Amsterdam, en l'an 1636, Sophia a accepté le vieux mais riche Cornelis comme mari pour sauver sa famille de la ruine. Tout en étant un bon calviniste sensé connaitre le caractère éphémère des biens terrestres, ce dernier est fier de ses richesses, fier de son admirable ville et bien sûr fier de sa belle épouse de quarante ans sa cadette. Un sursaut d'orgueil supplémentaire va le décider à immortaliser son couple pour l'éternité sous le pinceau d'un jeune peintre de talent. La passion qui va unir l'artiste et son modèle féminin va signer le début de sa chute.
"Vanité, vanité,, tout est vanité." nous suggère le crâne humain peint dans un coin du tableau, allégorie fréquente dans les natures mortes qui nous rappelle que la vie est précaire et de peu d'importance. Malheureusement, l'âme humaine est fragile face à la tentation et plusieurs personnages de cette histoire vont l'apprendre à leurs dépends.
Mêlant efficacement la fiction et l'histoire de l'art, l'auteure, à l'aide de courts chapitres sur chacun des protagonistes, nous bâtit un roman dont l'intérêt dramatique va crescendo. Tel un peintre, dans une abondance de détails et de couleurs, elle nous fait un superbe tableau de cette Hollande du XVIIème siècle qui va connaitre la fièvre spéculative sur le bulbe de tulipe.
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J'adore les vanités, les peintres hollandais et Amsterdam. Un bon début pour ce livre.
L'histoire est classique mais la manoeuvre pour atteindre l'objectif est bien scabreuse.
Quoi qu'il en soit j'ai deux regrets à la fin de ce livre que j'ai malgré tout apprécié : la quatrième de couverture qui dévoile bien trop l'histoire car ce qui est annoncé dépasse les 150 premières pages sur 300. Agaçant non ?
Et puis les vanités arrivent tardivement mais c'est l'histoire qui l'a décidé.
Un dernier reproche, on devons la chute et les desseins de chacun.
Malgré tout, un bon moment de lecture.
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L'histoire se passe au XVIIe siecle, en Hollande,en pleine spéculation des bulbes de Tulipes.
Sophia, l'epouse jeune et jolie fait le bonheur du vieil homme d'affaire, Cornelis, marqué par les morts d'une premiere epouse et de ses deux fils. Mais ce bonheur fragile va succomber a l'arrivée d'un jeune portraitiste que Cornelis engage pour immortaliser sur une toile,son couple dont il est si fier. La belle Sophia emportée par l'amour passionnel qui nait entre elle et le jeune peintre Jan van Loos va devenir une intriguante des plus perfides .
Livre agreable a lire, et les tulipes dans cette histoire ne sont pas anodines.........
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Peindre est un acte de possession. La même sensualité attentive devra être accordée à chaque objet, si humble soit-il. Animaux, végétaux ou minéraux, tous sont égaux aux yeux de l'artiste qui peindra avec autant d'amour le galbe d'un pichet que le sein d'une femme. L'amour du peintre est impartial.
Sophia se tient parfaitement immobile, comme suspendue entre le passé et le présent. Elle est la couleur qui attend d'être mélangée, la toile qui attend d'être peinte, une scène qui attend d'être immortalisée sous un vernis brillant.
Bande annonce du film Tulip fever (2017), adaptation du roman de Deborah Moggach, paru en français sous le titre Le peintre des vanités