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Les jeunes filles (Montherlant) tome 4 sur 5
EAN : 9782070361991
256 pages
Gallimard (18/09/1972)
3.95/5   70 notes
Résumé :

-... Il y a trois cents lépreux dans Paris, dont vingt seulement sont hospitalisés, et dans la salle commune, encore. Les autres se promènent la canne à la main. Peut-être le garçon qui nous a servis... Il y a des femmes qui ont vécu trente ans avec un mari lépreux et n'ont pas été contaminées. Tout ce que je vous dis, ce ne sont pas des boniments qu'on m'a racontés pour me rassurer. On me l'a dit, mais je l'ai lu aussi dans un livre de médecine. Vous n'av... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Toujours dans ce volume, comme dans les trois premiers, l'excellente écriture d'Henry de Montherlant.

Quant au fond.... Costals suit son chemin de don Juan un peu décati, pusillanime et froussard, enivré de lui-même. Il décide de se marier, puis rompt ses fiançailles avec Solange Dandillot. On finit par avoir une certaine estime pour madame Dandillot mère, bien patiente, vraiment, et pas procédurière pour deux sous...

Notre héros, à force de fréquenter les petites femmes de Paris ou de Marrakech, manque d'attraper la lèpre. Malheureusement, il en réchappe. Mais la lectrice et surtout le lecteur en tirent la conclusion : attention, les femmes c'est la lèpre du monde civilisé, et en plus c'est contagieux.

L'avait qu'à pas y'aller.

Le remède à tout ceci est simple et je suis sûre que Montherlant, comme les armées grecques et romaines, y avait bien réfléchi : pour conserver sa virilité au vrai mâle, seules les amours masculines conviennent. La femme, esclave par nature, déteint trop.

Le talon d'Achille de Costals n'est autre en définitive que son hétérosexualité intrinsèque.

La fin de l'oeuvre nous fait découvrir dans un appendice empli de fiel quelques écrits de Costals sur les femmes, que Montherlant met obligeamment à notre disposition. Et voici que la face obscure du personnage se révèle à nos yeux : nous le pensions gentiment névrosé et pervers. La réalité est plus cruelle : Costals est un forcené de la haine, Costals est en proie au délire. Son mépris affiché pour "le sexe" (comme on disait à l'époque, comme si seules les femmes en avaient un) par notre écrivaillon mondain, n'était qu'un voile pudique jeté sur la fosse septique de son âme. A tel point que si on remplaçait le mot "femme" par le mot "juif", on aurait affaire à un pamphlet antisémite de la pire espèce : il y a dans ce texte hystérique des outrances qui rappellent celles de Céline, mais heureusement Montherlant s'arrête avant l'appel au meurtre (encore que Costals ayant accepté d'épouser Solange avait décidé de l'assassiner lorsqu'il en serait las, le divorce étant impossible à l'époque sans l'assentiment du conjoint).

Je me suis donc amusée à ajouter entre parenthèse le mot juif au mot femme dans les exemples qui vont suivre, afin de montrer la similitude des deux "racismes". Nous savons que Montherlant était antisémite. Jusqu'à quel point était-il misogyne et l'auteur prête-t-il ses propres opinions à un personnage qu'il ridiculise souvent par ailleurs ? C'est l'éternel débat de la distance entre l'auteur et son oeuvre, mais on peut déduire sans risque d'erreur qu'il était un homme bien ancré dans son époque. Pour autant, la parution de ce roman provoqua un scandale à sa sortie, en 1939.

Voici :

"Longtemps, dans une situation sociale anémiée, la femme (le juif) a sauté avec transport sur la doctrine que la douleur est une promotion ou un profit " ;

"Le besoin, presque inné en toute femme (juif) de se contrefaire (les forts ne mentent pas, ou guère). (...) " Et toutes les races, serviles par nature, ou asservies, mentent".

"Cette infériorité morale de la femme (du juif), dont nous avons noté quelques traits, qui se double d'un nombre considérable d'infériorités physiologiques (dans un livre de médecine que j'ai sous les yeux, la sèche énumération de ces infirmités physiologiques occupe dix lignes, la femme (le juif) en a conscience."

And so on...

Il n'est certes pas difficile de fabriquer des pamphlets racistes, dans la plupart d'entre eux les mots "juifs", "femmes", "nègres" sont interchangeables. D'une pierre trois coups.

Pour finir, une expression en ce moment à la mode m'a sauté aux yeux, une expression dont à vrai dire je ne sais trop ce qu'elle signifie : "Un peuple féminin comme la France (...)", commence Costals dans une de ses envolées.

Tiens tiens, notre sémillant et omniprésent amuseur populaire, celui dont le regard halluciné reflète déjà les feux de Bengale de l'anticipation du pouvoir, aurait-il Montherlant comme livre de chevet ?

Selon les propos du petit monsieur "vénère" de nos écrans, l'homme serait un guerrier et l'influence que les femmes auraient sur lui et l'ensemble du corps social serait par trop émolliente : une société doit être guerrière ou entrer en décadence.

Ce livre est un petit trésor de réflexion pour les études de genre, comme la psychologie des tueurs en série l'est pour l'étude des pulsions humaines dites "normales" : les traits y sont grossis comme au microscope, on peut les étudier commodément.
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«Les Lépreuses» est le quatrième et dernier volume de la série des «Jeunes Filles» et je dois avouer que j'ai fermé le livre en étant partagée et perplexe, ne sachant pas trop quoi en penser ou plus exactement avec des sentiments contradictoires.

Depuis le début, Montherlant nous brosse un personnage principal relativement antipathique. Nous suivons en effet Pierre Costals, écrivain aux moeurs libertines, qui éprouve un rejet farouche envers le mariage. Soyons honnête, des femmes, il aime surtout le désir, le plaisir et la jouissance qu'elles lui procurent. Pas vraiment de sentiments, mais à sa décharge, il est clair avec ça et ne leur fait donc jamais de fausses promesses. Il n'y a que sa pitié pour certaines qui lui apporte au final des ennuis. L'auteur nous dévoile donc dans ce dernier tome l'issue, somme toute assez logique, des diverses relations féminines qu'on l'a vu suivre (Andrée et Solange).

Je pensais donc avoir à peu près cerné ce personnage solitaire qui a décidé de consacrer son temps exclusivement à son oeuvre et à son fils, et ne pouvait donc pas perdre son temps avec les exigences d'une femme, et à fortiori celles du mariage. On peut ne pas être d'accord, mais c'est un choix personnel qui s'entend et se respecte.

Mais là où l'auteur fait mal, c'est dans le petit appendice tout à la fin du livre. On y découvre un Costals qui définit la femme comme un être inférieur et méprisable, voire nuisible. J'ai été choquée car je n'avais pas ressenti aussi violemment cette misogynie. Je comprends mieux la subtilité du titre à présent.

Comme j'ai regretté d'avoir lu cet appendice ! Dans un premier temps, je n'ai pas vu l'intérêt de l'auteur à le mettre, sinon provoquer et surprendre le lecteur. Ensuite, je me suis interrogée sur ma naïveté. Après tout, je n'ai peut-être pas voulu voir cet aspect haineux auparavant car je n'aime pas détester les personnages principaux des livres que je lis. Il y a certainement un peu de ça, mais pas que. Non, l'auteur veut vraiment qu'on le déteste. Il ne veut pas que son héros nous apparaisse sympathique. Mission accomplie.

J'ai découvert un auteur de talent avec une écriture fluide et agréable, mais également riche et soignée. Cultivé, il sait utiliser et détourner les mots, les phrases et autres citations, et ainsi les mettre à profit pour nous transmettre sa vision perçante et souvent juste sur les hommes et les femmes.
Dans cette série, Montherlant est cruel envers les femmes, c'est clair, mais l'est également envers ceux de son sexe. Il dénonce aussi le mariage avec l'hypocrisie qui l'entoure (concessions familiales et paraître) ainsi que l'étouffement qu'il génère (obstacle à la réalisation de soi-même et de ses objectifs personnels). On pourrait en dire bien d'autres choses encore, mais je tenais surtout à exprimer mon ressenti dans ce billet.

Merci à jeeves_wilt pour cette recommandation et surtout pour son précieux accompagnement au fil de ces lectures, nos échanges m'ayant permis de mieux appréhender l'univers d'Henry de Montherlant.
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Dans ce quatrième et dernier volume, Costals va-t-il épouser Solange ? En goujat qui se respecte, Costals cumule les avanies, les insolences et les petites trahisons auprès de sa donzelle, laquelle, naguère si naïve, apprend la séduction et la manipulation pour se faire épouser.

La mère, en connaisseuse du genre hippogriffal, va à la rencontre de l'écrivain et négocie : ma fille, voyez-vous, vous sera d'une aide indispensable ! Par exemple, elle entretiendra la maison et tapera vos textes à la machine…

Montherlant montre du doigt : voilà comment le mariage devient un outil d'intégration sociale, au détriment des sentiments amoureux. À force de s'obstiner, Solange en fait une fixation dénuée de sens. Mais sans cesse prise et rejetée par Costals comme une poupée, elle dépérit.

De son côté Costals, habile jongleur des sentiments et des femmes, cumule les aventures, souvent risquées, avec d'autres femmes. À trente-cinq ans, il vit intensément, frénétiquement, et sent une menace sourdre. C'est l'heure de faire des comptes, et pour Costals, ils sont vite faits : la littérature prime sur tout le reste ; s'il avait juste le temps d'achever la suite logique de son oeuvre, il serait heureux. On filtre, à travers Costals, l'inquiétude De Montherlant qui, au faîte de son oeuvre, se voit dépassé par la postérité. En homme inquiet, plus grave qu'à l'accoutumée, Costals se consacre à son journal intime – diversifiant encore le mode de narration. En quatre volumes, son portrait est remarquablement fouillé ; sa personnalité changeante et complexe ressort avec vivacité bien après avoir refermé le livre.

C'est ici que Montherlant, toujours prompt à s'immiscer dans les actions et les mensonges de ses personnages, jette tout ce qu'il a à dire des hommes et des femmes. Au résultat, aucun des deux n'échappe à son oeil connaisseur.

Sûr de son talent, il s'amuse, il taquine : quel écrivain barbant aurait pu consacrer une oeuvre sur les jeunes filles et leurs relations sans ennuyer le lecteur ? Montherlant l'a fait, et avec brio. Au détour, il règle quelques détails avec ses détracteurs : le roman est-il un genre périmé ?

Si la vision du couple est négative, l'autre apparaissant comme une entrave à l'épanouissement, elle comporte certaines vérités sur le « chimérisme féminin ». Montherlant l'oublié, la victime d'une injustice littéraire, dissèque les comportements sociaux, les préjugés, les goûts, le rapport à l'autre sexe, à la famille, à l'amour. Des succédanés se font passer pour des dépeceurs de moeurs, mais lui, il n'a pas d'égal.

La critique et les citations sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/les-lepreuses-4-4-henry-de-montherlant-a80136600
Lien : http://www.bibliolingus.fr/l..
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L'écriture de l'intériorité humaine, un baromètre de l'âme d'un perfide, d'un homme dur qui laisse derrière lui des héroïdes, mais pas impunément, au prix de sa vie. Montherlant fait de Costals l'homme que nous sommes tous, même en étant femme et parvient à nous décocher une petite flèche pour cet homme profondément malade de désir. S'il n'a pas la lèpre, ce sont ses lèvres, irrémédiablement malade des femmes qui le condamne à l'angoisse, et, quant à nous, nous en tirons une belle leçon quant à la vertu, non pas chrétienne, mais la valeur d'autrui. Ce Don Juan moderne échappe de peu à ce que nous aurions aimé comme mal pour lui, et ainsi, nous-mêmes nous sommes des Costals, insensibles à la douleur du personnage, à celle des femmes teintées de pathétique, et comme lui, on fermerait la page et classerait sans ouvrir l'aveu (très bref) de faiblesse de Costals.
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Évacuées les fiançailles avec l'inerte Solange Dandillot, le coup passant si près pourtant, Costals s'en est allé courir la moukère quelque part dans l'Atlas. Revenu de sa bordée avec une macule sur l'épiderme, et sachant que l'hétaïre était porteuse de la lèpre à un stade certes pas rédhibitoire pour le rapprochement des corps, l'écrivain est persuadé d'être atteint de la maladie de Hansen. Autre calamité, comparable dans ces manifestations repoussantes et horrifiantes, la dénommée Andrée Hacquebaut, continue son pourchas par lettres interposées, monceaux d'élucubrations, sur Costals. de guerre lasse, non content de ne pas y répondre, l'objet de ses assiduités n'ouvre plus lesdites missives, les reléguant dans une boîte à chaussure ad hoc.

C'est par les Lépreuses que s'achève la tétralogie des Jeunes filles. C'est à l'évidence le mémorial littéraire à la phallocratie. Si cela vous avait, dans les deux premiers opus, un petit air gaillard d'impertinence et de goujaterie pas antipathique, le dernier volet théorise presque le principe de la misogynie, de manière totalement assumée. Même pour un lecteur bien pourvu et non suspect de féminisme, passer le petit côté transgressif et ravigorant du début, c'est un peu fort de café.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Une civilisation – la nôtre – où la littérature tant populaire qu’académique, le journal, le cinéma, la radio, la romance ressassent le slogan : « ce que femme veut » ; où ils ont fini par le faire croire aux hommes ; où, depuis des siècles, ils ont établi, assuré, envenimé ce pouvoir de la femme, qui serait anodin sans eux, et forcent l’enfant et l’homme à béer devant elle, par une conspiration immense de l’opinion, de la morale, d’innombrables lieux communs (ainsi le fermier, et sa fille, et le petit gars, bâton au poing, tapent à tour de bras sur l’étalon pour le faire aller à la jument) ; toutes les puissances sociales coalisées, une gigantesque organisation de montage de cou, qui fait apparaître dérisoires la publicité des grandes firmes et la propagande des États totalitaires ; – et comme l’idolâtrie de la femme signifie pour un homme abandon de son indépendance et de sa dignité, et tous les désordres, on a devant ce battage le même sentiment d’horreur que vous cause la réclame pour quelque alcool meurtrier. Si les femmes, au moins, étaient assez fières ou assez fines pour envoyer au diable leurs affreux chevaliers ? Si elles accueillaient avec des trognons de choux le toucheur de bestiaux déguisé en conférencier, ou le cinéaste-qui-donne-des-poncifs-comme-le-pommier-donne-ses-pommes, dont les boniments à l’eau de rose les déshonorent : « Fichez-nous la paix avec Ève victorieuse. Des défenseurs de votre espèce, triste avantage. Nous avons besoin du respect que nous méritons en tant que personnes humaines ; mais, votre galanterie, nous la vomissons. » Las ! pas l’ombre de vomi. Les plus délicates en redemandent.

Si la femme règne, malgré une indignité manifeste, malgré une incapacité dans sa propre partie elle-même dont témoignent son manque de clairvoyance, sa faiblesse de jugement, ses puériles « ficelles », ce n’est donc que par la bêtise de l’homme.

Cette bêtise vient en partie du désir. Désirant, l’homme flatte l’objet désiré, pour conquérir ses faveurs, et surfait ses charmes, pour justifier sa convoitise, autant que les faiblesses qu’elle entraîne, à ses propres yeux et aux yeux des autres. Mais cette bêtise n’est pas impliquée nécessairement par le désir. Les peuples de l’antiquité, les peuples de l’Orient, dont certes nul ne met en doute leur désir de la femme, la situaient ou la situent néanmoins à sa vraie place.

Cette bêtise vient surtout des séquelles de l’idéologie appliquée jadis à la femme : amour chrétien (le fanatisme du mariage), amour courtois, amour romantique, etc. (développer).
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La civilisation dont nous venons d’exposer un des traits principaux n’est pas une civilisation de l’île d’Utopie. Elle a été durant des milliers d’années celle du monde antique, lequel fut vanté ensuite durant des siècles, sans qu’on prît jamais garde que « toutes les grandes choses qui ont été faites par l’humanité antique prenaient leur force dans le fait que l’homme se trouvait à côté de l’homme et qu’aucune femme ne pouvait élever la prétention d’être pour l’homme l’objet de l’amour le plus proche et le plus haut, ou même l’objet unique » (Nietzsche). Elle est celle de l’Asie, dont nous vantons la sagesse, en oubliant que le lieu « d’où vient la lumière » est le lieu où la femme n’a aucune place, que sexuelle. Elle gouverne le monde musulman, dont une tradition rapporte que le Prophète a dit : « Quand il est dans le doute, un Musulman consulte sa femme, pour agir contrairement à son avis » (cité par Djâmi). Deux mille ans d’une civilisation différente, sur une partie seulement du globe (Europe et Nouveau Monde), contre les millénaires de cette civilisation-là…

Peut-être à une race future, l’époque du règne de la femme semblera-t-elle aussi dépassée que le semble aux hommes d’aujourd’hui l’époque où régnait le prêtre. L’Hamour aura disparu comme les grands sauriens du secondaire. La conception moderne du couple (sublimation, casse-tête et frénésie) causera le même ébahissement horrifié que nous cause le mariage entre frère et sœur ou la prostitution sacrée dans telle civilisation antique. Il est possible que cette période de santé ne dure qu’un temps : les civilisations sont éphémères par nature, comme les régimes politiques. La quantité de bêtise humaine reste vraisemblablement toujours la même ; quand on l’a fait disparaître ici, elle renaît là, à la manière des furoncles (quelle liste étourdissante à dresser, des âneries successives de l'humanité ?), mais il arrive qu'entre deux furoncles il y ait un moment de répit. Si une civilisation où la femme ne régnera plus n'est qu'un répit dans la furonculose de notre planète, il est malgré tout honorable d’avoir été de ceux qui l’ont appelée.
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Son visage s'allumait à l'instant, quand on entrait en elle, comme, dans les cabines téléphoniques de certains cafés, l'électricité s'allume automatiquement quand vous ouvrez la porte. Costals faisait deux mille kilomètres pour voir son visage de ce moment-là.
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Certaines femmes, c'est bon signe quand elles rangent : cela veut dire que, guérissant d'une crise, elles recommencent à aimer leur foyer. D'autres, au contraire, c'est qu'elles ont besoin de se fuir dans un travail idiot.
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La glande d’hippogriffe, injectée à un homme vigoureux, lui donne une faiblesse d’agneau. À force d’ennuyer un homme, de le bourrer de soucis, de responsabilités, d’obligations, de scrupules, de décisions à prendre, de retours sur lui-même, on peut arriver à l’ahurir et à le ronger tellement, qu’il n’oppose plus de résistance à une volonté, même quand il la connaît mauvaise ; les femmes le savent, et c’est pourquoi, introduire une femme quelque part, c’est y introduire le casse-tête : comme les navires de guerre, elles progressent derrière les fumées qu’elles répandent.
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Narcisse Slam a répondu au décalé et intimiste Questionnaire de Trousp, autant inspiré par celui de Proust que des questions de Bernard Pivot. Site Internet: https://trousp.ch/
0:00 Introduction 0:17 Que pensez-vous de cette citation? «C'est curieux un écrivain. C'est une contradiction et aussi un non-sens. Écrire c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit. C'est reposant un écrivain, souvent, ça écoute beaucoup.» Marguerite Duras 1:19 Quel métier n'auriez-vous pas aimé faire? 3:06 Quelle qualité préférez-vous chez l'Homme? 4:22 Quel est pour vous le pire des défauts? 5:38 Avec quel écrivain décédé, ressuscité pour une soirée, aimeriez-vous boire une bière au coin du feu? 8:33 Comment imaginez-vous les années 2050? 11:18 Quel mot vous évoque le plus de douceur? 12:48 Comment commence-t-on un roman? Par exemple L'Épouse? 16:23 Si vous pouviez résoudre un problème dans le monde, lequel choisiriez-vous? 20:18 Que pensez-vous de cette citation? «Les écrivains sont des monstres.» Henry de Montherlant 23:19 Quel livre emporteriez-vous sur une île déserte? 25:09 Si votre maison brûle, qu'aimeriez-vous sauver en premier? 28:36 Comment construit-on un personnage? 32:04 Remerciements
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