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EAN : 9782717724103
142 pages
BNF - Bibliothèque Nationale de France (22/05/2008)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Né en Chine en 1920, Zao Wou-Ki vit et travaille à Paris depuis 1948. Formé à l'école des beaux-arts de Hangzhou où il apprend la peinture chinoise traditionnelle et l'art académique occidental, il s'intéresse, dès ses années d'apprentissage, à l'art moderne européen, admirant les oeuvres de Cézanne, Matisse et Picasso. Cet intérêt l'incite à s'installer à Paris en 1948. C'est alors qu'il se lie d'amitié avec les tenants de l'abstraction lyrique, Hans Hartung, Pierr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Zao Wou-Ki estampes et livres illustrés » : catalogue d'une exposition organisée à la Bnf en 2008
Itinéraire très étonnant que celui de ce peintre chinois arrivé en France en 1948, à l'âge de 27 ans après une éducation traditionnelle de lettré et une formation académique à la peinture dans son pays, soucieux de ne pas se faire étiqueter « chinois ». Il apprend le français et s'initie très rapidement à la gravure en taille-douce, la lithographie, l'aquatinte au sucre qu'il affectionne, tout en continuant de peindre. Il noue des amitiés solides dans le milieu artistique contemporain (l'abstraction lyrique essentiellement) et délaisse la figuration dès 1954, souhaitant « travailler dans la voie que Klee lui montrait ».

Sa rencontre avec Henri Michaux dont il illustrera plusieurs ouvrages sera déterminante pour sa pratique de l'estampe mais il travaillera également pour une trentaine d'auteurs différents dont René Char, Jean Lescure, Claude Roy, André Malraux, Roger Caillois ou Philippe Jaccottet et c'est l'intérêt majeur, je crois, de cet ouvrage de montrer les liens extrêmement puissants unissant Zao Wou-Ki à la poésie. Revenu à la pratique de l'encre de chine dès 1971, encouragé par Michaux, et ne gravant plus qu'en noir à partir de 1982, il pratiquera l'estampe jusqu'aux années 2000. Son oeuvre comprend quelques quatre cents estampes isolées ou dans les livres. A découvrir dans cet ouvrage passionnant.

Détour exceptionnel d'un artiste réinterprétant et retrouvant par l'abstraction le chemin d'une tradition dont il s'était éloigné. Zao Wou-ki sera naturalisé français en 1964 grâce à l'appui d'André Malraux.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Rien d'étonnant à priori que Zao Wou-Ki, formé comme un lettré chinois, cherchât le dialogue avec des poètes de son temps : "Dans la tradition chinoise, peinture et poésie sont intimement liées au point qu'il n'est pas rare qu'un poème soit écrit dans une partie vide du tableau. J'ai lu de la poésie dès mon enfance. j'ai appris à la lire quand j'apprenais à écrire. Je ressens ces deux expressions comme étant de même nature, physiquement. [...] Ce que j'aime par-dessus tout dans la poésie, c'est le sentiment de liberté, de circuler à travers les phrases. Chaque mot trouve sa place dans un ensemble unifié, se referme sur un tout où chacun peut, en toute insouciance, se promener, s'arrêter, revenir en arrière, respirer. On bute sur un point et c'est un merveilleux moment de silence, comme un morceau de vide dans le tableau." (p. 20)

Zao Wou-Ki et le livre
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Henri Michaux disait avant de connaître les lithographies de Zao Wou-Ki : "Les livres sont ennuyeux à lire. Pas de libre circulation. On est invité à suivre. Le chemin est tracé, unique." Orné par Zao Wou-Ki, le livre s'ouvre à d'autres dimensions. Plus encore, ses estampes qui sont de "l'espace du dedans", nous touchent et nous émeuvent car, comme le lui écrit Philippe Jaccottet, "elles essaient de se promener entre le coeur et le monde".
Préface, Bruno Racine
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"J'étais obsédé par l'idée que je devais chaque jour trouver un sujet : un bateau, deux bateaux, trois bateaux, une nature morte, un paysage. Cela devenait un problème de mise en page, d'arrangement. Il fallait découvrir une variation, créer une atmosphère, rendre compte du présent. Mais où était le monde de la peinture, celui qui fait voir les choses autrement, d'un point de vue seulement pictural ? Il fallait inventer un langage qui échappât aux limites du choix du sujet." (p. 29)

La période Klee de Zao Wou-KI. Découverte et influence, 1951-1954
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En 1948, l'année où Zao Wou-Ki arriva en France, le jeune Musée national d'Art Moderne à Paris présenta une rétrospective des oeuvres de Paul Klee. Bernard Dorival, conservateur au Musée, voyait dans ce choix un hommage mérité : "Klee est, avec Picasso, un des plus prestigieux inventeur de formes contemporaines et, plus que Delaunay ou que Kandinsky, le fondateur de l'actuelle peinture réputée "non figurative" ", écrivait-il. (p. 27)

La période Klee de Zao Wou-Ki. Découverte et influence, 1951-1954
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Me sentant dégagé de la Chine, je pouvais aller à sa rencontre.
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