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EAN : 9782859393540
159 pages
Les Éditions du Septentrion (01/05/1995)
4/5   1 notes
Résumé :
L'effet magique de la nuit de la Saint-Jean!
Vilhelm Moberg nous raconte cette fête traditionnelle en Scandinavie où l'on danse autour du mât, où l'on sacrifie à l'amour, à la mort et aux dieux, où l'angoisse de l'homme rejoint la mélodie primaire des éléments, où l'une trouve sa réponse et son apaisement dans l'autre. Il nous fait remonter à l'origine et au sens de la tradition.
En une série de quatre tableaux, très contrastés et pourtant d'une indéni... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Suède. Début du 20e siècle. Pendant la nuit de la Saint-Jean, on chante et on danse autour d'un mât. Anders Eriksson, un vieux musicien, espère impressionner une dernière fois ses semblables lors de cette fête traditionnelle. Il se fait vieux mais, si ses forces l'abandonnent tranquillement, le feu sacré est encore en lui. Toutefois, partout autour, on recherche plutôt la nouveauté. le malheur de vivre à l'époque contemporaine… Mais qu'en était-il autrefois ? C'est l'exercice de l'auteur suédois Vilhelm Moberg (aujourd'hui connu surtout pour sa saga des Émigrants). Remonter dans le temps. Deux cents ans plus tôt, oui, mais encore plus loin, à des époques violentes, au temps des légendes où tout tournait autour des jolies filles… C'est Les fiancées de la Saint-Jean. Parce que, peu importe le moment de l'histoire, on n'est jamais sorti de cette préoccupation.

En 1711, le jeune joueur de lyre Anders Eryks Son chante sa détresse pour garder la mémoire de ses proches (incluant son épouse et ses enfants) décimés par une épidémie de peste. Mais, là où se dressera plus tard un mât sont encore plantés des chênes. Encore deux siècles plus tôt, au Moyen-Âge, Anders le joueur de flûte chante un amour inaccessible sur la colline aux Chênes malgré les nouveaux interdits des luthériens un peu trop austères. Puis, bien avant, à l'époque des dieux païens, le barde Corne de bouc chante toute l'injustice dont il est victime quand sa promise est choisie comme sacrifice humain. Toujours sur cette même colline forrestière, mais ceux qui s'y trouvent cette fois sont aspergés de sang, et leurs corps brillent à la lueur des bûchers allumés. Autre temps, autres moeurs, même si certaine straditions perdurent…

Les fiancées de la Saint-Jean constituent un exercice de style intéressant. Avec ses quatre historiettes d'à peine 150 pages, Moberg s'attaque au folklore scandinave. Comme quoi pas besoin d'une brique pour captiver. En effet, son écriture simple mais tellement évocatrice nous permet de plonger dans un univers troublant. J'y ai cru, je me suis retrouvé sur cette colline au milieu des éléments primaires de la nature –chênes et autres arbres, source sacrée – balayée par les vents et sous la voûte étoilée par delà laquelle les dieux posent un regard sur ses personnages qui procédaient à des célébrations d'origine païenne.

Bref, il s'agit du genre de lecture intéressant qu'on a peu l'habitude de lire, sur laquelle on tombe un peu par hasard une fois à l'occasion, et qui vient troubler un petit quelque chose d'ancré bien au fond de nous. Aujourd'hui, le confort moderne nous épargne de telles destinées tragiques mais je me demande parfois si nous n'y avons pas perdu un petit quelque chose au change. Évidemment, une existence plus proche de la nature, peut-être un peu plus sincère. En tous cas, une vie plus simple et poétique.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Qu'est-ce que la mort peut bien nous répondre? Il serait sage de ne pas trop se fier à son message. Peut-être qu'il n'y a pas de message du tout. Je me représente la mort comme le canon d'un fusil pointé sur moi, un long canon de fusil qui va d'un bout de la terre à l'autre. Où que je me trouve, où que j'aille, quoi que je fasse, l'orifice du canon est dirigé sur mon corps. La mort vise, mais elle ne fait pas que viser. Un jour, le coup de feu partira, personne ne sait quand, mais ce que je sais surement c'est qu'il partira.
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Ces maudites impulsions ont fait de moi ce que je suis, elles ont fait de ma vie un enfer. Je ne comprends pas pourquoi j'y ai cédé, encore et toujours. Maintenant je vais regretter, une fois de plus. Je vais encore les connaitre, ces journées lourdes et pénibles. Regretter, c'est comme si on se vautrait sans cesse dans sa propre humiliation, c'est comme si on lapait sans cesse ses propres vieux crachats. C'est ça, l'enfer.
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Video de Vilhelm Moberg (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vilhelm Moberg

La saga des émigrants, Vilhelm Moberg
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