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Un joli récit abondamment illustré, bourré de clins-d'oeil à l'oeuvre de Marcel Proust,
un bel objet au charme suranné, destiné à de jeunes lecteurs.

Pendant les vacances de printemps, l'histoire débute une nuit à Illiers-Combray, sur la côte normande. Alix est réveillée par un petit garçon asthmatique prénommé Marcel, habillé comme à la Belle époque. Très surprise, elle apprend qu'il est à la recherche d'un titre pour son livre, à la recherche de mots.
Sa cousine Clarisse fait également sa connaissance la nuit suivante. Commencent alors une série de rencontres entre les enfants à Illiers-Combray, au Grand Hôtel de Cabourg pour concrétiser ce titre. Grâce à une lanterne magique, le petit Marcel les projettent littéralement dans des tableaux colorés de son époque, évocateurs de passages de l'oeuvre et de la vie de Proust pour les mettre dans l'ambiance.
Les illustrations sont très réussies : couleurs gaies, simplicité des traits, rétro délicat.

J'ai beaucoup apprécié cette histoire volontairement simple et remarquablement écrite par une professeur de littérature émérite, spécialiste de Marcel Proust, Elyane Dezon-Jones. Les références abondent, les dessins de Stephane Heuet accompagnent parfaitement la recherche et la touche parfois poétique du texte - Il est déjà celui qui a adapté et illustré en bd avec succès La recherche du temps perdu.

Mais j'émets tout de même une réserve. Je suis un peu dubitative sur la cible d'un tel livre. Littérature jeunesse certes, mais laquelle ? Avant le collège, il me paraît évident que les enfants auront besoin de l'aide d'un adulte connaissant un peu l'oeuvre et la vie de Proust, ou prêt à approfondir avec l'enfant, sauf si l'on admet qu'ils passeront totalement " à côté " de l'essence même du livre, ce qui serait dommage.
Au collège, je crains fort qu'ils considèrent que ce récit ne leur est pas destiné, trop " enfant ", terne et sans rebondissements.

En conclusion, un joli conte initiatique prétexte à une lecture à quatre mains et deux paires d'yeux au moins, adulte et enfant embarqués à la recherche du petit Marcel et de son titre perdu !

Merci à Babelio et aux éditions Viviane Hamy pour ce beau moment de lecture chargé de souvenirs
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Le Fantôme du Petit Marcel est un livre plaisant, simple et agréable à lire.
Deux petites filles, Clarisse et Alix, passent leurs vacances chez leur tante Elisabeth, à Illiers-Combray, lorsque, une nuit, Alix entend un drôle de bruit: "shhh...shhh...",venant d'un petit cabinet. Lorsqu'elle ouvre la porte, elle découvre un garçon, un livre sur les genoux, vêtu à l'ancienne et souffrant d'asthme. Un fantôme.
Ce gentil fantôme qui passe son temps à écrire et raturer son livre dont il cherche désespérément le titre viendra ainsi régulièrement rendre visite à Alix et Clarisse dans cette vieille maison d'Illiers-Combray, mais également dans l'hôtel où elles passent leurs vacances à Cabourg. C'est enfin à leur cousin Valentin, un petit garçon malheureux de se coucher seul, qu'il vient faire une apparition...
Ce court album est ainsi truffé d'allusions à Marcel Proust - la madeleine au petit-déjeuner, les vacances avec la grand-mère, François le Champi en bande dessinée, et j'en passe.
Personnellement, je l'ai trouvé divertissant, j'ai souri à chaque clin d'oeil à Proust tout en sachant que j'ai dû en manquer quelques-uns, j'ai apprécié les illustrations qui se veulent classiques comme le monde de Clarisse et Alix plutôt vieillot.
Dans la quatrième de couverture, l'éditeur ne prend pas de risques, il précise que c'est une "belle histoire pour les petits et les grands". Plutôt les grands, quand même, dirais-je, et encore plus ceux qui connaissent l'univers de Proust -c'est sans aucun doute pour cette raison qu'il m'a été proposé, d'ailleurs. Après... le récit est simple, facile à lire, mais l'intrigue est-elle assez captivante pour accrocher le jeune lecteur? J'émets quelques doutes... le charme désuet de ce livre risque de dénoter parmi toutes ces récits rocambolesques que lisent les jeunes lecteurs actuels.
Ah, une dernière chose: qu'est-ce qu'il sent bon!!

Merci à Babelio et aux éditions Viviane Hamy pour cette proposition de lecture.
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Pendant ma 1ère année de fac, j'avais essayé de lire un des romans de Proust (la Prisonnière pour être exacte) et ce fut un échec cuisant …. Expérience assez frustrante donc !
L'idée de lire un roman jeunesse dont Marcel Proust était un personnage m'a donc tout de suite plue.

Le fantôme du petit Marcel est d'abord un bel objet qu'on a plaisir à feuilleter, et aussi un joli conte plein de clins d'oeil littéraires.
Ce livre nous parle bien sûr de Proust et de son oeuvre, mais c'est aussi une histoire sur l'imagination des enfants, et ce petit quelque chose que l'on perd à l'âge adulte.

Si les graphismes sont très agréables à regarder, les nombreuses références littéraires me semblent difficiles à comprendre pour un jeune public - alors que cela est un véritable ravissement pour les adultes.
Ce qui me fait dire que cette histoire n'est pas accessible à un large public. Il satisfera tout de même les adultes amateurs de littérature. Et dans le cas où il serait lu par des plus jeunes : attention à avoir une encyclopédie ou des parents férus de littérature à proximité.
Si ce n'est pas le cas, il permettra de redécouvrir le Passe-Muraille, Balzac et quelques autres.

Pour ma part, cette lecture m'a encouragée à retourner vers Proust.

Je remercie Babelio et les éditions Viviane Hamy pour ce partenariat et leur confiance.
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En vacances dans la maison de leurs grands-parents à Illers Combray en Normandie, Alix et Clarisse vont être réveillées à tour de rôle par un drôle de bruit. C'est le bruit de la respiration d'un petit garçon asthmatique, le jeune Marcel Proust en personne...
Vont s'ensuivre des dialogues animés entre ces enfants du XXIème siècle et le fantôme de l'écrivain né au XIXème siècle...Le jeune Proust cherche un titre à son oeuvre...au fil des saisons où il va rencontrer les enfants à Illiers Combray et à Cabourg. On y retrouve l'allusion à la fameuse madeleine, les personnages de la Recherche...
Une lecture agréable, très joliment illustrée, pour petits et grands, lecteurs ou non de Proust, à la recherche d'un temps révolu...
Merci à Masse Critique et aux éditions Viviane Hamy de m'avoir permis de découvrir cette charmante histoire.
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Joli format que ce livre jeunesse aux éditions Viviane Hamy, avec une couverture à rabats comme j'adore.

Les dessins de Stéphane Heuet sont assez naïfs et vont plutôt bien avec l‘histoire du fantôme du petit Marcel tout droit sorti du 19ème siècle. Ce dessinateur breton, ancien marin, a déjà adapté l'oeuvre de Proust en publiant 5 volumes de « A la recherche du temps perdu » en bande dessinée, alors c'est un connaisseur.
Ce que je trouve peu agréable c'est la page blanche au dos de chaque page illustrée (et oui la page blanche fait peur !), comme si le livre n'était pas terminé. Bon, si on le prend bien, on peut toujours écrire ou dessiner sur cette page mais moi je ne sais pas le faire.

Elyane Dezon-Jones, professeur de littérature, est également une spécialiste de Proust et elle nous propose de rentrer dans l'univers de l'écrivain en inventant une histoire « pour les petits et les grands » : le « fantôme du petit Marcel » qui est à la recherche d'un titre pour le livre qu'il est en train d'écrire. C'est bien sûr un gros clin d'oeil à l'oeuvre majeur de Proust « A la recherche du temps perdu » ; titre qu'il va d'ailleurs trouver à la fin du livre.

Marcel Proust, enfant, vient donc hanter les nuits de deux petites filles, en référence aux jeunes filles en fleurs qu'elles deviendront plus tard, et qui est le titre d'une des parties de « A la recherche du temps perdu ». Alix et Clarisse vont l'accueillir comme un camarade de jeux, de jeux nocturnes puisque c'est un fantôme ; elles vont être aux aguets des « shhh » du petit Marcel asthmatique. Les chapitres sonnent au rythme des saisons et on retrouve beaucoup d'éléments de la littérature proustienne, spécialiste oblige !

Ce sont les lieux évoqués dans l'oeuvre qui servent de décors à l'histoire : la maison d'Illiers-Combray, village d'enfance où le petit Marcel passait ses vacances chez sa tante, Paris, Venise, le port de Carquethuit et surtout le grand hôtel de Cabourg où il a séjourné enfant avec sa mère et sa grand-mère. Une fois adulte, Proust prit l'habitude d'y revenir une fois par an entre 1907 et 1914. C'est à cette époque qu'il écrivit « A la recherche du temps perdu ». le Grand Hôtel Cabourg est alors pour lui une grande source d'inspiration et il y fait référence dans son oeuvre sous le nom du Grand Hôtel de Balbec.

Au fil des apparitions du fantôme du petit Marcel nous retrouvons des références indissociables du génie littéraire dont l'oeuvre traite de la mémoire et du temps : la plume et les carnets moleskine sur lesquels il écrivait, l'importance de la métaphore dans son style, les souvenirs heureux de l'enfance avec le gout de la Madeleine trempée dans une tasse de thé, les proches : Gilberte, Robert, Albertine, Swann et surtout l'amour qu'il porte à se mère. En effet, dans « A la recherche du temps perdu », le narrateur se souvient à quel point l'heure du coucher était une torture pour lui ; cela signifiait qu'il allait passer une nuit entière loin de sa mère, ce qui l'angoissait au plus haut point. C'est à travers le petit Valentin, cousin d'Alix et Clarisse que les propos son rappelé ici.

Elyane Dezon-Jones et Stéphane Heuet rendent donc un bel hommage à Marcel Proust mais je trouve quand même que c'est un livre de spécialistes et le décodage n'est pas toujours évident. J'attends toutefois la suite de cette charmante histoire que j'ai lu dans le cadre d'une opération Masse Critique.

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Le livre est tout doux au toucher. On le caresse comme on le ferait d'une peluche ou d'un pompon. L'atmosphère est ouatée, elle aussi. Dans l'intimité de rencontres informelles avec l'esprit de Marcel Proust. le charme qui se dégage est dans l'évanescence. Il donne un éclairage tendre sur les écrits de l'auteur, le versant de l'enfance, les souvenirs qui habitent l'inspiration, le no man's land de la création littéraire.

Malgré tout, je n'ai pas bien compris où l'auteur voulait en venir. L'histoire manque de contexte. Clarisse et Alix manquent de présence. Contexte, structure et présence sont juste ébauchés pour servir le propos. La lectrice que je suis a besoin de plus d'assise pour étayer son voyage. Je flotte, je me perd. Trop d'onirisme tue le récit. L'idée de départ, au demeurant jolie, aurait pu être plus aboutie. En quoi les petites-filles ont-elles vraiment aidé Marcel à trouver don titre ? le fil conducteur tombe à plat par manque d'élément concret.

"Il faut toujours dire la vérité, Clarisse." (24)

Une injonction morale qui sonne faux dans la bouche du petit fantôme, qui casse la complicité enfantine et le charme du moment. le travail de Marcel Proust, en quête des événement de sa vie intérieure au sein d'un monde d'artifices, ne me semble pas aller dans ce sens.

... et les petites madeleines continuent de flotter dans l'océan des temps qui se télescopent dans le présent de l'esprit...

[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]

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J'étais très impatiente de recevoir ce livre. Faire découvrir l'oeuvre de Marcel Proust à des enfants, quelle gageure !

D'emblée, l'objet me séduit. Un format à mi-chemin entre le grand format et le A5. le livre est joli, agréable au toucher. Les illustrations sont fort délicates et évocatrices.

L'histoire : Alix et Clarisse, deux cousines, sont en vacances et sont réveillées une nuit par un curieux bruit « shhh ». Elles font la connaissance d'un fantôme, celui d'un petit garçon asthmatique prénommé Marcel. C'est ainsi que débute « le Fantôme du petit Marcel ». Chaque nuit, les deux petites filles vont rencontrer l'enfant-fantôme. Ce sera à chaque fois l'occasion de rappeler l'univers des deux premiers tomes de « À la recherche du temps perdu » : « du côté de chez Swann » et « À l'ombre des jeunes filles en fleurs ».

Très honnêtement, j'ai passé un agréable moment de lecture. Avec l'histoire de ce petit Marcel désespérément en recherche d'un titre pour son livre, j'ai souvent souri, me remémorant nombre de références issues des livres de l'auteur, le thé, les madeleines, l'aubépine ; également les personnages marquants, M. Swann, Gilberte, le Baron, tout l'univers de Marcel Proust reprend vie grâce aux textes et aux illustrations, ravivant ainsi mes propres souvenirs de lecture d'adolescente.

Pour autant, si l'album est de belle facture, je ne suis pas certaine que les enfants seront véritablement transportés. Les références raviront certainement les adultes friands de l'oeuvre de l'écrivain mais il est évident que les enfants passeront à côté. En revanche, ces derniers aimeront le côté poétique du livre mais le manque d'action risque peut-être de lasser leur attention. Un point pédagogique intéressant cependant, le parallèle qui est fait entre les mondes des enfants d'alors et d'aujourd'hui.

Au final, un avis en demi-teinte me concernant. Je suis réellement enthousiasmée par l'objet, le thème, les illustrations et la façon dont les auteurs ont parsemé leur histoire d'éléments de l'univers de Marcel Proust. Mais d'un autre côté, la transmission de l'héritage de l'écrivain me semble limitée. Les enfants ne pourront pas saisir les allusions aux oeuvres et je doute que l'histoire les fascine suffisamment pour qu'ils aient envie de lire Proust à l'adolescence, voire plus tard. Quant aux pré-adolescents et adolescents, j'en une de 16 ans à la maison, elle n'a pas été attirée par le format, trop enfantin et suranné à son goût, et à choisir elle préférerait lire les textes originaux.

Dommage.

Merci à Babelio et aux éditions Viviane Hamy de m'avoir donné la possibilité de lire ce très joli livre.
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Une nuit printanière est tombée à Illiers-Combray. Deux petites filles Alix et Clarisse, en vacances chez leur tante Elisabeth dorment profondément dans la chambre qu'elles partagent. Mais voilà qu'un bruit sourd se fait entendre dans la pièce attenante, une sorte de sifflement qui réveille Alix. La fillette, d'abord inquiète finit par se lever courageusement, histoire de faire la lumière sur ce mystérieux chuintement. Lentement, elle pousse la porte et découvre ébahie un petit garçon assis en tailleur à même le sol, un livre ouvert posé sur ses genoux, qui la regarde. Ce dernier porte un costume bleu foncé certes d'un autre âge, mais fort élégant. Après quelques mots de présentation ; il s'appelle Marcel, est asthmatique et est à la recherche d'un titre pour son livre, le petit garçon se volatilise, non sans lui dire qu'il reviendrait.
En effet, Marcel reviendra et fera la connaissance de Clarisse qui sera bien étonnée de le voir écrire avec une plume.  Elle lui conseillera d'ailleurs d'avoir recours à un ordinateur ! le petit fantôme de Marcel apparaîtra ainsi face aux deux cousines régulièrement, même durant leurs vacances d'été à Cabourg. Chaque rencontre sera fascinante pour elles. Les personnages du roman de Marcel s'inviteront à leurs discussions ; Gilberte et ses éclats de rire, l'étonnant Monsieur Swann, la resplendissante Duchesse de Guermante vêtue d'une robe de velours de perles et de plumes, sans oublier le Docteur Cottard et le Baron de Charlus... Tout un monde prend vie sous les yeux brillants des petites filles. Une atmosphère charmante se dégage des décors qui tapissent les murs de la pièce.
Ainsi, au fil des saisons, Alix, Clarisse et même Valentin leur cousin auront la joie d'entrer dans le monde de Marcel et de contribuer peut-être à sa quête d'un titre pour son oeuvre.
Une bien jolie histoire qui transporte des petites filles d'aujourd'hui à l'époque de Proust. Passé et présent, réalité et fiction se juxtaposent à l'envie. L'idée de faire connaître La Recherche du temps perdu aux jeunes lecteurs est belle. Un livre délicat empli de références au roman de Proust qui réussit son but, celui du partage entre les générations. Les enfants, dès huit ans peuvent ainsi goûter à travers les mots et les illustrations de ce livre à l'univers de Proust avec leurs parents et leurs grands-parents. Une émouvante transmission.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Le fantôme du petit Marcel
Un livre comme Le Petit Prince écrit pour les grandes personnes qui se souviennent qu'elles ont été petites !

J'ai fait découvrir ce livre, à Louis un enfant de 6e, habitué à lire et à partager ses petites lectures avec moi.
Nous avons fait le commentaire ensemble. :)

C'est un livre délicat, agréable à regarder et à toucher, coloré, plein de charme une histoire pour les grands et les petits, bourré d'allusions à Marcel Proust : de la madeleine du petit-déjeuner, à François le Champi et aux vacances avec grand-mère...
On sourit " si on est grand " à chaque allusion à Marcel ...mais on a besoin "si on est encore petit...de l'aide d'un grand qui sait...un peu plus "
Et la réflexion de Louis va vous faire sourire " dis pourquoi il ne sent pas la madeleine ce livre " ??

Un agréable moment de partage et finalement aussi une découverte après la lecture de ce passage :
- " - Tu écris avec une plume ? s'étonna t-elle. Tu n'as pas d'ordinateur ?
Il leva vers elle un regard interrogateur.
- Un quoi ?
- Un ordinateur...Tu sais bien, s'impatienta-t-elle, une machine où tu tapes les lettres et ça écrit tout sur l'écran.
Il secoua la tête de droite à gauche.

Ici " du côté du livre ", on savait que l'ordinateur n'avait pas toujours existé, mais ça n'a pas empêché aux petits yeux face à moi de s'agrandir et à la bouche de s'arrondir en un "Ô" exclamatif ... et un peu interrogatif !

Voilà une petite critique à quatre mains et autant d'oeils ...!!
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Alix et Clarisse sont parfois réveillées la nuit par d'étranges sifflements : c'est un petit garçon, Marcel, qui souffre d'asthme et qui leur demande de l'aider à trouver un titre au livre qu'il est en train d'écrire. Marcel apparaît et disparaît comme par magie mais une relation se noue entre lui et les deux petites filles...

J'ai beaucoup aimé ce petit livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique (merci Babélio et les éditions Viviane Hamy!) car j'y ai retrouvé, sous une forme vraiment différente, l'atmosphère du début de "La recherche du temps perdu". J'ai lu l'intégrale du roman de Proust il y a bien longtemps maintenant et j'en garde un souvenir très particulier. le petit Marcel qui apparaît ici sous forme de fantôme est plus vrai que nature, finalement, et ce petit roman illustré joliment par Stéphane Heuet (fin connaisseur de l'ouvre proustienne) permet de mettre un chef d'oeuvre de la littérature française assez complexe à la portée des enfants, ce que je trouve remarquable. On traverse ce livre comme dans un rêve intemporel (malgré les moments amusants d'incompréhension mutuelle - autour de l'ordinateur notamment, qui nous amène à penser que l'oeuvre proustienne n'aurait sûrement pas été du tout la même avec un tel instrument!). La fin m'a un peu déçue cependant, un peu trop "facile" mais heureusement, un "à suivre" ouvre de nouveaux horizons. J'ai vraiment aimé, le seul reproche que je pourrais faire à ce livre est qu'il m'a (re)donné envie de relire Proust et ça, c'est un peu compliqué en ce moment...! ;-)
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