Le philosophe Yves Michaud manie l’ironie tant à l’égard des mœurs du temps qu’à l’égard de leurs imprécateurs.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Derrière le besoin de communauté, il y a la quête de l'identité.
Le religieux, c'est aujourd'hui du communautaire au service de la recherche de l'identité pour des gens déboussolés.
A cette fragilité des identités, le religieux apporte plusieurs réponses.
(...)
De la religion au religieux, de la religiosité du religieux de la communauté, de la communauté au groupe d'épanouissement, la boucle se boucle et l'on retrouve le salut- sous la forme banale de la vie heureuse.
Il faut mesurer le chemin parcouru : la religion a perdu tout ce qu'elle véhiculait de transcendance. (...)
Que reste-t-il donc dans les bagages du religieux ?
Il reste l'identité et l'épanouissement personnel. Autrement dit, nul besoin de Dieu.
Il y a désormais du religieux partout, mais sans Dieu.
Dans le contexte où la relation moi-autre s'établit, nous sommes d'une certaine manière tous condamnés à être des pervers narcissiques, des individus qui demandent la reconnaissance de leur identité souveraine à des autres-objets traités comme des instruments et niés comme autres. En un sens, rien de plus normal : je demande, tu réponds, et comme tu demandes aussi, je suis bien forcé à mon tour de répondre. C'est d'autant plus normal que la facilité de l'instrumentalisation est extrême. (...)
La perversion narcissique comme instrumentalisation d'autrui à des fins égoïstes est donc le mode normal d'interaction contemporain. Ce n'est pas que nous soyons tellement cyniques : nous sommes plutôt continuellement forcés de changer de place dans la relation.
Chez les journalistes et les intellectuels qui se peoplisent, la conséquence est une course à la médiocrité : le people multipliant les participations n'a plus le temps de s'informer ni de travailler. Il devient une personnalité qu'on voit partout et qui parle de tout sans qu'elle ait rien à dire - un toutologue.
L'état stationnaire de 2013, dans sa version bobo-écolo, c'est une Disney-nature où tout serait figé, conservé, voire restauré, comme dans une ville de la Renaissance en Toscane ou une cité médiévale du Languedoc : on arrête tout et on protège.
Yves Michaud vous présente son ouvrage "L'art, c'est bien fini : essai sur l'hyper-esthétique et les atmosphères" aux éditions Gallimard.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2545468/yves-michaud-l-art-c-est-bien-fini-essai-sur-l-hyper-esthetique-et-les-atmospheres
Note de musique : © mollat
Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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