Journal d'une femme de chambre... Ou le bouquin ou y a pas d'étoile parce que je l'ai pas terminé... et oui hélas, pardon à tous les afficionados de ce livre.. pas taper, pas taper... désolée...
- Toi pas terminer un livre ?! Tu te fous de moi ?
- Non pas pu... pas eu ni le courage ni l'envie...
- Mais pourquoi ?
- J'étais au bord de la gerbe.
- Ah carrément !... hum et ça parle de quoi ?
- Tout est dans le titre..
- Mais encore ?...
Une nana ( et ça me coûte de l'écrire, tellement elle est détestable) Célestine femme de chambre, raconte à travers son journal ses différentes places, ses maîtres, et sa vie, envie, joie et rêve...
- Et bin... ça peut être drôle, non ?
- Non c'est pas drôle... c'est juste vil... tous vils... tous dégueulasses.. tous cons... raciste, antisémite, facho... tous... personne pour sauver personne... et surtout pas elle...
- Bon...
On atteint des sommets avec l'amoureux cocher, lui en plus du reste est pédophile et assassin.. mais c'est pas grave.. il est bien brave et puis il a des idées, il lit le journal.. j'ai cru que j'allais vomir... perso ce gars je lui écrase la tronche à coup de rocher ( même si c'est mal pour le karma d'avoir des pensées comme ça... quoi que je me demande si ça compte pour un personnage de roman ?).. le cafard que tu écrases d'un coup de journal... mais non.. ça donne une idée du niveau de la nana et ça me coûte de l'écrire « nana ».. putain ! Ça me coûte beaucoup ! C'est pas une nana c'est juste de la crasse, du fiel et de la bêtise.. et qui s'y croit diantre.. se sent tellement mieux que les autres... bleurg !
Le côté paille dans l'oeil de ton voisin et poutre dans le tien... Ou dans ce cas-là, poutre pour tout le monde...
Ça se veut satirique... un côté le coup de pied dans la fourmilière, mais je ne sais pas...
Et comme je ne savais pas, que j'étais un peu perdue, j'ai été regarder qui était ce gars Mirbeau parce que bon je ne le connaissais pas, j'ai été surprise, car en lisant ce roman, je n'arrive à l'imaginer, à le percevoir.. percevoir ses idées, un auteur Dreyfusard, qui a milité au côté de
Zola au journal l'Aurore, un anar, un amateur d'art, de peinture, antimilitariste et humaniste... et je ne retrouve rien de tout ça, dans ce livre profondément amoral... et je comprends encore moins...
L'écriture en elle même est plutôt chouette, et assez actuelle même, c'était vraiment pas un problème d'écriture, de style du tout... c'était un problème de contenu...
Alors oui, d'un côté ça peut être drôle les bouquins complètement amoraux...
Mais là, non... et je ne comprends pas vraiment le but de ce bouquin... A-t-il voulu montrer que tous pouvaient être amoraux et s'en sortir ? Que cela ne devait pas être dévolu à une certaine caste ? Qu'il n'y avait pas de raison, pour que ce soit toujours les mêmes qui paient, alors que les autres tranquilou bilou ? le côté aussi mimétisme, on fait comme, on devient comme ceux que l'on côtoie ? Même pas sûre... Ou bien n'est ce qu'un règlement de compte, le côté je tire à vue ?
Je ne sais pas...
Mais ça été vraiment too much pour moi...
L'apparition de l'être immonde mais qui trouve grâce aux yeux de Célestine, cette complaisance douceâtre, et nauséabonde j'ai pas pu l'avaler... de l'impossibilité physique.
Et j'ai refermé le livre, avec quand même une petite pointe de culpabilité... J'aime pas, pas terminer les livres... je ne trouve pas ça juste pour eux...