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EAN : 9782234081185
192 pages
Stock (23/03/2016)
3.89/5   14 notes
Résumé :
Le constat est maintenant partout : la puissance du fondamentalisme religieux, la montée des populismes de droite comme de gauche, le discrédit de la classe politique, le rejet de la construction européenne, rendent caducs les schémas anciens. En particulier l’idée que la démocratie, à force de bienveillance, peut tolérer toutes les différences, toutes les croyances.
Oui ! Il y a des croyances insupportables et intolérables. Non ! Le populisme n’est pas une i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Contre la bienveillance
Yves Michaud
Je tente de faire une synthèse de cet essai. Parfois, je reprends des expressions, voire des tronçons de phrase écrits par Michaud, sans les remanier vraiment. le chapitre qui m'a le plus intéressée est le chapitre 4, les trois autres étant plutôt des diagnostics pertinents mais pas vraiment nouveaux.

Le réel, en matière de politique, n'a pas grand-chose à voir avec ce que l'on peut fantasmer à son sujet. Donc, traiter par la bienveillance toute attaque contre l'Etat est mortifère dans la mesure où celle-ci se fracasse contre le réel.
Le fondamentalisme religieux ne doit pas être traité par la bienveillance. Il n'est pas tolérable de laisser s'exprimer des anathèmes contre les mécréants ou des appels au meurtre. La puissance souveraine de la Nation ne doit pas être remise en question au nom de revendications individuelles ou d'une appartenance à un groupe. Les croyances religieuses doivent être renvoyées à la sphère de la liberté de conscience et doivent se conformer à une tolérance absolue à l'égard des autres croyances religieuses. Toute revendication quant à l'observance d'une loi religieuse doit obtenir une fin de non-recevoir. Par ailleurs, ce fondamentalisme religieux étant nourri par un sentiment diffus que la République ne respecte pas les principes qu'elle prétend porter, il est impératif de redonner du sens à la devise « liberté, égalité, fraternité »
Ainsi, les lois mémorielles doivent être abolies afin de ne pas empêcher la recherche critique ou la liberté d'expression. L'égalité aussi est mise à mal par une inégalité des chances et en cela, il est nécessaire de rendre toute sa place à l'instruction au sein de l'école, mais aussi, par le biais de la fiscalité, il s'agit de lutter contre les inégalités induites par l'héritage. Un impôt simplifié, progressif, sans niches fiscales, transparent, permet par ailleurs de réintroduire la notion de fraternité, par la solidarité.
Le populisme non plus ne doit pas être traité par la bienveillance. En effet, le populisme se nourrit de réalités qu'il est important de diagnostiquer afin de mieux les combattre. Notre société est actuellement gravement fracturée, le nier c'est favoriser le rejet du politique surtout sous la forme des partis de gouvernement.
La première des fractures est démographique : c'est une fracture entre les jeunes et les vieux qui repose à la fois sur les différentes manières de vivre, et notamment d'appréhender les nouvelles technologies, mais aussi sur le sentiment de déclassement qui anime la jeunesse qui sait que son sort est moins enviable que celui de ses prédécesseurs.
La seconde fracture a lieu entre les Français dits « de souche » et ceux qui sont issus de l'immigration, la plupart du temps, venus des anciennes colonies. Ces derniers, subissent certes le racisme, mais parfois, revendiquant un besoin de réparation, suite à ce passé colonial dont ils se sentent victimes, ont tendance à se crisper sur un enfermement communautaire, voire religieux et par conséquent s'installe un cercle vicieux aggravant le racisme.
La troisième fracture se situe entre les riches et les pauvres.
La quatrième fracture est éducative. Les chances ne sont pas égales à l'école et cette inégalité des chances est accentuée par l'origine sociale du fait que les parents des classes aisées connaissent les codes et savent quelles sont les filières porteuses d'avenir que leurs enfants doivent suivre.
La cinquième fracture est sécuritaire. L'insécurité n'est pas la même selon que l'on vient d'une cité ou que l'on habite un quartier résidentiel, voire une zone rurale. L'insécurité est un des leitmotivs des partis populistes : ceux-ci associent cette insécurité au laxisme de la justice, au confort supposé des prisons, à l'invasion des immigrés, aux étrangers tels que migrants ou Roms, aux terroristes. Cette sensation d'insécurité est naturellement renforcée par l'insécurité économique engendrée par les évolutions technologiques et les changements de modes de vie.
La sixième fracture est très française, et porte sur le statut : un monde sépare les emplois protégés et ceux exposés à la précarité.
La septième fracture est liée au temps de travail : certains travaillent beaucoup et sont sous pression permanente, d'autres travaillent peu, voire très peu.
Toutes ces fractures ont alimenté le populisme et au lieu de le combattre, les réponses « bienveillantes » ont consisté à tourner autour du problème, par le déni, la diabolisation, la posture –souvent de gauche- offusquée de « ceux qui ne mangent pas de ce pain-là », la posture –souvent à droite- du caméléon, s'appropriant les thèses populistes. A gauche, la réponse au populisme est surtout émotionnelle : on s'engage donc pour les pauvres, les laissés pour compte….on plonge dans la bienveillance, la sollicitude, voire même le fameux « care » préconisé par Martine Aubry. Pendant des années, la lutte contre le populisme s'est faite sur le terrain des tactiques politiciennes (alliances, promesses…)
Mais pour combattre le populisme il est plus judicieux d'envisager autrement la démocratie. En effet, il n'est pas possible qu'un parti qui représente 15% des votants ne soit pas du tout représenté. Il faut donc procéder à une réforme électorale de fond afin d'instituer la représentation proportionnelle. Il faut aussi arrêter le clivage systématique entre droite et gauche, donnant l'illusion que les grands sujets de préoccupation auraient un traitement différent selon que l'on est de gauche ou de droite. Ainsi, réduire les fractures sociales, tendre vers davantage d'égalité des chances, renouer avec la valeur travail, remettre en question les lourdeurs bureaucratiques, repenser l'éducation, redéfinir les réponses à apporter à la place des religions dans notre société, accueillir des réfugiés, réfléchir à la place de la France dans l'Europe…. Tous ces thèmes ne sont ni de droite ni de gauche et méritent des débats de fond et non des querelles de clocher. Il s'agit de mettre en place « une démocratie fonctionnant de manière non partisane avec la conscience que de nombreux problèmes ne peuvent être traités idéologiquement mais requièrent des accords ou des pactes de gouvernement »
En politique, la bienveillance n'a aucun sens. La « Realpolitik » oblige à analyser les faits et à sortir des mythes. La fin de la guerre froide avait fait espérer qu'un monde meilleur allait émerger par le commerce et que la justice internationale garantirait une paix éternelle. Ce n'est objectivement pas le cas. Il s'agit donc de sortir de l'idéalisme pour faire face au réel.
L'idéalisme politique se manifeste sous deux aspects, l'un, mondain, sous la forme des ONG, l'autre judiciaire, par les juristes militant en faveur d'un ordre cosmopolite. Ces deux formes sont légères ou caricaturales et ont le tort de ne pas s'appuyer sur la rationalité mais sur la bienveillance.
La caricature, c'est BHL et Kouchner, noyés dans le pathos. Tout est simplifié : les bons contre les méchants. On a affaire à un monde bipolaire…..les plus méchants étant systématiquement comparés à Hitler, le plus méchant du plus méchant…
Mais l'idéalisme cosmopolitique est inopérant parce que les crises les plus graves échappent toujours aux interventions internationales « bienveillantes ». Dans le meilleur des cas, les organisations internationales ne servent qu'à organiser des camps de réfugiés. Par ailleurs, la plupart du temps, les actions humanitaires sont détournées de leur objet par la corruption. Sur le plan juridique, c'est une mascarade puisque le Statut de Rome, instauré en 1998 et mettant en place la Cour pénale internationale n'a été ratifié que par 120 pays, ce qui ne concerne que 20% de la population mondiale.
De fait, le bilan de la politique internationale bienveillante est désastreux. La Somalie est depuis 20 ans dans une misère noire liée à une guerre civile sans fin. La Bosnie est devenue la tête de pont de l'Etat islamique en Europe. L'Iran, l'Irak, la Libye sont en plein chaos… En effet l'idéalisme politique ne tient pas compte des grands enjeux de l'Histoire. Il ne tient pas compte des organisations sociales : tribus, clans, ethnies, qui s'accordent mal avec la notion de démocratie. Il ne tient pas compte du clientélisme. Il ne tient compte ni de l'environnement, ni de la démographie.
Ainsi, il s'agit donc de mettre fin à l'angélisme politique : on ne fait pas de politique avec des bons sentiments. Il faut s'abstenir des ingérences, même humanitaires. Il faut rétablir des relations diplomatiques qui s'appuient sur une vraie connaissance des terrains, des cultures, des Histoires, des rapports de force, des inerties, des traditions.
Il faut donc mettre fin à l'aveuglement face à la réalité, se berçant d'illusions et de préjugés bienveillants compassionnels.
La vision compassionnelle du monde a deux noyaux : l'un moral et l'autre sentimental. D'un point de vue moral, il s'agit de soulager la souffrance et de pratiquer une bonne volonté universelle. L'autre noyau est sentimental : on se plaint, on pleurniche. Or, la politique ne peut être ni morale, ni sentimentale : la bienveillance compassionnelle empêche de voir le réel !
En réalité, la morale du soin, du « care » universalise le concept de dépendance aux dépens des complexités de la réalité. Tout rapporter à la vulnérabilité constitue une sorte de religion non pas de Dieu, mais de la Vie avec l' oubli de la mort : on fait comme si le monde pouvait être sans drame, sans mort, sans destruction et on se berce de l'illusion que tout est soignable. Cette morale du soin a pour corollaire la généralisation de la plainte. L'homme vulnérable devient par conséquent l'homme assisté, assuré, inclus, couvert, protégé. Dans l'ambiance actuelle, la morale du soin ne supporte aucune critique. Pourtant, c'est grave de faire de cette morale du soin une politique car elle devient de la sorte une alternative à la justice sociale. Elle fait régresser l'idée d'une construction solide et rationnelle au profit de l'organisation d'une réponse aux besoins. Elle favorise la passivité. Quand tout le monde est vulnérable et mérite d'être soigné, en l'absence de Réparateur divin, on ne peut se tourner que vers l'Etat. Or, cela ne doit pas et ne peut pas être son rôle !



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Le titre ne signifie en aucune façon pour la malveillance. Cela signifie : bien voir ce qui est vraiment, ce qui se passe vraiment, en toute occasion, à propos de tout ; ne pas cesser de voir suite au fait que ce que l'on a à voir pourrait être interprété comme désobligeant voire agressif pour une personne ou un groupe. Yves Michaud est du côté du contrat social, c'est-à-dire du côté des renoncements personnels nécessaires pour vivre ensemble, dans un moment où certains citoyens pensent qu'ils ont tellement raison que la vie des autres leur appartient et qu'ils peuvent en disposer à leur guise.

Yves Michaud commence par donner sa méthode de pensée, ce qui est rare : l'empirisme, qui se décline en trois points : 1/ rien de ce qui est imaginable est impossible 2/ remonter les causes est insuffisant, l'important est de décrire 3/ il y a une différence absolue entre penser et sentir. Cet empirisme philosophique s'applique à trois faits, qui ont chacun un chapitre : le fondamentalisme religieux ; le populisme ; la Realpolitik. Un quatrième chapitre montre comment la « tyrannie des bons sentiments » nous empêche d'attraper les problèmes qui se posent à nous et de les comprendre.

Le fait du fondamentalisme religieux : Avec les attentats que nous avons subis, nous avons vu que notre démocratie, notre liberté de parole… n'était pas désirable pour certains de nos concitoyens. Nous nous trouvons dans une situation sensiblement proche de celle des guerres de religion du XVIème et XVIIème siècle : qui a la souveraineté de la vie politico-sociale ? Et qu'est-ce qui peut fonder cette souveraineté ? Certains de nos concitoyens placent la souveraineté en Dieu (Allah en fait) et tentent de casser la souveraineté populaire par les armes, alors que cette souveraineté populaire n'est plus guère pratiquée, c'est-à-dire défendue (dans les élections). C'est dans le contexte des guerres de religion que sont nées les théories du Contrat Social (il n'y a pas que Rousseau). Yves Michaud fait un résumé de ces philosophes du Contrat Social (p40) : Jean Bodin, Johannes Althusius, Hobbes, Locke, Spinoza, Jean-Jacques Rousseau. Il est nécessaire de rediscuter du contrat social et de ses engagements, de partager le même contrat et de se séparer de celles et ceux qui en veulent un autre (test d'adhésion au contrat social (p52), cérémonie d'entrée dans la citoyenneté, déchéance de nationalité (p58)). Les communautés qui ne mettent pas en cause ce contrat social ont droit à l'existence et voix au chapitre.

Les réponses qui font de l'identité un patrimoine, immobile, hors du temps, à préserver, sont des réponses erronées. Yves Michaud va jusqu'à donner des propositions qui relèvent d'un programme politique, notamment sur la fiscalité !

Le fait du populisme se caractérise par une forte abstention de citoyens qui « n'y croient plus » et par la montée de partis qui veulent en finir avec le système (en France le Front national et le Front de Gauche). Un certain nombre de fractures sociales pourraient contribuer à diminuer ce phénomène : fracture jeunes-vieux (avec une dimension électorale) ; fracture entre populations « de souche » et populations d'origine immigrée ; fracture entre les riches et les pauvres ; fracture éducative entre ceux qui sont formés et ceux qui ne le sont pas, avec la différence d'accès à l'emploi que cela crée ; fracture entre ceux qui sont soumis à l'insécurité(de par leur quartier d'habitation, les transports...) et ceux qui ne le sont pas ; et fracture plus spécifiquement française, ceux qui sont protégés (en gros les fonctionnaires) et ceux qui sont soumis à la précarité. Les partis « installés » réagissent au populisme par la négation, la diabolisation et l'autoglorification, son corolaire. A droite, on a essayé le caméléonisme... la tactique électorale est pratiquée des deux bords, les écologistes avec 5 à 8% des voix ont des ministres, tandis que l'extrême droite avec 18% n'a que deux députés. Il ne s'agit pas de souhaiter plus de députés FN, mais de voir qu'une telle distorsion éloigne nombre de citoyens de l'élection (une des dimensions du populisme).

Là aussi Yves Michaud propose quelquefois des solutions qui le placent dans l'arène dont il déconstruit les règles !

Dans le fait de la Realpolitik, Yves Michaud commence par brosser un portrait intéressant de l'état de nombreux pays et des relations internationales (de la page 91 à la page 102) : progression du l'islamisme radical dans les pays arabes, avec soubresauts et retours en arrière, alors qu'on a cru voir une avancée de ces pays vers la démocratie... La mondialisation par le commerce ne fonctionne pas (crises à répétition) ; un droit international a commencé à se mettre en place avec la CPI, Cour Pénale internationale, qui reste opaque dans son fonctionnement et à laquelle nombre de grands pays n'ont pas souscrit (USA, Russie, Chine, Inde... etc.) ; l'Europe empile les institutions internes sans parvenir à résoudre ses problèmes... L'heure est à la Realpolitik, contraire de l'idéalisme. L'idéalisme politique passe par Grotius, par Kant : l'idéalisme kantien est le plus radical, qui imagine une paix perpétuelle dans un monde réalisant les fins morales de l'humanité. Notre politique idéaliste, qui vise à une judarisation des conflits internationaux fondée largement sur les Droits de l'Homme a des effets à court-terme de baume mais son bilan est désastreux sur le long terme (p120). Les différences culturelles restent, les Etats musulmans ont voté à l'ONU des Droits de l'Homme islamique qu'il faut lire, pour se rendre compte. La Réalpolitik qu'Yves Michaud appelle de ses voeux délaisserait l'ingérence, laisserait les conflits « locaux » aux acteurs locaux (chiites-sunnites, Iran-Arabie Saoudite, l'ingérence ayant fait la preuve de son incapacité à résoudre quoi que ce soit et même à calmer quoi que ce soit) et s'occuperait en revanche fermement de contenir le développement de l'Islam radical sur le sol européen... La Réalpolitik s'occuperait des conséquences de ses actions à long terme...

Contre la vision morale du monde, contre la bienveillance politique, l'auteur reprend beaucoup l'idée de Hegel : « L'esprit certain de lui-même : la moralité. » La vision compassionnelle du monde est morale et sentimentale. Elle renvoie la faute de la souffrance du monde au système, au gouvernement, jamais aux acteurs. Même les terroristes peuvent y être décrits comme vicitimes. La vulnérabilité devient l'universel qui nous rassemble, et le mot « care » (soin au sens classique) devient un maître-mot. Les faits s'effacent devant la plainte. Disparaît l'individu autonome, rationnel, votant... Nous sommes tous dans la dépendance d'un Etat, du libérralisme mondial, qui se comporte mal envers nous. Se constituent des communautés de belles âmes qui ont l'impression de lutter parce qu'elles partagent cettte vision.

Cette politisation du soin amène une diffraction des plaintes, exprimantsur un mode valorisé, la volonté d'expressions communautaires. Les élus visent des niches électorales et nous perdons tous la vision de nos affaires communes, notre Res publica.

Yves Michaud en appelle à la théorie de la justice de John Rawls, qui s'adresse à des individus responsables.

C'est un livre inégal. Yves Michaud a tendance à donner tort à tout le monde et à user de la moquerie et de la dérision à la façon d'un journaliste. Sa propre implication, surimplication on pourrait dire, le fait parler très près parfois des populistes qu'il critique. Sa vision philosophique, sa vision géopolitique sont remarquables, il apporte un grand nombre d'informations coordonnées : bien voir ce qui se passe, d'abord bien voir ce qui se passe.
Lien : http://www.agoravox.fr/actua..
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Le résumé résume très bien ce que l'on trouve dans cet essai.
Mais il ne dit pas (of course) quelle solution propose Yves Michaud. Certains pourraient redouter ou se réjouir qu'il adopte une attitude droitière et sécuritaire visant à partir en croisade contre "ceux de l'anti France". Non, Michaud les vilipende autant que les Imbéciles heureux qui croient que la division (appelée Diversité) est l'alpha et l'omega du Vivre ensemble bienveillant et pailleté dont nous constatons tous l'efficience au quotidien. Yves Michaud est un "contractualiste", c'est à dire qu'il base toute action politique (et non pas morale) sur sur le Contrat social, seul ciment - selon lui - capable de garantir le Bien commun (res publica ou Commonwealth). Et je suis plutôt d'accord.
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Les dogmes religieux enseignant les fondements des doctrines des lois universelles reliant la volonté créative forçant à l'empathie humaine, la bienveillance...On l'attend tous. La bienveillance? est-on encore capable de bienveillance? Alors que la mode est à la plume assassine anti-sociale des réseaux sociaux destructeurs d'empathie bienveillante. Comment se mettre dans la peau de celui qui reçoit la haine, sous les yeux de tous? La bienveillance de la communication est totalement détruite.
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Un régal d'intelligence dans le diagnostic de la situation actuelle mais loin d'être réconfortante, hélas !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Toute instauration d’un délit d’islamophobie comme forme d’intolérance particulière est, de ce point de vue, à exclure. Si l’islam doit être toléré au titre de la liberté de conscience, il ne peut être protégé par principe de toute critique derrière le paravent d’un délit qui sera invoqué à la première remarque critique.
Il ne s’agit pas de faire de l’islam un épouvantail et l’unique menace pour la démocratie, mais de reconnaître lucidement les points sur lesquels la foi religieuse entre frontalement en conflit avec les principes démocratiques et la nécessité absolue de séparer les croyances religieuses de ces principes.
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Enfin, en ce qui concerne la politique internationale, il faut cesser de faire l'autruche humanitaire. BHLisme (l’idéalisme de la bling bling politique), kouchnerisme (l’idéalisme du Baba humanitariste), hulotisme (l’idéalisme de l’ULM –écologie) variétés de l’affairisme compassionnel et communicationnel, doivent être renvoyés là d’où ils n’auraient jamais dû sortir : à la rubrique mondaine. Il est temps de mener une politique internationale tenant compte des pesanteurs historiques, des temps longs de l’histoire, des intérêts des uns et des autres (y compris des siens propres) des rapports de force passés, présents ou qui se dessinent, en s'appuyant sur l'expertise des historiens, des diplomates, des démogranphes, des anthropologues de la culture.
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Le réalisme politique et la "Realpolitik" ont toujours été défendus par des historiens et des diplomates qui avaient consacré leurs travaux et leur activité à l'étude des phénomènes historiques et politiques. Il est temps de revenir d'une politique internationale à base de coups médiatiques à une politique guidée par les diagnostics des experts.
La connaissance des terrains, des cultures et des histoires est indispensable et ce n'est pas en écoutant les vaticinations des "people", en faisant de la politique pour les seuls effets de la communication, en lisant des éditoriaux des journalistes qui eux-mêmes ont fait leurs enquêtes dans les dîners en ville, que l'on définit une politique internationale. Pas plus en nommant des ambassadeurs sortis de l'ENA dont la seule langue vivante est le jargon administratif de leur caste et la seule culture celle du "ho's who"
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La science-fiction, ou mieux, la société fiction à la Huxley, à la Orwell, à la Dick, à la Ballard, à la Houellebecq, a anticipé ce qui nous arrive et nous arrivera, depuis les complots jusqu’aux guerres civiles, de la reproduction programmée à la vie sécurisée derrière les caméras de surveillance, de la guerre robotisée au terrorisme artisanal/technologique, des catastrophes nucléaires et climatiques aux épidémies virales.
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...il y a une différence absolue entre penser et sentir, entre concevoir quelque chose et le vivre. Nous en faisons l’expérience proprement sidérée quand arrive pour de bon la catastrophe dont nous avions pourtant envisagé tous les détails. Nous avions prévu le pire, mais quand il advient, il est encore pire que tout ce que nous avions imaginé : il est réel.
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Vidéo de Yves Michaud
Yves Michaud vous présente son ouvrage "L'art, c'est bien fini : essai sur l'hyper-esthétique et les atmosphères" aux éditions Gallimard.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2545468/yves-michaud-l-art-c-est-bien-fini-essai-sur-l-hyper-esthetique-et-les-atmospheres
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