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EAN : 9782070144662
96 pages
Gallimard (02/05/2016)
2.93/5   14 notes
Résumé :
«Sur la tombe de ta mère. J’ai vu la larme couler derrière les verres sombres et épais de tes lunettes. Les choses n’auraient pas dû se passer ainsi, mais cette larme t’est montée aux yeux et elle a fini par couler. Tu croyais que je n’avais rien vu, mais moi, je t’avais à l’œil. Je t’avais tout le temps à l’œil. Je t’observais sans cesse, te surveillais, scrutais le moindre de tes gestes.»
À la mort de son père, Immanuel Mifsud découvre le journal intime qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Le père de l'auteur n'aimait pas le voir pleurer. « Un homme ça ne pleure pas » « Tu n'es plus un bébé »
A ses propres réflexions se mêlent les paroles du père retrouvées dans un carnet.
C'est assez confus, on ne sait pas toujours s'il s'agit du père ou du fils, mais en tout cas c'est un très bel hommage à son père.
Grâce au carnet retrouvé, il reconstitue sa vie incluant de nombreuses références littéraires, ainsi qu'un aperçu de la politique maltaise.
Un père parfois courageux, parfois pitoyable.
On retrouve comme souvent dans les rapports père /fils ce désir du fils de se voir aimé du père, ce besoin pas toujours satisfait d'être à la hauteur de ce qu'attend le père.
Même si l'écriture est belle et sincère, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver dans ce livre.
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Quel bizarre petit opus ! Cela tient davantage de l'oeuvre non aboutie que du journal achevé.

L'auteur prend prétexte d'avoir retrouvé les carnets de note de son père pour créer cette oeuvre autobiographique où il relate sa relation -dure- au père et son début de relation à son fils. Prétexte car les carnets, où plutôt ce que nous en relate l'auteur, sont fort indigents. Par ailleurs, il mêle le je et le tu à telle enseigne que l'on ne sait plus s'il parle du père, du fils ou de lui-même à certains moments.

J'avais été assez fort attirée par le fait que l'auteur était maltais (pays dont je n'avais encore lu aucun écrivain) et, à ce titre d'ailleurs, il remporte un succès de grande estime dans son pays.
Voilà son principal mérite, selon moi.
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Loin de moi de critiquer l'auteur, ni son talent reconnu. D'ailleurs ce récit est emprunt de poésie et de sentiments. C'est un bel hommage qu'Immanuel Mifsud a voulu rendre à son père. Immanuel qui grandit avec la peur de décevoir cette figure de virilité, ce père qu'il aimait et détestait tout à la fois. Cet Homme qui ne comprenait ni sa sensibilité, ni sa faiblesse. Un homme ça ne pleure pas, ça ne se plaint pas.
Mais, je me suis complètement perdue dans ce livre, baladée d'un paragraphe à l'autre, entre les extraits du journal de son père, le fils et le...narrateur. Souvent obligée de revenir en arrière pour raccrocher les wagons. Dommage.
La lecture fut longue et fastidieuse pour moi malgré ses 92 pages.
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Incroyable ! Trouver un texte écrit par un jeune maltais dans un rayon Cultura ! Publié chez Gallimard dans sa Collection du monde entier, « Je t'ai vu pleurer » est un court récit très émouvant.
Immanuel Mifsud a retrouvé à la mort de son père, son journal intime. En le parcourant remontent alors à sa mémoire des souvenirs de cet homme si craint.
Décoré pour avoir défendu durant la guerre sa petite île de Malte, il fut grièvement blessé au point de boiter pour le reste de ses jours.
Si Immanuel laisse souvent couler ses larmes, en ayant honte devant cette figure virile du père, il le surprend lui aussi à pleurer.

«Sur la tombe de ta mère. J'ai vu la larme couler derrière les verres sombres et épais de tes lunettes. Les choses n'auraient pas dû se passer ainsi, mais cette larme t'est montée aux yeux et elle a fini par couler. Tu croyais que je n'avais rien vu, mais moi, je t'avais à l'oeil. Je t'avais tout le temps à l'oeil. Je t'observais sans cesse, te surveillais, scrutais le moindre de tes gestes.»

Tout au long de son texte apparaissent alors les forces et aussi la sensibilité exacerbée de cet homme que fut son père. On parcoure aussi l'histoire sociale et politique de l'île, ses déceptions, ses illusions. Une belle écriture au style recherché nous replonge dans ce passé si peu éloigné où, surtout dans ces pays méditerranéens, les hommes restaient si énigmatiques à leurs propres enfants.
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Sur sa petite île de Malte, Immanuel Mifsud est une célébrité. Poète, dramaturge, auteur de livres pour enfants et de nouvelles, il a déjà obtenu 7 prix littéraires. Jusqu'alors, en France, seule une infime partie de son oeuvre de poète était connue avec la parution d'un recueil intitulé Bateau noir. Gallimard propose aujourd'hui un récit, Je t'ai vu pleurer, publié à Malte en 2010, et récompensé l'année suivante à l'échelon européen. Dans ce qui s'apparente à une novella, Immanuel Mifsud prend le prétexte de la découverte du journal intime de son père pour évoquer sa relation avec celui-ci, marquée par son autorité absolue, méditerranéenne et virile, et l'évocation de son passé de soldat pendant la deuxième guerre mondiale. le père de l'écrivain est mort et ce dernier est à son tour devenu papa : l'occasion d'une mise en parallèle dans un condensé d'émotions, d'humeurs et de styles. Je t'ai vu pleurer est un livre relativement frustrant pour deux raisons : les extraits des carnets sont trop peu nombreux pour constituer davantage qu'un survol et il n'est pas toujours aisé de savoir à qui s'adresse Mifsud quand il emploie le "tu" : à son père, parfois, mais aussi à son fils, voire à lui-même. Il faut prendre Je t'ai vu pleurer comme un exemple de non fiction lyrique, qui ne manque pas d'une certaine grâce, mais ce n'est qu'un encas peu roboratif en attendant, on peut l'espérer, de futures publications un peu plus consistantes.


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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'est vrai, je ne suis pas un bébé. Je suis grand, bien bâti. Je ne suis pas une fille. Je suis le fils du soldat, celui qui a reçu des médailles, celui qui n'aq peur de personne, même pas du ministre. Je suis fort.
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Être soldat, c'était une question de tripes, et les hommes devaient montrer qu'ils avaient des couilles s'ils ne voulaient pas qu'on les traite de gamins, d'adolescents tout juste sortis de l'enfance. Toi, tu étais un homme.
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