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3,68

sur 1878 notes
Se fut une bonne découverte et une très bonne lecture. Après avoir vu la pièce de 1964 en vidéo avec Georges Descriére ( future Arsène Lupin gentlemen cambrioleur ) on ressent plus les subtilités , l humour ( de l'epoque ) et bcp d'ironie que Moliére veut insuffler dans cette pièce de théâtre.
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Un pièce qui prête à polémique. Sa structure est classique chez Molière: amour contrarié, mariage imposé, dénouement par un deus ex machina ( ici ariste) . le thème indiqué par le titre semble faire le procès des "Précieuses" , de femmes revendiquant l'accès à la culture à l'égal des hommes . La tirade de Chrysale lui vaudrait aujourd'hui lapidation en place médiatique . Mais ce que Molière condamne c'est , comme toujours , l'excès et l'aveuglement qu'il entraîne. Les personnages typés sont plutôt du côté du triumvirat des "savantes": Philaminte l'impérieuse, Armande l'aigrie et Bélise la fofolle. Les deux faux intellectuels de salon , Trissotin et Vadius sont caricaturaux et renvoient de manière claire pour les contemporains à des personnes réelles . Les personnages sages (Clitandre, Ariste, Henriette ) sont assez plats. Pas ma pièce préférée de Molière.
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N'est-il pas dangereux qu'une femme apprenne à penser par elle-même et soit aussi instruite, si ce n'est plus, que son mari ? Tel était le débat qui courant au cours du XVII ème siècle. Molière, qui était un homme bien pensant et extrêmement intelligent choisit de transformer ce débat en comédie. Une comédie qui, on le comprend bien, est remplie d'ironie et de raillerie envers les moeurs de ses contemporains.
Cette pièce, sui se compose de cinq actes, est drôle au plus haut pont, à condition bien entendu sue le lecteur ne prenne pas les propos de Molière au premier degré et la lise dans l'attente de se moquer, comme le fait Molière lui-même, des personnages masculins extrêmement machistes de cette pièce.
Un classique à ne pas manquer !
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Cette pièce n'est vraiment pas la meilleure de Molière. Bien que l'on reconnaisse la maîtrise de la langue de ce dernier, le sujet (et surtout la morale) a de quoi décoiffer même la moins féministe des femmes des du deuxième millénaire. Les Femmes savantes, c'est l'histoire d'Henriette, amoureuse de Clitandre, mais dont la mère souhaite marier à Trissotin, un prétentieux qui étale son peu d'érudition comme s'il était un génie. Son manège fonctionne très bien auprès de plusieurs personnes dont Philaminte (la mère).
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Ce n'est pas ma pièce préférée de Molière. Pour être franche, c'est même celle que j'aime le moins, jusqu'à présent. Peut-être par rapport à son thème et par la représentation du rôle des femmes. C'est quelque peu daté. Autre temps, autres moeurs. Les femmes savantes sont tournées en ridicule et leurs personnages sont très antipathiques, prétentieux, suffisants. de Philaminte, la mère, autoritaire, qui aime que la maisonnée se plie à ses moindres volontés à la fille aînée, Armande, orgueilleuse, jalouse, manipulatrice et médisante, en passant par la tante, Bélise, sans aucun doute la plus drôle des trois, mais bien malgré elle, persuadée que tous les mâles sont en admiration devant elle. D'ailleurs, le passage entre elle et Clitandre, lorsqu'il lui dit qu'il est amoureux d'Henriette et qu'elle est persuadée qu'il s'agit d'un subterfuge pour lui déclarer sa flamme, à elle, est vraiment hilarant ! Les femmes savantes ne sont pas les seules cibles de Molière. Les hommes savants en prennent également pour leur grade comme Trissotin, le poète de service dont les rimes sont pompeuses et n'ont rien d'extraordinaire, encensé par la critique populaire et donc par nos trois femmes d'esprit, en pâmoison devant lui, accrochées à ses mots comme des adolescentes devant leurs idoles. Lui aussi est très vaniteux. En fait, ce que dénonce Molière, ce sont ces hommes et ces femmes qui pensent détenir la science infuse, ces messieurs et mesdames je-sais-tout-mieux- que-tout-le-monde qui ne font finalement que remâcher les théories inventées ou mises en évidence par plus savants qu'eux et plus modestes aussi. On voit également où est selon lui le rôle de la femme et j'avoue que c'est là où je n'ai pas adhéré. On est dans une image très traditionnelle : la femme doit obéissance à son mari, se plier à ses décisions, ce n'est pas à elle de faire la loi dans son foyer, contrairement à l'attitude de Philaminte, soulignée également par le manque d'autorité de son mari, Chrysale, qui, craignant son courroux, préfère s'écraser devant elle et la laisser faire comme elle veut. Il est très lâche et sans caractère. Heureusement, les deux amoureux, Henriette et Clitandre, sont soutenus par un homme de poids, Ariste, l'oncle de la jeune femme, sensé, loyal, un soutien solide et sûr, qui se fait l'intermédiaire entre les amants et les parents afin qu'ils arrivent à leurs fins.
Comme dans toute pièce de Molière, quiproquos et obstacles entre les deux jeunes gens qui s'aiment sont de la partie et donnent sa dynamique à l'ensemble, même si j'ai parfois eu du mal à suivre, notamment à cause des prénoms du père et de l'amant d'Henriette, très proches en consonance (Chrysale et Clitandre), que j'ai souvent confondu. du coup, je ne savais plus qui était qui. J'ai aimé mais encore une fois, n'adhère pas totalement au discours de l'auteur, surtout sur la partie « rôle de la femme », bien de son temps mais plus du notre !
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Comme toujours avec Molière, cette pièce est remplie d'humour.
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Cette pièce est hyper-réac, on dirait du Zemour ! Et pourtant, ça passe, on ne se rend compte de rien. Les femmes n'ont pas leur place dans la société savante, regardez, on dirait des singes savants ou des perroquets bavards... Un bon mariage, s'occuper du ménage et des enfants, voilà ce qu'il leur faut ! Alors forcément on essaye de recontextualiser, de trouver une autre interprétation... Ca passe ou ça casse. A part ça, encore une médaille d'or pour les personnages les plus grotesques que sont Belise et Trissotin. Avec ces deux cornichons pourtant secondaires, on ne s'ennuie pas !
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Molière, homme du XVIIe siècle, aborde dans « Les femmes savantes » la question de l'éducation des femmes, qui ébranle la famille et la société.
Dans la maison de Chrysale, grand bourgeois parisien, sa femme, sa soeur et sa fille ainée sont folles de philosophie, de science et de poésie. Elles veulent se libérer du rôle que les hommes leur ont assigné : faire des enfants, s'occuper du ménage. L'ordre familial est bouleversé.
Mais ce n'est pas le droit à l'instruction des femmes que Molière assassine mais le pédantisme, l'hypocrisie, le snobisme et surtout l'imposture. Car Trissotin qui passe pour un savant auprès de ces dames est un imposteur, un escroc intellectuel, imposteur comme Tartuffe le faux dévot.
Molière montre que le langage est outil de pouvoir : pouvoir d'exclure, pouvoir de séduire. Bien parler, c'est dominer, et c'est le privilège d'une caste, celle des savants, des lettrés dans laquelle les femmes savantes rêvent d'être admises et reconnues.
Alors, s'agit-il d'une pièce réactionnaire ? Je ne crois pas car, dans cette comédie écrite dans la plus belle des langues, tous les intellectuels, hommes et femmes, en prennent pour leur grade.
Quel beau souvenir de lycée !
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Qui ne connaît pas Molière? Mais a-t-on lu et étudié toute son oeuvre? Sûrement plusieurs dans nos études académiques. Je ne me lasse pas de lire son oeuvre. Tellement savoureux, pas difficile d'en convaincre les lecteurs et les amants du théâtre. Ce grand classique dont un des thèmes est la place de la femme; un combat toujours d'actualité. Ce qui est étonnant c'est la position de Molière, tantôt les louangeant et tantôt, par excès de machisme propre à son époque, les rétribue à son rôle de servante. Une femme pouvait-elle être plus érudit que son mari? Sûrement pas. N'en demeure pas moins que l'ouverture au féminisme y est quand même présent.
On retrouve également le thème de la pédanterie, du bien pensant, du petit monde intellectuel du Paris de l'époque avec tout ce qu'il a de faux, de jeux et de « frime ».
Une pièce divertissante, amusante, humoristique, ironique écrite en alexandrin, mais tout de même écrite au masculin.
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Cette pièce de Molière n'est pas son texte le plus abouti, ni le plus drôle, mais elle reste divertissante par les jeux de mots et l'opposition entre les femmes qui se veulent intellectuelles et celles qui n'aspirent qu'à la simplicité et à la soumission à leur mari...La position féminine n'est finalement que peu défendue !
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Laquelle des filles de Chrysale et Philaminte souhaite se marier avec Clitandre ?

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