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EAN : 9782919186808
256 pages
WOMBAT EDITIONS (03/09/2015)
3/5   12 notes
Résumé :
Un grand roman nonsensique, irrévérencieux et ravageur, signé par l’enfant terrible de la littérature comique anglaise.

Ouvrier au cul d’une bétonnière sous la pluie d’un faubourg londonien gangréné par le National Front (dont le programme politique se résume à : « J’vais t’exploser la tronche, fumier »), Mick Siffoney serait-il en réalité un descendant des rois d’Irlande, comme son père le lui a juré, couché sur son lit de mort ?... Voilà donc la fam... >Voir plus
Que lire après Le règne hystérique de Siffoney Ier, roi d'IrlandeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une couverture de Winschluss très Crumbienne, un bandeau proclamant l'amour que les Monty Python avaient pour l'auteur, un titre à rallonge annonciateur d'un récit très décalé ; voilà qui avait tout pour m'attirer. Ce "règne hystérique de Siffoney 1er roi d'Irlande" tient-il ces jolies promesses ? Pas totalement....

L'intrigue plus qu'anecdotique est d'avantage un prétexte à une succession de saynètes qu'à un véritable roman. Cette absence de véritable arc narratif n'est pas gênante en soi, les films des Monty Python ont eux aussi une intrigue très ténue. Mais les saynètes sont très inégales. Certaines tombent complètement à plat et ne provoquent pas l'ombre d'un sourire, voire même un soupçon d'ennui. D'autres en revanche son irrésistibles de drôlerie. Spike Milligan a un talent indéniable pour créer des situations absurdes et loufoques, à l'image d'un final dingue digne de "The Party" de Blake Edwards. En outre, l'auteur sait composer des dialogues hilarants et jouent avec les mots de belle façon (au passage, il faut saluer le travail de haute volée de la traductrice Béatrice Vierne).

Cette lecture en demie-teinte reste malgré son côté très inégal un agréable moment d'humour non-sensique.
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God Save Siffoney !
Sur le bandeau qui est orange, il est écrit deux choses : l'auteur comique préféré des Monty Python et de Spike Milligan est notre Dieu à tous. Et c'est signé « John Cleese ». Imaginez un Flann O'Brien (dont il est question d'ailleurs) ayant mélangé la « Guinness » et les amphétamines et laissé libre cours à son imagination. le résultat aurait pu être quelque chose dans le style de ce livre de 316 pages et 61 chapitres !
Dès les premières lignes, le ton est donné :
- Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, avec l'aide, semble-t-il, d'une main-d'oeuvre irlandaise.
Irlandais bon teint et, comme beaucoup de ses compatriotes de l'époque, ouvrier dans le bâtiment, il habite à Kilburn, banlieue non résidentielle du Grand Londres !
Siffoney est persuadé d'être l'héritier du roi d'Irlande ! C'est son père qui le lui a dit sur son lit de mort ! Et un père mourant ne saurait mentir. Avant, c'est moins sûr !
Donc finie la vie de misère, en route avec femme, enfant, chien et perroquet mal élevé pour le vert pays de ses nobles ancêtres ! À nous deux Deghoolen, paisible petit village peuplé de gens pour le moins étranges !
Après avoir attendu son frère jumeau Shamus (vraiment identique, mais en pire, dixit l'auteur) à la descente du bateau, celui-ci arrive enfin dans une charrette de fumier tirée par un cheval ! Bon retour au pays, frérot !
Nous suivons donc avec un certain sourire aux lèvres les tribulations picaresques et romanesques de ce futur ex-roi ou alors de cet ex-futur roi dans sa verte Erin natale !
Pour corser l'histoire, un pur-sang est kidnappé ; alors les forces de l'ordre sont sur les dents !
Certaines scènes sont absolument délirantes, en particulier celle concernant un ancêtre de Siffoney, Thomas, dont la pierre tombale nous apprend qu'il est né en 1600, a failli mourir en 1666, mort pour de bon en 1676. Lors d'une répétition de sa mort, il fit essayer son cercueil au voisinage, l'un d'eux en mourut !
Une cohorte de personnages plus improbables les uns que les autres ! Un inventaire irlandais et pas que ! Par exemple un exhibitionniste hongrois, deux hindous un peu paumés ! On trouve aussi Ian Paisley en bouffon du roi ! Un chanteur fantôme hante les nuits (qui ne sont, bien entendu, pas de Chine). Celui-ci s'introduit chez les particuliers pour les obliger à l'applaudir… Vu qu'il chante très mal, les menaces sont obligatoires ! Passent aussi au grand galop de leur cheval dopé les deux frères Tige et Rory Prunoe. En prime on fait la connaissance d'un chien parano qui ne sait plus comment il s'appelle ayant un maître fan des Beatles ; il a porté à la suite les prénoms suivants (dans l'ordre ou le désordre !) John, Georges, Paul ou Ringo !
Et en supplément passe au-dessus du village un étourneau farceur qui imite les sonneries de téléphone !
Certains noms ont aussi leurs doses de comique, Mme Drusilla Pettlay-Plombs, Mrs Gay-Luronn, Mme Delores McRell, un policier O'Kellshiery ou encore un soldat romain nommé Prescribus Valium !
La dérision poussée à l'extrême, se moquer de soi-même et de l'Irlande, c'est acerbe mais pas trop méchant !
Je comprends l'admiration des Monty Python pour cet écrivain, digne successeur de Flann O'Brien, dans le genre du comique de l'absurde !
Un chef d'oeuvre ! le livre le plus délirant lu cette année ! Une lecture qui fait énormément de bien !
Je vais rassurer les âmes sensibles : Siffoney n'aura pas la tête tranchée à la fin du roman.
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Mon "défi" personnel, lors des masses critiques de Babélio, est de choisir des bouquins que je n'aurais pas lu dans d'autres circonstances.
Je trouve qu'ainsi, je me laisse l'occasion de la découverte, de la chance, de la surprise, sans être déçue d'avoir fait, peut être, une mauvais achat et un mauvais choix.
J'ai donc reçu "Siffoney" lors de la dernière action "masse critique".

Avant la réception du bouquin, j'ai un peu fouiné sur les sites internet afin d'avoir une première idée générale.
Je savais que j'allais recevoir un livre pour le moins décalé.
Lorsque je l'ai reçu, j'ai aimé le graphisme de la couverture qui donne le ton au bouquin.
On sait, lorsqu'on l'ouvre, qu'on va lire un truc qui ne ressemble à aucun autre.

Le style de l'auteur : de fait, il est décalé. Tout au long de ma lecture, le livre me faisait penser à une ancienne série télévisée américaine dont le nom m'est revenu en terminant le bouquin : Roseane.
C'était ce couple d'américains moyens, obèses, très caricatural de l'Amérique.
Eh bien, ce bouquin, voila ce qu'il est une caricature de nos voisins anglo-saxons.
L'auteur dénonce, écorche, une société avec un humour très particulier.
Alors, je serai honnête, moi ce bouquin, même s'il m'a fait rire, ne m'a pas plu car il est, pour moi, trop vulgaire, trop grossier.
Mais, je n'ai pas aimé, non plus, Bridget Jones ou Zazie dans le métro, or, ce sont des livres qui ont eu un énorme succès.
Ces livres ne m'ont pas séduit à cause du ton, du vocabulaire utilisé, ils n'empêchent qu'ils plaisent à d'autres.
Je pense que Siffoney ne fera pas exception : il est un bouquin très divertissant, très sympa à lire, très caustique mais il n'est pas pour moi.
Je ne doute pas qu'il saura séduire un autre public.
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Choisi grâce à l'opération Masse Critique de Babelio en grande partie car l'auteur est vendu comme étant « un dieu pour les Monty Python », le règne hystérique de Siffoney Ier, roi d'Irlande vendait du rêve. le synopsis semblait marrant et tout annonçait une lecture au mieux délirante, au pire légère et divertissante.

Et la lecture commença. Et peu de temps après, la prière qu'elle se termine au plus vite.

Avec un style familier, voire grossier et vulgaire (pas que ce soit choquant. Par contre, lourdingue oui sans soucis) plein de points d'exclamation et d'adresses au lecteur, Spike Milligan fait de l'humour de temps en temps et essaie d'en faire en permanence. Et c'est ce « en permanence » qui a tendance à fatiguer.

C'est sympathique, on guette les bons mots, les situations cocasses et les personnages tous plus déjantés les uns que les autres, mais l'humour fait trop forcé et on oublie les personnages au bout de quelques chapitres (qui sont, en plus, très courts). Ce manque de naturel fait que la sauce ne prend pas vraiment. Voire pas du tout, j'ai eu un mal fou à finir le bouquin qui m'est tombé des mains à plusieurs reprises. Je ne vais pas cracher dans la soupe, il m'est arrivé de sourire ou même de produire un bruit qui ressemblait à un rire mais sur un bouquin de 300 pages c'est tout de même assez décevant.

Finalement, il y a bien un petit côté Monty Python (ce qui est une excellente chose) dans l'absurde et le décalage mais j'aurais finalement vu ce règne hystérique être un film des Monty ou une série de sketchs de leur Flying Circus. Car certaines situations, personnages et autres jeux de mots font mouche, mais pas assez pour dire du livre que c'est un « roman comique au souffle irrésistible servi par un style pétaradant (…) humour ravageur (…) inimitable sens de l'absurde » (note de l'éditeur) ou alors c'est moi qui ai totalement perdu tout sens de l'humour.
Lien : https://blogameni.wordpress...
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Si vous aimez les joutes verbales, les figures de style, les jeux de mots, les zeugmas, les disjonctions sémantiques (et les disjonctions tout court), les métaphores improbables, les non-sens, l'exagération volontairement caricaturale, ce roman est fait pour vous.
Mais, parce qu'il y a un mais, malgré le travail évident et colossal de traduction, l'ensemble manque cruellement de fluidité et ça reste bien souvent un poil indigeste.
Alors est-ce le passage en langue française qui donne ces lourdeurs dans des tournures de phrases particulièrement alambiquées et rend la lecture laborieuse (ou alors je n'ai tout simplement pas les yeux en face des trous), mais, à la manière de n'importe quel film des Monty Python, ce roman doit certainement mieux passer en VO (bon après, quand on est une brèle en anglais, on ne peut s'en prendre qu'à soi-même).
On pense donc nettement à la-dite troupe d'humoristes britanniques, mais aussi à Raymond Devos ou à H2G2 pour le côté totalement absurde et les personnages dysfonctionnels d'une (in)humanité crasse (non, franchement, y'en a pas un pour rattraper l'autre).
Et l'on est plutôt sur du formalisme niveau humour où l'histoire (malgré son aspect profondément aberrant confinant au ridicule) n'est qu'un prétexte pour que l'auteur s'en donne à coeur joie sur les bons mots.
Restent des situations et des descriptions parfois très drôles, et une image fort reluisante de l'Irlande et des Irlandais (voire des Britanniques... Voire des êtres humains en général), complètement pas sponsorisée par le ministère du tourisme local, et qui donne vraiment, mais alors vraiment, envie d'aller s'y installer ou d'y passer des vacances.
Lien : http://www.delacritiquehyste..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Londres ! Métropole grouillante, patrie du moche, du crasseux, du dégueu, du puant et du merdeux, des agressions, des cocktails Molotov, des viols, des hooligans, des bombes et des assassinats. Le Dr Johnson a dit : "Quiconque est las de Londres est las de vivre" - qu'il aille se faire foutre, ce con. Des bâtiments anonymes et monstrueux projetés jusqu'au ciel, imbéciles et hurlants, dans le style connu sous le nom d'Art Lego. Des bâtiments qui, par la faute de leur stérilité, privaient l'artisan de travail - le graveur sur bois, le tailleur de pierre, l'ébéniste, le graveur sur cuivre, le forgeron d'art, le plâtrier, tous perdus désormais parmi les quatre millions de chômeurs. L'architecture était morte, la construction était à la mode, enfoncer le bitoniau A dans la fente B, continuer vers le haut, et voilà! Un espace circonscrit dans du verre. Systématiquement défigurées, les grandes places londoniennes de l'époque classique ! Bouchées, les vues panoramiques de la cathédrale Saint-Paul ! La cause de la protection des monuments historiques survivait à grand peine. Comment espérer la moindre action en profondeur en sachant qu'un jour Michael Heseltine est ministre de l'Environnement, chargé de protéger, le lendemain ministre de la Guerre, chargé de détruire, et que le surlendemain, il n'est plus ministre du tout ?
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Quand il atteignit la porte du château il avait vingt minutes de retard ou alors c'était que le château avait vingt minutes d'avance. À tout hasard il retarda sa montre de vingt minutes, puis pour rattraper le temps perdu Il tira très vite sur la sonnette.
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Quand il y avait introduit de force son anatomie toute en rondeurs, le complet avait pris l'aspect d'un python qui aurait avalé un handicapé.
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Les Britiches, question cuisine, ils sont nuls, se dit Siffoney, ils ont même réussi à faire cramer Jeanne d'Arc.
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Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, avec l'aide, semble-t-il, d'une main d'oeuvre irlandaise.
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