathie pour les Mexicains chassés de leur terre.
Jeanne Anne ,enfin, l'arrière petite fille d'Eli à la tête d'un empire , celui de l'or noir.
Magnifique roman, moi qui aime les westerns j'ai été particulièrement attiré par les aventures du patriarche parmi les Comanches.Ne passez pas à côté de ce chef-d'oeuvre qui a raté de peu le Pulitzer.
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Le mythe du Grand Roman Américain fait depuis longtemps courir les apprentis écrivains (américains, cela va de soi) et peut-être plus encore les critiques, prompts à dégainer l'expression pour la transformer en un superlatif censé montrer à quel point le romancier a su peindre l'âme américaine. le fils, de Philipp Meyer, n'y échappe pas. C'est d'ailleurs écrit sur la couverture de l'édition française sous la plume d'un chroniqueur du Washington Post qui a toutefois la prudence d'utiliser un article indéfini. « Un grand roman américain » lit-on donc. Sans doute en l'occurrence ce journaliste a-t-il vu juste, d'ailleurs. Car si le fils n'est certainement pas le Grand Roman Américain, il est bel et bien un grand roman sur l'Amérique. Mais pas sur n'importe quelle Amérique. Sur celle des vainqueurs, les perdants étant destinés aux oubliettes de l'Histoire.

Pour dresser ce portrait, Philipp Meyer choisit trois narrateurs dont les récits alternent d'un chapitre à l'autre. On commence avec le Colonel Eli McCullough enlevé par les Comanches au sortir de l'enfance et qui va vivre avec eux quelques années avant de retrouver les Blancs et, après quelques années d'aventures, poser les fondations d'un empire terrien. Suit Jeanne-Anne, arrière-petite-fille d'Eli, redoutable femme d'affaire qui a continué de faire prospérer la fortune des McCullough grâce au pétrole. Puis arrive le tour de parler pour Peter, fils d'Eli, grand-père de Jeanne-Anne et certainement le seul de la famille à ne pas vouloir dominer le monde.
De ces trois récits imbriqués naissent trois histoires que les liens du sang et les tiraillements familiaux qui résonnent de l'une à l'autre soudent.
À Eli donc de raconter un western épique, les longues chevauchés dans les Plaines, les combats et les chasses – au bison ou à l'homme – et de poser la philosophie qui sera la sienne et celle de sa famille :

« Après la raclée infligée par les autochtones [les Comanches, ndr], le gouvernement mexicain recourut à une mesure désespérée pour coloniser les Texas : tout homme, d'où qu'il fût, prêt à s'établir à l'ouest de la Sabine River recevrait deux mille hectares de terres. Les petits caractères au bas du contrat étaient écrits en lettres de sang. La philosophie comanche à l'égard des étrangers était d'une exhaustivité quasi papale : torturer et tuer les hommes, violer et tuer les femmes, emporter les enfants et en faire des esclaves ou les adopter. Il y eut peu de gens du Vieux Monde pour accepter la proposition des Mexicains. En fait, personne ne vint. Sauf les Américains. Un vrai raz-de-marée. Ils avaient des femmes et des enfants à revendre, et puis cette promesse biblique : Au vainqueur, je ferai manger l'arbre de vie. »

La vie comme un combat dans lequel tout ce qui compte est de se trouver du bon côté du manche et de détruire l'adversaire ou le concurrent. Une leçon qu'Eli vit dans sa chair et qu'il va appliquer à la lettre, construisant la fortune familiale dans le sang. Une leçon que Peter se refuse à assimiler, plaçant le sens moral au-dessus de la quête du pouvoir et de la richesse, mais qui lui vaut autant le mépris de sa famille que de la population du comté et même d'employés qui révèrent le patron qui les considère comme quantité négligeable et n'ont que peu de respect pour celui dont l'attention qu'il leur porte est vite taxée de faiblesse. Une leçon enfin que Jeanne-Anne a pour sa part totalement intégrée au point de vivre sa vie comme un tel combat qu'elle est destinée à la solitude.

De ces trois récits qui touchent pour l'un à l'épopée sauvage entre un monde qui disparaît et un autre qui se construit, pour l'autre au mélodrame et pour le dernier à la success story aux accents dramatiques, Philipp Meyer tire une vertigineuse allégorie de son pays. de cette saga familiale au souffle épique, ressort avant tout la construction d'un pays dont les fondations sont moins scellées par les idéaux des Pères fondateurs que par le sang qu'eux et leurs descendants ont fait couler pour faire leur place et leur fortune. le fils est ainsi avant tout la vision d'un pays, d'une société, qui ne peut avancer que dans la confrontation et la destruction de tout ce qui pourrait éventuellement représenter un frein à un développement condamné à ne jamais cesser.

Grâce aux récits rudes de la formation et de l'ascension d'Eli et de Jeanne-Anne que vient contrebalancer la crise morale de Peter ; grâce aussi à cet entrelacement des époques qui vient appuyer l'idée de l'immuabilité du destin familial par la persistance, malgré les crises, d'un état d'esprit conquérant – et Eli, d'entrée de jeu, n'hésite d'ailleurs pas à jouer de la comparaison avec Alexandre le Grand – Philipp Meyer parvient à mettre en place un roman d'une rare maîtrise, tant dans le rythme que dans le fond. Il en ressort un livre d'une grande richesse, une aventure inouïe, violente souvent, romantique aussi et pas sans humour non plus. Bref, un des grands romans de l'année pour un auteur qui, après un premier livre déjà remarqué (Un arrière-goût de rouille), prend une autre dimension.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Roman fleuve débridé et d'un hyperréalisme sur la conquête des grands espaces. Trois époques, trois personnages issus de la même famille texane.

L'arrière-grand-père Eli, (le Colonel) enlevé à sa famille par les Comanches, dont le personnage est le plus marquant.

Peter, le fils de celui-ci, qui gère le ranch familial et son volumineux bétail dans l'ombre imposante, écrasante de ce père légendaire

Jeanne-Anne, l'arrière-petite-fille d'Eli, qui est à la tête de la puissante société pétrolière des McCullough

Comme la plupart des lectrices et lecteurs J'ai adoré les passages chez les indiens avec beaucoup de réalisme et une vision bien différente que celle nous avons l'habitude de cette Amérique construite sur la violence, le viol, l'exploitation et le crime. Les découpages des histoires est un peu perturbant et une fin qui traine en longueur. Après un recul l'ensemble du livre est magistral, je le recommande vivement.
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L'histoire mouvementée des Mc Cullough se superpose à celle du Texas à partir de 1836 lorsqu'elle est devenue une république.

Mexicains, Comanches et colons se disputent les terres avant que la suprématie des américains s'établisse pour de bon en pourchassant et exterminant les indiens avant de parquer les survivants dans des réserves et en refoulant les mexicains ou en les assassinant .

La dynastie Mc Cullough s'établit sur ces rivalités par la violence de toute part.

Le roman s'articule autour de trois générations, les chapitres alternant les époques.

Le patriarche, Elie, dit le Colonel, après avoir été enlevé par les Comanches et passé trois années à combattre à leur coté, crée une grande propriété pour l'élevage du bétail en éliminant ses voisins mexicains .

Peter, son fils nous livre dans ses carnets toute la souffrance de vivre dans un monde impitoyable

Jeannie, l'arrière petite fille, vieille femme à l fin de sa vie, tient encore d'une poigne sans faille sa maison et sa fortune acquise par l'or noir découvert sur la propriété familiale .

C'est une peinture dense, violente de la conquête du Texas, les descriptions sont parfois difficilement soutenables, la cruauté est sans limites .

Lutte pour le pouvoir, la survie et la fortune qui dépasse le cadre de l'Amérique puisque parmi les nombreux morts, certains sont tombés lors des combats en Europe et qui de toute façon est intemporelle et sans frontière ne laissant pas de place aux faibles et aux pauvres !
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Grand roman visuel d'une famille texane avec le suivi, en alterné, de chapitres contés par : Eli né en 1811 et enlevé par des Comanches à 12 ans, Peter né en 1870 qui est le fils romantique, de Jeanne-Anne née en 1926 devenue une femme d'affaires du pétrole.
700 pages qui nous apportent : l'homme n'a aucun scrupule à tuer son semblable pour un bien matériel, de l'amour, du sexe, du viol, du scalp, de la sauvagerie, de la douceur, de la condition des femmes, du pouvoir, du western avec cow-boys et indiens, de la psychologie, de l'humour et surtout la naissance et le développement d'un état américain et de l'analyse de l'homme.
Petit conseil à l'attaque de ce livre : faire la photocopie de l'organigramme pour y mettre des annotations comme nom et surnom et ne pas le lire sur un long temps parce qu'au foisonnement d'infos et de personnages on peu s'y perdre.
Un grand bravo à l'auteur (mais comment arrive-t-il à se mettre dans la peau de personnages aussi différents ?) et à la traductrice pour ce roman magistral. Lecture obligée pour 2015, si ce n'est déjà fait (lol).
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