Le Tartuffe

Wow, tres bon livre à la fois divertissant et avertissant envers les hommes car comme dirait Molière, le but de la comédie est d'avertir les hommes en les divertissant. Cette phrase la décrit très bien le livre, on s'attache vite aux personnages et on se fait rapidement un avis sur chacun, on est très vite embarqué dans cette pièce de théâtre.

Je ne suis pas un grand fanatique de Molière, et devoir lire ce texte pour l'université m'a paru être une orée de rapidité de lecture autant que de déplaisir. Je me suis lancé à sa conquête, avec beaucoup de mal cependant. J'ai bien du mal avec l'humour de Poquelin, sa farce, ses penchants… Mais je dois avouer que cette pièce m'a assez surpris dans le presque agréable. Elle est en vers, et les didascalies manquent un peu, je trouve, mais malgré tout il y a certainement un rythme à entendre et qui défile. Pour le fait d'avoir mieux compris cette pièce à l'aide d'une captation à côté, j'ai été assez surpris par le caractère retorse de celle-ci. On y suit des personnages qui vont mettre en oeuvre des manigances pour faire tomber un faux-dévot, des personnages qui veulent ouvrir les yeux d'autres pour leur faire prendre conscience de la manipulation qui opère. Il est de nature certaine qu'on reste dans de la comédie, avec des actions de farce (notamment Elmire qui se met à tousser pour lancer l'alerte d'une agression, ou encore des personnages qui se cachent sous les tables pour en surprendre d'autres) ; c'est malgré tout une comédie vraiment très noire, avec beaucoup d'obscurités apportées par le personnage de Tartuffe, évidemment. On assiste tout de même au déchirement d'une famille, à la base, entre les « croyants-en-Tartuffe » et les « non-croyants-en-Tartuffe », sans compter la véritable emprise qui se met en place par l'abnégation du faux-dévot en question pour se rendre misérable et attirer la pitié de ses fidèles au sein de la famille d'Orgon. C'est une pièce très sombre et très noire jusqu'à la toute dernière scène qui trouve alors une résolution alors que tout va au plus mal pour la famille victime, et que cette résolution est étrange… C'était un superbe Deus Ex Machina qui, à mes yeux, n'avait aucune valeur. Malgré tout, des personnages ont su retenir mon attention, même s'ils n'étaient pas les principaux de l'oeuvre : Madame Pernelle, mère d'Orgon, qui ne servait pas à grand-chose d'un point de vue scénaristique mais qui apportait une saveur au début et à la fin de la pièce, ou encore Dorine, suivante de Mariane, qui a été LE personnage de la pièce, sans elle tout aurait été vide et ennuyeux, elle nous a apporté une verve sans précédent, une pâte de langage et de caractère absolument exquise. Ces deux étaient, à mes yeux, les points qu'il ne fallait pas manquer dans la pièce, et sans elles, je n'aurais pas forcément passé un bon moment.

Je ne suis vraiment pas fanatique de l'humour de Molière, mais cette pièce était tout de même intéressante à lire ; rareté ! Très noire, très psychologique, totalement incomprise de son temps. Les faux-dévots sont adulés ou détestés et rien ne pourra faire barrage à la guerre sociale et familiale qui se trouve en ces pages. Une vraie déchirure. Dorine sera pour toujours une icône à mes yeux. {15}
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A l'écoute d'un formidable podcast de France inter consacré à Molière, j'ai eu envie de relire Tartuffe dont l'écriture et la mise en scène sont une histoire en elles-mêmes. J
La pièce est sympa, datée forcément, mais l'intérêt est sauf par la grâce d'une écriture subtile, fine, harmonieuse. Lire Molière ou écouter de la musique, l'effet est identique.

Pièce de théâtre que je devais lire dans le cadre d'une lecture scolaire pour mon cours de Français, "Le Tartuffe" fait partie de ces lectures que les jeunes d'aujourd'hui (dont moi) ne se délectent sûrement pas.

En vérité, pourtant, j'ai apprécié cette pièce. Mais je me suis vite aperçue que j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire...

Au début, pour le peu que je la comprenais, ma lecture frôlait la déception. Je trouvais les premières scènes d'un ennui désolant... J'ai pensé que cette pièce était la plus fastidieuse et assommante que j'ai jamais lu :(

J'avais juste envie de secouer un bon coup les personnages, qu'ils se réveillent tous, qu'il se passe quelque chose d'intéressant qui puisse éveiller ma curiosité !

Heureusement que j'ai continué à lire "Le Tartuffe". Je n'ai pas arrêté, j'ai poursuis, les pages se tournaient toutes seules, je comprenais la plupart du vocabulaire...

J'ai donc fini par m'attacher aux personnages et à m'indigner de ce traître qu'est Tartuffe, et à apprécier cette histoire rocambolesque, portée par un souffle de nature comique, servie par une écriture de grande qualité, et sublimée par plusieurs morales et interprétations que chaque lecteur peut avoir ! :)

En lisant les notes, j'ai appris aussi beaucoup d'élements importants sur cette pièce, notamment sa censure !

Pas un coup de coeur, mais j'affirme tout de même que cette pièce vaut le coup d'être lue. Molière aborde des thèmes pertinents, qui ont fait beaucoup de bruit au XVIIème siècle.

A présent, je serai curieuse de voir cette pièce jouée ! Cela ne saurait tarder :)

3,75/5 (Babelio n'a pas voulu que je mette cette note très précise)

(Issu de mon compte Bookstagram read.with.faustine)

Voilà le Tartuffe terminé. J'ai aimé lire ce vieux français, je n'ai même pas eu besoin de toutes les notes de bas de page. Une lecture malgré ça rapide. Une histoire à la façon de Jean-Baptiste Poquelin. Comme Agatha Christie, il a sa façon d'écrire et on la retrouve dans tous ses écrits. Je suis remontée à l'époque des mes jeunes années, où j'ai à l'école, comme tout le monde, étudier les différentes pièces de ce grand Monsieur.

Un classique auxquels se réfèrent les analystes pour décrire des situations contemporaines. Dénouement un peu rapide, mais une bonne lecture.

J'ai lu cette pièce après avoir assisté à une représentation au théâtre. J'ai carrément mit le boeuf devant le chariot. Si on lit la pièce avant on connait mieux les personnages et les détails de l'intrigue et l'interprétations des comédiens plaisent davantage. Quand la lecture suit la représentation, on constate seulement que le texte n'est qu'une squelette et que c'est les comédiens qui lui donnent un corps et âme. Dans le cas de "Tartuffe" le squelette plait très peu. Il faut sur et avant tout assister à une mise en scène théâtrale.
"Tartuffe" raconte l'histoire d'un individu que l'on peut qualifier de fripon, faux dévot ou parasite qui charme un bourgeois qui s'appelle Orgon et s'immisce dans son foyer où il fait toutes sortes de vilenies. Il essaie de séduire la femme d'Orgon et lui convainc de lui donner sa fille en mariage. Finalement il dépouille d'Orgon tous les biens. La pièce se termine avec un deus ex machina incroyable; c'est-à-dire une gendarme royale arrive pour arrêter Tartuffe que l'on apprend est un imposteur dont les crimes sont bien connues du Roi depuis longtemps. La vie de la famille d'Orgon retourne à ce qui avait été avant l'arrivée de Tartuffe.
"Tartuffe" réussit toujours parce avons tous vus des situations où des parasites s'impliquent dans les vies des autres et y vont du mal. le lecteur ou la personne qui assiste à la représentation ne s'intéresse pas à Tartuffe qui n'est qu'un fraudeur médiocre. Plutôt on s'intéresse à Orgon parce qu'on veut savoir pourquoi il refuse de voir ce qui est très évident. le génie de Molière est de montrer des comportements pervers des individus qui perdent de vue leurs propres intérêts. Molière est le fondateur de la comédie psychologique moderne. Il faut dire que c'est un genre qui réussit mieux sur la scène ou l'écran que sur la page imprimée.

Quel délice de (re)découvrir l'ingénieux Molière et la mélodie de ses vers. Son sens de la répartie nous charme et l'ironie de sa mise en scène amuse. le Deus ex machina moraliste, précipitant la fin, peut décevoir. N'est-il pas la conséquence d'une exigence royale devant laquelle il ne pouvait que s'incliner ?

Si la critique hier ciblait l'église toute puissante, il suffit de désigner "tartuffes" certains politiques d'aujourd'hui ou autres marchands sans scrupules pour se dire que rien n'a changé en notre humanité. Il convient de reconnaître les imposteurs, tout en se méfiant des crédules "orgons".

Sous la forme d'un haïku :

Ne sentez-vous pas,
Dans l'âcre monde qui est nôtre,
L'odeur de Tartuffe ?

Pour célébrer le 400ème anniversaire de la naissance de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, quoi de mieux que de se plonger dans l'une de ses oeuvres les plus connues : le Tartuffe, ou le triomphe de la vérité !

Le Tartuffe, s'il n'apparait pas immédiatement dans la pièce, est pourtant au coeur de l'intrigue : ce faux-dévot a réussi à séduire Orgon, le chef de famille, qui l'a placé sur un piédestal et lui cède tout…y compris la main de sa fille, pourtant promise à un autre. Difficile de ne pas éprouver de la compassion pour tous les personnages injustement traités dans cette affaire, à commencer par Elmire, l'épouse d'Orgon et objet de l'affection du Tartuffe ; Mariane, reléguée au rang de « marchandise » que son père désire offrir à son maître spirituel ; Damis, fils hélas rejeté, dénigré, répudié, mais aussi Cléante et Flipote (dont le franc-parler m'a beaucoup plu !).

Bien évidemment, grâce au talent de Molière, l'imposteur est démasqué et la fin est réjouissante au plus haut point ! Seulement, au-delà de cette délicieuse pièce, c'est toute une panoplie de « défauts » qui est balayée, à commencer par la dévotion (fausse ou vraie) pouvant aller jusqu'au fanatisme, mais aussi l'hypocrisie des hommes, au centre de l'histoire…

Je me suis régalée devant la plume de Molière, dont les mots (souvent oubliés depuis longtemps) ne cessent de me charmer, mais aussi devant l'incroyable modernité de la pièce qui a traversé les siècles sans prendre une seule ride.

Le Tartuffe a donc été une belle découverte, l'une des oeuvres majeures de Molière, passée à la postérité, immortalisée par de multiples adaptations…un classique, tout simplement !

A lire !

Encore une très très belle oeuvre de Moliere ! Pas étonnant qu'il est été censuré à de multiples reprises un sujet délicat pour cette époque !
Une comédie tordante de rire, la remise en question total de l'honnêteté de l'homme et de la mise en abîme du pouvoir de l'église et des prêtres.
Je recommande vivement si vous voulez rire et voir Molière s'attaquer à l'église !