AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Régis Lejonc (Autre)
EAN : 9782372731065
40 pages
Des Elephants (27/10/2022)
4/5   11 notes
Résumé :
Dans la grande maison rouge de sa grand-mère, au bout d'un couloir tout noir, une petite fille découvre une armoire dans laquelle est cachée une boîte en carton. L'enfant enfile alors la belle robe chinoise en soie rouge qui se trouve à l'intérieur. Mais son aïeule la gronde et lui demande de l'enlever aussitôt.
Une histoire sur la guerre, la perte d'êtres chers et le chagrin.
Que lire après La robe de soieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Nous avions bien aimé ce passage d'enfance très particulier restitué par l'auteure Chiara Mezzalama, sous les images de Régis Lejonc et qui se passait en Iran, nous racontant le souvenir d'une enfant, le vécu à la fois marquant et la parenthèse insouciante d'un jeux d'enfants, abrités entre les murs d'une maison à Téhéran mais dont on entendait les échauffourés menaçant venant des mitraillettes de l'extérieur.
La petite mémoire logée dans une histoire dramatique du pays.
C'était un peu finalement comme la métaphore de l'Enfance, préservée, avec la réalité du monde adulte tout autour.
Et avec cet événement fort, l'oeil d'un enfant dans la serrure en d'autres termes ou l'intervention brutale du monde adulte lors de la récréation des enfants.

Même chose ici mais nous ne saurons pas encore où nous serons invités.
Une petite fille passera un séjour dans l'énorme maison rouge de sa Nonna, sa grand-mère.
Nonna, c'est grand-mère en italien.
Nous reconnaitrons peut-être un peu de ce charme des villas italiennes dans la maison de Nonna, pour le regard adulte.
Nous ne connaitrons pas le prénom de la petite, comme si ce qui était important c'était l'illusion d'un souvenir personnel (d'ailleurs des photos au final nous éclairerons).
Comme si aussi ce souvenir qui allait aussi être partagé avec le lecteur était plus courant qu'on ne le croit, tristent universel, transposable avec d'autres récits du même genre, une enfance ordinaire sur fond de guerre.
Nous ne pourrons évidemment pas nous empêcher( et les enfants peut-être aussi) de penser à l'actualité Ukrainienne.

Le mode mise en abime, une histoire dans une histoire, sous une narration en BD choisie par Régis Lejonc est une bonne idée, rendant le récit plus léger, divertissant, rendant la confidence précieuse sans en être blessée. Régis Lejonc nous donnera l'impression d'avoir joué avec des photos transposées en dessin et aux contours soulignés de traits noirs épais.

C'est un souvenir de famille racontée la petite fille et confiée par la Nonna, que peut-être les parents de la petite fille connaitront et dont elle jugera que sa petite fille est assez grande pour l'entendre. le souvenir est résumé, plein de tact, il ira à l'essentiel.

La confidence partira de la robe de soie.
L'enfant sera d'un esprit curieux, sans doute en grandissant, parce qu'il n'y a pas d'autres enfants et aussi suite aux anecdotes familiales de sa grand-mère pour expliquer les portraits de famille. La petite va se lancer à traquer l'histoire familiale dans les tiroirs et les armoires.
S'imaginant presque invitée à fouiller librement.
Que nenni.
La trouvaille d'une robe de soie rouge fera plus de mal que de bien devant la Nonna. Mais se ravisant après un accès de colère ( car il faut dire les choses, on le comprendra), elle décidera de raconter cette colère à sa petite-fille.
Cette belle robe nous la voyons en première de couverture.

Une tunique d'une belle inspiration asiatique, d'une soie que l'on imagine d'un charme précieux. N'importe quelle petite fille serait ravie de l'essayer pour voir et se sentirait grandie ou princesse le temps d'un jeu.

Le récit est racontée à hauteur d'enfant, avec l'impression d'une surdimension de la maison rouge et l'impression permanente que les fantômes des ancêtres logent avec elles en permanence.
Au début, l'enfant craignait ses fantômes et puis en les présentant, en racontant l'histoire de la maison rouge, Nonna a abaissé ses craintes, la serrant toujours contre elle et vice versa.

Une grande maison, de quoi se faire beaucoup d'imagination.
Les portes toujours fermées seront impressionnantes, laissant planer des secrets d'adultes.
Il n'y aura là pas de secrets qui ne puissent être racontés à bon escient et au bon moment. Nous le comprendrons, nous parlerons aussi de mémoire en faisant vivte nos ancêtres et en partageant leur histoire.
Un très bel album, le duo fonctionne bien sur ce registre.
Entre BD et Roman illustré, pour ouvrir doucement cette tranche d'âge avec l'histoire familiale qui n'est pas que réjouissante et avec les événements de ka grande Histoire.
Commenter  J’apprécie          10
Dans la grande maison rouge de sa grand-mère, une petite fille découvre dans une armoire, un carton. A l'intérieur, une magnifique robe chinoise en soie rouge. Elle décide de l'enfiler mais sa grand-mère la gronde et veut qu'elle la retire de suite.
C'est un album surprenant construit telle une bande dessinée avec des bulles à chaque page. La robe de soie ce sont les souvenirs enfouis, les secrets de famille qui rappelle la guerre et dont on ne veut plus entendre parler. Comme un fait, un fantôme accompagne les pas de cette petite fille dans cette quête de la vérité. C'est un moment intimiste où la grand-mère va peu à peu se livrer et peut-être ainsi se libérer du poids du passé.
Un album flamboyant, que je recommande.
Commenter  J’apprécie          70
Dans "La robe de soie", nous retrouvons Chiara Mezzalama et Régis Lejonc dans leur duo qui avait si bien fonctionnait avec l'album "Le jardin du dedans-dehors".

Mêmes graphismes - toujours superbes - même ambiance mais dans un contexte différent. Les jeux d'enfants rencontrent le monde des adultes, ses secrets, ses souffrances. Puis vient la libération de la parole. C'est une histoire intime, celle de la grand-mère de Chiara Mezzalama. C'est touchant, triste, mais aussi résilient et plein d'espoir en l'avenir. Car la vie continue malgré tout.
Un très bel album.
Commenter  J’apprécie          70
Cet album jeunesse m'a bouleversée. Je ne m'attendais pas à ressentir autant d'émotions face à lui. Chiara Mezzalama et Régis Lejonc nous emmène dans une grande demeure italienne, où une petite-fille passe les vacances chez sa grand-mère. Un jour, le tableau d'une des ancêtres tombe sur le sol, et la petite fille commence à se poser des questions et à errer dans les pièces de la maison dans lesquelles elle n'a pas le droit d'entrer. Jusqu'à ce qu'elle tombe sur la robe. Cette robe de soie chinoise rouge. le début des disputes, mais aussi du soulagement et des révélations des secrets familiaux douloureux qui sont restés trop longtemps intérioriser pour la grand-mère. Grâce à cette robe, tout le monde a pu recommencer à vivre normalement, et surtout comme avant la Seconde Guerre Mondiale, et avant la perte de cette ancêtre partie trop tôt.

Un album coloré, qui fait voyager dans un autre pays et aussi dans les souvenirs d'une autre époque. Bravo !
Commenter  J’apprécie          00
On sous-estime souvent le poids des souvenirs. Ici, une petite fille découvre les mystères de la maison de famille et par la même occasion fait ressurgir des souvenirs de la mémoire de sa grand-mère. Plus ou moins douloureux, ces événements font intégralement partis de son histoire et elle grandit forcément en les apprenant. Très bel album qui permet de comprendre certains moments de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (1)
MadmoizellePresse
11 avril 2023
La robe de soie est une histoire de secrets de famille, de ceux que l’on tait pendant des décennies, tant le souvenir de ceux qu’ils ont touchés est encore trop douloureux à évoquer.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les vieilles maisons gardent la mémoire et les secrets. Il ne faut pas avoir peur des ancêtres et des fantômes, ni les oublier. Ils sont là pour nous aider à garder des liens avec le passé.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Chiara Mezzalama (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Chiara Mezzalama
Avec Hervé le Tellier, Chiara Mezzalama, Martin Rueff et des lectures par Emmanuel Noblet.
Pour la première fois, nous avons décidé d'étendre l'exercice du grand entretien façon Oh les beaux jours ! à une figure de la littérature aujourd'hui disparue, l'immense écrivain italien Italo Calvino (1923-1985), dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance. Né à Cuba, Calvino grandit dans une Italie fasciste et intègre les brigades Garibaldi en 1943. Cette expérience de résistance au nazisme sera présente dans son premier roman, le Sentier des nids d'araignée. Intellectuel engagé, auteur d'une oeuvre prolifique traduite dans le monde entier, qui emprunta tout d'abord au néoréalisme avant de se tourner vers le récit fantastique et le conte philosophique, Italo Calvino était aussi passionné par les sciences. Compagnon de route de nombreux écrivains – Queneau, Perec, Barthes… – il s'installe à Paris en 1967 et devient membre de l'Oulipo en 1973. Il puise alors dans ce courant littéraire prônant la littérature sous contrainte une créativité multiforme, qui donnera naissance à Si par une nuit d'hiver un voyageur. Pour évoquer ce compagnonnage, il était donc naturel de convier un Oulipien, de surcroît fin connaisseur de son oeuvre, Hervé le Tellier, qui se livrera à un exercice d'admiration en règle. Sur le plateau également, Martin Rueff, à qui l'on doit l'excellente retraduction en français de plusieurs romans de Calvino, dont sa célèbre trilogie, Nos ancêtres, et l'écrivaine Chiara Mezzaluma, qui apportera un regard italien sur cette oeuvre majeure traduite dans le monde entier.
Animée par Fabio Gambaro (journaliste et lui-même auteur d'un livre sur Calvino), en compagnie d'auteurs passionnés, cette rencontre vous fera entrer dans l'univers d'un écrivain hors du commun, entre réalisme et fantaisie, humour et philosophie, à travers la projection et l'écoute de documents d'archives. Un voyage dans les mondes imaginaires de l'auteur de Monsieur Palomar et des Villes invisibles, dont des extraits seront lus sur scène par le comédien Emmanuel Noblet.
Une table ronde animée par Fabio Gambaro et enregistrée en public le 27 mai 2023 au Mucem, à Marseille, lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours !
À lire (bibliographie sélective) : — Italo Calvino, « Les Villes invisibles », traduit de l'italien par Martin Rueff, coll. « du monde entier », Gallimard, 2019. — Italo Calvino, « Nos ancêtres », traduit de l'italien par Martin Rueff, coll. « du monde entier », Gallimard, 2018. — Italo Calvino, « Si par une nuit d'hiver un voyageur », traduit de l'italien par Martin Rueff, Folio/Gallimard, 2015. — Hervé le Tellier, « L'Anomalie », Gallimard, 2020 (prix Goncourt 2020). — Chiara Mezzalama, « Après la pluie », traduit de l'italien par Léa Drouet, Mercure de France, 2022.
En coréalisation avec le Mucem et en partenariat avec l'Institut culturel italien de Marseille.
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2023
+ Lire la suite
autres livres classés : fantômesVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (23) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}