Arrêt de la lecture 100 pages avant la fin. Roman trop intimiste d'introspection pour ce jeune japonais face à ses difficultés sociales et à son homosexualité. Pas accroché, pas sentie concernée malgré les critiques élogieuses qui m'ont donné envie de le lire. Cette autobiographie parue en 1949 au Japon devait être avant-gardiste à l'époque, aujourd'hui je pense que non.
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J'ai presque honte de moi et de ce que je vais écrire : je n'ai pas aimé ce roman...
Le narrateur est antipathique. Il passe son temps à se plaindre de sa "différence" et à pleurer sur son sort, mais ne fait rien non plus pour s'assumer (même si s'assumer en tant qu'homosexuel, en 1945 et au Japon, ne devait pas être évident). Et puis, au lieu de se trouver "anormal" parce qu'il est attiré par les autres hommes, il devrait plutôt se préoccuper de ses tendances morbides et de sa fascination pour le sang, les mutilations, les blessures et la mort (ce problème-là est bien plus sérieux que son homosexualité).
De plus, les très longues et très répétitives introspections ont un peu gâché mon plaisir de lecture.
Je reconnais que la plume de Mishima est magnifique : poétique et délicate, toute en nuances. Ce qui renforce encore ma déception de ne pas avoir "accroché" à ce roman.
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Confession d'un masque. Qu'est-ce que je me suis ennuyée en lisant ce récit d'un jeune homme angoissé, terrorisé par sa vie. J'ai trouvé que c'était plus anxiogène que la Métamorphose de Kafka où ce pauvre garçon devient une sorte de scarabée. Mais ça parle presque de la même chose, l'angoisse de soi dans une société qui nous rejette.
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Dans ce court roman, l'auteur raconte son enfance et son homosexualité refoulée dans la société japonaise des années 40.
Comme on peut l'imaginer, il n'est absolument pas question de la révéler au monde, ni même à soi même.
Il va nous raconter par diverses anecdotes comme il se sentait en décalage avec les autres garçons de son âge et comment il s'est menti pendant des années pour ne pas admettre son goût pour les garçons.
Le principe s'annonçait intéressant mais cette propension à hyper intellectualiser tout ce qui a pu se passer dans sa vie a quelque peu gâché ma lecture. La description est froide, impersonnelle, je n'ai pas du tout ressenti ce que vivait le personnage. A aucun moment je n'ai ressenti d'empathie pour lui et je me suis un peu forcée pour le terminer. Peut-être que cela est dû à une différence culturelle, les japonais ayant tendance à être plutôt réservés ? Quoi qu'il en soit, ça ne m'a pas touché et je ne suis pas sûre d'en conserver grand chose.
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