Publié en l'an 2000, cet ouvrage est le testament de
Michel MOHRT et un hommage au Marquis de la ROUERIE qui participa à la guerre d'indépendance américaine puis créa le premier réseau breton de résistance aux excès de la Convention. Plus romanesque qu'historique, cette biographie du contre révolutionnaire analyse le contexte à la charnière entre la monarchie et la république.
La ROUERIE croise le Général MOREAU (né à Morlaix comme l'auteur) et
CHATEAUBRIAND. Devenu le Colonel ARMAND dans l'armée des Insurgents La ROUERIE rencontre FRANKLIN et WASHINGTON. Puis il rentre à Paris, le jour où la famille royale est ramenée de Varennes, et en liaison avec le Comte d'Artois, mobilise l'insurrection bretonne qui rejoindra la chouannerie après sa mort survenue à l'annonce de l'exécution de
Louis XVI.
L'évocation du Général MOREAU, opposant républicain à NAPOLEON, tué d'un boulet français au milieu de l'état major du Tsar lors de la bataille de Dresde, conduit Michel MORHT à s'interroger sur l'honneur, la fidélité, la patrie, et à revenir sur les choix cornéliens de ses propres amis partagés entre Londres et Vichy, avant de rappeler le destin du Capitaine BASSOMPIERRE qui s'engagea dans la division Charlemagne, fut capturé par l'armée russe, livré au petit fils du Maréchal FOCH,
Henry FOURNIER-FOCH, officier évadé des camps allemands, nommé Major de l'armée rouge par le Maréchal JOUKOV…. Tovarich Kapitaine Foch laissa s'échapper le SS-Hauptsturmführer Bassompierre.
Michel MOHRT combattit glorieusement au printemps 1940 et obtint dans les Alpes, sur le front italien, une citation comportant la croix de guerre... Marqué par la défaite, son oeuvre, sous une apparence désinvolte et flegmatique, relativise les postures adoptées après la libération.
« Le plus difficile n'est pas de faire son devoir, c'est de savoir où il se place. » a écrit
Jean de la Varende ; Sur la tombe de la ROUERIE est inscrit « Le mal qui l'emporta fut sa fidélité. »