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EAN : 9782841742196
157 pages
Kime (30/11/2000)
4/5   1 notes
Résumé :
LOGIQUES ET ÉCRITURES DE LA NÉGATION
Sous la direction de Ginette MICHAUX et Pierre PIRET
En articulant les problématiques de la subjectivité et du langage à celle de la négation originaire, Freud a mis en lumière une dimension constitutive de toute énonciation, notamment littéraire. Si cette découverte a été prise en compte par les théoriciens de la littérature (comme en témoigne par exemple l'association, aujourd'hui stéréotypée, entre écriture et né... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Recueil d'essais dirigé par Mme Michaux - dont je garde un souvenir ému des cours de théorie de la littérature, cours qui n'avaient de théorique que le titre, sinon on revenait au texte - , autour du thème de la négation en psychanalyse. Non pas cette pratique qui psychanalyse les auteurs à travers leurs oeuvres mais bien la volonté affirmée de creuser le langage et d'y extraire les pépites, les significations inattendues, contradictoires mais évidentes ou au contraire cachées mais si parlantes, cette psychanalyse qui rehausse la littérature de nombreuses mises en relief sans jamais ni égratigner l'auteur, ni le bousculer aucunement avec des symboles rigides ou du sexuel à tout prix.

Nous avons ici une introduction plutôt fouillée sur le thème de la (dé)négation telle qu'interprétée par Freud et Lacan, mettant en exergue les trois formes que celle-ci peut prendre dans l'évolution psychique de l'individu : névrotique, psychotique ou perverse.

Nous avons ensuite quatre essais explicitant le thème de la (dé)négation dans les oeuvres porte-étendard de celle-ci: le Pas au-delà de Maurice Blanchot (ce pas en avant qui se nie d'emblée), le Soulier de satin de Paul Claudel , la folie dans l'oeuvre d'André Baillon (dire "je ne suis pas fou", n'est-ce pas dire le contraire) et l'écriture dans la poésie de Francis Ponge.

Cinq essais condensés, exigeant une attention de tous les instants pour s'assurer de comprendre le propos mais cinq essais qui nous démontrent combien le langage littéraire est riche, ambigu, paradoxal et susceptible de toutes les interprétations imaginables et contradictoires.

Non je ne suis pas fou !

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Jacques Derrida montre longuement, patiemment que le pas, adverbe et nom, n'a pas, dans les textes de Maurice Blanchot, une identité stable, une propriété sémantique ou syntaxique. L'écriture de Maurice Blanchot provoque la contamination du nom et de l'adverbe, excédant toute logique qui repose sur l'identité, la non-contradiction... II suffit, pour s'en convaincre, d'examiner divers titres de Maurice Blanchot.
Faux pas dit bien sûr l'erreur, le faux pas, mais aussi l'errance et la faute qu'il ne faut pas commettre. Ce titre oscille entre le pas comme faux nom et le pas comme faux adverbe. Pas disséminé dans L'espace littéraire, Celui qui ne m'accompagnait pas, La part du feu. Dans Le pas au-delà s'accumulent et se cumulent toutes les indécisions sémantiques et syntaxiques grâce à la possibilité de nominaliser l'adverbe au-delà. Pas au-delà de la négation, de la négation de la négation, de la dénégation à l'œuvre dans les textes de Maurice Blanchot, fictions ou essais.
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Ainsi pourrait être résumée la question de la folie dans l'œuvre de Baillon : « je ne suis pas fou comme vous dites que je le suis ; si je le suis quand même, c'est que j'en ai le droit et que j'ai seul le droit de le dire, parce que je suis écrivain ». Par ce droit de l'écrivain, la folie se voit légitimée, non plus exclue ou condamnée. Plutôt qu'à une conception thérapeutique de l'écriture, nous pouvons donc conclure à un consentement à la folie par l'écriture. Et si ce consentement met effectivement
œuvre une dynamique de la négation de la folie, c'est bien pour restituer la possibilité de son affirmation.
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Du rôle absolument déterminant que Lacan reconnaît au champ du langage dans la constitution du sujet, il ressort que pour l'humain, venant au monde comme effet réel du discours des autres, et appelé (dans les deux sens du terme, à savoir « nommé » et « invité à répondre ») dans ce discours par ces
autres (à l'image desquels il a à se mesurer), rien qui lui vienne de ce monde ne lui donne accès, d'emblée, à l'ordre de l'intersubjectivité, que seul l'Autre peut garantir : l'Autre en tant que « lieu de la loi dans le lieu du signifiant ». Si donc l'on ne peut négliger que, constitutionnellement, le sujet prête toute sa complaisance à signifier en son propre être « l'objet du désir de l'autre maternel », force est de reconnaître qu'il ne peut « inventer » l'ordre du signifiant, lequel seul peut lui permettre de (se) signifier, soit donc de se poser comme « être », « sur le mode de n'être pas ».
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