Nouveau printemps
Nomade sans visage, le vent
descend de la montagne son fagot d'air frais.
Les nuages d'avril passent au crible le soleil
et ta main éclot dans la mienne.
C'est un printemps de plus avec ses buissons d'espoir,
les jours allongent le pas
et l'hiver s'éloigne en ricanant.
Applaudissons au théâtre des futaies,
au ballet des oiseaux retrouvés,
aux seins verts des collines,
au jaune saillant des colzas
et à l'amour repassé à l'heure d'été.
Bilan sépia
“J’aurais tant voulu vous comprenez
ça paraissait si évident
on aurait pu il fallait le temps
mais la vie si vite la mort si tôt
le vin qui vieillit mal les soleils couchés
d’automne j’aurais tant voulu
il suffisait de se rejoindre par le bout
des doigts pour savoir rien ne pouvait
nous arriver et pourtant et maintenant”
Michel Monnereau .Portrait de Michel Monnereau lors d'une rencontre avec des lycéens dans le cadre du concours Fabriquez un poème. © Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charenteswww.livre-poitoucharentes.org